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J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

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37 #AvisPolar
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Résumé :

L’histoire vraie (et incroyable) d’un agent clandestin de la DGSE à la fin des années 80.
Un roman inspiré d’une histoire aussi vraie qu’elle est incroyable, une plongée dans les milieux obscurs des services secrets français, à l’époque des attentats qui frappèrent Paris dans les années 1980 et des prises d’otages au Liban...
Le destin extraordinaire d’un homme singulier, aventurier et savant, terriblement romantique et romanesque, un baroudeur au parcours improbable, qui devint "assassin de la République", et dont l’histoire nous confronte aux plus troublantes questions sur la Raison d’état...

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Vos #AvisPolar

  • eTemporel 2 mars 2023
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Thriller d’espionnage basé sur des faits réels, J’irai tuer pour vous est ma deuxième excursion dans les écrits d’Henri Lœvenbruck après L’apothicaire en 2013. C’est une plongée chaotique au sein des services du renseignement français, à l’heure où les premiers attentats islamiques frappaient la France au milieu des années 80. Un titre choc pour un roman dur, dont certaines phrases percutent comme une balle de fusil, au héros tellement touchant qu’il en devient inoubliable. Retour sur mon premier coup de cœur de 2023, mes premières larmes aussi.

    Marc Masson est un jeune homme dont la colère latente ne demande qu’à s’exprimer. Un homme brutal mais au rare désir de justice. Un homme droit dans ses bottes, dont la seule et unique motivation est de défendre les opprimés, et plus globalement le peuple français. Jusqu’à s’oublier lui-même… Déserteur de l’armée française parce qu’il avait le sentiment de ne pas être utile, il n’échappe à la prison qu’en acceptant de devenir clandestin pour la DGSE. Comprenez un agent externe, connu de son seul officier traitant. Un travail qui lui va comme un gant.

    Malgré l’extrême violence dont il fait parfois preuve, c’est un personnage extrêmement touchant. De par son abnégation, pour commencer, car il est prêt à tout pour la France, pour le peuple français, mais aussi de par son vécu, difficile s’il en est, et son authenticité. C’est un homme de l’ombre, humble et d’une sensibilité parfois déconcertante. On suit aussi son officier traitant, Oliver Dartan, dont l’intégrité fait souvent tâche dans ce panier de crabes que constitue le gouvernement français et ses institutions.

    Car l’histoire prend place au milieu des années 80, dans un contexte géopolitique extrêmement difficile. Alors que Paris fait face à une série d’attentats meurtriers, des journalistes français sont pris en otages au Liban. Leur sort est entre les mains des politiques, censés négocier au mieux leur libération. Mais c’est aussi l’époque des élections présidentielles. François Mitterrand et Jacques Chirac cohabitent à la tête de l’Etat, mais chacun voit midi à sa porte, comme on dit, et c’est bien sûr au détriment des otages. Un scénario complexe et terrifiant, mais extrêmement intéressant.

    Un roman dur qui nous offre l’opportunité d’entrer dans les coulisses, du gouvernement mais aussi de la DGSE et de la DST, et auquel Marc Masson et Olivier Dartan apportent une humanité hors du commun. Le travail de l’auteur a dû être colossal, mais sa plus belle réussite reste le personnage de Marc, qui me hantera longtemps, je crois. Lisez-le !

    “Je suis la balle dans votre fusil. C’est vous qui tirez, c’est moi qui tue. [...] Dites seulement une parole, j’irai tuer pour vous. [...] Et puis, enfin, la France apparaît au bout de mon chemin. Cette France pour laquelle j’aurais donné ma vie, et la donnerais encore.”

  • julien1924 5 décembre 2022
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Ce livre fait parti de mes coups de cœur. Il est tout simplement exceptionnel. Tiré d’une histoire vraie, on suit la vie d’un agent secret, de son entrée en clandestinité à la fin de sa vie. Au-delà de la dureté de cette vie, ce livre n’oublie jamais l’humanité qui peut ressortir, mais dans les pires moments. D’une profonde tristesse par moment, ce livre est puissant et devrait figurer sur les bibliothèques de tout le monde.

  • lireencore93420 23 juin 2022
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    1985, alors que Paris est frappé par les attentats. Marc Masson, un déserteur est rattrapé par la France, recruté par la DGSE, il devra subir tous les tests pour être l’assassin pour le compte de l’état.

    Dans ce livre, il y a vraiment tous ce que j’aime : d’abord cet univers qui me passionne tant : les espions, de plus c’est un récit, c’est Marc qui se raconte, il y a aussi un brin de romance et les attentats et aussi les otages au Liban comment ils arrivent à résoudre et à négocier.

    C’est juste passionnant, j’ai découvert tellement de choses, c’est absolument fascinant.

    La construction est aussi vraiment très bien faite, Il y a le déroulé de l’histoire de Marc, les attentats et tout ce qu’ils font pour trouver qui c’est, les otages et toutes les négociations, leurs souffrances, et les carnets de Marc, ou il a décrit tout ce qu’il ressent. Tout cela alternativement.

    Cela donne un suspens de dingue, il faut attendre les autres chapitres pour savoir la suite, c’est vraiment très habile, c’est aussi extrêmement documenté, assez historique en même temps l’intrigue est là et pas une, mais trois, c’est vraiment haletant.

    Il y at beaucoup d’action, ça va à cent à l’heure, parfois j’ai craint pour Marc, pour les otages, parfois des moments d’émotions véritables, avec son officier traitant, avec une femme, et des passages qui m’ont fait rire. Franchement la DGSE ils ont de la ressource.

    En plus c’est un véritable hommage que l’auteur rends à cet homme qui as vécu milles vies en une seule, j’ai trouvé cela tellement émouvant, car en plus tout est réel, ce que j’ai préféré je pense c’est être plonger dans les rouages politiques et dans les antres de la DGSE.

    C’est vraiment une claque, je penserais longtemps à Marc, et a son histoire.

    Evidemment, quand on prend tellement de plaisir à lire un tel ouvrage, j’ai juste envie de découvrir les autres livres de l’auteur, j’en ai quelqu’un dans ma bibliothèque.

  • Bill 1er juillet 2021
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Fan de séries d’espionnage en tous genres, de False flag, l’israélienne, , à Homeland, l’américaine ou la britannique, The little drummer girl sans oublier l’excellentissime Secret des légendes, cela faisait très longtemps que je ne m’étais pas plongée dans un roman d’espionnage, alors qu’il y a bien longtemps, je dévorais les ouvrages de John le Carré, Robert Ludlum et autres Ken Follett (version vintage).

    C’est par hasard que j’ai trouvé J’irai tuer pour vous sur les rayons d’une de mes librairies numérique, et, une fois ouvert, je ne l’ai pas lâché !

    On y découvre Marc Masson, déserteur de l’armée française où, après des classes passionnantes, il n’avait pas supporté de devoir se consacrer à l’entretien des chars. Parti en Amérique du Sud, défenseur des opprimés à sa petite échelle, il avait dû quitter le Vénézuela à pied à travers la jungle. Retrouvé quasi mort en Guyane, il est remis sur pied et recruté illico par les Services Secret français qui vont le former aux opérations secrètes, lui donner une nouvelle identité, et une nouvelle vie.

    En parallèle de la vie et de la formation de Marc Masson, la trame de ce roman se déroule sur fond la vague d’attentats parisiens des années 85-87, les prises d’otages au Liban et les relations houleuses et économico-politiques entre Paris Téhéran, Damas et Beyrouth lors de la cohabitation de 1986.

    Dans une écriture fluide et précise, en donnant une vie et du corps aux personnages, Henri Loevenbruck nous livre le récit de la vie de son ami Hadès-Marc Masson, tout en évoquant la vie des otages au Liban, ceux-là mêmes dont le nombre de jour de détention scandait les journaux télévisés.

    Un roman passionnant, une plongée dans les années 80

    Un auteur que je découvre, et dont je vais m’empresser de lire d’autres ouvrages !

  • lemurmurdesameslivres 23 juin 2021
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    « La DGSE n’est pas là pour vous plaindre, Hadès. Vous féliciter, peut-être. Vous remercier aussi. Mais vous plaindre, non. Vous connaissiez les règles du jeu depuis le début. »

    J’irai tuer pour vous est le second roman que je lis de cet auteur et mon second coup de cœur pour ce même auteur. Si j’avais été absolument subjuguée par Nous rêvions juste de liberté, je ne m’attendais pas à apprécier autant J’irai tuer pour vous, dont le quatrième de couverture m’intéressait sans plus.

    Généralement peu emballée par les histoires d’attentats, de services secrets, ou de politique, je n’ai pourtant pas pu lâcher ce livre. Le tour de force tient en partie à l’excellence de l’auteur à créer un lien solide entre le personnage d’Hadès et le lecteur. Impossible pour moi de rester impartiale quant à certaines situations.

    La taille du roman est conséquente et pourtant légitime pour assimiler le fait que l’intrigue ne se joue pas (ne peut pas se jouer) du jour au lendemain. L’auteur maintient le lecteur en haleine avec une aisance déconcertante, et j’ai la certitude que l’histoire et les personnages vont m’accompagner durant de longues années, laissant derrière eux un souvenir intense et inaltérable.

    J’irai tuer pour vous est un roman véritablement captivant et addictif, remarquablement écrit. L’épilogue, émouvant, démontre presque à lui seul le talent exceptionnel d’Henri Loevenbruck.

    Un chef d’œuvre.

    Caroline - Le murmure des âmes livres

  • Camille 21 juin 2021
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    « On dit que la lecture est un plaisir solitaire, mais celui qui ne lit pas est bien plus seul encore. Il lui manque le monde entier »

    Cette citation ne reflète pas du tout l’histoire de ce roman mais je l’ai trouvée belle.

