Dans la première partie de cet article sur les polars et la politique, nous avions parlé des Hommes du Président, des Trois jours du condor ou bien encore du Zapruder Film. On poursuit notre plongée dans les eaux troubles de la politique avec quelques longs métrages clefs dans le genre...
C’est là qu’intervient le cinéma et c’est pourquoi d’innombrables réalisateurs ont tant cherché à explorer cette ambiguïté, celle d’une image incapable de restituer le réel par elle-même. Depuis, les metteurs en scène ne se sont pas lassés de ce motif : on le retrouve par exemple dans The Ghost Writer (Polanski, 2010), son expression la plus aboutie restant probablement À cause d’un assassinat, dit The Parallax View pour les intimes (Pakula, 1974).
Pour autant, la défiance à l’égard du pouvoir et des institutions au cinéma ne vaut pas uniquement pour l’histoire américaine ou pour son héritage anglo-saxon (chez Polanski). Peintres d’une société italienne aliénée par la schizophrénie contemporaine, les cinéastes Francesco Rosi et Elio Petri sont respectivement les auteurs de deux œuvres essentielles radiographiant la corruption de l’appareil politique et des partis : Main basse sur la ville (1963) et Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970).
Eh oui, de Les Enchaînés (Alfred Hitchcock, 1946) à Inside Man (Spike Lee, 2006), le cinéma n’en a pas fini de dénoncer et de critiquer les manœuvres politiciennes, à grand renfort de suspense.
Mais aussi…
L’aveu, Costa Gavras, 1970
Profession : reporter, Michelangelo Antonioni, 1975
JFK, Oliver Stone, 1991
The Crying Game, Neil Jordan, 1992
Argo, Ben Affleck, 2012
