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Où tu seras reine - Chrystel Duchamp

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Résumé :

QUI ENTRE DANS CETTE MAISON N’EN RESSORT PAS VIVANT

Maud, vingt-cinq ans, entretient une relation fusionnelle avec sa mère. Quand sa psychiatre lui explique que ce lien l’empêche de s’épanouir, la jeune femme décide de prendre ses distances avec la figure maternelle.

Jusqu’au jour où Maud découvre sur son répondeur un message paniqué de cette dernière. Un message qui se conclut par « Je l’ai tué ».

Maud se précipite dans la maison de son enfance. Commence alors une chasse au trésor funèbre qui va l’amener, pièce...

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Vos #AvisPolar

  • comme un livre ouvert 35 9 février 2025
    Où tu seras reine - Chrystel Duchamp

    J’attendais impatiemment cette lecture et j’ai été comblée.
    On fait la connaissance de Maud 25 ans qui a un lien très fusionnel avec sa mère. Atteinte de schizophrénie (dont l’ auteure l’explique très bien et on voit qu’ elle s’est documentée), sa psychiatre l’ invite à prendre ses distances avec elle pour mieux s’ épanouir.
    Jusqu’où jour où Maud découvre un message sur son répondeur, un message affolant de sa mère : "je l’ai tué".
    Maud se rend donc dans la maison de son enfance et là stupeur. Elle découvre sa mère inanimée entourée de montagnes de détritus, synonyme du syndrome de Diogène.
    L’auteure nous entraîne de pièce en pièce et nous révèle par la narration de Maud de lourds secrets et les étapes de sa maladie.

    Chaque passage devient pesant, effrayant voire insoutenable au fur et à mesure qu’on avance dans la maison.
    Tous nos sens sont en ébullition et on est pris dans un cercle vicieux dont on sent qu’on ne peut plus y échapper.
    Maud prend conscience de l’ origine de ses troubles et le partage avec le lecteur qui la rend touchante et empathique.

    C’est une lecture dont on ne sort pas indemne et une lecture qui devient INOUBLIABLE dans son originalité.
    J’ ai eu entre les mains un thriller psychologique exceptionnel où on est pris dans un jeu de piste diabolique.
    Chrystel Duchamp nous fait avancer dans l’antre de la folie, un huis clos puissant, malaisant avec une atmosphère toxique et étouffante.
    Mais Chrystel Duchamp, où allez vous chercher toutes ces idées ?

    Vous avez compris : ce roman est diabolique et cette fin. . je ne m’ y attendais pas du tout. Un coup de poing dans le visage.
    Vous ne l’ avez pas encore lu ? Alors foncez !!

  • La Belette Stéphanoise 3 février 2025
    Où tu seras reine - Chrystel Duchamp

    Maud a toujours eu une relation fusionnelle avec sa mère. Suivie par une psychiatre, celle-ci lui demande de prendre de la distance avec sa mère. Au bout de 3 jours, sa mère lui laisse un message, Maud ne l’écoute pas tout de suite. Mais quand elle entend : "Je l’ai tué", elle se précipite dans la maison de son enfance, lieu des secrets familiaux enfouis.

    Entrer dans ce roman, c’est entrer dans la tête de Maud et autant vous prévenir tout de suite, vous n’avez aucune idée de l’impact que ce roman aura sur vous. C’est une expérience assez déstabilisante.

    Si j’en suis ressortie remuée, secouée ? Indéniablement. Bluffée ? Tout à fait. Chrystel Duchamp nous plonge au cœur de la psyché humaine avec une analyse très fine de la relation mère-fille mais également des troubles mentaux. Une analyse quasi psychanalytique aurai-je envie de dire. Un roman qui aide à déconstruire les idées reçues sur les troubles mentaux.

    Il s’agit du roman le plus intimiste mais également le plus pointu en termes de recherches de l’autrice.

