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L’interrogatoire d’Armèle Malavallon

Bepolar : Comment est née l’idée de Dans la Peau ?
Armèle Malavallon : L’idée de ce roman est le fruit de ma rencontre avec Oscar Astiz, un tatoueur parisien de grand talent qui a été pour moi une formidable source d’inspiration. Sa personnalité singulière, son univers à part et sa façon de travailler m’ont donné envie d’en faire un personnage de roman. Tout est donc parti du personnage d’Oscar que j’ai façonné en mêlant des éléments réels et fictifs, et j’ai ensuite imaginé une intrigue que j’ai tissée autour de lui.

Bepolar : Vous y campez le personnage d’Adèle Hème, journaliste de profession. Comment pourriez-vous nous la présenter ?
Armèle Malavallon :Adèle est une journaliste spécialisée dans les faits divers. C’est une femme indépendante, à la carrière plutôt brillante, mais qui a une vie sentimentale assez chaotique.
Au début du roman, elle est en pleine rupture amoureuse lorsqu’elle tombe sur une affaire qui devrait normalement lui paraître tout à fait banale : le corps d’une femme inconnue a été repêché dans la Seine. Mais elle est tellement fragilisée par cette rupture qu’elle va se focaliser sur cette enquête et s’identifier à cette inconnue de la Seine qui semble ne manquer à personne. Adèle est à un moment charnière de sa vie où elle se pose beaucoup de questions, sur elle-même, sur son rapport aux autres et en particulier sur ses relations avec les hommes.

Bepolar : C’est une enquête qui vire en partie à la paranoïa pour son héroïne. Pourquoi avoir choisi quelqu’un qui justement n’est pas policier ou détective ?
Armèle Malavallon :Je n’avais pas envie d’intégrer le personnage d’Oscar Ortiz dans une enquête policière classique, avec un flic ou un détective qui a un regard extérieur sur l’affaire, qui n’a qu’un rôle de témoin distant. Je voulais que le personnage principal soit partie prenante de l’histoire, qu’il soit personnellement impliqué et qu’il entretienne des rapports étroits avec Oscar. Or, le début du roman coïncide également avec le moment où Adèle va enfin réaliser un projet qu’elle nourrit depuis des années : un tatouage dans le dos. Et c’est sous les aiguilles d’Oscar que ce projet va prendre vie.

Bepolar : Parlez-nous aussi des personnages de Jérôme Fasten et d’Oscar Ortiz ?
Armèle Malavallon :Jérôme Fasten est flic à la Criminelle. Adèle et lui ont vécu une histoire d’amour lorsqu’ils étaient jeunes et ils ne se sont jamais vraiment perdus de vue. Ils travaillent régulièrement ensemble et ont une relation assez compliquée. Jérôme va s’arranger pour récupérer l’affaire de l’inconnue de la Seine pour se rapprocher d’Adèle et essayer de revenir dans sa vie.
Oscar Ortiz, lui, est un personnage assez mystérieux. C’est un tatoueur à part dans le milieu, loin des tatoueurs qui officient à la chaîne dans des "shops" en ville. Il reçoit ses clients dans son "cabinet", installé dans son appartement, et chaque tatouage fait l’objet d’une longue réflexion, artistique et psychologique. Il exerce le tatouage comme un art sacré.

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Bepolar : Ce roman se déroule à Paris alors que le précédent se déroulait à Montpellier. Quelle place jouent les villes dans vos romans ?
Armèle Malavallon :Le décor est très important pour moi. La ville où se situe l’action est presque un personnage à part entière.
Pour "Soleil Noir", mon premier roman, Montpellier a été une évidence. C’est la ville dans laquelle je vis depuis presque vingt ans, j’avais besoin de ce décor familier pour mettre en scène ma première histoire totalement fictionnelle. Montpellier était ce que j’apportais de moi dans ce roman, c’était ma petite touche personnelle.
Pour "Dans la peau", Paris a également été une évidence. Le vrai Oscar, Oscar Astiz, officie à Paris, c’est là-bas que je l’ai rencontré, donc l’histoire que j’ai imaginée autour de ce personnage ne pouvait se passer qu’à Paris. C’était le seul décor possible pour mettre en scène mon Oscar de fiction.

