
- Auteur : Nicolas Lebel
- Editeur : Marabout
- Date de sortie : 26 août 2015
- Sortie poche : 10 mai 2017
- ISBN : 2501103793
- EAN : 978-2501103794

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Résumé :
9 novembre, cimetière du Montparnasse. Le capitaine Mehrlicht assiste, en compagnie de son équipe, aux obsèques de son meilleur ami, Jacques Morel. Quelques heures plus tard, il se retrouve dans le bureau d’un notaire qui lui remet, comme « héritage », une enveloppe contenant un diamant brut. Il s’agit de l’un des yeux d’une statue africaine, le Gardien des Esprits, dérobée dix ans auparavant lors du déménagement du Musée des arts africains et océaniens, que Jacques avait supervisé, et recherchée depuis par la « Police de l’Art ». Merlicht prend un congé et son équipe se retrouve sous le commandement du capitaine Cuvier, un type imbuvable aux multiples casseroles, quand les inspecteurs Latour et Dossantos sont appelés sur la scène de l’apparent suicide d’un retraité. Quelques heures plus tard, ils assistent impuissants à la défenestration d’une femme qui, se sentant menacée, avait demandé la protection de la police. Les deux « suicidés » avaient un point commun : ils travaillaient ensemble au MAOO lors de son déménagement. Ces événements marquent le début de 48 heures de folie qui vont entraîner Mehrlicht et son équipe dans une course contre la montre, sur la piste de meurtriers dont la cruauté et la détermination trouvent leur origine dans leur passé de légionnaires. Une enquête sous haute tension, dans laquelle débordent la fureur et les échos des conflits qui bouleversent le monde en ce début de XXIe siècle.
universpolars 12 janvier 2025
Sans pitié ni remords - Nicolas Lebel
Allez, cette fois-ci, je ne vais pas vous parler en long, en large et en travers du capitaine Mehrlicht ! Vous savez à présent que j’adore ce type totalement détestable et bourré de paradoxes ! Raison pour laquelle je l’apprécie ...
Si vous souhaitez connaître les traits de caractère de cet homme original, le prototype-même du flic blasé, vous pouvez consulter mes chroniques sur « L’heure des fous » et « Le jour des morts ».
Le début de ce récit est marqué par un événement navrant et marrant. Navrant par les faits, marrant par la manière de développer ces faits !
Nous entrons au cimetière et nous enterrons Jacques. Il n’est plus, ni pour Mehrlicht, ni pour les autres, ni pour nous ! Merde, j’aimais beaucoup Jacques, un exemple d’homme fataliste et heureux ! En plus, il aimait la Côte-Rôtie : il devait presque être parfait. Il réussira même à emmerder ses collègues lors son propre enterrement. Un pied-de-nez post-mortem qui lui est propre ! Le pied-de-nez, donc, pas le fait de mourir.
Soit ! Accompagnés des vers de Charles Baudelaire - omniprésent dans ce récit ! - qui nous introduisent dans chaque chapitre, nous allons oublier Jacques un moment, mais pas pour très longtemps. Son testament, qui stipule que tous ses bien reviennent à Mehrlicht, va conduire ce dernier vers une inextricable aventure labyrinthique. Ce testament révélera l’existence d’un cadeau bien empoisonné et une histoire bien compliquée. Mais aussi une belle histoire d’amitié...
Pour Mehrlicht, ça sera même l’existence d’une douloureuse déception, mais juste une déception passagère et non une fatalité ! Mehrlicht, nourri par une puissante fibre d’Amitié, avec un grand A - si vous ne l’aviez pas vu -, va donner dans la contre-enquête ! Pour cela, il sera secondé par son ami fraîchement décédé. Oui, vous avez bien compris.
Un vol d’œuvres d’art qui date de 10 ans, des suicides à la pelle, des gens paranos complètement paniqués et un Mehrlicht impliqué émotionnellement : tous ces éléments mis bout à bout vont nous conduire vers une drôle d’histoire. Enfin... Drôle ...
La partie adverse ne sera pas si drôle que ça, même plutôt inquiétante. Un homme, le Corse, en sera l’exemple concret. Ce type, militaire psychotique à souhait, va sans doute vous procurer un sentiment d’angoisse. L’auteur nous matérialise ici un être vide, sans âme, qui pousse le respect de la mission à son paroxysme ! Dans cette partie adverse, l’auteur insérera également l’histoire d’un homme qui va sans doute vous toucher (l’histoire et l’homme).
