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De grâce : une tragédie havraise qui prend l’eau

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Résumé :

Pierre Leprieur est né au Havre, avec du pétrole et du sel dans le sang. Homme de tous les combats, il est devenu par son engagement politique et syndical une figure respectée parmi les dockers. Mais le soir de ses 60 ans, alors que ses proches sont réunis pour son anniversaire, tout s’effondre. Son fils cadet, Simon est arrêté au volant d’une voiture que son frère Jean, concessionnaire, lui a prêtée pour la soirée. Un kilo de cocaïne est retrouvé dans le châssis.

Dès les premières minutes, la voix pontifiante du personnage principal, mort, situe par quelques formules vagues et sentencieuses, les enjeux de la réception : il s’agit que l’on ne se trompe pas, en regardant la série, sur les intentions du scénario. Régulièrement, cette voix interviendra pour baliser notre regard, avec ses apophtegmes indigents ("l’idée de la mort est insupportable parce qu’on ne sait pas quand elle arrivera", "on a tellement de mal à dire les choses qui comptent"). La prosopopée devient à elle-même sa propre caricature.

Mais pas de souci : on ne se méprendra pas, puisqu’on a vu ce schéma maintes fois dupliqué : une figure respectable et respectée, ce qu’on appelle un patriarche, est assaillie par une série de problèmes prévisibles qui trouvent un équivalent formel dans une mise en scène lourdingue.

Comment peut-on encore croire à la force émotionnelle d’un ralenti, lorsqu’il s’agit de surligner les effets d’un événement tragique sur les protagonistes ? Comment peut-on persister dans l’idée que des plans de coupe sur les mêmes personnages confrontés à l’adversité constituent un gage de créativité ? Comment s’étonner que, lestée d’une telle pauvreté artistique, cette mini-série fasse monter le son dès qu’un rebondissement advient et s’accommode d’un air d’opéra pour profiler son désir de tragédie ?

De grâce n’a que des valeurs morales à faire valoir, celles d’un docker vertueux dont la fête d’anniversaire est gâchée par la mise en examen de ses deux fils rétifs et qui va se battre pour remettre l’église (Saint-Joseph) au milieu du village (havrais), c’est-à-dire ses enfants sur le droit chemin, tout en méditant post-mortem sur ses propres erreurs de parcours.

La réalisateur sait-il que les héros complètement irréprochables, surtout lorsqu’ils sont si ostensiblement pénitents, engendrent les fictions les plus ennuyeuses ? On appliquera l’adage mallarméen au septième art : ce n’est pas avec de belles valeurs qu’on fait du cinéma, mais avec des images et un scénario. Or, on est certain que cette histoire, sans doute fière de ses rebondissements artificiels, ses secrets familiaux en forme de clichés, sur fond de trafic de drogues et de malaise social, ressemble à beaucoup d’autres films où l’on agite un petit théâtre de marionnettes (flics, avocats, juges construits selon une doxa commune) que jouent des comédiennes et des comédiens plutôt mal servis.

Quant à Olivier Gourmet, il fait ce qu’il peut avec pas grand chose. En d’autre temps, Lino Ventura aurait pu assumer le rôle, visage fermé, voix bourrue, colérique quand il le faut. C’est dire si la poussière s’est accumulée sur cette production pourtant récente.

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