    Le roman, lui, est exceptionnel.
    Une aventure sans aucun temps mort qui m’a totalement transporté dans le monde complexe des services secrets et du renseignement.
    Attentats, otages, géopolitique, recrutement, missions, politique et tactiques politiciennes, ce livre est une mine d’or d’informations et de détails sur le fonctionnement de la DGSE et de ceux qui gravitent autour.

    Le travail fourni par Lœvenbruck semble colossal tant ce qu’il décrit est précis. Énorme travail de documentation pour rendre au mieux, de façon romancée et en modifiant dates et noms pour ne pas trahir l’anonymat des personnes concernées, l’ambiance des années 85 et 86 lors de la vague d’attentats qui a frappé la France et tout ce qui en découle. La traque des responsables, les enjeux politiques, les tensions entre les États impliqués. Et bien sûr le quotidien difficile et captivant de ces personnes qui, souvent dans l’ombre, protègent la France et les français.

    Au delà des enquêtes, de la politique et du monde des services secrets, le parcours du personnage principal, Marc Masson, qu’on suit de la Bolivie à Paris en passant par le Liban et l’Autriche, est fascinant. Son histoire est à la fois passionnante et émouvante.

    Magnifique roman. J’ai adoré. C’était mon premier Lœvenbruck et certainement pas le dernier.

  • Pascal Proust 19 décembre 2020
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Marc Masson ,après avoir déserté et fait les 400 coups en Amérique du Sud, est repris par l’armée qui lui propose un marché ,la prison ou devenir un agent dormant de la DGSE sous une autre identité. Alors que la France est la cible du Hezbollah perpétuant des attentats et commettant des enlèvements de journalistes à Beyrouth ,vraisemblablement commandité par l’Iran ; Il accepte désireux de se battre pour son pays et de combattre toutes formes d’injustice, sachant qu’en cas de coup dur ,il se retrouvera livré à lui-même.Un excellent thriller !!!

  • charlotte 1er octobre 2020
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Incroyable roman d’action d’Henri Loevenbruck.
    Habituellement peu emballée par les romans se situant dans un contexte historique réel, je me suis laissée emporter dès les premières pages !
    Plus roman d’action que réellement Thriller ou polar , J’irais tuer pour vous vous tiendra en haleine tout au long des presque 900 pages.
    Première lecture de cet auteur pour moi, c’est une grande réussite !

  • Gael Tomaz 22 juillet 2020
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Si vous avez aimé Bohem, dans « nous rêvions juste de liberté », vous allez adorer Marc dans « j’irais tuer pour vous. » Attention, nous ne sommes pas dans le même registre. Je dirais même aux antipodes. Marc Masson, nom de code Hadès, est un agent clandestin de la DGSE qui s’occupe de laver le « linge sale » de notre république. En clair, un tueur au service de la raison d’État. Cela se passe dans les années 85 – 88 en pleine affaire des otages, des premiers attentats islamiques, avec, cerise sur le gâteau, une cohabitation Mitterrand – Chirac. Que vous ayez connu ou non cette époque n’est guère essentiel à la compréhension de ce pavé. Non, ce qui compte c’est le personnage de Marc, vous aimerez son histoire avec Pauline (un peu d’amour dans ce monde de brutes), peut-être moins ce qu’il fait pour que nous continuions à mener notre petite vie tranquille loin de cette fange. Mais Marc, parce qu’il est un homme de l’ombre, qu’il connaît les règles du jeu, qu’il ne cherche pas la gloire, qu’il sert la France, en laquelle il croit, à l’État, auquel il obéit, sera utilisé, sacrifié, jeté, oublié. C’est prenant, rythmé, avec une bonne dose d’intrigue et d’action. Un grand Lœvenbruck. PS : pour les plus sensibles, comme avec Bohem, préparez vos mouchoirs.

  • ju_se_livre 24 mai 2020
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    "On dit que la lecture est un plaisir solitaire, mais celui qui ne lit pas est bien plus seul encore. Il lui manque le monde entier".
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    Henri Loevenbruck a toujours été pour moi un excellent auteur de thrillers ésotériques. Je découvre avec ce livre une nouvelle facette de cet écrivain. Et bon sang de bonsoir, c’est magistral !
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    Un habile mélange de fiction et de réalités. Avant de débuter ce livre, l’auteur nous avertit qu’il s’est basé sur des faits réels, sur l’histoire d’un agent clandestin français. Histoire transposée de quelques années par soucis de confidentialité. Le récit commence donc en 1985, avec la triste vague d’attentats que va subir Paris. Une histoire à couper le souffle, poignante mais aussi rageante. Celle de Marc Masson, Matthieu Malvaux ou Hadès, appellez-le comme vous voulez. Celle d’un homme qui veut se sentir utile, se battre pour le peuple et non pour l’État et qui est prêt à offrir sa vie pour ça en se mettant à la solde de la DGSE en tant qu’agent clandestin. "Je suis la balle dans votre fusil. C’est vous qui tirez, c’est moi qui tue".
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    Henri Loevenbruck nous offre un travail de recherche incroyable avec ce thriller géopolitique ultra réaliste sur les coulisses du pouvoir. Je ne prends jamais de notes pendant mes lectures, mais là j’ai eu envie d’en savoir plus sur certains événements.
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    En bref, si ce n’est déjà fait, lisez-le. Un thriller extrêmement bien ficelé, immersif et que je ne suis pas prête d’oublier de par cette fin qui prend aux tripes. Un très bel hommage à cet homme de l’ombre.

  • Aude Lagandré 15 mai 2020
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Je démarre la rédaction de cette chronique alors que je n’ai pas encore terminé le roman. C’est la première fois que cela m’arrive. Je veux être absolument sûre de rester dans l’émotion pure ressentie à la lecture de « J’irai tuer pour vous ». Henri Loevenbruck est un conteur de génie. Il fait partie de ces écrivains rares capables de vous embarquer dans n’importe quel siècle, dans n’importe quelle histoire en vous accrochant dès les premières lignes. Après l’exceptionnel « Nous rêvions juste de liberté » et le premier tome d’une saga historique « Le loup des cordeliers » qui se déroule dans les années 1700 aux prémices de la Révolution française, le voilà maintenant qui nous entraîne dans les années 80, en France, sous Mitterrand, et les attentats qui ont alors frappé le sol français. Dit comme cela, ça peut paraître rebutant… C’est sans compter sur la virtuosité de l’écrivain qui insère dans son histoire un personnage phare : Marc Masson, un homme qui a pourtant les initiales du bonheur.

    Marc Masson est un déserteur de l’armée française, exilé en Amérique du Sud, rattrapé par la France, puis recruté comme agent externe par la DGSE. Mû par une volonté farouche de « servir à quelque chose », et ayant « une forte allergie à l’injustice », il devient un agent français clandestin « Je n’ai pas de nom, je ne suis personne. Je suis un fantôme de la République. » L’idée de servir son pays balaie tout désir de privilégier son propre confort, sa personne ou même les êtres qui traversent sa vie. « Il était au service du peuple français, et cette idée avait pour lui une valeur qui dépassait tout, à commencer par son intérêt personnel. » Un personnage qui n’est pas aussi fictif qu’il y paraît. Henri Loevenbruck a pu longuement s’entretenir avec un agent bien réel lui, et retranscrire son histoire personnelle, qu’on ne peut appréhender qu’au travers de l’Histoire. Si l’auteur a choisi de brouiller un peu les pistes en plaçant son intrigue dans les années 80, les attentats terroristes, la prise des otages dont nous nous souvenons tous avoir vu les visages défiler au journal de 20 heures accompagnés du décompte de leurs jours de captivités, les luttes de pouvoir intestines durant la cohabitation, c’est incontestablement pour protéger son indic.

    Il n’empêche que le mantra de Marc Masson « Faire ce qui est juste. Au fond, il ne trouvait pas sa devise personnelle très éloignée de celle de la DGSE, partout où nécessité fait loi. » guidera toute sa vie. Le récit est entrecoupé de moments de celle-ci, de certaines de ses missions, de palabres politiciennes, de décisions politiques inhumaines, du temps passé par les otages dans leurs cachots, mais aussi des carnets de Marc Masson régulièrement écrits lors d’un événement dont je ne parlerai pas. C’est cela que je voudrai mettre en lumière ici, car, ces carnets touchent au cœur de la personnalité et de la vision du monde de Marc, comme ils vont toucher la nôtre. L’essence même de Marc Masson peuple ses pages où il dit tout, sans fard, et où le lecteur peut appréhender sa vérité. La conscience qu’il a de lui-même, des autres et de son propre rôle au sein de la société, ramène l’Homme à une forme de nudité, charnelle et spirituelle. Dépouillé de tous ses artifices, du confort, et des choses matérielles, Marc Masson devient la quintessence d’une idée de l’être humain. « (…) et les plus belles victoires sont celles que l’on remporte contre un ennemi que l’on n’imaginait pas à sa portée : soi-même. » Être seul, c’est atteindre une forme pure et philosophique de la liberté, liberté qui n’est pas mise en danger par la présence de l’autre. « La solitude ne m’a jamais dérangé. Elle est un reposant exil où s’extraire des regards, et il faut souvent être seul pour être vraiment libre, ou au moins pour penser librement. » Cet homme brille par la justesse de ses propos même si ses missions demandent une annihilation totale de ses émotions lors de leur exécution. Et pourtant, que cet homme m’a touchée dans ses pensées et ses propos, sensibilité exacerbée à la parole donnée, au savoir être, à la droiture, une loyauté sans faille, une fidélité absolue, une moralité que je ressens de moins en moins, aujourd’hui, en 2020, et qui j’avoue, me manque éperdument.

