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Chineuse Delecture

Bibliothécaire

Passionnée de polar et bande dessinée, j’inaugure ma carrière professionnelle comme libraire. Après 13 ans d’exercice, je change d’armes et décide d’infiltrer le monde des bibliothèques. Depuis je chasse auteurs et pépites pour les livrer à nos chers lecteurs en pâture.

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Et ensuite, le silence - Rose Mallai

Un premier roman, nouvelle plume. Un polar domestique qui dénonce les violences conjugales. A grand renfort de détails et de patience, tout est décrit par le menu pour faire ressentir. On décèle rapidement où l’écrivaine veut nous amener. Pour autant cela n’enlève pas l’intérêt surtout par ces derniers temps pour amplifier la parole des femmes d’une part mais aussi celles des mère. Entre charge mentale et emprise, la colère peut mener à commettre le pire.

Brigade Babylone - Pauline Guéna & Mahi Grand

Un petit bijou sensible qui croque le quotidien sans cumuler les clichés. Une mise en page qui favorise la confession de chaque personnage avec le lecteur. Loin ’un tire larme, le dessin jeunesse permet une distance et parfois un humour de circonstance. Espérons qu’un autre volume complètera ces témoignage bouleversants et justes.

Le téléphone carnivore - Jo Nesbø

Quand l’auteur espiègle norvégien glisse vers l’horreur cela donne un mélange détonant. Richard, 14 ans, encourage son copain Tom à faire un canular téléphonique. Mais l’appel vire au cauchemar, quand le diable semble répondre. Voilà que le combiné dévore tout simplement son ami sous ses yeux. Suspecté, Richard va encore être témoin d’une disparition inquiétante… Qui a décroché l’appel ? Qu’est-il arrivé à son ami ? Entre “Stranger things” , “Black phone” et la “Métamorphose” de Kafka, Nesbo nous surprend. Plusieurs films ont utilisé le téléphone comme élément de suspense. Par sa (…)

Hildur - Satu Rämö

Hildur n’a jamais quitté son village Isafjördur. Meurtrie enfant par la disparition de ses sœurs sur leur retour de l’école, elle reste hantée par ce “cold case”. Devenue inspectrice, elle accueille Jakob, enquêteur stagiaire qui comme l’autrice, vient de Norvège.Si Hildur aiguisent ses sens dans la pratique du surf et entretient une amitié troublante avec son voisin, Jakob amorce un nouveau départ professionnel souffrant de l’éloignement avec son petit garçon. De la protection de l’enfance à l’intervention en cas d’avalanche, les policiers de ce village ont fort à faire. Alors quand un (…)

Killing me - Michelle Gagnon

Un polar explosif drôle et récréatif. Quand la proie d’un serial killer se retrouve libérée par une "Dexter" en puissance. Servi par des dialogues envolés et drôles, voilà un roman qui ne manque pas de rythme et où la loufoquerie vous réserve bien des surprises. Le mérite réside sur une galerie de personnages essentiellement féminins, laissez-vous séduire par ce "Thelma et Louise mixé aux frères Coen".

Quand le roi meurt - Elina Backman

Un bon petit thriller classique qui vous glisse dans vos pantoufles de lecteurs du genre. Non sans rappeler "le pensionnat des innocentes" d’Angela Marsons. Les différents narrateurs s’alternent avec aisance pour développer une relation avec le lecteur qui trouble les cartes, un premier roman intriguant.

Un meurtre absolument splendide - Julia Seales

Sympathique petite lecture d’été dans un bien joli écrin, bravo le masque. Quand Bridgerton se marie avec Du Maurier dans une ambiance Dowtown Abbey, voilà un joli exercice de style et de maquettiste rondement mené. Une fratrie plongé dans la folle émancipation d’un de ses membres aux aspirations d’enquêtrice, une lecture peu surprenante mais bien plaisante.

L’énigme de la Stuga - Camilla Grebe

Un huis clos surprenant pour cette autrice qui nous a habitué à des romans mieux échafaudé. Ici l’ambiance oppressante familial épaissit l’ambiance d’intempéries hostiles. Peu de suspense malheureusement et un déroulement assez attendu vivement sa prochaine traduction.

Le roi du silence - Claire Favan

Claire Favan évite les écueils de son précédent, malgré encore des maladresses d’ellipses et stéréotypes familiaux appuyés. Toutefois cette fournée s’avère un bon cru car une idée de mobile malicieuse s’y glisse. Mon tout est donc mieux que prévu.

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Trahie - tome 1 - Trahie - Tome 1

Des difficultés certaines à reconnaître les personnages d’une planche à une autre. Les codes du polar domestique portés en bande dessinée avec un cadrage vif et intéressant, l’ambiance polar monte en intensité mais le dénouement manque d’originalité.

Tebori - tome 2 - Tebori (2/3) - José Robledo - Martial Toledano

Une serie polar au trait frais très teenage, plutôt efficace s’immisçant dans l’univers des yakuzas par le prisme des tatoueurs de bande. Plutôt récréatif visuellement.