Bepolar : Comment avez-vous mis en place votre récit et le suspens qui va avec, comment travaillez-vous ?
Armèle Malavallon :Je pars des personnages, toujours. J’ai une intrigue en tête avant de commencer un roman, bien sûr, mais je ne démarre l’écriture que lorsque j’ai défini tous mes personnages, leur vie, leur passé, leur caractère, leur psychologie, et à quel moment de leur vie ils se trouvent lorsque débute le roman. Je les mets ensuite en scène et l’intrigue se déroule plus ou moins comme je l’avais prévu. Parfois, ils me font sortir du cadre que je m’étais fixé, ils prennent le pouvoir et me font changer le cours de l’histoire. C’est comme si je les regardais évoluer de façon autonome, je deviens spectatrice.

Bepolar : Votre roman est sorti avant l’été. Vous l’avez sans doute terminé plusieurs mois plus tôt. Quel regard avez-vous maintenant sur lui ?
Armèle Malavallon :Un regard très bienveillant.
Beaucoup d’auteurs parlent de leurs bébés à propos de leurs romans. Je trouve que la comparaison n’est pas dénuée de sens. On le porte pendant des mois, on l’accompagne lors de sa sortie, on le présente au monde et puis ensuite, il doit faire sa vie tout seul, il ne nous appartient plus. Il appartient aux lecteurs. On le suit de près, mais on ne peut plus le changer. Il est tel qu’il est, il est ce que les lecteurs y trouvent et en font.

je m’intéresse tout particulièrement aux aspects de médecine légale dans les enquêtes

Bepolar : Votre bio dit que vous êtes vétérinaire. Est-ce que votre métier a une place dans votre écriture, une influence ?
Armèle Malavallon :Indéniablement.
En tant que vétérinaire, j’ai un esprit scientifique, analytique, très cartésien. J’aime que les choses soient claires et carrées. C’est très utile pour construire une intrigue qui se tienne, notamment dans un polar ou un thriller. Il ne faut négliger aucun élément, aucun indice, il faut que les faits soient cohérents, que tout se tienne. Il faut une rigueur toute scientifique. D’ailleurs, établir un diagnostic médical, c’est résoudre une enquête.
Et forcément, comme j’aime la science, la médecine, la biologie, je m’intéresse tout particulièrement aux aspects de médecine légale dans les enquêtes, ainsi qu’à des phénomènes scientifiques comme la combustion humaine spontanée par exemple, que j’ai abordée dans "Soleil Noir", mon premier roman.
Sinon, il y a toujours des chats dans mes romans...

Bepolar : Quels sont vos prochains projets, sur quoi travaillez-vous ?
Armèle Malavallon :Eh bien justement, pour mon prochain roman, mon côté vétérinaire prendra le dessus puisque mes héros seront des vétérinaires, dont une vétérinaire auteur de polars (à succès !) Il y sera question notamment de la maltraitance animale et de l’élevage industriel, sujet abondamment traité en ce moment dans les médias, mais parfois avec un manque de mesure et de recul. Et ce, des deux côtés du débat.

Bepolar : Y’a-t-il des dédicaces à venir cet automne ?
Armèle Malavallon :Oui, je serai notamment à la Nuit du Polar de Châteauroux en octobre et au Salon du livre de Vierzon en novembre.

Bepolar : Il y a quelques temps, vous avez reçu pour Soleil Noir le prix VSD avec comme président Franck Thilliez. Est-ce que ce prix a compté pour vous ? Comment l’avez-vous vécu ?
Armèle Malavallon :Bien sûr, ce prix a énormément compté pour moi puisqu’il a offert à "Soleil Noir" une visibilité et une mise en avant inespérées pour un premier roman. Je l’ai vécu comme une reconnaissance du public, puisque ce sont des lecteurs qui votent, des passionnés de polars de surcroît. Ce prix m’a encouragée, m’a donné confiance pour continuer à écrire.

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