    On retrouve chez Loevenbruck des thématiques phares. Le besoin de liberté (« La liberté ne s’achète pas. Elle se vole. Et je ne laisserais personne d’autre subvenir à mes besoins que la terre elle-même. »), l’amitié omniprésente même si elle n’est pas toujours abordée sous le même prisme au fil de ses romans (« Avoir un ami, c’est accepter de s’aimer soi-même. Je n’ai pas cette prétention. (…) En amitié, ce qui n’est pas donné est perdu. Cela a toujours été mon exigence. »), la lecture qui ébranle et fait méditer (« On dit que la lecture est un plaisir solitaire, mais celui qui ne lit pas est bien plus seul encore. Il lui manque le monde entier. » – « Par les temps qui courent, la librairie, c’est presque de l’humanitaire. »), la nécessité du pardon (« Le pardon est la plus noble des vengeances. Épargne-toi les tourments de la haine. ») et la dignité, noble, amenée comme la plus belle des vertus (« Ne laisse jamais personne t’enlever ta dignité, et surtout pas toi-même. (…) Et reste digne, toujours. »)

    Autour de Marc Masson, l’auteur nous fait revenir vers un temps où j’avais personnellement 12 ans. Le travail de recherche, remarquable, assoit l’histoire du personnage principal. Si l’on y apprend énormément de choses sur la politique politicienne et les intérêts personnels, les secrets de la république, la laideur du genre humain, Marc Masson lui, transcende ces pages. Cela malgré ses missions, malgré les ordres de tuer. La magie presque impossible à créer apparaît sous la plume d’un écrivain qui, au rythme des mots de Romain Gary et de Lorenzaccio de Musset, déroule une empathie exceptionnelle pour Marc Masson, qui prend toute la place.

    Henri Loevenbruck est un être singulier. Je crois deviner cette soif inextinguible de liberté, cette exigence absolue de la parole donnée, l’importance qu’il accorde à l’amitié dans tous ses livres. Ces romans sont toujours basés sur l’homme, qu’il place dans une époque particulière. Et pourtant, malgré les changements d’époque, les valeurs de fond demeurent toujours présentes. Alors, je me demande comment il voit l’homme d’aujourd’hui, avec ses yeux à lui, imprégné des valeurs qui semblent être les siennes…. et que pense-t-il de cette phrase qu’il a lui-même écrite « La révolution, c’est accepter de faire face à l’impossible. Mais c’est aussi d’accepter de se salir les mains. Les révolutions propres, ça n’existe pas. »

    En tout cas, les valeurs qui sont les siennes nourrissent profondément les miennes.

  • jeanmid 24 avril 2020
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Il est des livres qu’il vous est plus difficile de quitter après avoir passer des heures en leur compagnie. "J’irai tuer pour vous" fait incontestablement partie de ceux-là.
    On est au milieu des années 80 , la France vit alors des deux côtés de la Méditerranée deux grands drames :
     des journalistes français se sont fait kidnappés au Liban et il ne se passe pas une journée sans qu’on égrène leurs noms au journal télévisé de 20h.
     des attentats multiples sont perpétrés dans la capitale parisienne faisant de nombreuses victimes et semant la terreur dans la population .
    Derrière tout ça un pays est à la manoeuvre même si officiellement elle n’y est pour rien : l’Iran qui va devenir pour quelques années l’interlocuteur nécessairement incontournable du gouvernement français usant tantôt de menaces ou de négociations diplomatiques pour arriver à ses fins .
    La coalition inédite au pouvoir , Mitterand - Chirac , cherche par tous les moyens à mettre fin à ces tragiques événements et confie aux Services Secrets - DST et DGSE - ainsi qu’à un cabinet occulte dirigé par un proche de Pasqua , Ministre de l’Intérieur de l’époque, la lourde tâche de libérer les otages et de débusquer les terroristes présents sur le sol français . En somme mettre fin à cette situation fâcheuse pour leur carrière, les élections de 1988 se rapprochant à grands pas .
    Dans l’ombre s’activent trois personnages principaux :
    * l’officier Olivier Dartan Chef Adjoint de la cellule DGSE au Liban
    * le commissaire Batiza de la DST
    * Marc Masson , aventurier transformé en agent clandestin par la DGSE et dont le profil hors norme en fait le poulain et l’homme clef de Dartan pour toutes les opérations délicates menées par " la Boîte ".

    On suit donc les pérégrinations de Marc qui agit pour le compte de l’Etat que ce soit pour des opérations homo - comprendre homicide - ou arma - comprendre dissuasions en tout genre - dans tous les théâtres d’action où le mènent ses missions non officielles. Sans autres protections que ses aptitudes au combat et au tir il suit les instructions de son mentor et officier traitant quels qu’en soient les risques encourus et au détriment de sa vie conjugale .Mais que ne ferait on pas pour sa patrie et l’honneur de la France ?

    Henri Loevenbruck nous offre ici un magistral roman basé sur de longs entretiens réalisés avec un ancien membre des services secrets , rebaptisé pour les besoins du roman Marc Masson . Mélangeant avec brio réalités historiques et fiction l’auteur nous brosse le portrait de ces quelques années de folies meurtrières comme un écho aux attentats qui ont ensanglanté notre pays il y a peu .
    Un récit choc et intense dont les personnages comptent autant que l’histoire qui se déroule malgré eux . Les jeux de pouvoir , les luttes intestines où des protagonistes multiples aux rôles incertains et parfois troubles sont parfaitement mis en évidence. Comme ces relations entre pays , protéiformes , pleines de rebondissements , et de soubresauts auxquels l’actualité nous habitue sans cesser de nous surprendre.
    L’écriture est incisive et enlevée et la maîtrise des mots et de leur rythme vous envoutent instantanément , laissant transparaître par instant de merveilleux moments d’intenses émotions.
    Sans doute l’un des meilleurs romans sorti cette année que j’ai eu l’occasion de lire .

  • Des plumes et des livres 1er mars 2020
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Je ne connaissais Henri Loevenbruck que de nom. C’est en voyant passer nombre de fois J’irai tuer pour vous sur les réseaux sociaux que j’ai fini par me laisser tenter par ce gros livre de six-cents-quarante pages.

    Il est rare qu’un livre mêlant la politique arrive à garder mon attention très longtemps. Il y a toujours un moment dans le roman où je finis par décrocher. Or, avec J’irai tuer pour vous, c’est la fatigue qui m’a forcé à laisser de côté ma lecture.

    Avec son roman, Henri Loevenbruck nous plonge au coeur des services secrets français, dans le milieu des années 80 lorsque la France est frappée par de nombreux attentats. Pour se faire, l’auteur a interviewé un véritable agent dont il nous relate assez fidèlement son histoire.

    C’est ce qui ajoute de la valeur et de l’intérêt à J’irai tuer pour vous. L’authenticité. Evidemment, il y a des passages romancés, des trous comblés par les recherches et le talent de l’auteur, mais toute cette histoire est basée sur des faits réels.

    J’irai tuer pour vous est une mine d’informations sur la politique en France dans les années 80, comment les enjeux politiques se mêlent aux événements dramatiques que sont les attentats terroristes. Comment des vies humaines sont manipulées, sauvegardées ou sacrifiées pour sauver une carrière politique.

    C’est un roman dense en informations, denses en émotions. La plume d’Henri Loevenbruck relate à merveille cette période trouble entre la France et les pays islamistes notamment avec la menace du Hezbollah. Sans avoir connu cette époque, j’ai vraiment eu l’impression de vivre les événements décrits. C’est à la force des perceptions que l’on ressent au fil de sa lecture, que l’on reconnaît une plume qui nous touche. Et Henri Lovenbruck fait parti de ces auteurs.

    C’était ma première lecture de cet auteur, mais certainement pas la dernière.

    https://desplumesetdeslivres.wordpress.com/2020/02/22/jirai-tuer-pour-vous-henri-loevenbruck/

  • loeilnoir 28 février 2020
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Les livres lus de cet auteur, Le Rasoir d’Ockham et Le Mystère Fulcanelli, m’ayant laissé bon souvenir, j’ai réservé J’irai tuer pour vous sur le catalogue de ma bibliothèque les yeux fermés, quasi sûre de trouver là une bonne lecture… Le pavé de 600 pages d’une fine écriture, aux chapitres serrés, et pour tout dire au sujet politique un rien rébarbatif, m’a dans un premier temps quelque peu découragée… Mais une fois absorbés les premiers chapitres, l’alchimie romanesque fait son effet : impossible de lâcher ce roman époustouflant.

    Thriller d’espionnage basé sur des faits réels, ce livre nous transporte au milieu des années 80 dans un contexte géopolitique extrêmement documenté comme en attestent les références bibliographiques : une série d’attentats ensanglantent Paris, tandis que croupissent au Liban des otages français dont le sort est entre les mains de politiciens plus préoccupés par leur stratégie pré-électorale… Dans les coulisses du gouvernement où nous convie Henri Loevenbruck, nous sommes témoins de rivalités politiques, de tractations intéressées et d’entretiens particuliers entre le Président Mitterand et son premier ministre de l’époque Jacques Chirac, et le non moins charismatique Charles Pasqua, ministre de l’Intérieur. Ceci pour la toile de fond.

