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Les éditeurs polar et la crise de la Covid : Auxane Bourreille des éditions Sonatine

BePolar : D’abord comment avez-vous vécu cette période de confinement en tant qu’éditrice ? Est-ce que beaucoup de titres ont dû être décalés ? Quel a été l’impact sur la maison ?
Auxane Bourreille : Je ne suis pas vraiment éditrice, puisque j’interviens plutôt sur la commercialisation (en étant relation libraires et festivals, et en gérant la communication web de Sonatine Editions). Mais ce qui a sans doute caractérisé cette période pour l’équipe, c’est l’incertitude. Nous avons décalé des titres, sans être certains que la nouvelle date de publication pourrait être tenue, des venues d’auteurs ont été reportées, sans qu’on puisse savoir s’ils pourront vraiment venir, etc. Nous avons décalé plus de la moitié de notre catalogue, y compris toute une partie qui ne sera finalement publiée qu’en 2021.

Pour l’impact que cela a eu, je ne peux pas encore dire… A ce jour, à part les titres décalés, nous sommes toujours dans l’attente de voir comment le reste de l’année se déroulera. Pour l’instant, nous sommes contents de la reprise ; les libraires continuent de défendre nos titres parus avant le confinement, Mon Territoire de Tess Sharpe, paru en 2019, à reçu le Grand Prix des Lectrices de Elle dans la catégorie « Policier »… Ce sont le genre de choses qui donnent le sourire ! Ce qui est certains, c’est que l’équipe et les auteurs ont hâte de reprendre la route, d’aller aux festivals, de repartir à la rencontre des lecteurs et des libraires !

BePolar : Les livres de janvier et de février ont vu leur vie en librairie s’arrêter brutalement. Est-ce que vous pouvez nous parler de ces titres ?
Auxane Bourreille : En janvier, nous avons publié La Cité de feu de Kate Mosse (traduit par Caroline Nicolas), son nouveau roman historique. C’est le début d’une grand fresque qui se déroule en France, sur plusieurs siècles. Celui-ci commence à Carcassonne et Toulouse. Un roman parfait pour s’évader quelques heures !

Nous étions aussi très heureux de nos publications de février, avec Santa Muerte de Gabino Iglesias (traduit par Pierre Szczeciner) et Dévorer les ténèbres de Richard Lloyd Parry (traduit par Paul Bouffartigue). Le 1er est un court roman, d’un auteur dont David Joy nous avait parlé. Iglesias y invente le barrio noir, un savant mélange de noir, de culture hispanique et de mysticisme. C’est explosif, rythmé et déjanté ! Dévorer les ténèbres est l’histoire vraie de la disparition de Lucie Blackman à Tokyo en 2000. Lloyd Parry a fait un incroyable travail de recherche sur sa vie, celle de sa famille, et toute l’affaire. Dans le genre true crime, ce livre est à lire absolument.

Et enfin, en mars nous avons publié Chez nous de Louise Candlish – un titre de circonstances. C’est un thriller psychologique à plusieurs voix vraiment original, qui aborde aussi les questions de gentrification des banlieues de Londres.

BePolar : Un petit mot de la rentrée à venir. Quelles seront vos publications ?
Auxane Bourreille : Malgré les titres dont la publication a été décalée, nous sommes vraiment contents de nos livres à venir pour août et septembre !

Nous avons un 1er roman intitulé Marilou est partout de Sarah Elaine Smith (traduit par Héloïse Esquié). Elle était invitée au Festival America (et devrait venir en 2021 !). Son livre est rempli d’images intrigantes, dérangeantes et d’une beauté mélancolique sur l’adolescence, à la manière d’un Virgin Suicide ou d’une Joyce Menard. Nous aurons aussi (enfin !) le prochain roman de David Joy, Ce lien entre nous (traduit par Fabrice Pointeau), qui est absolument sublime. Joy n’épargne pas son lecteur, et nous plonge dans une atmosphère noire et étouffante dès la première page. Mais on adore toujours autant ça, surtout qu’il l’accompagne d’une écriture précise et travaillée.

Et nous avons particulièrement hâte de publier notre premier roman graphique en août : L’Accident de Chasse, scénarisé par David Carlson et illustré par Landis Blair (traduit par Julie Sibony). C’est un projet hors-norme pour nous, mais toute l’équipe a adoré cette histoire (vraie) et les dessins incroyables qui l’illustrent. Le père de Charlie Rizzo est devenu aveugle lors d’un accident de chasse durant sa jeunesse. Mais lorsque Charlie se fait attraper par la police pour un petit délit, son père va décider de lui raconter la vérité sur sa cécité et sa jeunesse. De nombreux thèmes sont abordés ; la filiation, la mafia, la prison, la littérature…et c’est un roman graphique d’une richesse incroyable.

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