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La mort est dans l’pré - Paul-François Husson

Enquêteurs qui l'ont lu

cathy13600

1 #AvisPolar / 12 notes

Son #AvisPolar sur La mort est dans l’pré - Paul-François Husson

Comme vous tous, mes lectures ne sont pas toujours couronnées de succès et je dirai même que dans certains cas elles sont synonymes de déceptions. « Une simple histoire de chance » de Laure Allard-d’Adesky, lu récemment, en fait, malheureusement partie. Malgré les nombreuses louanges publiées par la communauté littéraire, je sortais de cette expérience avec un sentiment mitigé. Opus qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. Vite avalé, vite oublié.
J’ai entamé ce livre pour deux raisons : Parce que ma chère amie Nathalou93 me l’avait chaudement recommandé et que c’était l’occasion de découvrir un nouvel auteur ayant un rapport à l’écriture non conventionnel. Je m’explique : Paul-François Husson, concepteur du « Live Novel » en ligne a d’abord rédigé son roman sous forme de feuilletons pendant soixante-dix-huit jours sur Facebook. A la suite du succès rencontré, il décide finalement de s’autopublier sur papier. « La mort est dans l’pré » est né.
J’attaquais donc cette histoire avec curiosité, envie et surtout l’espoir de retrouver du plaisir.
Après un bref mais non moins agréable moment, j’admets que je ne regrette pas mon choix qui s’est avéré être judicieux car il m’a réconciliée avec les bouquins. Je me suis amusée, j’ai été captivée. J’ai apprécié tout bonnement.
On rentre de manière fulgurante dans l’intrigue puisque, avant même le premier chapitre, nous faisons la connaissance de Rachida, jeune lieutenant de police dans la région parisienne, qui se retrouve séquestrée et ligotée sur sa chaise de torture dans une banale ferme de la Creuse.
Pourquoi en est-elle arrivée là ? Tout simplement parce qu’elle n’a pas hésité à se lancer dans une enquête non officielle à des milliers de kilomètres de son lieu de compétence.
Contrainte au repos forcé après une bavure, notre héroïne part se ressourcer dans un endroit calme et isolé du Massif Central dans la région Nouvelle-Aquitaine.
Comme le dit une célèbre expression « chassez le naturel, il revient au galop ». En découvrant, au détour d’une promenade, une carcasse de voiture accidentée, elle ne peut s’empêcher d’investiguer sur ce fait divers qui ressemble étrangement à un meurtre. Diverses pistes et hypothèses l’emmènent à soupçonner un ex-candidat de l’émission de téléréalité « L’amour est dans le pré ».
Lorsqu’elle apprend que ledit homme tente sa chance une seconde fois cette saison, elle décide d’envoyer sa candidature en espérant être sélectionnée…
Sera-t-elle retenue ? Dans l’affirmatif, comment va se passer la première rencontre ? Sera-t-elle éliminée rapidement ou au contraire réussira-t-elle à s’imposer ? Quelles seront ses relations avec les autres prétendantes et surtout avec le fermier ? Enquêtera-t-elle ? Que trouvera-t-elle ? L’énigme sera-t-elle résolue ?
Vous souhaitez des réponses ? Accompagnez donc notre chère protagoniste dans les méandres de cette aventure.
Court roman qui se dévore promptement. Un peu trop rondement, d’ailleurs, à mon goût. J’aurais aimé que le plaisir se prolonge davantage même si je tournais les pages avec avidité pour connaître la fin. N’est-ce pas la première qualité d’un bon bouquin ?
On ne s’ennuie nullement tout au long de ce récit rural, acerbe et caustique. On est happé inexorablement jusqu’au dernier mot. J’ai adoré !
On est précipité dans un huit clos où règne de la détresse, de l’angoisse, de la solitude. C’est addictif et flippant à la fois. On veut y échapper tout en souhaitant y demeurer.
L’auteur dépeint avec précision, réalisme et clairvoyance les coulisses ainsi que les travers de la téléréalité.
La narration à la première personne est un atout non négligeable. Elle insuffle de la vigueur, du dynamisme. On se rapproche ainsi énormément de l’actrice principale.
Les dialogues sont percutants, francs tout en étant humoristiques, sarcastiques.
Scénario intelligemment construit, complexe qui tisse son emprise sur le lecteur. Les apparences sont trompeuses et emplies de faux-semblant. Ne vous fiez pas véritablement à ce que lisez et croyez comprendre, au risque de vous faire piéger finalement. Je suis tombée dedans même si j’avais deviné certains détails. Cet écrivain, par son procédé de mise en scène et de chute, me fait incontestablement penser à Harlan Coben.
Texte enrichi par de nombreux bouleversements et autres rebondissements imprévisibles. Gage, selon moi, d’un bon thriller.
Plume fluide, tranchante qui sert parfaitement le rythme effréné de l’histoire. J’ai apprécié.
Il brosse un portrait tout en finesse de ses personnages. On s’identifie aisément à eux et au fil des pages on s’intéresse réellement à leur sort. On s’inquiète, on doute, on espère, on suppute en leur présence.
J’ai eu un faible pour Rachida. Cette célibataire au fort caractère qui se réfugie dans son travail pour échapper à un mal-être palpable est touchante, émouvante. Coincée entre les cultures française et algérienne, elle semble ne pas trouver sa place. Par son extrême solitude, elle donne vraiment le sentiment de ne pas être heureuse. Une relation sentimentale serait, à mon sens, des plus bénéfique.
J’ai éprouvé de l’affection pour Jeannot. Sa vie en vase clos avec sa mère l’inhibe de toute initiative. Il n’arrive aucunement à se soustraire à son autorité. Son sort est inexorablement lié à la susnommée. Je l’ai plaint par moment. Il apparaît comme étant un individu stupide, aux facultés intellectuelles amoindries. Je ne me montre pas du tout péjorative en le décrivant comme tel. Je constate tout bêtement. J’ai ri de son humour décalé.
J’ai détesté la maman. Je reconnais volontiers qu’elle a enduré d’énormes souffrances dans sa prime jeunesse. Mais cela n’excuse pas son comportement autoritaire et despotique. Son attitude est abjecte à la fin.
J’ai aimé rencontrer le Capitaine Meulard. J’aurais voulu le connaître davantage. Monsieur Husson, j’aurais bien vu Rachida en couple avec ce gendarme. Dommage !
Final que je n’avais pas imaginé. Il est dans la lignée des plus surprenant qu’ils m’aient été donnés de lire.
Le dernier chapitre est assez pénible, voire torturant. Il fait froid dans le dos. Âmes sensibles s’abstenir !
En résumé, j’ai eu entre les mains un ouvrage de grande facture, empli de suspens, traitant, sous couvert d’enquête officieuse mais pour autant policière, de sujets délicats et sensibles à traiter. Avec un épilogue imprévisible et une sortie magistrale. Bravo !
Mon conseil : Courez l’acheter ! Une intrigue palpitante, entraînante, insolite vous attend. Les personnages vous plairont sans aucun doute. le contexte est original. Les thèmes abordés inattendus et peu commun. le dénouement est étonnant. Vous ne serez pas déçus. Paul-François Husson a accouché d’un excellent petit polar dans lequel il revisite à merveille l’émission phare de la chaîne de télévision privée M6. Quelques heures de détente vous sont promises.

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