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Le boucher - Claude Chabrol

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La collaboration Jean Yanne / Claude Chabrol avait déjà engendré un magnifique long-métrage : Que la bête meure, où le comédien excellait dans le rôle d’un individu sans scrupules, coupable de la mort d’un enfant avec délit de fuite. Le boucher quitte les bords de mer afin de poser son intrigue sous le soleil du Périgord, dont les reliefs accidentés, couverts de replis, sont une sorte de métaphore idoine, comme la projection symbolique des protagonistes et de leurs secrets.

Ici, le réalisateur délaisse l’ironie mordante à laquelle il nous a habitués, pour mettre en scène une véritable tragédie, dont l’épicentre s’incarne dans l’union de deux solitudes : il y a d’abord un boucher, surnommé "Popaul", qui a fait la guerre d’Indochine et d’Algérie, a sûrement été impacté par la violence de chacune (et la suite le prouvera). Puis il y a une institutrice totalement investie dans son métier, qui convie Popaul aux activités de sa classe et comble une forme de vide par des conversations avec cet homme, à la fois rustre et doux.

Dans le rôle-titre, Jean Yanne est absolument remarquable, laissant advenir la folie à travers des indices intrigants, jusqu’au climax, où la violence ne se dirige pas vers une cible prévisible... Face au comédien, Stéphane Audran, compagne et muse du réalisateur, propose un personnage d’une très belle opacité, qui demeure toujours sur son quant-à-soi. Cette réserve naturelle ne laisse pas d’intriguer, participe d’une ambiance malaisante, très hitchcokienne.

La photographie de Jean Rabier, collaborateur régulier de la Nouvelle Vague, renforce cette atmosphère pesante, jouant admirablement sur les contrastes de couleurs : on pense à la célèbre scène où des tâches de sang tombent goutte à goutte sur les vêtements clairs d’une enfant, signifiant la présence d’un cadavre.
Le boucher est autant le récit d’une histoire d’amour impossible que le portrait d’un tueur ordinaire, dissimulé derrière la médiocrité des apparences, vaste thème chabrolien, ici doublé d’une réflexion vertigineuse sur la complexité de l’âme humaine.

Jérémy Gallet

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