    Car le personnage principal de ce roman auquel Henri Loevenbruck a choisi de rendre hommage est un jeune homme, Marc Masson, recru clandestin de la DGSE, intègre, droit dont la seule et unique motivation est de défendre le plus faible, de protéger le peuple français, jusqu’à une extrême abnégation de soi. Ce personnage, dynamique romanesque du livre, est une figure héroïque actuelle, un homme de l’ombre, humble, un brin philosophe, d’une sensibilité déconcertante comme en témoignent ses carnets, en dépit du fait que ce soit « une machine à tuer ». Un être extrêmement attachant, car tout en lui respire l’authenticité : Henri Loevenbruck s’est si longuement entretenu avec l’ancien agent, qu’il en vient à le considérer comme un ami. L’hommage si réaliste donne au lecteur l’impression d’être en immersion dans ce monde secret.

    Ce livre propose un point de vue sur une partie de notre Histoire, soulève des questions, pousse à la réflexion. Instructif donc, humaniste également. Le travail fournit par l’auteur est impressionnant et ne peut qu’être applaudi : tout est minutieusement détaillé et organisé de façon à ce que la lecture soit fluide et agréable, le suspense entretenu du début à la fin.

  • resogerath 26 décembre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Deuxième lecture de cet auteur pour moi. Après l’uppercut que fut "Nous rêvions juste de liberté", il était impensable que je ne lise pas d’autres livres de cet auteur.

    Changement d’époque avec ce roman qui explore les années 80 et plus précisément la période relatives aux attentats et aux otages français. Car oui, on avait oublié que dans les années 80 déjà, un vague d’attentats frappa Paris... Un personnage va s’engager et devenir le bras armé des services secrets et remplis les missions que la France ne veut pas assumer après l’épisode douloureux du rainbow warior.

    Le cadre est dressé, on (re)découvre cette époque et les rouages de la politique (Pasqua, les corses, les intrigues politiques) avec un scénario efficace. On s’attache très vite au personnage et l’intrigue nous capte rendant la lecture addictive !
    Lovenbruck maîtrise parfaitement l’art du récit et la captation du lecteur qui n’a plus l’envie de poser le livre car il veut savoir...

    Au fil des lecture, cet auteur est en train de devenir un incontournable pour moi. J’attends son nouveau roman avec impatience car je sais que le plaisir sera grand.

  • Saveur Littéraire 6 novembre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    De l’espionnage dans les airs ! Tout d’abord, je tiens à remercier chaleureusement les éditions J’ai Lu et le site BePolar pour ce partenariat. Mes excuses également pour le retard de la chronique.

    Changement de registre, m’étais-je dit, moi qui ne lis pas beaucoup de romans d’espionnage ou de biographie. C’est cette nouveauté qui m’a poussé à m’inscrire pour l’opération spéciale de la sortie du roman J’irai tuer pour vous en format Poche. Je vais vous le dire d’emblée ; au bout de presque deux cents pages avec ces divers personnages, j’ai dû me rendre à l’évidence que je ne pourrais pas finir ma lecture. Est-ce un abandon ? Non, je remets la suite à plus tard, parce que finir un livre en se forçant a plus de chance d’aboutir à une mauvaise impression qu’autre chose.

    Tentons d’expliquer pourquoi un arrêt brutal : c’est hélas le rythme du roman. J’irai tuer pour vous n’est pas qu’un roman, c’est aussi une biographie qui relate la vie d’un espion, dans ses joies, ses sacrifices et ses choix. Plusieurs narrations permettent au lecteur de s’insinuer dans la vie politique, la vie d’un espion, la vie d’otages ou de terroristes… un échantillon de personnes qui existent réellement. Pourquoi je n’ai pas pu finir ce bouquin, alors ? Parce que la lenteur et le temps passé sur certains détails, le rentre-dedans dans la géopolitique, rendent le tout plus complexe à lire. Il faut être posé(e), être totalement centré(e) sur les actions, sur les dates, les nombreux personnages. Je me suis vite rendue compte que je lisais par automatisme, et que je n’avalais pas les pages, les informations ne restaient pas dans le cerveau.

    Je me sens illégitime à commenter les intrigues, car je me suis arrêtée relativement tôt ; 200 pages lues sur 640, on en manque des choses. Je considérerai cela malvenu de tenter de vous parler de toutes ces pages sans les avoir lues, alors j’en reste aux explications sur le pourquoi du comment je n’ai pas pu me plonger dans un roman qui, je tiens à le souligner, nous plonge malgré tout dans les coulisses d’un monde géopolitique complexe, avec habileté. C’est un roman qui ne plaira pas à tout le monde, mais je sais et j’espère que d’autres y trouveront leur compte, parce que la plume le mérite.

    Car si la lecture s’est avérée ardue, il y a bien une chose à retenir, une chose fondamentale que j’aimerais vous indiquer, c’est l’écriture très peaufinée d’Henri Lœvenbruck. Les détails historiques et politiques sont nombreux, une mine d’informations et probablement de très longues heures de recherche. On peut reprocher, si l’on aime plutôt l’action et les tensions, une certaine lenteur, mais comment reprocher un style aussi travaillé ? Les mots glissent, je vous dirais. Des phrases agréables.

    Et la complexité des sujets : élections, intérêt de l’État, humanité de chacun(e), ce que l’on est prêt(e) à accomplir pour son pays… Je n’ai peut-être pas pu aller jusqu’au bout, mais ce que j’en ai lu m’en a quand même appris. Il y a là des pistes de réflexion à saisir. Je regrette simplement de ne pas avoir pu dépasser mes impressions, parce que J’irai tuer pour vous aurait mérité que j’aille jusqu’à la dernière ligne.

    Première rencontre quelque peu maladroite avec la plume d’Henri Lœvenbruck, certes, mais je prendrais plaisir à lire ses autres titres, rien que pour son aisance avec les mots. Et je vous invite à aller voir de vous-même sa bibliographie, et vous y plonger sans a-priori suite à mon avis. Forgez-vous votre propre pensée, il le mérite !

    Pour ne pas influencer injustement la moyenne, je ne mets pas de note.

  • ellemlire 16 octobre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    1985, Paris est touchée par une immense vague d’attentat. Marc Masson, lui a déserté l’armée et est parti en Amérique du sud. Rapatrié en urgences, il est repéré et recruté par Olivier, un agent de la DGSE. Il ira tuer pour eux. Pour nous.

    "Nous portons déjà en nous des marques qui ne s’effaceront jamais."

    Quand on ouvre J’irai tuer pour vous, d’emblée, on est immergé dans l’intrigue. Henri Loevenbruck nous embarque avec lui, avec eux. On entre directement dans le feu de l’action. On rencontre Marc à la première page, et c’est parti pour plusieurs centaines de pages en sa compagnie.

    La psychologie des personnages est fine et creusée. Tour à tour on accompagne Marc, les otages au Liban, l’agent de la DGSE. Les flash-back permettent de mieux comprendre les situations et la manière de penser et d’agir, les décisions prises. On ressent les émotions, la tension, la pression  : la détresse des uns et les ambitions des autres...

    "Nous avons été enlevés hier, et nous serons libérés demain. Entre les deux, nous ne vivons qu’une longue nuit de cauchemar. Ce n’est pas ça, la vie."

    Marc est un homme particulier. Très courageux et réfléchi, il a une force de caractère extrêmement rare. J’ai eu peur pour lui, j’étais complètement à ses côtés. Si j’avais peur de ce qu’il pouvait lui arriver, je me sentais sereine, en sécurité à l’observer, chapitre après chapitre. C’est un personnage qui inspire la confiance. C’est un homme de conviction, qui n’agit pas à la légère, un homme vrai. Un homme solitaire.

    "L’essentiel, c’est pas de gagner, mais de lutter."

    La construction du roman est également très intéressante. Il est composé de quatre grandes parties, qui permettent à la tension d’aller crescendo au fil des pages. Les chapitres sont courts et alternent entre les missions de Marc et l’actualité de l’époque au Liban et en Europe (vie des otages, attentats, décisions politiques). Tout cela participe à la montée du suspense. Sans aucun temps mort. Alors, on enchaîne les chapitres, on tourne les pages...

    L’autre point fort de ce thriller est incontestablement la plume fluide et incisive de l’auteur. Elle nous donne l’impression d’être avec les personnages. Les phrases coulent les unes après les autres, les descriptions sont détaillées sans jamais ennuyer. Tout a du sens dans ce thriller. Tellement de sens, qu’on croirait presque regarder un film ! J’ai vu les lieux, j’ai été spectatrice des actions menées par Marc. J’avais vraiment l’impression d’y être !

    "Avoir mal, c’était être vivant, et être vivant, c’était déjà beaucoup."

    J’irai tuer pour vous, c’est un pavé. Une belle brique de plus de 800 pages. Et pourtant. C’est un livre qu’on ouvre, et qu’on lirait d’une traite s’il ne fallait pas s’arrêter pour dormir ou manger. Il m’aura fallu moins d’un week-end pour en venir à bout !

    C’était mon premier Henri Loevenbruck, et ce ne sera sans doute pas le dernier. J’aime ce genre de thrillers immersifs et documentés dans lesquels on est presque dans la tête du personnage, ou à leurs côtés.

    "C’est toujours dans les yeux que les gens sont les plus tristes."

    En bref, J’irai tuer pour vous est un thriller haletant, qui ne laisse rien au hasard. N’ayez pas peur de ses 800 pages et plongez-vous dans cette lecture sans hésiter !

    https://ellemlireblog.wordpress.com/2019/10/16/jirai-tuer-pour-vous-henri-loevenbruck/

  • caro.l.i.t.ne 16 octobre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    C’est l’histoire d’un assassin.

    Un assassin dans l’Histoire.
    Un assassin pour l’Histoire.

    Un assassin qui tue en votre nom, en mon nom, en notre nom.
    Un assassin qui tue pour la France.

    Un assassin à l’ombre d’un homme.
    Un homme dans l’ombre d’un assassin.
    Un homme de l’ombre.