    On ne sait jamais si l’on est dans le réel, le rêve ou le fantasme ni où cela nous mène. Comme Maud, je me suis posée mille et une questions. Et comme elle, j’ai arpenté toutes les pièces de la maison de son enfance pour découvrir leurs secrets familiaux.

    C’est assez violent, poignant, d’une noirceur sans nom mais d’une telle puissance.

  • Mlle Dine Bouquine 28 janvier 2025
    Où tu seras reine - Chrystel Duchamp

    📚 SERVICE PRESSE - Masse Critique Privilégiée 💭 Merci à @babelio et aux éditions @verso_roman pour l’envoi du nouveau roman de Chrystel Duchamp.

    « J’ai juste besoin d’un peu d’air. »

    Ces mots, ce sont ceux de Maud envers sa mère. Conseillée par sa psy, elle a une sensation d’étouffement depuis de nombreuses années, alors pour prendre du recul sur sa vie personnelle, elle décide d’écouter ses conseils et de prendre ses distances avec elle. Le seul vrai problème qui l’empêche d’avancer, c’est que Maud entretient une relation fusionnelle avec sa mère.

    « Hésiter, c’est savourer sa liberté ; prendre une décision, c’est y renoncer. »

    Atteinte d’une maladie psychologique, elle reste la seule sur qui elle a toujours pu compter, et ce que l’on peut dire, c’est que Maud n’a pas eu une enfance facile. Entre les crises de démence et les voix constantes dans son esprit, le rejet des autres enfants et la solitude pesante, il a fallu gérer les situations au mieux, pour sa sécurité, mais aussi celles des autres. Alors, Maud, totalement fragilisée par tant de souffrance, cherche sans cesse le réconfort de cette mère qui la porté chaque jour.

    « La cohérence cardiaque est la clé de l’apaisement. »

    Intense thriller psychologique, l’autrice nous embarque dans un huis clos étouffant et totalement sordide. Très beau travail de recherche sur les troubles psychiatriques et les déviances associées, qui nous permet à nous lecteur, d’arriver à nous projeter dans ces scènes de vies à la fois fragiles et violentes liées à l’enfance de notre personnage.

    Globalement, j’ai trouvé que cette lecture était très longue par la description de certaines scènes et lente dans le cheminement apporté au dénouement. Il m’a manqué peut-être un peu plus d’action venant agrémenter cette intrigue, et qui aurait contribué à une vraie dynamique ambiante au fil de l’histoire.

    « En agissant avec autant de froideur et de détachement, elle se prémunissait d’un chagrin destructeur qui, à terme, l’aurait pendue au bout d’une corde. Tels étaient ses mots. »

  • lecturesdudimanche 23 janvier 2025
    Où tu seras reine - Chrystel Duchamp

    Je suis mère d’une fille. Je suis fille d’une mère. Heureusement, la première relation est aux antipodes de la seconde, mais rien que ma seule expérience suggère déjà qu’il y a vraiment beaucoup de choses à explorer sur le fameux lien entre une mère et sa fille.

    Pour Maud, ce lien, fusionnel, est peut-être un frein à son épanouissement. C’est du moins l’avis de sa psychiatre, qui la pousse à prendre quelques distances. Pas facile pour Maud, car elle est diagnostiquée schizophrène, et pour elle, sa mère est le pilier de toujours, quand bien même les circonstances ont parfois dû l’en éloigner.

    Pourtant, alors que sa mère semblait respecter le silence radio provisoire que Maud lui avait imposé à contrecœur, elle lui envoie un message de détresse, qui se conclut sur un terrifiant : « je l’ai tué ».

    Maud va devoir rassembler tout son courage pour revenir dans la maison de son enfance et voler au secours de sa mère. Mais ce qui l’attend là-bas, c’est une vie explosée et un immense puzzle qu’elle va devoir reconstituer…

    La schizophrénie est souvent assimilée à une pathologie meurtrière. L’auteure nous montre ici que les premières victimes des schizophrènes sont cependant généralement elles-mêmes. Lutter contre ses propres démons est un combat permanent que doit mener Maud, ne sachant jamais qui d’elle ou de la maladie lui dicte ses sentiments, guide ses yeux, bourdonne dans ses oreilles.

