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L’interrogatoire d’Estelle Surbranche pour Comme des papillons qui pensaient danser pour toujours

Bepolar : Comment est née l’idée de ce nouveau roman ?
Estelle Surbranche : Dans l’avion pour aller au festival Polars du Sud à Toulouse ! J’ai assisté à une scène de rupture : un mec qui larguait sa nana dans l’avion à côté des toilettes, comme au début de mon livre. A partir de là, je me suis demandé pourquoi ? Comment allait se passer la suite de leur voyage ? La machine à fantasmes s’est mise en route et ne s’est plus arrêtée !

Bepolar : Un petit mot sur le titre, qui est particulièrement marquant. D’où vient-il ?
Estelle Surbranche : Il vient d’une phrase d’un scientifique américain, Carl Sagan : nous sommes comme des papillons qui battent des ailes pendant un jour en pensant que c’est l’éternité. Il fait référence à la fugacité de l’existence humaine. Pour moi, il m’évoque aussi la jeunesse, une certaine période de la vie où on se pense invincible, alors que la mort nous attend tous au tournant. De gens qui se brûlent les ailes, attirés irrésistiblement par la lumière… Pour vous dire la vérité, j’ai changé au moins dix fois le nom du livre ! Mais ce titre-là s’est imposé lorsque j’ai posé le point final parce que « Les Papillons » parlent exactement de tout ça.

Bepolar : Tout se déroule dans un cadre de fête. Cela semble être une bonne soirée à venir, mais tout va déraper, entre violence et vérité crue. Vous aviez envie d’un groupe d’amis qui se fissure ?
Estelle Surbranche : Les groupes d’amis sont des merveilleux matériaux pour les histoires parce que tous les sentiments sont présents : l’amitié, mais aussi les amours contrariés, les vieux souvenirs qui soudent - mais pour combien de temps ? -, et puis tous les non-dits. La place que le « groupe » vous a attribué depuis dix ans et dont vous n’arrivez pas à vous défaire : le rigolo, le beau gosse, l’intello, etc. Je suis frappée de voir comment cette image nous colle à la peau malgré les années qui passent, générant parfois d’intenses frustrations. Et puis on croit connaître ses amis mais savez-vous vraiment jusqu’où ils peuvent aller ? Non. Personne ne connaît vraiment ses amis.

Bepolar : Ca se passe à Ibiza dans une ambiance de drogue et l’alcool. C’est le temple de la fête. Votre histoire aurait-elle pu se passer ailleurs ?
Estelle Surbranche : Dans les polars ou les romans noirs, il y a un aspect qu’il faut vraiment travailler si on veut embarquer le lecteur : « la suspension d’incrédulité ». Ce moment où même si l’histoire devient tordue, le lecteur « l’achète » quand même. Ibiza véhicule tellement de fantasmes, une imagerie très puissante de fêtes et de défonce – qui est d’ailleurs aussi une partie de la réalité de l’île – que le lecteur est d’entrée prêt à accepter certaines situations. Est-ce qu’il accepterait cela dans un autre lieu ? Pas sûr.

Bepolar : Qu’est-ce que vous aimeriez que vos lecteurs et lectrices retiennent une fois la dernière page tournée ?
Estelle Surbranche : Des couleurs, des sensations, une écriture très rythmée comme un morceau de techno… qu’ils soient encore un peu « high » comme les personnages ! (rires)

Bepolar : Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous ?
Estelle Surbranche : L’adaptation de mon premier livre, Ainsi Vint la Nuit avec la réalisatrice Charlène Favier (ndlr : la réalisatrice de Slalom en 2021 et qui sort cette année Oxana, un biopic sur Oxana, une des fondatrices des Femen), et parallèlement, j’écris la suite de Ainsi Vint la Nuit et Emmène-moi au Paradis, mes deux premiers romans.

Bepolar : Qu’est-ce qui fait pour vous un bon polar ?
Estelle Surbranche : Il faut qu’il soit impossible à lâcher. Si le lecteur pose le livre, c’est foutu. Ensuite, j’aime quand il m’a permis de voyager dans les chaussures de quelqu’un d’autre. Un univers, un pays… ou une déviance (rires) !

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