    Un homme qui « avait connu la mort et qui l’avait donnée »
    Un homme qui prendra vie en s’en inventant une.
    Un homme qui restera en vie en donnant la mort.
    Un homme qui donnera la mort pour sauver la vie.
    Un homme qui attendra la mort toute sa vie.
    Un homme qui souhaitera la mort pour oublier sa vie.
    Un homme qui donnera la vie pour vaincre la mort.

    Un homme qui nous livrera ses émotions, ses failles, ses faiblesses et sa vision du monde, comme autant de parenthèses introspectives sensibles et intimes, dans un roman richement documenté, très précis et factuel.
    Une alternance qui contribue à humaniser ces soldats de l’ombre à qui nous devons tant.
    La densité de l’écriture et la lenteur de l’action invitent le lecteur à mesurer la complexité des faits relatés et permettent de découvrir l’univers de l’ombre qui œuvre pour sauver notre monde.

    Un grand merci à bepolar et aux éditions j’ai lu pour cette découverte coup de coeur

  • Maks 16 octobre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    ’ai mal au cœur d’avoir terminé cette lecture, pourtant le livre fait près de 850 pages mais j’en voulais encore tellement j’étais pris dans l’histoire, pris dans la dynamique des personnages, dans les diverses intrigues qui s’entremêlent avec brio.

    Henri Lœvenbruck me surprend à chaque fois, c’est le troisième roman que je lis de lui ("Le syndrome Copernic" que j’ai assez apprécié, "Nous rêvions juste de liberté" que j’ai adoré et maintenant celui-ci qui m’a transporté). Il devient un de mes auteurs de thrillers français préféré aux côté de Karine Giebel et de Franck Thilliez.

    En ce qui concerne "J’irai tuer pour vous", l’histoire ne manque pas de panache, il se passe toujours quelque chose, que se soit dans l’action pure ou dans la politique, les négociations des services secrets, chaque détail est écrit comme il faut et le temps défile à toute allure.

    Divers lieux font le décor de cette histoire, tout d’abord la ville de Lorient, L’Amérique du Sud dont le personnage principal va barouder tels les personnages écrits par Cizia Zykë, puis des allez retour un peu partout en Europe mais aussi à Beyrouth à la manière de romans d’espionnages comme par exemple "La mémoire dans la peau".

    Nous découvrons également la vie solitaire d’un agent invisible de l’état, comment se faire à cette vie cachée, comment survivre quand vous n’existez pas.
    La vie politique française est décortiquée à la pince à épiler et nous plongeons au cœur de tout ce "monde des grands" à l’époque de Mittérrand, Chirac, Pasqua, lors des attentats de Paris dans les années 80 et lors des grosses tensions entre la France et L’Iran de l’Ayatollah Khomeini.

    Nous sommes dans un livre à lire absolument car accessible et en même temps très pointu et développé.

    https://unbouquinsinonrien.blogspot.com/2019/10/jirai-tuer-pour-vous-henri-lvenbruck.html

  • Marylouangel 15 octobre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Magnifique roman qui ne vous laisse pas insensible surtout Marc notre personnage choc.Tout d’abord en première ligne ce qui m’a surtout plus c’est le fait de savoir que notre écrivain à passé beaucoup de temps à interroger un ancien agent des services secret ce qui fait qu’il a du changer les noms et dates.
    Mais l’époque à laquelle où il a choisit d’écrire sont roman est une vrai époque trouble entre les attentats, les coups d’états politique tout y est présent pour nous tenir en haleine.
    Ce roman est un véritable petit bijoux mon tout premier de Henri Loevenbruck et je pense vraiment que ça ne sera pas le dernier.
    Je vous conseille vivement ce roman qui va vous offrir des heures de lectures intenses.

  • Djustinee 15 octobre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Je suis la balle dans votre fusil. C’est vous qui tirez, c’est moi qui tue.

    Je découvre l’auteur après en avoir pas mal entendu parler.

    Je me plonge dans cette époque, 1985, que je ne connais pas. Des événements que je ne connais pas. Des faits qui, jusqu’alors relevaient de la fiction dans mon esprit d’enfant de la génération 90 ; une rafale d’attentats qui frappent Paris.

    J’ai eu besoin de remettre mes esprits en place en fermant ce livre, faire le tri dans mes idées afin de vous remettre mon avis le plus objectif possible.

    Dans ce thriller, je rencontre Marc Masson, déserteur de l’armée qui sera rattrapé par la DGSE alors qu’il se trouvait en Amérique du Sud. De manière officieuse, il deviendra assassin pour l’Etat.

    800 pages, 800 pages où l’auteur vous parle de Marc et d’une partie de l’histoire de la France qui a marqué le monde . Est-ce trop ou trop peu ?

    En fermant ce roman je suis sans voix. Le thriller est un peu long, je me suis parfois essoufflée. Je me suis cassé les dents sur le côté politique du livre. MAIS le point fort de ce roman, pour moi, c’est clairement son protagoniste ; Marc. Je me suis attachée à lui depuis le début et je le quitte le coeur gros mais, malgré tout, soulagée de sortir de cette ambiance pesante et oppressante.

    Je me retrouve au coeur d’événements durs, noirs, lourds et sérieux. Les carnets de Marc ponctuent le roman et m’offrent les pauses tant méritées et nécessaires pour couper le rythme effréné de ce récit. L’histoire de Marc et Pauline me permet également de souffler et d’apporter un peu de douceur à cette histoire.

    Je voudrais aussi saluer et féliciter le travail de l’auteur ; 3 ans et demi d’écriture, ce n’est pas rien. En lisant ce livre, on devine le travail de recherche qu’il y a derrière...

  • Les Lectures de Maud 15 octobre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Une claque, un coup de cœur 💓💓💓 ce livre.
    J’ai littéralement dégommé ce livre, impossible à reposer. De courtes nuits, lecture en marchant, il a quant même fallu que je m’arrête pour travailler ou dormir. J’ai été époustouflée, âgée de 2 ans en 1985, j’ai découvert avec effarement, le déroulé d’opérations, de complots et manigances nationales et internationales qui ont débuté en 1985 avec les attentats de Paris aux Galeries Lafayette. Et pourtant sur certains points, ma lecture a eu quelques échos sur ce que nous vivons depuis quelques années.
    J’ai suivi pas à pas la vie de Marc Masson, Hadès, son parcours, son évolution jusqu’à ce qu’il se retrouve officier clandestin de la DGSE.
    Les alternances de lieux, principalement entre Lyon, Parie et Beyrouth, accompagnées de flash-back et de changement d’époques, grâce aux extrait du carnet de Marc ; rythment ce récit à 100 à l’heure. Des chapitres courts mais condensés de données nous donnent envie de connaître la suite. J’ai été totalement hypnotisée, je souhaitais toujours savoir et la suite ? Les otages, que deviennent-ils ?
    Marc un personnage à la fois brute mais attachant. Il n’a de cesse depuis sa tendre enfance de réparer les injustices et c’est ce qu’il va faire aux côtés d’Olivier.
    Olivier, officier traitant d’Hadès, va se prendre d’affection pour son jeune poulain, sûrement même plus qu’il ne devrait. Cette amitié, ce respect, une relation tendre presque filiale, entre les deux hommes en font un très bon duo sur le terrain.
    L’emploi du présent de narration embarque totalement le lecteur près de 30 ans en arrière, le récit en est d’autant palpitant et glaçant de réalisme.
    L’auteur allie très bien et avec brio les alternances de récits et de données politiques ou géopolitiques afin que le lecteur comprenne la situation de l’époque. Principalement la relation de la France avec L’Iran, le Liban et la Syrie. Mais aussi les relations entre les Services et le Pouvoir. Parfois pendant ma lecture, j’ai été gêné par ce que j’ai appris, peut-être trop jeune ou trop naïve. Cette lecture m’a confortée sur mon avis de me plonger régulièrement dans des récits avec des bases de réalités. Apprendre en lisant est à la fois poignant et agréable. J’avoue que la nausée m’est montée sur la manière dont la crise des otages a été géré afin d’en faire de la récupération électorale. Ce livre m’a malmenée, bousculée, fait perdre pied sur certaines pensées que je pouvais avoir et m’a également subjuguée. Bravo à l’auteur d’avoir sur me transporter dans le temps, dans l’espace et de m’avoir fait passé par tant d’émotions (colère, fascination, dépit). Bravo à tous ces Hommes, ces Marc qui œuvrent dans l’ombre afin que nous vivions dans un monde meilleur.
    L’affaire Rainbow Warrior, plusieurs fois citée m’a rendue curieuse j’irai me documenter sur cet autre sujet. Ma volonté actuelle, connaître hier pour mieux comprendre aujourd’hui.

