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Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

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Résumé :

Et si les animaux n’étaient que de malheureuses sentinelles…

« C’est le bruit, qui tue. Le dernier chant. Il apporte la mort. » Telle est la prédiction de la vieille Innu devant l’immense cimetière qu’est devenu le fleuve Saint-Laurent en ce matin d’août 2021. A perte de vue, des marsouins, des bélugas, quelques orques, flottent le ventre en l’air. Une hécatombe sans précédent.
Deux mois après, dans une réserve du Congo, les gorilles succombent eux aussi à un mal inexpliqué. Et, chose stupéfiante, les survivants, prostrés semblent pleurer…
Quel lien entre ces phénomènes qui se multiplient dans le monde ? A qui profite la disparition de ces êtres vivants ? C’est ce que se demande Shan, chercheuse à l’Institut de virologie de Grenoble, en découvrant le dossier déposé sur son bureau par un stagiaire.
La voilà décidée à mener l’enquête, seule. Mais déjà, des yeux la surveillent, quoi qu’elle fasse, où qu’elle s’envole... Et à l’approche de la vérité, Shan mettra en jeu non seulement ses convictions, mais aussi sa propre vie.

Source : Éditions Denoël

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Vos #AvisPolar

  • spitfire89 27 juin 2023
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Une histoire du Québec au Congo, haletante pour un thriller sur fond écologique, un style fluide, un rythme effréné. On peu s’y perdre parfois par le jargon scientifique, une jolie réflexion entre poésie et ésotérisme où la science fait foi. Shan est un personnage fort et courageuse.

  • Livres d’un jour 27 avril 2022
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    « Je les entends chaque matin, à la même heure. Leurs pépiements. Leurs bruissements d’ailes. »
    Tout débute par l’histoire d’un bruit que l’on nomme le Hum, les hommes en sont perturbés, et les animaux aussi.
    Automne 2021, un mal inexpliqué provoque la mort de divers animaux, que ce soit au Québec, au Congo, en France ou dans le Grand Nord . Tous ont les mêmes symptômes, prostration, larmes de tristesse et chant de détresse. Shan , virologue à Grenoble, enquête. Elle nous entraîne sur le Saint-Laurent, au Québec, à la rencontre de la baleine à bosse et d’autres cétacés qui meurent de façon inexpliquée.

    Elle se rend ensuite au Congo, où le même désarroi règne. Les soigneurs d’animaux ne comprennent pas. Les singes meurent peu à peu, sauf un que le mal n’a pas atteint. La scientifique sur place, lui indique que celui-là est sourd. Shan en déduit que les sourds ne seraient pas atteints par ce mal étrange.

    Non seulement, les animaux meurent, mais des phénomènes climatiques se propagent.
    Sonja Delzongle nous propose un thriller glaçant , peur, frissons, violences, mort. Le suspens est garanti, de nombreux rebondissements. L’amour est aussi présent, il peut être aussi dévastateur . Quel message veut nous livrer l’auteur ?
    Il n’est pas seulement scientifique mais il est question de l’Homme, le meilleur avec la recherche, , la force du pouvoir absolu ainsi que de l’avenir de notre planète avec le dérèglement climatique, écologie, environnement, existence.
    De nombreuses réflexions nous assaillent à la lecture de ce thriller. « Le dernier chant » est un cri une complainte adressée aux habitants du monde devenus aveugles au sort infligé à la planète.
    J’ai apprécié l’enquête menée par Shan. J’ai aimé l’écriture fluide de Sonja Delzongle. J’espère que son cri ne restera pas sans réponse. Nous sommes tous concernés, pour la sauvegarde de notre Terre.

  • Asciena Rose 4 mars 2022
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Le dernier chant est un roman ultra documenté scientifiquement qu’on pourrait même penser que l’autrice évolue dans le milieu de la microbiologie ou de l’étude du son et des phénomènes vibratoires. La vulgarisation des termes et des procédés scientifiques a été vraiment très bien faite de sa part et ça me fait penser à l’auteur Michael Crichton qui lui aussi est un virtuose en la matière.

