L’appel des 50 : l’édition vidéo DVD, Blu-ray et Ultra HD fait face à la tourmente.
Classiques, films cultes, nouveautés ou inédits, les éditeurs vidéo sont un chaînon majeur de la diffusion de la culture.
Déjà, à la sortie du 1er confinement, les cinéphiles avaient pu déjà constater que ces ressources leurs avaient permis d’entretenir leur passion durant cette période sans cinémas.
Coin de Mire, Carlotta Films, Pathé Vidéo, Tamasa, Malavida et Rimini dressent un état des lieux de cette profession dont le fameux appel (au départ de 50 éditeurs devenu l’appel des 85) en est l’étendard.
"Proposer de l’inédit, de la qualité, un accompagnement éditorial exigeant et ambitieux ; répondre aux attentes des cinéphiles tout en s’adressant au plus grand nombre ; se renouveler, donner envie, à la fois à ceux qui connaissent les films de les revoir, et aux autres de les découvrir." est leur mission selon Margot Abattu de Pathé Vidéo.
Ce collectif regroupant maintenant 85 acteurs de l’édition vidéo DVD, Blu-ray et Ultra HD a pour but de mettre en lumière les inquiétudes de la filière dans un appel publié le 3 juin, alors qu’en raison de la crise sanitaire elle "pourrait perdre entre 30% et 40% de sa valeur commerciale", et que le marché a perdu près de "75% de ventes potentielles sur les ventes habituelles".
Parmi les demandes exprimées aux pouvoirs publics, les acteurs de la filière souhaitent la mise en place d’un plan de sauvegarde pour la culture, qui prendrait en compte l’univers de la vidéo physique, ainsi qu’un plan de relance.
En effet, après la salle de cinéma, la sortie vidéo apporte une nouvelle visibilité aux œuvres cinématographiques et permet une diffusion de la culture encore plus étendue.
La démocratisation de la culture
Il nous semble donc primordial de soutenir ce genre d’initiative qui vise à permettre à tout un chacun de découvrir la culture cinématographique, que ce soit par des achats directs ou via des empreints en CDI/médiathèques.
Depuis l’appel de juin dernier, les initiatives se sont multipliées comme celle de Carlotta Films qui a lancé sa plateforme SVàD, le Vidéo Club de Carlotta. Toutefois, la VàD n’apporte pas de recettes qui pourraient compenser la vidéo physique, ou pas suffisamment.
"L’enjeu principal pour un éditeur vidéo est de donner envie aux cinéphiles de continuer à acheter du support physique. Cela passe par de belles éditions (digipack, médiabook, etc.), de belles copies restaurées et des contenus additionnels intéressants. Paradoxalement, on doit investir plus pour vendre parfois moins, car le marché est à la baisse." déclare Jean-Pierre Vasseur, , fondateur de la société Rimini Éditions.