  • calyenol 15 octobre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    " Je suis prêt à payer de ma vie pour mon peuple.Et si j’avais plusieurs vies,je les lui donnerais toutes."
    .
    Quand j’ai ouvert ce livre,je ne m’attendais pas à ressentir autant,à être oppressée,à cette indéfinissable émotion.
    J’ai lu " J̳’i̳r̳a̳i̳ t̳u̳e̳r̳ p̳o̳u̳r̳ v̳o̳u̳s̳ " de Henri Loevenbruck,et ce fut une lecture coup de coeur.
    .
    " Je m’appelle Marc Masson,je suis né le 11 février 1959 à Lorient..."
    .
    1985.Paris est frappée par des attentats.
    Marc Masson, déserteur mais recruté par la DGSE devient officiellement un agent externe mais officieusement un assassin pour le compte de l’état.
    Agent dévoué,il endosse seul la face obscure de la raison d’état.
    Mais jusqu’à quel point l’état est-il prêt à le défendre ?
    .
    " Je suis la balle dans votre fusil.C’est vous qui tirez,c’est moi qui tue."
    .
    Cet été j’ai découvert Henri Loevenbruck avec "Nous rêvions juste de liberté".
    Il a été mon coup de coeur de mes journées caniculaires où j’étais tombée in love de Bohem.
    Aujourd’hui,je n’oublie pas Bohem,mais une page se tourne et mon nouveau coup de coeur est "J̳’i̳r̳a̳i̳ t̳u̳e̳r̳ p̳o̳u̳r̳ v̳o̳u̳s̳."
    .
    "J̳’i̳r̳a̳i̳ t̳u̳e̳r̳ p̳o̳u̳r̳ v̳o̳u̳s̳" c’est une histoire où se mêle politique,
    espionnage,otages....d’amour avec papi José,Pauline,mais surtout c’est un témoignage qui m’a percuté le coeur à travers la plume de l’auteur.
    C’est un livre qui m’a angoissé,qui m’a captivé,qui m’a pris aux tripes,qui m’a laissé cette sensation d’impuissance à certains passages,où la rage me prenait à d’autres et où mes yeux se sont remplis de larmes à la fin.
    "J̳’i̳r̳a̳i̳ t̳u̳e̳r̳ p̳o̳u̳r̳ v̳o̳u̳s̳" se déroule en quatre parties,toutes intenses et marquantes.
    Un travail d’écriture de longue haleine pour l’auteur qui a fait de l’histoire d’Hadés un témoignage éternel.
    Une excellente lecture pour un coup de coeur.
    .
    " La solitude ne m’a jamais dérangé.Elle est son reposant exil où s’extraire des regards,et il faut souvent être seul pour être vraiment libre,ou au moins penser librement."

  • Au fil des Pages 15 octobre 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    En recevant ce livre ma 1ère impression : Oups !!! Plus de 800 pages … J’avoue que les pavés en général me « rebutent » un peu … Je me suis mise dedans et les pages se sont tournées toutes seules.
    Je dois le dire ce livre est différent de ce que je peux lire d’habitude, j’ai découvert la plume de l’auteur qui est très fluide , claire et incisive.
    En ouvrant ce livre vous plongez dans l’horreur des attentats, du terrorisme, de la guerre et du monde politique, autant dire que nous sommes loin du pays des Bisounours avec cet auteur. Il dénonce, il met le doigt là où ça fait mal.
    Notre héros Marc, un personnage que je ne suis pas prête d’oublier … un agent clandestin de la DGSE, un assassin … un homme prêt à tuer… un homme déchiré, bourru avec des failles mais pas que …
    Difficile d’en parler sans spoiler, ce livre est hyper visuel j’en verrai bien une mini série pour le coup ;) Diverses émotions à travers ces lignes, même une touche d’Amour dans ce monde de Brut … hé oui ;)
    Un mélange de fiction/réalité et une documentation vraiment complète pour ce « pavé » qui ne vous laissera pas indifférent. Vraiment, l’auteur signe ici un bel hommage à son ami Masson.
    Merci Be Polar pour cet envoi et cette belle découverte

  • LeoLab 1er août 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    MA-GNI-FIQUE ! J’ai adoré de la 1ère à la dernière page. Il aura fallu plus de 3 ans à l’auteur pour écrire ce chef d’œuvre. Une excellente documentation sur les coulisses dans les allées du pouvoir d’une France dont la situation géopolitique des années 80 était d’une gravité qui nous rappelle notre actualité. Des chapitres courts, un rythme effréné, une histoire passionnante. Et plus, un hommage.

  • mimi85600 10 juillet 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Au delà d’être un extraordinaire et fidèle roman historique retraçant la période sombre connue par la France entre 1985 et 1987 lors de cette vague d’attentats sanglants en plein coeur de la capitale et le long travail de la France pour arriver à la libération de ses ressortissants, otages au Liban, ce roman est un magnifique hommage à un homme de l’ombre, à cet homme au courage, au sens de la justice et à la loyauté sans faille à son pays.

    Derrière ces 630 pages, se cache un travail de titan, un travail de trois longues années afin de parvenir au plus proche de la réalité. Henri Loevenbruck a su retranscrire avec exactitude le travail de la DGSE et de la DST mais aussi toutes les subtilités de la politique française de l’époque Mitterand. Mais ne soyez pas dupes, ne prenez pas peur en vous disant que ce n’est finalement qu’un roman politico-historique parce que c’est loin d’être uniquement ça.

    C’est un roman profondément humain. Non seulement l’auteur est parvenue a rendre ses personnages principaux, Olivier Dartan et Marc Masson, extrêmement attachants et touchants mais il a aussi réussi à retranscrire le vécu des otages au Liban, à montrer comment ils ressentaient, comment ils vivaient leur captivité. Il nous fait ressentir chacune de leurs émotions avec tellement de justesse que l’on a l’impression d’être avec eux, de vivre les mêmes souffrances.

    Mais revenons sur les deux protagonistes principaux, Olivier Dartan et Marc Masson. Olivier est le contact de Marc à la DGSE. C’est même lui qui a recruté Marc et au delà d’une relation professionnelle, les deux hommes vont nouer une belle amitié. Il n’a de cesse de se battre pour la justice et se reconnaît en son agent. Marc est un homme au passé trouble, avec des accès de violence lorsqu’il rencontre une injustice, mais il est également capable d’un courage et d’un sang froid exemplaire. Il a un sens aigu de la justice et nourrit une loyauté sans faille à son pays a partir du moment où il accepte de devenir un homme de l’ombre de la DGSE au péril de sa vie.

    En résumé, il s’agit d’un roman parfaitement documenté, écrit avec justesse, saisissant d’émotion et de réalisme et si les 630 pages semblent parfois longues, elles n’en restent pas moins passionnantes. C’est la gorge nouée et la larme à l’oeil que je l’ai refermé.

    Vous l’aurez donc compris, j’ai adoré ce roman malgré ses longueurs.

    Merci infiniment aux éditions Flammarion pour l’envoi de ce livre.

  • Kirzy 30 mai 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    J’irais tuer pour vous, après le choc Nous rêvions juste de liberté. Pas facile de passer après l’inoubliable Bohem lorsqu’on ouvre un roman du même auteur, même si chaque publication a sa propre identité. J’avais quelques appréhensions ...

    ... infondées. Changement de braquet, Henri Loevenbuck a un talent fou pour se réinventer dans un thriller quasi documentaire qui nous fait plonger dans toute la géopolitique officielle et officieuse des années 1985 – 1988 : affaires des otages au Liban, série d’attentats frappant Paris des Galeries Lafayette à la rue de Rennes, guerre des ambassades entre la France et l’Iran, naissance du terrorisme islamique né des guerres civiles libanaises, de l’Iran de Khomeini et du Hezbollah, rivalités politiques dans le cadre de la cohabitation Mitterrand – Chirac avec Pasqua comme ministre de l’Intérieur ...
    L’intrigue est exigeante, passionnante , la maitrise de l’auteur est évidente pour restituer toute la lourdeur de cette époque à partir de la masse documentaire qu’il a forcément ingurgité pour parvenir à la condenser en une intrigue cohérente et fluide.
    Le souffle romanesque est lui insufflé par la formidable personnalité du héros, Marc , recruté par la DGSE comme agent clandestin, comme assassin de la République lorsque la cause le dictera, pour nous protéger, pour protéger nos libertés. Il sera Hadès, un homme seul face aux secrets d’Etat. Un incroyable personnage, romantique comme l’était Bohem, prêt à ne rien sacrifier pour sa liberté, victime sacrificielle en puissance donc sur l’autel de la raison d’Etat.

    Ma lecture a été lente pour pouvoir digérer toute la masse d’informations délivrée dans chaque chapitre, je m’y suis un peu perdue parfois par manque de pré-requis sur toute cette période du milieu des années 1980.

    Nous rêvions juste de liberté m’avait bouleversé , secoué au point d’en pleurer en le refermant. Là, malgré les belles envolées introspectives lors des extraits des Carnets de Marc qui parsèment le récit - action, on est très clairement sur un autre registre qui sur moi, a eu pour effet de stimuler mon cerveau plus que mon coeur ( que j’aurais aimé voir s’emballer plus fort, j’aurais aimé vibré plus ).
    Mais j’applaudis ce thriller qui rend intelligent, pousse à la réflexion en écho aux enjeux actuels qui secouent la France depuis les attentats de Charlie : sur qui compter pour défendre nos libertés ? Comment assurer notre sécurité sans basculer dans mettre à mal nos idéaux démocratiques qui sont le socle de notre société ? Jusqu’où aller ?

    Un bel hommage de l’auteur à l’agent clandestin qui lui a confié sa vie et qui lui a inspiré le personnage de Hadès. Un " soutier de la gloire " pour reprendre la superbe expression de Pierre Brossolette.

  • KNaniie 10 avril 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Au début, je me suis dit "oh non ça parle politique" et oui il y a un côté politique des années 1985, où la France est touchée par des attentas. Et on découvre Marc Masson ... et on s’attache à cet homme, on apprend à le connaître. On apprend ce que fait la DGSE et la DST, les différents partis politique, le Hezbollah... Pour dire que je me suis pris une claque en lisant ce livre, j’ai appris énormément de choses et surtout ce qui se passer loin des caméras et des journalistes. Je dis bravo à M. LOEVENBRUCK pour toutes ses recherches et l’histoire qui en ai sorti.

