Il aura été l’incarnation du polar au cinéma...

Alain Delon nous a quitté ce week-end et immédiatement ce sont des dizaines de rôles qui nous reviennent en mémoire. Tour à tour à flic et voyou, on se souvient de ses collaborations avec Jean-Pierre Melville (Le Samouräi, Un Flic, Le Cercle Rouge), Henri Verneuil (Le Clan des Siciliens, Mélodie en sous-sol) ou bien encore Jacques Deray (La Piscine, Borsalino, Un Crime...). Avec ce dernier, il était aussi à l’affiche du film Trois hommes à abattre, libre adaptation du roman l’auteur de polar Jean-Patrick Manchette : Le Petit Bleu de la côte ouest. Ils avaient par ailleurs tourné ensemble L’Ours en peluche, d’après Georges Simenon.

Il se glissait à merveille dans la peau de personnages froids, durs et calculateurs. Lui qui se définissait comme acteur parce qu’il vivait ses rôles et non comme comédien : "Un comédien joue, il passe des années à apprendre, alors que l’acteur vit", il incarnait une forme d’élégance, mourant avec grâce à 27 reprises devant les caméras.

Dans la vie réelle, il avait parfois frayé avec des personnages peu recommandables. Il a été entendu dans l’affaire Marković, du nom de son garde du corps, tué en 1968 et dont le corps a été retrouvé dans une décharge dans les Yvelines. Un de ses amis avait été le principal suspect et dans le sillage de ce dossier, le couple présidentiel des Pompidou avait été la cible de calomnies.

Amateur d’art, homme de cinéma récompensé à de nombreuses reprises, faisant aussi parfois le bonheur des humoristes et les gros titres dans les journaux, il représentait un pan du cinéma français et italien. Il nous reste ses films...