    D’ailleurs j’ai fait le rapprochement avec le roman Kalima et la nouvelle arche, bien que celui-ci soit plus tourné vers la forme d’un comte ou les choses se finissent bien, j’ai éprouvé un peu les mêmes émotions qu’avec Le dernier chant. Cette urgence de protéger les animaux, la nature qui nous entoure afin de préserver l’espèce humaine et notre belle planète.

    Ma chronique complète : https://mellecupofteabouquine.wordpress.com/2021/11/14/chronique-le-dernier-chant-de-sonja-delzongle/

  • Nourriture livresque 8 février 2022
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Une première partie plutôt engagée sur fond d’écologie et de protection animale.
    Une deuxième plus scientifique (avec plusieurs sujets), teintée de complotisme et de transhumanisme.
    N’y aurait-il pas trop de thématiques pour un même livre ?

    Comme d’autres lecteurs, j’ai été embarquée par le début, car le sujet me touche particulièrement.
    Des animaux meurent à différents endroits de la planète. Sans explication apparente. Toutes les personnes concernées par ces hécatombes cherchent des raisons, mais sans y parvenir.
    Shan, une chercheuse en virologie, se retrouve avec ce dossier préoccupant entre les mains, et décide de s’y consacrer.
    Parallèlement à ces événements inexpliqués, des personnes entendent des oiseaux chanter, alors qu’il n’y en a pas, et d’autres entendent un son indéfinissable : le hum... le dernier chant ?
    Y a-t-il un lien entre tout ça ? Et si oui, lequel ?

    Je ne sais pas comment l’autrice aurait pu continuer dans la même veine que le début, mais j’ai trouvé la suite trop complexe, et un peu tirée par les cheveux.
    Dommage, car le démarrage était plus que prometteur.

    Ce fut tout de même une bonne lecture, mais qui m’a un peu perdue en chemin.

  • Le Monde de Marie 26 janvier 2022
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Un thriller palpitant et prenant avec une jolie note écologique.
    Et si le son était capable de détruire, de provoquer une peine telle qu’on en meurt, ou encore, de rendre fou au point de commettre l’irréparable ? Mais d’où vient ce son ? Est-il le fruit de l’homme ou une conséquence de son impact ? Des victimes nombreuses et de toutes les espèces.
    L’auteure va nous plonger dans une véritable machination. L’intrigue est bien construite, palpitante et surprenante. Des fausses pistes et de nombreuses révélations. Des personnages attachants et intrigants avec en principal protagoniste, Shan, une jeune femme attachante et perspicace dont le dévouement à ses recherches l’expose au danger. Elle ne saura plus à qui se vouer et, même lorsqu’elle décide de faire confiance, le doute plane.
    L’aspect scientifique est très intéressant et m’a appris de nombreuses choses. J’avoue néanmoins m’être sentie un peu perdue et ne pas avoir tout compris dans certaines explications.
    Un thriller qu’il est difficile de lâcher. Prenant, surprenant et révoltant, il m’a fait passer un très bon moment de lecture.
    https://mespassionsmesenvieslemondedemarie.blogspot.com/2022/01/le-dernier-chant-sonja-delzongle.html?m=1

  • jillvalentine 21 janvier 2022
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Tout part du son. Celui que personne n’entend.

    Un mal ronge la Terre. A l’automne 2021, de toute part sur la planète, des animaux meurent de façon inexpliquée. D’abord à Tadoussac où les animaux marins sont les premiers à périr… des bélougas, des baleines bleues, des orques,… une hécatombe. Puis en Afrique, où ce sont le tour de gorilles d’être retrouver morts. Mais cette fois un survivant dont la surdité l’aurait épargné ; et surtout des milliers d’animaux prostrés, figés, qui pleurent des larmes de tristesse. Le bruit pourrait-il tué ?