  • a little library 7 avril 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Lire J’irai tuer pour vous , c’est d’abord un engagement.
    631 pages
    199 chapitres
    44 mois d’écriture
    1 kg d’encre et de papier.
    La lecture du dernier roman de Henri Lœvenbruck est à la hauteur du travail d’investigation de l’auteur : exigeante.

    La crise iranienne était pour moi, du haut de mes 8 ans, la litanie quotidienne qui ouvrait le journal télévisé : le présentateur égrainait chaque soir les jours de captivité des otages français au Liban.
    Lœvenbruck a donné une densité historique et politique à ma mémoire.

    Documentaire historique, récit biographique : Lœvenbruck croise les genres pour retracer avec rigueur la vie de « Marc Masson », nom de code Hadès, homme de l’ombre au service de la raison d’état.

    Des confins de la jungle sud-américaine aux salons feutrés de l’Elysée, la destinée d’un homme hors du commun, devenu assassin de la République.

    Dites seulement une parole, j’irai tuer pour vous

  • jean Michel 3 avril 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Merci H Loevenbruck !
    On se sent intensément vivant en le lisant. Je ne dévore pas ses livres, ce sont eux qui le font !
    Jamais vu ça, extraordinaire et épuisant, on n’en sort pas indemne ...

  • QuoiLire 17 mars 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Toutes les qualités d’un très bon thriller sont réunies dans ce roman.
    Tout d’abord l’originalité du sujet : l’histoire, véridique semble-t-il d’après l’auteur, d’une personne au patriotisme exacerbé qui va être "embauchée" comme agent externe (et donc non-officiellement reconnue) par la DGSE pour exécuter des "tâches" les plus sensibles.
    Ensuite, un contexte dans lequel cette histoire s’inscrit : l’époque sombre des attentats parisiens sous l’ère Mitterrand et des journalistes pris en otage pendant de longs mois.
    Le tout permet à l’auteur de construire un roman à la fois dynamique avec de l’action (les frasques du héro avant son recrutement puis ses missions), plein du suspense, et qui dénonce les luttes intestines ou les dérives des politiques ; que la vie tout comme la vérité est plus compliquée qu’il n’y paraît.
    Les personnages sont forts, très bien construits avec une psychologie complexe, loin d’être caricaturaux ; les seconds rôles puissants. L’écriture est à la fois ciselée et d’une grande fluidité. A la lecture de ce livre, ce ne sont pas des pages qui défilent sous nos yeux, mais un film en panavision.
    En conclusion, ce roman est tout simplement addictif, il est mortel. Nous pourrions donc dire que le titre de ce roman est un publicité à lui tout seul, et pour une fois, contrairement à certains bandeaux apposés en bas des livres, cette publicité n’est nullement mensongère.
    (https://quoilire.wordpress.com/2019/03/17/henri-loevenbruck-jirai-tuer-pour-vous/)

  • Killing79 5 février 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Henri Lœvenbruck avait frappé très fort les esprits avec son roman précédent. De mon côté, j’avais même classé « Nous rêvions juste de liberté » comme la meilleure lecture de mon année 2017. J’avais été émerveillé par le romanesque passionnant et l’émotion bouleversante de ce livre à la senteur autobiographique.

    Cette fois-ci, l’auteur change complètement de style. Il se propose de nous raconter la vie d’un homme de main, agissant pour le compte des services de renseignements français. Pour ce faire, il a interviewé de longues heures un véritable agent. Afin de ne pas divulguer de dangereux secrets de l’entretien, il a décidé de placer cette histoire à une autre époque que l’originale. Ainsi, il peut se concentrer sur les aventures de Marc Masson. Le récit va entrer dans son intime et comprendre les difficultés d’allier ce genre de métier à une vie de famille « normale ».

    Concernant l’environnement, on ne se contente pas de jeter un œil, mais on se plonge entièrement dans les coulisses des Services Secrets. On découvre les mécanismes de ces organes d’Etat qui sévissent en sous-marins. Pour arriver à leurs fins, les dirigeants ne sont pas avares de manipulations et de vices. En s’immergeant dans ces milieux, on appréhende mieux les enjeux cachés derrière certains drames mondiaux. Là où les explications paraissent spirituelles, la vérité apparaît souvent plus pragmatique.

    Fruit d’un travail acharné, « J’irai tuer pour vous » est un mélange d’Histoire et d’humanité. Il est très exigeant et demande un grand investissement de la part du lecteur. Mais la récompense est au rendez-vous. Vous serez fasciné par le pouvoir romanesque de la réalité et vous en sortirez plus éclairé sur la face cachée de la diplomatie internationale.

    Mené de main de maître, avec une narration maîtrisée, le livre est en tout point monumental. D’abord, parce qu’il est volumineux (630 pages bien remplies), ensuite parce qu’il regorge d’informations passionnantes et enfin parce qu’il nous sensibilise au destin des hommes de l’ombre de notre république. Après les romans fantasy, les romans fantastiques, les thrillers, le road trip et maintenant le roman d’espionnage, on peut dire que Henri Lœvenbruck sait tout faire. Je ne sais pas ce qui nous attend pour les prochains, mais une chose est sûre : Avec moi, il s’est fait un nouveau fan inconditionnel, qui va vite partir à l’abordage de toute son œuvre !

  • dr jekyll 20 janvier 2019
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Les pages filent...
    L’histoire nous prend aux tripes. Nous accompagnons cet homme dans son incroyable vie. Témoins invisibles d’un morceau d’histoire : les attentats des années 80, les otages du Liban...
    Des heures sombres durant lesquels des hommes agissent dans l’ombre, nageant dans les meandres sales des coups tordus d’une classe politique aux intérêts partisans, tout en gardant le cap.
    Un livre fort qui rend hommage à ces hommes et à ces femmes qui servent loin des projecteurs médiatiques pour que nos libertés soient préservées.
    Derniere page, clap de fin... je suis triste d’avoir fini le livre.
    Une vraie réussite.

  • Sonia Boulimique des Livres 2 décembre 2018
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    J’ai eu la chance de rencontrer Henri aux Quais du Polar il y a 2 ans. Ne le connaissant pas du tout (oui, je sais, j’ai d’énormes lacunes), il m’avait conseillé « Nous rêvions juste de liberté. Un mega coup de cœur pour moi !

    J’attendais ce nouveau roman impatiemment. Et j’ai été loin d’être déçue ! Alerte au coup de cœur !!!

    On change totalement de registre. C’est une facette de cet auteur que j’apprends à apprécier, il ne reste pas enfermé dans un style ou une manière d’écrire. Avec lui, je sais que ça va être un voyage différent du précédent, mais toujours intense du point de vue émotionnel. Ça, de l’émotion, il n’y a en a une sacré dose dans ce roman !

    Dès le premier chapitre déjà, on a la larme à l’œil. Nous faisons connaissance avec notre personnage principal, Marc Masson, en 1985, il est alors mercenaire, et un drame va bousculer sa vie. Nous allons suivre le parcours de Marc, agent de la DGSE, à travers ses missions, entre véhicules blindés, itinéraires de repli et fausses identités. Mais n’oublions pas que même un agent secret a droit à une vie « normale » de temps en temps. C’est ce qu’Henri va nous faire découvrir. Comment un agent secret peut il vivre normalement lorsqu’il n’est pas en mission ? A t il le droit (le devoir) d’aimer ? Comment peut il faire abstraction de son amour inconditionnel pour son pays le temps d’une pause ? Car ce livre c’est ça ! Une formidable histoire d’amour, mais un ménage à trois, entre Marc, la douce Pauline, prête à toutes les concessions et abnégations, et la France, pour qui Marc donnerai sa vie sans hésitation.

    L’autre partie du récit est poignante, puisqu’elle décortique le travail géopolitique, que ce soit officiel ou officieux, par rapport au terrorisme naissant dans les années 80 en France, mais aussi et surtout pour tenter de libérer les otages français au Liban : Marcel Carton, Marcel Fontaine, Jean Paul Kauffmann, Michel Seurat. Pour moi, qui ai vécu mon adolescence en entendant chaque soir, au début du Journal Télévisé de 20 heures, leur noms s’égrener, ainsi que le nombre de jours de détention, le volet émotionnel est terrible. Le roman prend alors une dimension documentaire et réelle. Nos tripes se serrent en découvrant l’innommable réalité des conditions de détention des otages.

    La cohabitation Chirac-Mitterrand nous immerge encore un peu plus de l’autre côté du miroir, et j’ai trouvé cette vision très intéressante. Ce roman est à la fois une histoire de sentiments, d’amour, mais aussi et surtout, de loyauté, de dévouement, d’espoir, il dépeint le monde dans lequel on vit, notre réalité dont nous ne sommes pas toujours conscient.

    Ce livre est un hommage formidable, déchirant et bouleversant à la vie de Marc Masson, ami de l’auteur.

    Je termine ma lecture chamboulée, vidée. Les 199 chapitres ont défilés sans que je ne m’en rende compte. Terriblement addictif, le récit permet au lecteur de comprendre énormément de choses sur le contexte politique et diplomatique de l’époque, d’ouvrir les yeux également sur l’évolution de notre société. Le travail de documentation est énorme. Mais cela reste malgré tout un thriller, avec du rythme, des rebondissements, un page turner affolant, une écriture vive et touchante, des personnages auxquels on s’attache indéniablement.

    Je crois que je pourrai vous en parler pendant des heures ! Ce livre est une réussite, tout simplement !! Un conseil : allez-y, foncez sans réfléchir. Tel un sniper qui a sa cible dans son viseur, appuyez sur la gâchette et lancez-vous dans cette aventure.

