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Les disparus de Pukatapu - Patrice Guirao, l’interview !

Bepolar : Comment est née votre roman Les disparus de Pukatapu ?
Patrice Guirao : J’avais envie de me confronter à un huis clos. Un groupe d’individus coupés du monde sans moyen de communication dans l’impossibilité de se soustraire aux évènements dramatiques dont ils sont les témoins ou les victimes et dont ils ne comprennent pas les mécanismes. La vie sur un atoll éloigné perdu au milieu de l’océan se prêtait bien à l’expérience. L’île du bout du monde est l’endroit idéal pour que les rapports humains prennent une dimension inattendue face à la peur. L’idée de travailler sur la matière humaine en plus de la construction d’une histoire policière me plaisait bien. L’occasion aussi de faire rencontrer aux lecteurs des personnages hors du commun et hauts en couleurs. On ne vit pas sur un atoll par hasard.

Bepolar : Pourquoi avoir choisi l’atoll de Pukatapu ? Qu’est-ce qui vous intéressait dans ce lieu ?
Patrice Guirao : Il faut savoir que Pukatapu est un atoll que l’on ne trouvera sur aucune carte. Il n’existe pas mais il ressemble en tout point à tous les atolls de l’archipel des Tuamotu. Vous y trouverez Pukarau, ou Pukapuka mais pas de Pukatapu. J’aimais bien l’idée d’un atoll imaginaire qui porterait ce nom « Puka » qui pourrait se traduire selon certains linguistes par « Livre » et « Tapu » qui veut dire interdit ou sacré. « L’atoll du livre sacré »

Bepolar : Pourriez-vous nous dire un mot de Lilith et Maema ? Comment les voyez-vous ?
Patrice Guirao : Lilith est une jeune femme « enchainée ». Enchainée à ses libertés. A sa libre pensée. A son passé d’enfant abandonnée. Constamment prise en étaux entre ses racines maori et la modernité. Elle navigue entre deux cultures sans qu’aucune ne la satisfasse vraiment. C’est une jeune femme moderne sans aucun doute et qui tient à le rester. Mais pas au prix du reniement. Elle revendique aussi son appartenance à un peuple dont l’histoire n’est pas enseignée à l’école. Mais qui reste le peuple fondateur. Elle est photographe pour le journal local en free-lance et fait équipe avec Maema une journaliste demi-tahitienne elle aussi. Maema vit avec une tumeur au cerveau inopérable. Cette épée de Damoclès lui confère une vision toute pragmatique de la vie. Et une liberté de parole qui en fait une journaliste redoutable. J’aime ce duo féminin. Il y a chez ces deux femmes une douce complexité et une belle complicité. Elles sont incontrôlables mais bercées par les chants de la mer, ceux qui façonnent l’ humanité. "

Bepolar : Vous parlez réchauffement climatique, mais aussi religion par le biais d’un moine un peu intégriste, des essais nucléaires, de quelques expérimentations secrètes de l’armée. Vous aviez envie d’ancrer votre polar dans les thématique d’aujourd’hui ?
Patrice Guirao : Cela fait partie de l’ADN des polars : renvoyer l’ image d’une société à un endroit défini et un moment précis de son évolution. Décortiquer les causes pour comprendre les effets. Et bien sûr l’Histoire dans cette partie du monde est multiple. Il y a celle qui se raconte, celle qui s’apprend, celle qu’on veut oublier, celle qui se cache, celle qui hurle pour se faire entendre. Je ne pouvais pas ne pas ancrer « Les Disparus de Pukatapu » dans ce maelstrom. Oui , c’est un roman moderne dans un univers complexe.

Bepolar : D’où viennent les petites phrases que l’on trouve au début de chaque chapitre ?
Patrice Guirao : Les chapeaux de chapitre sont venus du désir de renouer avec une pratique de certains auteurs du 19 siècle comme Dumas ou Gautier, qui avaient pour habitude de « chapôter » les chapitres. Une façon de donner une « clé » de lecture. J’aime bien cette idée et j’ai voulu en écrire un pour chaque chapitre.

Bepolar : Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous ?
Patrice Guirao : Parmi mes projets il y a une troisième aventure de Lilith et Maema « Le Tiare Noir » sortie prévue pour 2021. Un peu avant, sortira en septembre, le 3 pour être précis, un nouveau polar « #Mains de Glace », en même temps que la sortie en poche chez Pocket des deux premiers volumes de la série « Al Dorsey le détective de Tahiti » « Crois -le ! » et « Lyao ly » Des pastiches parodiques de polars. Les deux suivants « Si tu nous regardes » et « Tu vois ! » sortent également chez Pocket en mars 2021.

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