    Une scientifique grenobloise, Shan, se voit confié par hasard le dossier ANIMALS. Hantée par un accident tragique qui lui a volé son conjoint, désormais seul compte son métier de virologue. Et se sentant en communion avec cette nature, elle se lance sur les traces de ces animaux. Dans cette quête, elle rencontrera notamment une équipe de zèbres, marginaux certes mais surtout surdoués, qui l’aideront à comprendre l’origine de ces bruits étranges.

    Expérimentations militaires, nouvelles technologies, scandale mondial, le nouveau thriller de Sonja Delzongle secoue ! Elle met en exergue la dérive scientifique qui met chaque jour, un peu plus, notre planète en danger.
    Le dernier chant c’est aussi une écriture poétique, un engagement écologique, un vrai combat. Cette sensibilité aiguë, comme sa plume, témoigne et rend hommage au monde animal et à la Terre.
    Un thriller haletant qui laisse à réfléchir.
    Et nous, à notre échelle, que faisons-nous pour la planète ?

  • Régine Cheval 27 novembre 2021
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Un roman prenant et angoissant : est-ce un augure, une menace, un avertissement ? L’auteure, non contente de nous faire voyager, nous oblige à une reflexion sur l’avenir de notre planète. Jubilatoire quand on aime frissoner...

  • Marielle69 17 août 2021
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Ce roman démarre très très vite. Les premiers chapitres sont haletants, prenants, émouvants. On s’attache facilement aux personnages des 1ères pages.
    Puis l’ascenseur émotionnel retombe pour laisser place à l’aspect scientifique de l’intrigue ; un côté scientifique qu’il est compliqué de suivre parfois.
    J’ai été déçue par ce romande Sonja Delzongle car j’aurai aimé que le roman continue dans sa lancée des 1ères pages, mais cela reste quand même une très bonne lecture.

  • l’oeil de sauron 27 juin 2021
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    J’ai commencé ce livre et là : oh putain ! vais-je enfin avoir un vrai coup de coeur pour un thriller en 2021 ? Je referme ce livre et je me dis : Oh putain, j’ai réussi à le finir, quelle déception (que je suis polie dis donc, je le suis moins dans ma tête !). C’est certainement le livre de ce premier semestre 2021 qui m’apporte une si grosse déception, le flop complet et pourtant !

    La première partie du roman m’a faite vibrer, un thriller sur fond d’écologie avec des thèmes importants, des personnages accrocheurs, Shan, Liam, Mama Afrika, tout part pour être the coup de coeur et au bout de 150 pages, on sombre, on oublie (presque selon moi) le côté écologie pour en revenir à des affaires bassement humaines et peu attractives. C’est la douche froide. La rencontre de Shan et Orban n’a pas arrangé les choses, c’est faiblard et tout le reste sans grand intérêt, à un moment, je me suis amusée à chercher Mégatron et les déserticons j’avais l’impression d’être au milieu des transformers….

    Si l’idée de base est excellente et était pleine de promesses, son traitement reste superficiel et ne m’a pas du tout plu, lecture diagonale complète pour aller plus vite. La fin correspond en plus, à tout ce que je déteste viscéralement dans un roman, à moins d’avoir l’espoir d’une suite que d’avance, je n’ai pas envie de lire.

    Que dire de certaines choses qui sont tout bonnement surréaliste. Désolée mais une femme qui va à l’hôpital pour une « presque fausse couche »(?) ne va pas faire du quad deux jours après… C’est vraiment le genre de chose qui me hérisse. Sachez qu’il y a beaucoup d’élements où je me suis dit c’est n’importe quoi mais on va tout vous dire quand même… Évoquons le covirus du livre… à part te rappeler bien comme il faut la période dans laquelle on vit depuis 1 an et demi, ça n’a aucun intérêt et personnellement, quand je lis un livre c’est pour m’évader. Je n’ai rien contre les faits historiques dans les ouvrages, au contraire mais là, on est encore dedans ! Je trouve ça malaisant et ça en rajoute une couche et on n’en a pas besoin. du coup, l’évasion, dommage…

    Shan si pleine de promesse et d’intelligence au départ se révèle être très niaise mais il en est de même pour les autres personnages.

