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#SerialKiller : Le Bonhomme de neige de Jo Nesbø

Les meilleurs livres de serial killers, jour 21

2007, Norvège : le polar de serial killer rentre dans l’âge de raison et tout, ou presque, a été envisagé en termes de péripéties. Tout, vraiment ? C’est faire bien peu confiance aux auteurs ! Si Jo Nesbø et son Bonhomme de neige, n’ont pas la prétention de révolutionner le polar, on entre dans l’ère des romans tout en maîtrise, écrits, réfléchis et... toujours un peu surprenants !

L’histoire :

Les premiers flocons ont quelque chose de féerique. Ils rapprochent les couples dans la chaleur des veillées, étouffent les bruits, étirent les ombres et masquent les traces. Dans le jardin familial des Becker, un bonhomme de neige fait son apparition, ses grands yeux noirs braqués vers les fenêtres du salon. Le lendemain matin, la mère a disparu ; seule reste une écharpe rose autour du cou du bonhomme de neige... Trop de femmes en Norvège, depuis des années, n’ont plus donné signe de vie le jour des premières neiges. Harry Hole reçoit une lettre qui lui annonce d’autres victimes. D’une sobriété étonnante, l’inspecteur va se retrouver confronté, pour la première fois de sa carrière, à un tueur en série agissant sur son territoire. L’enquête le conduira jusqu’au gouffre de la folie.

Pourquoi ce livre est important :

Soyons bien clair : ce polar de Jo Nesbø ne vous scotchera pas à votre chaise, ne vous surprendra pas à chaque page ou presque, n’apporte rien de vraiment original au traitement ou à la perception du serial killer. Mais c’est là sa force : il écrit de bons romans, maîtrisés, qui ne cherchent pas à surprendre outre mesure, mais qui allient à la fois une grande cohérence scénaristique, un rythme de la narration tout en finesse et des personnages à la profondeur étudiée. Nesbø, c’est l’héritier de deux géants, le réalisme et l’analyse sociale de Mankell et l’efficacité, la cohérence et le rythme de Connelly, le tout en plus moderne (que Mankell), plus européen (que Connelly), plus noir (que les deux) !

Pour étayer cette analyse, focalisons nous sur le personnage de Harry Hole, qu’il est indispensable de suivre sur ses différentes enquêtes pour en saisir la substantifique moelle : de prime abord, il est un peu caricatural ce flic désabusé, à la vie privée chaotique, profondément alcoolique. Déjà vu, me direz-vous et donc « cliché ». Ce n’est pas faux, mais au-delà des apparences, il faut aussi voir que ses enquêtes montent systématiquement en puissance, de manière très crédible, tel le feu sacré qui l’habite, que ses « intuitions alcoolisées » sont souvent cathartiques et révélatrices, comme pour certains artistes, que le personnage n’est pas ménagé et ne sort jamais indemne de ses enquêtes, qu’il paie dans sa chair et dans son âme.

Raillé par ses collègues qui se moquent de son obsession de voir des tueurs en série partout suite à un stage au sein du FBI, c’est un loser magnifique, un magnifique enquêteur, un franc-tireur âpre et nerveux, comme l’écriture de son créateur.

Ce qu’il faut retenir (pour briller en société) :

1. Jo Nesbø a eu une carrière mouvementée : alors qu’il pensait devenir footballeur professionnel, il se rompt les ligaments croisés. Diplômé d’école de commerce, il est d’abord journaliste économique puis se dirige vers la musique et devient auteur, compositeur et interprète au sein du groupe de pop « Di Derre », l’un des plus célèbres en Norvège de 1993 à 1998. Avant de rencontrer un grand succès critique et public avec son premier polar, L’Homme chauve-souris.

2. L’adaptation de ce roman de Nesbø au cinéma devait initialement être menée par Martin Scorsese. Le calendrier professionnel de ce dernier étant trop chargé, ce projet fut confié à un autre réalisateur, Tomas Alfredson. On aurait quand même été curieux de voir la rencontre entre ces deux monstres sacrés du polar...

3. Le nom du personnage principal des romans de Nesbø, Harry Hole, est assez révélateur : le prénom a été choisi pour être peu sympathique voire ringard, Harry en norvégien étant souvent utilisé pour caractériser des idiots arriérés ; quant à « Hole », c’est aussi le nom d’une ville norvégienne chargée d’histoire, au riche patrimoine viking, qui signifie « trou » en anglais, ce qui n’échappera pas aux norvégiens, globalement à l’aise avec la langue de Shakespeare.

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