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Un bon indien est un indien mort - Stephen Graham Jones

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Résumé :

Quatre amis d’enfance ayant grandi dans la même réserve amérindienne du Montana sont hantés par les visions d’un fantôme, celui d’un élan femelle dont ils ont massacré le troupeau lors d’une partie de chasse illégale dix ans auparavant.

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Pour aller plus loin

Vos #AvisPolar

  • L’atelier de Litote 13 décembre 2022
    Un bon indien est un indien mort - Stephen Graham Jones

    Quatre jeunes amérindiens Blackfeet décident de chasser le caribou, là où c’est interdit. La partie de chasse tourne mal. Dix ans plus tard certains ont quitté la réserve d’autres s’y trouvent encore et l’esprit d’une femelle caribou cherche à se venger d’eux. Le point de vue de Lewis un des quatre garçons est tout à fait compréhensible, juste le besoin de faire provision de viande pour l’hiver pour leur famille, avec le soucis de bien faire et de ne rien gâcher comme pour rendre hommage à la bête tuée. Mais cela ne suffira pas à enrayer le chaos qui s’annonce et dont ils seront à leur tour victimes. La vengeance est un plat qui se mange froid dit-on chez nous. Vous allez être servi, peu à peu dans un climat hostile se met en place une sombre vengeance. Il y aura du sang, des os, des larmes et des dents tout cela dans des scènes d’horreur qui vous feront tourner les pages à reculons mais sans pouvoir jamais poser votre livre un instant. J’ai beaucoup aimé l’art de mêler la tradition, la psychologie et les coutumes amérindiennes dans une mise en scène digne du meilleur film d’horreur. C’est parfaitement huilé, brutal et authentique, la narration nous place comme autour d’un feu à écouter un conteur mais la réalité se rappel à nous avec un scénario improbable sauf qu’on ne peut qu’y adhérer tant l’identité culturelle et les traditions sont fortes. Même si ces jeunes gens sont en rupture de leur tradition, le récit dramatique est d’une rare intensité, la lutte pour leur vie est désespérée. Une belle écriture portée par un texte qui nous parle de la condition des amérindiens dans le Montana. Racisme, alcoolisme, toxicomanie, discrimination et de nombreux traumatismes vécus par les générations précédentes sont toujours présents. On ressent la force qu’ils puisent dans l’amitié, les liens familiaux et communautaires notamment lors d’une cérémonie traditionnelle. Une pépite à découvrir et un auteur que je vais suivre. Bonne lecture.

  • Kirzy 22 novembre 2022
    Un bon indien est un indien mort - Stephen Graham Jones

    Lors d’une partie de chasse illégale dans le Montana, quatre jeunes autochtones Blackfeet ont massacré un troupeau de caribous sur un territoire réservé aux anciens, et notamment une femelle gestante qui s’acharne à ne pas mourir pour défendre son veau embryon, avant de rendre l’âme . Dix ans après, les chasseurs sont devenus des proies. Une entité vengeresse veut les affronter les uns après les autres, protéiforme, capable de ruses et métamorphoses dont la principale est la femme-à-tête-de-caribou.

    Le titre ironique détournant l’aphorisme raciste du général Sheridan ne laisse aucune place au doute, ça va dépoter sévère. Et ça va saigner ! du prologue ( dézinguant un des quatre gus ) au terrifiant match de basket final, comme dans une cascade de dominos, chaque partie vient percuter la précédente pour compléter le jeu de massacre.

    « La maison qui coulait rouge », le chapitre consacré à Lewis est juste exceptionnel. L’auteur nous colle à lui. Nous voyons ce qu’il voit, sans aucun autre point de vue pour desserrer l’angoisse qui monte : d’abord malaise, puis insidieuse paranoïa érodant sa santé mentale, puis hallucinations mortifères jusqu’à sombrer dans la folie et le chaos. Lewis était le seul des comparses à comprendre l’origine de la menace qui s’abat sur eux. Lorsqu’on suit les autres, la tension naît de ce qu’on sait, de ce qu’on devine, alors que leur ignorance les rend encore plus impuissants à affronter l’esprit vengeur.

    La comparaison avec Stephen King est assez évidente tant Stephen Graham Jones maitrise les codes du fantastique, de l’horrifique et du slasher. Il ne craint pas de faire basculer des paragraphes dans la violence explicite et le gore, tout en faisant preuve de finesse suggestive pour développer une atmosphère troublante. L’étrangeté et les ténèbres s’infiltrent brillamment partout, dans le moindre recoin du texte avant de tout recouvrir, enrobé d’un humour très noir ( forcément ), très xième degré qui ravira les amateurs du genre.

    Mais Un bon indien est un indien mort est bien plus qu’une histoire qui fait peur. le recours au fantastique s’entrelace au réel pour amplifier l’intrigue, mais également pour confronter avec force le lecteur à la réalité de la condition amérindienne contemporaine.

    Stephen Graham Jones s’empare du trope de la malédiction indienne pour l’inverser et mieux interroger l’éternel hiatus entre tradition et modernité, à la façon d’un Tommy Orange. Les quatre personnages ont perdu les codes de la culture traditionnelle blackfeet, ils sont désorientés dans un monde de blanc, surtout Lewis qui a quitté la réserve et vit avec une blanche. En massacrant un troupeau de caribous juste pour le fun, ils ont commis le même type de péché que les Blancs ont commis contre leurs ancêtres au XIXème siècle : une violence aveugle et inutile qui ne peut qu’engendrer une profonde culpabilité.

    Comment mettre fin au cycle de la violence ? Ce n’est pas anodin que la lumière vienne d’une adolescente, Denorah, la fille d’un des quatre, extraordinaire personnage qui fait mentir tous les habituels attributs virils des slashers en cherchant une issue en utilisant la compassion comme arme la plus redoutable plutôt que la vengeance qui s’offrait facilement à elle.

    Un roman inclassable à l’énergie surpuissante, d’autant plus réjouissant qu’il a du fond.

  • Chineuse Deculture 14 octobre 2022
    Un bon indien est un indien mort - Stephen Graham Jones

    Voilà un premier polar mystique qui rend hommage aux origines de l’auteur. Quand lors du dernier jour de chasse, cinq amis deciment un troupeau, une biche hante pendant une decennie l’un d’entre eux. Quand la nature vous menace insidieusement de reprendre un jour ses droits. Un polar horrifique prometteur

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