    Ce qu’elle découvre dans sa maison d’enfance se mue rapidement en un jeu de piste macabre, et Maud va de surprise en surprise, levant progressivement le voile sur un passé familial moins clair que ce qu’elle a toujours cru.

    La santé mentale, au-delà de la schizophrénie de Maud, est l’un des thèmes majeurs du récit. Elle s’exprime sous différentes formes. On explore également comment les souvenirs ont parfois ce pouvoir de nous faire réécrire l’histoire.
    Maud a été foudroyée par la maladie alors qu’elle n’était qu’une enfant avide d’apprendre. Dans sa quête au cœur de cette maison d’enfance, peut-être trouvera-t-elle aussi les éléments qui lui manquent pour remonter aux origines de son mal ?

    Dans ce roman, Maud est seule face à elle-même et son histoire, dans une maison qu’elle n’avait pas revue depuis longtemps. Et, rapidement, il ne reste que ces deux personnages : Maud, et cette maison. Car cette maison n’est pas qu’un décor, c’est un protagoniste à part entière qui délivre petit à petit ses secrets et dont la voix n’est pas faite de paroles, mais qui n’en a pas pour autant moins à raconter !

    C’est, pour moi, là où réside le tour de force de Chrystel Duchamp : de pièce en pièce, de souvenir en souvenir, le lecteur est face à Maud et cette maison, et il devient rapidement aussi avide qu’elle de réponses, créant une envie frénétique de tourner les pages. Et pourtant, plus on s’enfonce dans la maison et dans la tête de Maud, plus l’horreur grandit. On plisse le nez de dégoût, on rugit d’effroi, on s’indigne, et on sombre encore un peu plus, jusqu’à l’indicible. Et l’indicible n’est pas la fin !

    Ne mentons pas : c’est malsain ! L’atmosphère s’empoisonne lentement, à chaque page un peu plus, jusqu’à nous faire suffoquer. Je suis sortie de cette lecture complètement perturbée ! Car non, il n’est pas possible de ne pas ressentir un intense dégoût à la lecture, de ne pas se révolter par tant d’horreur, de ne pas se sentir profondément remué, de ne pas s’indigner. Mais si la tempête d’émotions se déchaîne dans nos cerveaux, c’est parce que l’auteur a réussi à y mettre un sacré feu, un terrible incendie qui laissera une trace indélébile à notre cœur de lecteur, et ça, c’est précisément ce que j’aime !

    J’aimerais ajouter que l’écriture de Chrystel Duchamp a également fait un sacré bond en avant. L’auteure était déjà connue pour ses twists finaux ébahissants. Cette fois, on retiendra aussi que chaque ligne porte une grande sensibilité lyrique et une profondeur émotionnelle intense. Comme dans ses précédents, l’auteure parsème ses lignes d’observations sociétales ou psychologiques, mais elle le fait cette fois avec une grâce poétique subtilement dramatique.

    On n’est donc pas à une contradiction près, et Chrystel Duchamp prouve ici que l’on peut provoquer chez ses lecteurs un profond sentiment de malaise avec des mots d’une intensité poignante. Bravo…

  • Aude Bouquine 20 janvier 2025
    Où tu seras reine - Chrystel Duchamp

    Chrystel Duchamp est-elle obsédée par le foyer, ce lieu qui, par essence, est celui où nous devrions nous sentir le plus en sécurité ? « Où tu seras reine » a pour théâtre une maison qui, comme « Le sang des Belasko », rime avec déraison, crevaison ou encore oraison (funèbre). Il y est aussi question d’absence de protection, et de remontées gastriques de relations familiales putrides.