    Je suis dure, je me rends bien compte mais je suis en colère c’était tellement prometteur ! Alors, j’en lirai d’autres. J’ai prévu Dust pour juillet. Pourquoi ? Parce que l’écriture, globalement m’a plu et que je suis sure que l’histoire plaira a beaucoup de gens, ça reste attractif et on tourne les pages on a envie de savoir, je parle dans sa globalité ok ? donc, je veux en lire un autre en espérant que je m’y retrouverai plus.

    https://loeildesauron190081932.wordpress.com/2021/06/08/le-dernier-chant-de-sonja-delzongle/

  • Kirzy 30 avril 2021
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Aux quatre coins de la planète, les animaux meurent d’un mal étrange, d’un mal qui se répand, d’une espèce à l’autre, de façon inquiétante : virus ? toxine ? pollution ? autre chose d’imperceptible ? La virologue Shan se penche sur l’affaire après avoir récupéré dans son institut un dossier qui liste les hécatombes les plus spectaculaires : elle se rend au Québec puis au Congo au chevet des cétacés et des gorilles. Tous meurent après un état de prostration quasi dépressif, les yeux emplies de liquide lacrymal, les animaux pleurent.

    C’est rare de démarrer un roman de façon aussi déchirante et percutante. Les premiers chapitres m’ont littéralement happée par la poésie et la puissance qui se dégagent de scènes mémorables qui décrivent la mort en masse des baleines à bosse et gorilles. Et durant une grande partie de ma lecture, je suis restée sous l’emprise de l’intense émotion ressentie initialement.

    D’autant plus que le personnage de Shan est très attachant, que la plume de Sonja Delzongle est fluide et efficace, et que l’enquête est menée
    tambour battant, sans temps mort, multipliant les péripéties et les ramifications scénaristiques pour aboutir à un dénouement très convaincant et cohérent expliquant le mystérieux carnage.

    L’auteure développe une intrigue très riche, surprenante aussi par les chemins empruntés, explorant de nombreuses thématiques scientifiques qui ont exigé, c’est évident, un travail colossal de documentation. Il est ainsi question de modifications d’ADN en quête d’immortalité, de sons à basses fréquences et du Hum ( mystérieux bruit sourd, persistant, à basses fréquences entendues par une minorité, dans certains endroits, sans que cela s’apparente à des acouphènes ), mais aussi du Moho ( la limite inférieure de la croûte terrestre ) et de synchrotrons ( accélérateur de particules construits pour reproduire le Big Bang ).

    Sonja Delzongle sait vers où elle veut conduire son lecteur. J’avoue m’être un peu perdue dans la deuxième moitié par tant de densité narrative portée par tant de personnages, sur des sujets scientifiques complexes. J’ai poursuivi ma lecture finalement nostalgique du choc poétiquement mystérieux des premiers chapitres, loin de tout ce tourbillon scientifique. C’est là que son message, très engagé, prend son envol pour raconter une planète à bout de souffle en plein anthropocène, piégée dans ce processus d’autodestruction de l’homme.

  • mariegil 27 avril 2021
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Le dernier Chant - Sonja Delzongle. Dès les premières pages, c’est un trop plein d’émotions. le rapport de Liam avec les baleines est fantastique. Une partie de l’action se situant sur les contreforts du Vercors, lieu que je connais bien est un plus à la lecture pour la grenobloise d’adoption que je suis.
    Ce fameux chant que l’on peut presque percevoir tant l’écriture de l’auteur est juste ...Annaïk et ses grand singe, la visite de sa nursery de très beaux moments aussi.
    Un peu moins intéressée par le côté virtuel du deadbot.. et le côté un peu trop scientifique par moment.. Mais un très bon livre plein d’interrogations....Ah ce hum ...
    ..