Je ne le dirai jamais assez, - pour l’instant trois fois en trois livres ... -, Nicolas Lebel sait nous raconter une histoire. Mais attention ! Lorsque je dis qu’il sait raconter une histoire, c’est avec la forme, le style et le savoir-faire qui va avec ! Sa marque de fabrique, à présent, je la reconnais et, surtout, je sais l’apprécier à sa juste valeur. Ses histoires se dégustent !
Des récits très humanistes, bien centrés sur les relations entre personnes, qui nous donnent un bel aperçu du genre humain ! Mais aussi une aisance à mettre en place des situations burlesques, inattendues - souvent fortes ! -, qui aboutissent fréquemment sur un monumental sketch (de la vie).
Nicolas Lebel, philanthrope (sans doute), aime placer l’être humain, avec ses défauts, ses qualités, ses plaisirs (simples ou plus recherchés) ou encore ses particularités, au centre de sa trame. Son personnage phare d’ailleurs, le capitaine Mehrlicht, sous sa carapace d’homme infréquentable, stocke aussi une bonne dose de philanthropie dans ses tripes, bien qu’il prétende le contraire ! Ça y est, j’ai encore parlé de Mehrlicht...
Je vous parlerais bien encore de son chef, la caricature parfaite du fonctionnaire inquiet, qui ne veut pas d’emmerdes - mais qui en a un wagon ! -, qui veut des chiffres, qui veut être bien vu - paraître !! - et qui souhaite que rien ne lui arrive, à part peut-être un avancement ! Bon, eh bien finalement je vous en ai parlé.
L’auteur laisse toujours une place non négligeable à l’Histoire, à l’art ou l’histoire de l’art dans ses récits. Cela permet souvent - en ce qui me concerne - d’en apprendre toujours un peu plus et c’est toujours bon à prendre ! Nous aborderons ici ce sujet en s’intéressant aux musées, ce qu’ils renferment et ce qu’implique d’avoir ce genre de trésor sous sa responsabilité. L’auteur, par ce biais-là, touchera d’un doigt sûr mais dérangeant l’aspect de la colonisation (pillage ?).
Les faits de société sont également souvent mis en avant, que ce soit en arrière-plan ou au-devant de la scène. Par les propos des personnages - souvent Mehrlicht ! - ou même par la narration, nous aurons l’occasion de nous poser moult questions sur notre environnement ! L’auteur, avec un peu d’humour - oui c’est possible - posera donc un autre doigt sur les troubles liés au racisme, mais aussi sur les armées privées et ses dérives. Sincèrement intéressant.
Et le vin coulera à flots dans ce récit ! Étant amateur de ce nectar dédié à Bacchus ou à Dionysos, je me suis permis de bien m’attarder à la dégustation. Oui, je me suis abreuvé jusqu’à l’excès afin d’atteindre une belle ivresse qui m’a accompagné jusqu’au dénouement.
L’ivresse des mots restera ici tout de même ma plus belle cuite.
Bonne lecture !
La Belette Stéphanoise 10 novembre 2023
Sans pitié ni remords - Nicolas Lebel
Quel est le point commun entre une chasse au trésor, un cimetière, une guerre des polices, des humoristes et Charles Baudelaire ? Vous le saurez en lisant le tome 3 de la saga du Capitaine Mehrlicht.
Le cher et tendre ami du capitaine Mehrlicht, Jacques Morel, vient de mourir. Au-delà de la perte incommensurable de son ami, son équipe va devoir enquêter sur une série de meurtres mystérieux en lien avec le monde de l’art. Et si Jacques avait un lien avec tous ces crimes ?
Le ton, toujours aussi caustique, fait qu’au-delà des enquêtes assez sombres, je ris. Je m’attache de plus en aux personnages et j’apprends à mieux les connaître à chaque tome, avec leurs forces et leurs faiblesses.
J’ai trouvé ce tome plus sombre que les précédents. La tension est présente dès le début et perdure jusqu’à la fin.
Il n’y a pas de stagiaire présent dans ce tome mais un nouveau capitaine, le capitaine Cuvier, et dans un dîner de cons il gagnerait haut la main.
L’intrigue se déroule dans le monde de l’art et principalement dans les musées et la gestion des œuvres. C’était très intéressant.
Bref, comme le bon vin (du Côte-Rôtie bien évidemment), les tomes se bonifient avec le temps !
Marielle69 11 octobre 2022
Sans pitié ni remords - Nicolas Lebel
Quel plaisir de retrouver le Capitaine Mehrlicht et son équipe.
