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Chiens des Ozarks - Eli Cranor

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Résumé :

Taggard, Arkansas. Chômage et récession frappent durement cette petite ville des monts Ozarks. C’est là que vit Jeremiah Fitzjurls, un vétéran du Vietnam, en compagnie de sa petite-fille, Joanna, qu’il élève seul au milieu de sa casse automobile. Pour protéger celle-ci d’un monde extérieur de plus en plus hostile, Jeremiah lui a transmis tout son savoir, en particulier sur le maniement des armes et l’autodéfense. Mais aucune ressource n’est suffisante quand les Ledford, une famille de suprémacistes blancs de la région, dealers de meth, décident de s’en prendre à la jeune fille. Jeremiah comprend alors que plus rien n’arrêtera la violence, sinon peut-être la violence.

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  • Matildany 16 mars 2025
    Chiens des Ozarks - Eli Cranor

    Dans les Ozarks, Jeremiah élève seul sa petite-fille, Jo, en ayant bien du mal à la voir devenir femme.
    Sa vie n’a pas été facile jusque là : estropié au Vietnam, son fils unique Jack est en prison pour avoir abattu un voleur sur la casse automobile familiale, et sa femme est décédée d’un cancer, le laissant seul gérer l’éducation de la gamine. Et s’il l’a formée à l’auto-défense, le maniement des armes, de son côté, Jo souhaite légitimement s’émanciper en planifiant des études universitaires après l’été.
    Mais les suprémacistes blancs, dirigés par Bun Ledford, le père du voleur abattu, veulent retrouver leur influence sur la région, en reprenant le trafic de meth tout en réglant leurs comptes avec Jeremiah. Et quel meilleur moyen que de s’en prendre à Jo ?

    Dans une Amérique rurale où le racisme est courant, la haine des "petits-blancs" est alimentée par la présence de main d’œuvre étrangère moins chère qui les plonge dans la précarité en une région déjà sinistrée. Sur fond de vengeance entre familles rivales, c’est un roman noir dynamique, une plume dans la lignée de S.A.Cosby et David Joy, le catalogue Sonatine a l’art de dénicher des auteurs portraitistes d’une certaine Amérique, celle qui réplique à la violence par la violence, car il ne semble pas y avoir d’autre choix.

  • Aude Bouquine 14 mars 2025
    Chiens des Ozarks - Eli Cranor

    Nouvelle voix du roman noir américain traduit en France, Eli Cranor succède à S.A. Cosby et à David Joy, tous deux publiés aux éditions Sonatine. Dans « Chiens des Ozark », il livre un roman noir ancré dans les paysages austères de l’Arkansas, au coeur des monts Ozark. le récit s’ouvre sur Jeremiah Fitzjurls, un ancien militaire reconverti en ferrailleur, qui vit seul avec sa petite-fille Joanna dans une casse, isolée du monde. Joanna, lycéenne à l’esprit vif, est écartelée entre ses aspirations à une vie meilleure et le poids d’un héritage familial lourd de violence et de secrets.

    L’intrigue s’enchaîne lorsque la rivalité avec la famille Ledford, des suprémacistes blancs locaux impliqués dans le trafic de méthamphétamine, ressurgit. le passé de Jeremiah et le meurtre qui a envoyé son fils unique en prison viennent alourdir le climat. Entre rédemption impossible et confrontation inéluctable, le roman explore les fissures d’une communauté rongée par le racisme, la pauvreté et la drogue.

    Voici un nouveau roman éclairant sur l’Amérique rurale qui met en lumière, pauvreté et désillusions dans un lieu à la fois magnifique et désolant, où la nature sauvage, cohabite avec des hommes en pleine déliquescence. L’usine locale a fermé, la faillite économique, est omniprésente, l’ancienne génération peine à boucler ses fins de mois, et la nouvelle entre dans un cercle vicieux, dont le seul espoir est : quitter la région.

    Le choix de la casse de Jeremiah comme lieu emblématique de « Chiens des Ozark » n’est certainement pas anodin. Dans un monde où il n’est plus question que d’obsolescence programmée et de consommation à outrance, ici, tout est brisé et recyclé. Les objets ne disparaissent jamais totalement, ils retrouvent une seconde vie.

    Dans ce paysage sombre et sans espérance, les trafics illicites apparaissent comme l’unique solution pour s’en sortir. le commerce de drogue fleurit, tombé aux mains d’hommes blancs, nostalgiques du temps d’avant où leur race était surpuissante. Cette petite armée, campée par la famille Ledford, incarne le racisme institutionnalisé, le refus du changement, la fin de non-, recevoir d’une quelconque évolution. Pas de doute, nous sommes bien chez les Redneck.

    Eli Cranor axe son récit sur « ces oubliés » de la société en exposant sans concessions les discours, les habitudes, et les rituels de ces suprématistes. L’héritage toxique de la région ne fait aucun doute. Il y a ici une volonté de maintenir la pureté de la race, d’instrumentaliser le tout grâce à la religion, et de pousser ainsi la communauté à se replier sur elle-même. « Chiens des Ozark » porte bien son nom.

    Par opposition, l’auteur a quand même introduit deux figures qui illuminent considérablement ces lieux poisseux, et cette atmosphère sombre : Jeremiah et sa petite fille Joanna. Ce lien fait battre le coeur du roman, et celui du lecteur. Une des plus belles relations qu’il m’ait été donné de lire. Ce grand-père, brisé par la guerre, mais aussi par l’emprisonnement de son fils, consacre toute son énergie, donne tout l’amour nécessaire à cette jeune fille pour qu’elle pousse droit. La malédiction familiale devra sauter une génération pour ces « Chiens des Ozark ».

