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6 polars en vacances à la mer (en France)

Question films de bord de mer et plage ensoleillée, on songe souvent aux Dents de la Mer (Spielberg, 1975), Va$e Law et Matt Damon.

Si Jean-Luc Godard n’est pas le premier cinéaste qui vient à l’esprit lorsqu’on réfléchit aux polars de bord de mer, son Pierrot le fou (1965) en possède pourtant quelques-unes des composantes. La fuite en avant de Ferdinand Griffon dans le sud de la France, qui quitte du jour au lendemain sa famille pour partir avec la baby-sitter Marianne, une de ses anciennes amies, tient certes du road-movie poético-romantique mais avec en sus des gangsters patibulaires aux trousses. À l’époque, l’île de Porquerolles, au large d’Hyères, était encore inconnue du grand public. C’est là justement qu’Anna Karina (en compagnie de Bébel, sur le mode poète naufragé sur île déserte), toute désœuvrée et chagrine, se plaint le long de la plage avec son célèbre « Qu’est ce que j’peux faire ? J’sais pas quoi faire ».

Un an plus tôt en 1964, dans un tout autre genre, Jean Girault sortait une comédie policière aussi navrante qu’inoubliable : Le Gendarme de Saint-Tropez.

Pas un polar ? Non, pas vraiment, en effet. Ludovic Cruchot, le gendarme zélé interprété par Louis de Funès, préfère assurément la chasse aux nudistes à la traque des véritables criminels. N’en déplaise aux allergiques à Louis De Funès, les mimiques du personnage et l’ouverture hautement burlesque du film en font un film de vacances incontournable, pour le pire et pour le meilleur.

Dans la même veine comique mais à un degré d’absurdité nettement supérieur, citons La Cité de la Peur(Berbérian, 1994), où la nullité la plus poussive et extrême atteint des sommets d’anthologie. Parce que chacun des projectionnistes projetant le film d’horreur « Red is Dead » meurt chaque fois dans des circonstances étranges, le garde du corps Serge Karamazov est engagé. L’action se passe lors du Festival de Cannes, avec notamment une scène de course poursuite longeant les plages de la Croisette.

Plus sérieusement, le film Noyade interdite (Pierre Granier-Deferre, 1987), avec Philippe Noiret et Guy Marchand dans la peau des inspecteurs Molinat et Leroyer, donne lieu à une enquête policière impeccablement dirigée et mise en scène, dans la charmante station balnéaire de Saint-Palais-sur-Mer (Charente-Maritime) – destination de vacances potentielle. Outre la fameuse série de noyades inexpliquées, notons la belle musique de Philippe Sarde et tous ces admirables plans sur les visages et les corps, superbement éclairés.

Quant à L’inconnu du lac (Alain Guiraudie, 2012), celui-là a beau ne pas se dérouler réellement au bord de la mer mais d’un lac (le lac de Sainte-Croix, en Provence-Alpes-Côte d’Azur), l’importance cruciale de la plage en fait un immanquable. Avec sa photographie hypnotique et cette étrangeté qui se déploie peu à peu au fil de l’intrigue, tour à tour corrosive (l’érotisme, partie intégrante de l’essence du long-métrage) et inquiétante, le film de Guiraudie sonde en quelque sorte comment la passion l’emporte toujours sur la raison. Aux portes du paradis, l’enfer.

Comme quoi, au cinéma, les vacances d’été à la plage ne se passent pas toujours sous les meilleurs hospices…

Mais aussi…
Contre enquête, Franck Mancuso, 2007
L’ennemi naturel, Pierre Erwan Guillaume, 2004
Meurtres à Guérande, Eric Duret, 2016
Meurtres à Saint-Malo, Lionel Bailliu, 2016
Femme fatale, Brian De Palma, 2002

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