Nicolas Lebel nous offre ici une nouvelle fois un excellent polar avec une intrigue bien ficelée, un rythme soutenu, sans répit. Bien sûr, le tout sans oublier quelques pincées d’humour avec des clins d’œil à ses amis écrivains :-))
Une lecture que je vous conseille à 100%.
lecturesdudimanche 26 mai 2020
Sans pitié ni remords - Nicolas Lebel
Pour ceux qui l’ignorent, j’ai découvert en 2019 LE personnage le plus attachant de tous ceux qu’on déjà pu nous présenter les meilleurs écrivains. Certes, il n’a pas le sex-appeal de Tomar Khan, le cran un brin suicidaire de Franck Sharko, le charme efficace de Victor Coste, mais pourtant, Mehrlicht est vraiment mon coup de cœur ! Ce vieux flic bourru, à la face de grenouille, qui fume trop, qui jure trop, qui râle trop et dont l’humour de potache (fort probablement hérité de son « créateur ») me fait vivre les plus grands moments de solitude chaque fois que je lis en public…
Alors qu’il est sensé prendre quelques jours de repos suite à l’enterrement de son meilleur ami, notre Mehrlicht se retrouve contraint de laver l’honneur de son ami alors que celui-ci, dans son testament, lui lègue un diamant issu d’une statue volée depuis plusieurs années… Et ce pendant que ses fidèles Latour et Dossantos se retrouvent, durant son absence, à bosser sous les ordres du plus incompétent (et du plus fainéant !) des capitaines sur des suicides présentant d’étranges coïncidences… Alors que parallèlement, ils doivent tous les deux jouer les équilibristes dans leurs vies privées respectives des plus chaotiques, chacun à leur manière.
On a des répliques à pleurer de rire, de la bonne baston, des méchants très méchants et très tordus, une enquête à rebondissements, des crétins qu’on arrivera pourtant à plaindre, et la petite touche d’émotion, juste comme il faut, pour serrer habilement le cœur des plus insensibles d’entre nous. C’est un cocktail coloré comme je les aime, et nul doute que Nicolas Lebel fait officiellement partie de mes auteurs chouchous !
La Caverne du Polar 18 octobre 2019
Sans pitié ni remords - Nicolas Lebel
Bon depuis le temps je pense vraiment que tout le monde est au courant, j’adore le capitaine Daniel Mehrlicht. Je suis même le président du fan club Mehrlicht… Non plus sérieusement Daniel Mehrlicht est tout simplement mon personnage récurrent préféré. En 2017 j’ai eu un gros coup de cœur pour le 4ème opus De cauchemar et de feu et depuis je me suis mis à lire ses aventures dans l’ordre. Sans pitié ni remords est le troisième tome sorti en 2015. Autant le dire de suite, ce roman est un énorme coup de cœur. Allez suivez-moi en direction du cimetière de Montparnasse pour retrouver Mehrlicht et toute son équipe.
Tout commence donc au cimetière Montparnasse lors de l’enterrement de Jacques Morel, un ancien flic et surtout le meilleur ami de Daniel Mehrlicht. Forcément on retrouve le capitaine et son équipe à ces obsèques un peu particulière, j’ai envie de dire à la sauce Jacques Morel… Après avoir été au restaurant avec Carel son ami légiste, Mehrlicht qui a pris deux semaines de congé, va retrouver Mado dans le Limousin. Mais avant de partir il a rendez-vous chez le notaire de Jacques, ce dernier lui a laissé un héritage. Lorsque celui-ci lui remet une enveloppe contenant un diamant provenant d’une statue africaine volée dix ans plus tôt au musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, Mehrlicht est très surpris. Le capitaine Kabongo de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels, ayant assisté à l’ouverture du testament lui demande de le suivre.
Est-ce que Jacques était chargé de cette affaire ? Comment s’est-il trouvé en possession de ce diamant ? Et pourquoi l’a t’il confié à Mehrlicht ? Le pauvre capitaine lui, ne comprends rien, et n’est malheureusement pas prêt de retrouver sa Mado. Quant à Sophie Latour et Mickael Dossantos, ils vont se retrouver sous les ordres du capitaine Cuvier et devront enquêter sur une série de suicides dont les victimes ont toutes un lien très fort avec le MAOO (musée des Arts d’Afrique et d’Océanie).