    C’est la relation à la mère qui est traitée ici, une relation asphyxiante et délétère qui a plongé Maud, vingt-cinq ans dans des années de thérapie. Lors d’un changement de psychothérapeute, il est décidé que Maud doit d’émanciper, prendre de la distance avec cette mère toxique, pour s’offrir une vraie chance d’autonomie. La fille et la mère consentent à cette distance imposée… jusqu’à l’arrivée d’un message de cette dernière qui affirme « Je l’ai tué ». Paniquée, Maud se précipite dans la maison de son enfance où l’attendent quelques ébranlements dont elle n’est pas prête de se relever.

    « Où tu seras reine » réunit à la fois les déambulations de la jeune fille dans sa maison et ses errances internes, souvenirs violents, traumatismes divers et références à sa maladie : la schizophrénie. Imaginé comme un huis clos introspectif, entre failles et non-dits d’une famille, le roman entraîne son héroïne par le fond… comme son lecteur ! Préparez-vous à l’asphyxie.

    Dans mon parcours de lectrice, j’ai eu l’occasion de lire énormément de thrillers, polars, et autres romans noirs. Certains sont marquants par leurs personnages, d’autres par les ramifications de la construction, d’autres encore, par leur atmosphère. Dans cette dernière catégorie, ils sont peu à avoir laissé une marque au fer rouge dans mon esprit. Il y a eu le « Délicieuce » de Marie Neuser, « Le manufacturier » de Mattias Köping, « Nous sommes les chasseurs » de Jeremy Fel et les romans de Maud Mayeras. Ce que je veux dire, c’est que certains romans suscitent autant de fascination que de répulsion. le lecteur est en proie à un terrible dilemme : jeter le livre à la poubelle, où le classer dans la catégorie « bijou » émotionnel.

    Après avoir refermé « Où tu seras reine », j’ai été précisément placée devant ce choix. Je me suis longuement interrogée sur la « qualification » de ce roman, et sur ce que j’allais en dire. Et, pour le dire franchement, j’ai hésité entre la répulsion totale (en me disant que je n’avais jamais lu quelque chose d’aussi « malaisant »), et l’admiration d’avoir su provoquer ces symptômes (entre nausées et profonde angoisse). J’ai été tentée de l’arrêter dix fois, de le reprendre tout autant, de le brûler, d’en parler, de me taire, tant ce qui se dégage de ce texte suscite d’émotions, parfois contradictoires. N’est-ce pas justement le propre de la littérature de nous faire ressentir des émotions ? de nous faire réfléchir ? de nous emporter vers des univers qui nous sont totalement étrangers ?

    Chrystel Duchamp ne fait aucun compromis dans des scènes très graphiques, ou les souffrances psychologiques de son héroïne. L’écriture est presque clinique pour dépeindre avec une certaine brutalité, un univers mental extrêmement oppressant. Il en est de même pour les relations dépeintes entre Maud et sa mère, où le lecteur sent bien que les dynamiques en présence sont tout sauf saines. Il y a l’ascendant d’un bourreau sur une proie qui joue avec maestria de la culpabilité, de l’amour parental toxique à coup de sacrifice que l’on se charge bien de rappeler…

    Mais ce n’est pas le pire. « Où tu seras reine » est une succession d’errances de Maud que l’on découvre à travers son cheminement dans la maison : jardin, cuisine, placard, salon, salle à manger, chambre de maman, chambre de Maud, dépendance. (Le placard revient d’ailleurs quatre fois, tout sauf un hasard.) Chaque pièce sert à la fois l’état psychologique de la jeune fille, mais aussi les découvertes qu’elle va y faire. Chaque pièce raconte une histoire, comme si les murs avaient la parole.