  • Root 13 novembre 2018
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    En 1985, j’étais gamine. À la maison, mon père regardait « les informations ». C’était un truc pour les grands, il y avait trop de visages, trop de noms, le journaliste nous emmenait aux quatre coins du monde et c’était toujours triste. Toujours, quelque part, il y avait la guerre. C’était un truc pour les grands qui ne me plaisait pas du tout, ces « informations ». Mais j’étais curieuse. Alors on m’a expliqué, avec des mots qu’un enfant peut entendre, ce que le nombre énoncé tous les soirs au JT signifiait. Je découvrais ce qu’était un otage. Dans ma petite tête de petite fille, ce nombre avait des allures de décompte. Était-ce pour leur métier qu’on les punissait ? Combien de temps ces hommes, avec des familles qui leur manquaient, des besoins naturels à satisfaire même, allaient-ils tenir le coup entre les mains de leurs bourreaux ? Ce nombre, pourrait-il grimper encore et encore ou les jours de détention s’épuisaient-ils, atteignant le point de non-retour ? Le compteur est au bout, arrêtez tout. Les otages, dans ma petite tête de petite fille, c’étaient des papas qui ne rentreraient pas à la maison pour prendre leurs enfants dans leur bras.

    Je ne suis pas sûre, aujourd’hui, d’avoir des réponses à mes questions.

    Pour Marc Masson, tout a commencé à 12 ans, c’est ainsi qu’il débute ses mémoires, le « carnet de Marc Masson », donc les extraits se mêlent à l’histoire de J’irai tuer pour vous. En vacances en Bolivie, chez son grand-père, il surprend ce dernier par un geste dont le vieil homme se sent incapable. Un geste qu’un petit homme n’aurait pas dû avoir. Un geste d’homme, tout court. Qu’on n’oublie jamais. Marc Masson avait la carrure pour devenir un homme de l’ombre, comme on les appelle souvent. Un de ceux qui ne craignent rien ou presque, qui montent au front, quel qu’il soit, pour accomplir leur mission.

    C’est à travers la vie de cet homme, qui lui été inspiré par un ancien de la DGSE, qu’Henri Lœvenbruck revient sur les événements qui ont agité la France entre 1985 et 1987. En cavale après avoir déconné lors d’une intervention ordonnée par une boîte privée, Marc Masson ne tarde pas à intégrer la Boîte, la grande : les Services secrets. Devenu l’agent Hadès, il est de ces épaules sur lesquelles reposent la libération de ses compatriotes retenus au Liban, dans une France paralysée, terrorisée par la vague d’attaques terroristes islamiques perpétrés à Paris. L’auteur, avec un héros différent de ceux qu’on lui connaît (Ari Mackenzie, Damien Louvel…) signe là un roman aussi dense que passionnant, mêlant habilement faits historiques et fiction. Je n’entrerai pas dans les détails, le résumé est suffisamment éloquent, et puis il y en a des détails, ce qu’il faut pour que l’on saisisse les enjeux, les motivations, les risques, je n’entrerai pas dans les détails, donc, je vous dirai juste : lisez-le. En gardant en tête que ce n’est pas évident de s’inspirer de faits connus de tous pour monter une histoire, d’ajouter des personnages à la réalité, et que l’Histoire, on ne la refait pas, les hommes se monnaient, s’échangent, se suppriment. C’est avec un sentiment d’impuissance, de révolte, d’inéluctabilité qu’on passe d’une voix à l’autre au fil des chapitres, avec une émotion particulière qui prend à la gorge. Surprenant, perturbant, J’irai tuer pour vous n’aurait pas pu porter un meilleur titre.

    Un bel hommage d’Henri Lœvenbruck à celui qui s’est confié à lui, cet anonyme aux yeux du monde qui a servi l’État arme en main, ses valeurs en écharpe, sans se laisser griser par le jeu de la gloire et du pouvoir, animé par son seul sens du devoir.

  • jean_paul_dos_santos_guerreiro 25 octobre 2018
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Bonjour à toutes et à tous…

    Roman “coup de poing“ !!!

    La 4e de couverture, n’était que la partie visible de cet iceberg percutant. Je sais d’ores et déjà que "J’irai tuer pour vous" va continuer a résonner encore longtemps dans mon esprit.

    Henri Loevenbruck nous livre un magnifique pavé, au sens propre comme au sens figuré, basé sur des faits réels. Il nous plonge au cœur des services de renseignements dans la France du milieu des années 80. Les attentats à Paris, les journalistes français kidnappés, un monde politique en pleine effervescence à la veille de nouvelles élections présidentielles, des secrets d’état et autres magouilles politiques.
    Récit choc, très intense, plein de suspense et de rebondissements dont l’écriture hypnotisante alterne entre phrases courtes, dialogues très denses, entrecoupés d’extraits du carnet du héros.
    Et malgré tout, en parallèle, Henri Loevenbruck arrive à nous offrir aussi une très belle histoire d’amour, dans ce récit qui malgré tout, comme à son habitude reste un condensé d’émotions assez incroyable.
    Le parcours tortueux de celui qui va devenir “Hadès” ne vous laissera insensible…

    Ce roman est un véritable hommage pour ces hommes de l’ombre, qui au delà de leur vie, font passer leurs devoirs avant tout, n’hésitant pas à se mettre en danger au quotidien !
    Henri n’a pas fini de m’étonner… Excellent moment de lecture.

    Je remercie Masse critique et Babelio pour m’avoir transmis ce roman quelques jours avant sa sortie et aussi pour leur confiance !

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    Extrait :
    “Très jeune, j’ai été déçu par le sens que le monde moderne a donné à la politique. Et par ceux qui la font. J’ai le sentiment que, comme va le monde, les gens s’intéressent trop à la politique et pas assez à la philosophie. La norme semble non plus d’avoir une pensée, mais un avis. Un avis politique. Au lieu de se forger chaque jour une philosophie de vie propre, on se sent obligé de choisir un camp, on devient un partisan, dès lors on cesse de penser.
    …/…
    Les gens qui font de la politique et ceux qui les élisent ne le font plus pour des raisons philosophiques, mais partisanes. Ils ne pensent plus à l’humanité, à leur portefeuille.
    J’ai toujours pensé que l’homme ne devrait se battre que pour protéger les faibles, jamais pour les assouvir. L’homme ne devrait pas être dirigé par l’homme, mais pas ses idées, ou ses idéaux, il faut s’instruire, apprendre, écouter, chercher questionner, remettre tout en question à chaque instant, y compris ses propres convictions.”

  • jeanmid 23 octobre 2018
    J’irai tuer pour vous - Henri Lœvenbruck

    Il est des livres qu’il vous est plus difficile de quitter après avoir passer des heures en leur compagnie. "J’irai tuer pour vous" fait incontestablement partie de ceux-là.
    On est au milieu des années 80 , la France vit alors des deux côtés de la Méditerranée deux grands drames :
     des journalistes français se sont fait kidnappés au Liban et il ne se passe pas une journée sans qu’on égrène leurs noms au journal télévisé de 20h.
     des attentats multiples sont perpétrés dans la capitale parisienne faisant de nombreuses victimes et semant la terreur dans la population .
    Derrière tout ça un pays est à la manoeuvre même si officiellement elle n’y est pour rien : l’Iran qui va devenir pour quelques années l’interlocuteur nécessairement incontournable du gouvernement français usant tantôt de menaces ou de négociations diplomatiques pour arriver à ses fins .
    La coalition inédite au pouvoir , Mitterand - Chirac , cherche par tous les moyens à mettre fin à ces tragiques événements et confie aux Services Secrets - DST et DGSE - ainsi qu’à un cabinet occulte dirigé par un proche de Pasqua , Ministre de l’Intérieur de l’époque, la lourde tâche de libérer les otages et de débusquer les terroristes présents sur le sol français . En somme mettre fin à cette situation fâcheuse pour leur carrière, les élections de 1988 se rapprochant à grands pas .
    Dans l’ombre s’activent trois personnages principaux :
    * l’officier Olivier Dartan Chef Adjoint de la cellule DGSE au Liban
    * le commissaire Batiza de la DST
    * Marc Masson , aventurier transformé en agent clandestin par la DGSE et dont le profil hors norme en fait le poulain et l’homme clef de Dartan pour toutes les opérations délicates menées par " la Boîte ".

    On suit donc les pérégrinations de Marc qui agit pour le compte de l’Etat que ce soit pour des opérations homo - comprendre homicide - ou arma - comprendre dissuasions en tout genre - dans tous les théâtres d’action où le mènent ses missions non officielles. Sans autres protections que ses aptitudes au combat et au tir il suit les instructions de son mentor et officier traitant quels qu’en soient les risques encourus et au détriment de sa vie conjugale .Mais que ne ferait on pas pour sa patrie et l’honneur de la France ?

    Henri Loevenbruck nous offre ici un magistral roman basé sur de longs entretiens réalisés avec un ancien membre des services secrets , rebaptisé pour les besoins du roman Marc Masson . Mélangeant avec brio réalités historiques et fiction l’auteur nous brosse le portrait de ces quelques années de folies meurtrières comme un écho aux attentats qui ont ensanglanté notre pays il y a peu .
    Un récit choc et intense dont les personnages comptent autant que l’histoire qui se déroule malgré eux . Les jeux de pouvoir , les luttes intestines où des protagonistes multiples aux rôles incertains et parfois troubles sont parfaitement mis en évidence. Comme ces relations entre pays , protéiformes , pleines de rebondissements , et de soubresauts auxquels l’actualité nous habitue sans cesser de nous surprendre.
    L’écriture est incisive et enlevée et la maîtrise des mots et de leur rythme vous envoutent instantanément , laissant transparaître par instant de merveilleux moments d’intenses émotions.
    Sans doute l’un des meilleurs romans sorti cette année que j’ai eu l’occasion de lire .

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