  • mariegil 27 avril 2021
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Dès les premières pages, c’est un trop plein d’émotions. le rapport de Liam avec les baleines est fantastique. Une partie de l’action se situant sur les contreforts du Vercors, lieu que je connais bien est un plus à la lecture pour la grenobloise d’adoption que je suis.
    Ce fameux chant que l’on peut presque percevoir tant l’écriture de l’auteur est juste ...Annaïk et ses grand singe, la visite de sa nursery de très beaux moments aussi.
    Un peu moins intéressée par le côté virtuel du deadbot.. et le côté un peu trop scientifique par moment.. Mais un très bon livre plein d’interrogations....Ah ce hum ...
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  • Aude Lagandré 27 avril 2021
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    « Le dernier chant » nous emmène en immersion totale au centre de la Terre, reliant les hommes et les animaux par un lien presque mystique, un « hum » que certains entendent, d’autres pas. Ce hum, que Sonja Delzongle a déjà exploité dans le cadre d’une nouvelle pour le recueil « Écouter le noir » qui décryptait l’audition sous toutes ses formes, revient ici en thématique principale dans un roman. Le hum est un phénomène qui possède les caractéristiques d’un son de basse fréquence, obsédant et dérangeant, de source inconnue. Il s’apparente au son d’un moteur diesel, un bourdonnement continu ou sporadique que l’utilisation de bouchons d’oreille par exemple ne bloque pas.

    Dans « Le dernier chant », le hum remonte des entrailles de la terre et touche d’abord les animaux, sur les bords du Saint-Laurent, puis au Congo par l’intermédiaire d’animaux emblématiques, en danger. Sonja Delzongle nous entraîne sur le fleuve, à la rencontre de la baleine à bosse et d’autres cétacés qui meurent de façon inexpliquée. Telle Shipiss, chamane de la réserve, « Celle des âmes connectées à l’invisible et aux secrets de la nature, dont le décryptage et la compréhension demandent humilité et respect. », elle sonne le tocsin d’une planète en perdition.

    « Le dernier chant » est un cri d’alarme, une vocifération envoyée au vent, un gémissement de douleur, un sanglot de désespoir, une complainte adressée aux habitants du monde devenus aveugles au sort infligé à la planète. Si l’auteur nous autorise des voyages romanesques dans des lieux où personnellement je rêve d’aller pour me mettre à l’abri du monde, elle fait appel à notre conscience écologique collective en nous livrant les larmes des animaux. En effet, lors de l’hécatombe animale qui ressemble fortement à une pandémie, les animaux pleurent. Leurs larmes sont des larmes de désespoir. C’est précisément cette idée qui m’a brisé le cœur, comme si, dans cet ultime silence, une clameur effroyable semblable à une alarme retentissait sans que nous puissions véritablement l’entendre qu’avec nos yeux, à travers la contemplation de ces larmes. En même temps que ces larmes, les animaux se retrouvent dans un état de prostration qui amène à la dépression. Cet état, plus proche du suicide que de la mort naturelle fait passer l’idée que les animaux sont les sentinelles du monde, et qu’à travers leurs comportements quasi chamaniques, ils apportent des réponses face à des phénomènes étranges pour qui veut bien les voir, les entendre, les sentir. « Tout gros séisme était précédé de petits. Or, depuis trois ans, les choses se dégradaient dans le monde, aussi bien économiquement que socialement. Les populations semblaient exténuées et la planète, à bout de souffle. »

    Vous avez l’idée de base de ce dixième roman de Sonja Delzongle, mais vous vous doutez bien qu’elle a construit une intrigue fil rouge pour exploiter les 470 pages que compte son roman. Autour de son personnage central Shan, virologue basée à Grenoble, jeune femme en reconstruction après avoir vécu plusieurs deuils, l’auteur s’aventure dans le monde de demain et dans ses dérives. Une pointe de nouvelles technologies, une touche de biologie, une abondance de vanité humaine et un trait de sensibilisation par la réflexion font de ce roman un texte qui extériorise des intuitions, des émotions profondes. Sonja Delzongle possède une écriture pulsionnelle, instinctive, complètement viscérale qui surgit des profondeurs. Ce besoin impérieux de dire, « Quelque chose était en route. Quelque chose arrivait, qui allait changer le monde et l’humanité en profondeur. La terre s’en ressentait déjà. », de le crier à la face du monde, d’obliger à certaines interrogations.