    Il n’est pas anodin que ses cheminements commencent par le jardin (alors qu’elle aurait pu se précipiter dans la maison au regard de l’urgence). le jardin fait écho à la vie et au renouveau, état d’origine de Maud avant de pénétrer dans la maison. L’endroit qu’elle découvre, malgré la mention faite à la chanson de Trenet, n’a rien d’extraordinaire : il est en friche. Devenu un espace sauvage et délaissé, il évoque le chaos émotionnel dans lequel elle se trouve alors.

    Toute la suite du roman est calquée symboliquement sur le même schéma. La cuisine, cet endroit qui est le coeur de toute maison, réconfortante et chaleureuse, devient ici un lieu de tension et de découverte macabre. La sécurité émotionnelle vient définitivement de tomber. Ainsi, du salon à sa chambre personnelle, entre passé et présent, souvenirs d’une enfance opaque et d’une vie d’adulte difficile à construire, « Où tu seras reine » verra « Rejaillir le feu, de l’ancien volcan ».

    Je veux m’attarder un instant sur le placard visité quatre fois. En psychanalyse, il est relié au secret et à l’introspection, mais il peut aussi faire penser à une répression des souvenirs, à un lieu de sécurité, ou, au contraire, de grande vulnérabilité. le placard représente une dualité, en totale adéquation avec l’état d’esprit de Maud, en transition entre la réalité et le passé, la maladie et la tentative de guérison, et donc le conscient et l’inconscient.

    L’ensemble de « Où tu seras reine » va traiter de différentes thématiques. D’abord, il y a la relation mère-fille, fusionnelle, presque obsessionnelle, où l’amour étouffe plus qu’il n’aide à se construire. Cet empoisonnement de l’affection, la culpabilité qui en découle, en fait un carcan de soumission, de dépendance, et d’emprise dont il est impossible de se soustraire. L’amour démesuré d’apparence protecteur, mais terriblement culpabilisant, a eu sur Maud l’effet d’un détonateur qui l’a fait basculer dans la maladie.

    Car, la schizophrénie est l’autre thématique forte du récit, un personnage à part entière. Je connaissais peu de chose sur cette maladie mentale, mais Chrystel Duchamp lui donne vie : hallucinations, paranoïa, bouffées délirantes, déformation de la réalité… « Où tu seras reine » nous plonge au coeur de la maladie, dans un chaos indescriptible qui contribue à accentuer le malaise dont je vous parlais plus haut. À tel point qu’il est impossible de savoir réellement ce qui relève de symptômes, et ce qui relève du passé traumatique. L’ensemble est un tourbillon de ressentis longtemps calfeutrés qui explose en 317 pages.

    Chrystel Duchamp est cofondatrice des Louves du polar, un collectif visant à promouvoir et rassembler les autrices de polar. Je voulais terminer par dire que « Où tu seras reine » prouve qu’une femme toute douce et si souriante est capable de nous entraîner dans des tombeaux de noirceur où l’inconfort psychologique, la charge émotionnelle et la construction audacieuse, n’ont rien à envier à leurs homologues masculins.

    Vous l’aurez compris, « Où tu seras reine » est un roman noir opaque et sépulcral. Grâce à une construction labyrinthique ingénieuse, Chrystel Duchamp offre une immersion totale au coeur de la psyché humaine et des liens mère-fille. Elle danse sur un fil au-dessus d’un abîme. La progression architecturale dans la maison déverrouille petit à petit les portes d’un cheminement intérieur. À chaque pièce franchie, Maud progresse vers une vérité enfouie.

    « Où tu seras reine » balaie les codes du genre en mariant une forme hardie et ardue à un fond si oppressant qu’il est susceptible de provoquer du rejet. Prenez du recul et savourez.

  • Kamiyupartenlivre 18 janvier 2025
    Où tu seras reine - Chrystel Duchamp

    Envie de plonger dans les méandres d’un esprit tourmenté ?