Queenie, la marraine de Harlem - Elizabeth Colomba et Aurélie Lévy

L’élégance d’un noir et blanc léché pour servir une biographie détonante, une baronne de Harlem. Le tout est emmailloté dans une façon luxueuse jolie reliure et couverture aux feuilles dorées, mais plus bling bling que bang bang, le récit se perd dans les travers habituels mafieux prévisibles et monotones.

L’Agent - Mathieu Gabella

Le plaisir certain de retrouver un très bon scénariste croisé notamment lors de la série "la Licorne". Une drogue mystérieuse, un survivant marginal, de la magie noire, sombrez dans la noirceur d’un encrage épais sur les traces d’une héroïne moderne parfois un peu perdu dans un gloubiblouga de références, certes...

Badass Cop & Dolphin (Tome 1) - Tamura Ryuhei

Un petit manga sauce GTO mature avec de l’anthropomorphie sympathique. Quand un flic qui se la joue sheriff est parachuté sur une île perdue pour résoudre une série de disparitions connectées à la secte nommée " le culte de la mer". Impromptu, et loufoque une petit détente maritime.

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The Nice Guys - Shane Black

Voilà un visage auquel je ne m’attendais pas. Sans attente, du burlesque digne des frères Coen, du drôle et du polar foutraque avec deux très bons acteurs, une récréation roborative ambiance années 70 qui sied parfaitement à l’humour servi. Rien à rougir côté mise en scène, bande son aux petits oignons, un régal shaft oranger au dialogues ciselés.

Memories of Murder - Bong Joon-ho

Quel bonheur ce film loufoque, qui prend en gravité quand on réalise qu’il est inspiré de fait réel. La mise en scène et les acteurs prodigieux vous donnent le tournis et on se retrouve aussi penaud que les enquêteurs et les habitants de cette ville dans cette ambiance pesante et aquatique. Une merveille cinématographique un polar unique.

Under The Skin - Jonathan Glazer

En voilà une expérience déroutante esthétisante et par moment répugnante. Une Scarlett Johansson qui semble se débattre comme une poupée de chiffon apathique avec le manque de scénario. Des plans d’une vacuité abyssale, des gros plans, des effets, une torpeur, la mutant semble un chef d’œuvre à côté ;P

Da Vinci code

Quel carton ce fut à l’époque ce livre cryptique à la indiana jones remettant nos croyances en interrogation. Mais quelle adaptation quasi nulle, avec dans les rôles titres le plus improbables des duos, la jeune qui explose avec le film de jeunet et l’americain imprégné de son rôle de Forest Gump, un blockbuster grandiloquent à oublier rapidement.

The Killer - David Fincher

attention il s’agît de l’adaptation de la série "le Tueur" de Matz et Jacamon chez casterman, un petit bijou de cynisme et d’élégance. Fincher a su retransmettre la précision et la lente mise en place d’un personnage scrupuleusement méticuleux. Tueur à gage n’est donc pas un méchant dénué de cœur et d’imperfection, notons quelques facilités temporelles et géographiques effacées par la magistrale interprétation de Fassbender.

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The Patient - Joel Fields et Joe Weisberg

Steve Carell m’a toujours horripilé, mais forcer de constater que le rôle du psychologue taciturne meurtri veuf sert sa ponderation forcée. L’homme semble incarner avec sagesse une forme de resignation maligne et nostalgique. Que dire de Joel Fields au visage diaphan et inquiétant taillé pour le rôle du sociopathe repenti mais pas trop. Si l’idée de base séduisait dès l’épisode 6 tout se gâche par l’imprégnation du scénario dans une redemption religieuse grostesque. Un vrai regret...soulagé par des épisodes fugaces heureusement.

Sermons de minuit - Mike Flanagan

Aïe au stand subtilité Mike Flanagan a cédé son tour...le sentiment de regarder un épisode tiré d’un soap type Frères Scott. Chaque personnage surjoue copieusement en se débattant avec un mystique pesant, les oeillades à peine cachés, les grosses ficelles scénaristiques comme une pluie de corde. Rien à sauver ni musique ni acteur ni histoire...

Hannibal saison 1

Terrrrriblement ennuyeuse et eloignée de l’esprit chirurgical, malsain et machiavélique de Thomas Harris. Joli clin de’oeil bienqu’inutile à Clarosa, personnage principal d’une grande fadeur difficile de faire le poids devant Mikkelsen, soi disant pseudo asperger qui parle par emphase, empathique avec des chiens enquêteur spécial mais armé, réalisme au niveau zéro.plaisir de retrouver Fishburne depuis les experts mais monoexpressif. Favorisez au menu les livres et les films pour toujours <3

The Old Man - Saison 1

Superbe photo, plaisir regressif de retrouver Jeff Bridges et un des mechants de Dexter dans le coeur de la CIA en version sérieuse d’un R.E.D. sur le retour. Mise en scène et lumière exceptionnelles, manque de rythme, mais un ton décalé trop rare.

Money Heist : Korea - Joint Economic Area - Saison 1

L’idée de base intrigue, reinterpréter la casa de papel du point de vue coréen. Les prémices d’exploiter les différentes politiques des deux Corée s’éclipsent devant l’absence de charisme du casting et les explications du plan rondement mené malheureusement oublié...