    L’introduction des télomères, l’existence de la turritopsis nutricula tout à fait fascinante laissent entrevoir la mégalomanie de l’homme dans toute sa splendeur. Et si l’arme suprême, « le fameux Bruit de Taos » avait un seul et unique dessein ? Si le but ultime était de « maintenir les populations dans un état de soumission, donc de peur permanente et de malaise » ?

    « Le dernier chant », « d’une planète en souffrance qui nous en retransmet les échos douloureux » ébranle par sa forme et par son fond. L’écriture instinctive, intuitive, presque libératoire surgit pour laisser toute la place aux émotions. Le gouffre des possibles prend alors tout son sens et laisse entrevoir l’intime conviction, le pressentiment oppressant et suffocant que nous sommes au tournant de quelque chose, ce dont je suis intimement persuadée.

  • DesLivresEtMoi7 19 avril 2021
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Voici un thriller étonnant et détonant que vous n’êtes décidément pas prêt à affronter. Abordant des thématiques absolument inattendues et inédites, et pourtant plus actuelles qu’il n’y paraît, l’autrice nous offre en effet une intrigue incroyablement riche et fouillée, à la fois vertigineuse et captivante, à travers une dangereuse mélodie : A charge pour nous de l’entendre ou mieux : De l’écouter.
    Parce que “c’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas” disait déjà Victor Hugo… Plus qu’un avertissement, une vérité qui n’a jamais sonné si juste qu’aujourd’hui, et plus encore entre ces pages pleines d’émotions comme de rebondissements, que l’on lit et vit en compagnie de personnages fort bien croqués, aussi marquants que passionnants et qui ne manquent pas de faire entendre leur voix pour nous révéler l’humanité dans ce qu’elle a de meilleur… Comme de pire.
    Portée par une plume élégante et d’une grande fluidité malgré la complexité du récit, un style vif et efficace, rythmée et aérée par des chapitres courts et entraînants, l’histoire n’en est que plus prenante et palpitante pour un moment de lecture brillant… Assourdissant.

    (Chronique complète : https://deslivresetmoi7.fr/2021/04/chroniques-2021-le-dernier-chant-de-sonja-delzongle.html)

  • Labelle Arsène 15 avril 2021
    Le Dernier Chant - Sonja Delzongle

    Des morts inexpliquées, des survivants prostrés, des chats qui pleurent, et un gorille albinos seul survivant d’une hécatombe sans cause connue : une virologue mène l’enquête, de Grenoble au Congo.

    L’ouverture du livre est magistrale comme un chœur wagnérien : forte, évocatrice, prenante.

    Le prologue d’abord, court et intriguant, comme une mise en bouche.

    Puis, le Saint-Laurent à l’aube, et une scène puissamment évocatrice.

    Je me suis ensuite laissée porter par le fil du récit, de Grenoble au Congo, voyageant les yeux fermés au gré de la plume de l’auteur.

    Les thèmes explorés dans ce roman par Sonja Delzongle - le bruit comme arme, les animaux comme sentinelles, le chant de la Terre sous ses formes multiples - sont intéressants, originaux, émouvants.

    Quelques passages m’ont un peu moins convaincue - je ne peux pas les détailler sans divulgacher l’histoire, ce qui serait vraiment dommage.

    Cette légère réserve ne m’empêche pas d’applaudir à deux mains ce roman prenant et très évocateur.

    Comme dans les précédents romans de l’auteur, l’écriture est nette, sobre et efficace.

    Un très bon roman, à ne pas lire dans le bus (c’est bien trop frustrant de devoir interrompre sa lecture parce qu’on a atteint son arrêt).

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