    Entretenant une relation fusionnelle avec sa mère, Maud décide, sur les conseils de sa psychiatre, de prendre ses distances pour favoriser son épanouissement personnel. Cependant, tout bascule lorsqu’elle reçoit un message paniqué de sa mère, se terminant par les mots troublants : « Je l’ai tué. » Se précipitant dans la maison de son enfance, Maud entame une véritable chasse au trésor macabre, découvrant pièce après pièce des secrets de famille inavouables.

    Où tu seras reine de @chrystel.duchamp est un thriller psychologique captivant qui plonge le lecteur dans les méandres de l’esprit de Maud, une jeune femme de vingt-cinq ans atteinte de schizophrénie. Il est paru le 17 janvier 2025 chez le label @verso_romans.

    Chrystel Duchamp nous immerge avec talent au cœur de l’esprit tourmenté de son héroïne, nous permettant de ressentir ses pensées confuses et les perceptions altérées, offrant ainsi une perspective authentique sur la schizophrénie. Cette immersion profonde crée un suspense insoutenable, chaque révélation venant bouleverser nos certitudes et nous poussant à remettre en question la frontière entre réalité et hallucination, maintenant, avec une plume aussi incisive que fluide, une tension constante et faisant efficacement monter le suspense.

    Les descriptions précises et évocatrices contribuent à une atmosphère oppressante, renforçant le sentiment de malaise qui accompagne la progression de Maud dans la maison labyrinthique de sa mère, théâtre de ses souvenirs et de ses cauchemars.

    La construction narrative est d’une grande qualité, alternant habilement entre les découvertes présentes de Maud et les réminiscences de son passé, tissant une toile complexe où chaque élément trouve sa place. Les thèmes de l’emprise maternelle, de la folie et des secrets familiaux sont explorés avec finesse, offrant une profondeur psychologique qui sort du simple cadre du thriller.

    Pour conclure, Où tu seras reine est un roman captivant qui retourne le cerveau. Il saura ravir les amateurs de thrillers psychologiques.

  • Mousquetaire11 17 janvier 2025
    Où tu seras reine - Chrystel Duchamp

    En refermant cet ouvrage, j’avoue être restée sans voix… Mais où donc Chrystel Duchamp a-t-elle trouvé l’inspiration et de telles idées ? Je ne m’attendais pas à être autant entraînée dans les abysses de la folie. La surprise a été totale et avec du recul, je n’ai rien vu venir… La claque que j’ai prise n’en est que plus grande…
    Avec ce nouveau roman, l’auteure nous offre une lecture qui se révèle très dérangeante et dont la sensation de malaise n’a fait que s’intensifier tout au long de la lecture. Et pourtant, malgré ce sentiment, j’ai eu beaucoup de mal à lâcher cet ouvrage, car j’ai eu besoin de savoir ce qu’allait découvrir Maud, une jeune femme schizophrène dans la maison de sa mère, après que celle-ci lui a laissé un étrange message sur son répondeur…
    « Où tu seras Reine » est un très bon thriller psychologique prenant (que je ne le recommande pas aux âmes sensibles) mais pas que. J’ai beaucoup apprécié en découvrir plus sur la schizophrénie, maladie dont on connaît le nom, mais dont j’étais loin de m’imaginer le vécu de la personne… L’auteure nous offre ici une véritable immersion dans celle-ci. On ne peut ressentir que beaucoup d’empathie pour Maud, cette femme qui essaye de faire taire la maladie pour aller de l’avant... Mais est-ce que prendre des distances avec sa mère sera la seule manière pour y arriver ? Rien n’en est plus sûr et on se rend compte qu’il faut se méfier des apparences au risque d’être nous-même aspiré dans cette spirale infernale.

    Je tiens à remercier les Éditions du Seuil, Verso et Netgalley France pour cette lecture marquante. Chrystel Duchamp avait déjà réussi à me surprendre dans ses précédents romans et elle a encore réussi son pari. En tout cas, maintenant, je regarderai à deux fois les titres des bibliothèques des gens chez qui je suis invitée et je ne verrai plus comme avant les bouquets de jonquilles...

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