    Joanna qui n’a manqué, ni d’amour ni d’attention, s’emploie à ne pas reproduire les erreurs familiales. Mais son environnement, la violence intrinsèque de la petite ville, s’infiltre dans chaque interstice de son existence. Elle a bien compris que, pour casser le cycle de la violence, elle doit quitter les Ozarks et aller à l’université. Cette décision a un prix : celle de quitter son grand-père et de sacrifier les moments d’intimité touchants qu’ils partagent en regardant les étoiles du haut de la casse.

    La tendresse, le respect mutuel qui lie ces deux personnages, apporte un véritable halo au roman. Leur relation éclaire la nuit, au sens propre, comme au sens figuré. Affecté par son départ prochain, ce grand-père, un brin taciturne, respecte l’indépendance et les choix de sa petite fille. Cependant, jusqu’à ce qu’elle quitte les lieux, il s’emploie quotidiennement à l’entraîner à survivre dans cette ville hostile. Un grand-père bien inspiré qui sait à quelle vitesse les choses peuvent et vont basculer…

    Est-il encore besoin de rappeler à quel point les États-Unis sont désormais sur une corde raide… Je parie que tous les romans à paraître feront mention des fossés qui se creusent dans le pays, et de la marche inexorable de la haine. « Chiens des Ozark » est le premier texte de cette année 2025 que je lis, qui offre cette critique impitoyable de l’Amérique profonde, celle des électeurs de Trump. Les classes populaires ont été abandonnées, et même si le Président élu a envoyé des signaux forts à leur encontre, il n’en reste pas moins que l’isolement engendre parfois des monstres quand les tensions raciales prennent toute la place.

    Cette violence intrinsèque a un impact direct sur les personnages, même les plus fondamentalement honorables. Je vous recommande d’ailleurs la série « Ozark » disponible sur Netflix, qui montre à la fois la splendeur des lieux, mais démontre aussi avec quelle rapidité, une famille entière peut « tomber » dans le trafic de drogue. (Jason Bateman et Laura Linney sont formidables dans leurs rôles.)

    Certes, nous n’en avons pas fini avec ce genre de roman et peut-être trouvez-vous que la littérature noire américaine soulève toujours les mêmes problématiques. Cela est vrai. Les éléments qui diffèrent sont les lieux, la manière de traiter les sujets, l’accent mis sur un registre en particulier. « Chiens des Ozark » est encore un texte qui ne cherche pas à édulcorer la réalité, il met bien l’accent sur l’aspect communautaire des Américains, mais il s’éclaire aussi d’humanité et de possibilités de s’extirper d’un certain fatalisme. Et puis, comme Cosby ou Joy, Eli Cranor a su créer deux personnages magnifiques auxquels on s’accroche de manière presque désespérée.

    Une lecture recommandée pour ceux qui cherchent à comprendre les tensions profondes qui agitent l’Amérique rurale.

    Traductrice : Emmanuelle Heurtebize

  • Musemania 13 mars 2025
    Chiens des Ozarks - Eli Cranor

    Ce livre est l’exemple parfait que roman noir et émotions ne sont pas antinomiques ! Et tout ça, cela a été le cas pour moi car je suis passée par plusieurs stades : entre trembler d’effroi pour Joanna ou avoir le cœur qui se pince pour Jeremiah, c’est un vrai concentré de sentiments. D’ailleurs, le bandeau reprend une phrase de S.A. Cosby qui synthétise bien ce par quoi le lecteur va passer : « Eli Cranor est l’un de ces rares auteurs qui savent vous couper le souffle, vous tirer des larmes et vous faire jubiler, et tout ça en un seul paragraphe. »

    J’ai vraiment adoré ce roman noir rural, se déroulant à Taggard, au fin fond des Etats-Unis, bien loin des strass et paillettes des métropoles comme New York ou Los Angeles. Petite bourgade de l’Arkansas, elle a connu un fort déclin après la fermeture de la centrale électrique nucléaire. Depuis, les habitants y vivotent, tentent vainement de s’en sortir mais surtout, deux familles s’opposent.

    D’abord, il y a les Fitzurls, constituée de Jeremiah, vétéran du Vietnam qui tient une casse automobile et qui élève seul sa petite-fille, Joanna, depuis que le père de cette dernière a été incarcéré pour meurtre. De l’autre côté, il y a les Ledford, dont l’intelligence ne fait pas partie de leurs qualités, au nombre très faibles, des suprémacistes blancs qui s’adonnent au trafic de méthamphétamines en compagnie d’un cartel mexicain.

    Eli Cranor a vraiment finement travaillé sur la psychologie de ses personnages, leur offrant des tempéraments forts où rien n’est laissé au hasard. On y ressent la misère de ce type de « villes » nichées dans l’Amérique profonde, complètement oubliées et où le KKK tente de renaître de ces cendres. Ce bouquin est encore plus d’actualité au vu de ce qui s’y passe depuis fin janvier de cette année.

    Dès les premières pages tournées, l’action est lancée et aucun temps-mort ne vient enrayer la mécanique. Rivalités et vengeances sont les maîtres-mots de ce livre réaliste et prometteur.

    Voilà donc un nouveau qui s’ajoute aux grands noms du roman noir américain. Même si c’est le second livre de Cranor, il faudra encore patienter pour lire son premier, car il n’est pas encore traduit en français. Je l’attends donc avec impatience.

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