Je suis très ravi de retrouver Mehrlicht et toute sa bande. Sophie Latour qui annonce à ses parents qu’elle va se marier avec Jébril et Mickael Dossantos le roi du code pénal qui connait quelques démêlés avec ses anciens amis frontistes ! Comme toujours dans les romans de Nicolas Lebel, beaucoup d’humour ! D’ailleurs Jean-Luc le fils de Mehrlicht lui change à nouveau sa sonnerie de téléphone… Après les dialogues d’Audiard et les chansons de Brel, on a le droit à des blagues racistes d’humoristes. Bien entendu le téléphone va toujours sonner au mauvais moment…
Avec cet auteur le récit ne se limite pas à des personnages et à une enquête, ses livres sont pour moi un véritable puits de culture et d’histoire. Je rajoute que j’aurai bien aimé goûter avec eux un verre de vin argentin de la cave du capitaine Kabongo !
Sans pitié ni remords est un gros coup de cœur pour moi. Honnêtement ce livre est un régal. Une très bonne enquête, beaucoup d’humour, des personnages géniaux et des dialogues de qualité. A ce jour il ne me reste donc plus qu’une seule enquête du capitaine Mehrlicht à lire, la dernière en date qui est Dans la brume écarlate. Alors comme le bon vin un livre de Nicolas Lebel ça se savoure, je vais donc prendre tout mon temps avant de lire ce dernier opus. Un dernier mot à toi Nicolas : merci d’avoir donné vie à ce personnage hors du commun…
calyenol 15 juin 2019
Sans pitié ni remords - Nicolas Lebel
Première lecture de juin finie.
Ce soir je viens donc vous parler de "Sans pitié ni remords" de Nicolas Lebel.
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" Je ne pouvais laisser faire ni braver la mort. À qui faire confiance....."
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Tout commence à la lecture d’un testament.Un petit diamant brut légué....mais qui appartient à une statue volée au musée d’Arts d’Afrique dix ans plus tôt.
Des suicides inexpliqués surviennent.
Malédiction ? Simple suicide ? Oeuvre de tueur ?
Le trio Mehrlicht,Latour et Dossantos enquêtent en compagnie de Kabongo et nous entraînent dans une chasse aux trésors en croisant la route d’anciens légionnaires.
Un jeu de piste sanglant.
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J’ai mis du temps à reprendre contact avec ce personnage dont j’aime le franc-parler et l’humour,qu’est Mehrlicht.
Qu’est ce qu’il m’avait manqué !
L’auteur m’a offert un moment de lecture comme j’aime.
Découvrir et résoudre une énigme afin de retrouver le Gardien des Esprits et plonger dans une enquête sur des suicides en séries.
Un polar prenant avec une bonne intrigue,on ajoute à cela la plume légère de l’auteur et on en vient à vite vouloir retrouver les personnages que l’on suit depuis "L’heure des fous" dans les enquêtes suivantes.
Ce qui ne saurait tarder puisqu’ils m’attendent dans ma pal.
En bref,j’ai adoré ce Lebel comme les précédents.
Encore une lecture captivante en sa compagnie.
Mes évasions livresques 5 juin 2019
Sans pitié ni remords - Nicolas Lebel
Troisième incursion dans la bibliographie de Nicolas Lebel et des aventures du capitaine Mehrlicht.
Une enquête qui cette fois-ci a pour toile de fond l’Art, et plus particulièrement l’Art africain.
Mehrlicht est cette fois-ci en congés au début du roman, suite à l’enterrement de son ami.
Une conception toute particulière des congés que nous livre l’auteur puisqu’à peine en vacances, le capitaine va se retrouver dans une chasse au trésor grandeur nature en plein Paris, un jeu de pistes sur la trace de Baudelaire jalonné de cadavres.
Bien qu’ayant beaucoup apprécié les deux premières aventures du capitaine Mehrlicht, l’auteur a cette fois-ci donné plus d’intensité à son intrigue, un peu moins d’humour (mais toujours présent, je vous rassure) et plus d’action et des "méchants" qui ont de la gueule (excusez-moi l’expression).
Sans pitié ni remords est parfaitement équilibré au niveau action, rythme et humour.
L’auteur s’est parfaitement documenté sur l’Art et sa gestion dans ses forces et ses faiblesses, sur la Légion et ses scories. La politique et les médias ne sont une fois de plus pas épargnés.
Cet opus de Mehrlicht est tout simplement captivant et la qualité d’écriture se bonifie au fil des opus. La plume a toujours été bonne mais la fluidité dans le jonglage des mots s’est intensifiée.
Un plaisir de lire Nicolas Lebel où on y apprend toujours des choses. L’homme est passionné et passionnant et aime dispenser son savoir de façon ludique.
Tous les personnages gagnent en épaisseur de roman en roman et deviennent incontournables pour le lecteur.
Une magnifique évasion livresque rythmée.