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Délicieuse - Marie Neuser

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11 #AvisPolar
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Résumé :

L’histoire commence ainsi : une femme parle à l’homme qu’elle aime.
Devant elle : les restes d’un repas.
Plutôt que le papier, elle a choisi l’écran.
À l’intimité d’une lettre, elle a préféré la vidéo et la multitude des réseaux sociaux.
Cette femme, c’est Martha Delombre, psychologue criminelle habituée aux confessions les plus abominables.
C’est désormais à son tour de se confesser. L’impudeur ? Peu lui importe, car tout le monde doit savoir. À commencer par lui. Le traître.
Peut-on dire adieu à vingt ans d’amour fou en succombant à la première inconnue qui passe ? C’est ce qu’il croyait. Au rythme des likes et des partages, traquant la fréquence des connexions, scrutant le pouls des commentaires, Martha la ténébreuse se montrera prête à tout pour continuer d’exister sans baisser la garde, jusqu’au point de rupture. Celui qu’on n’attendait pas et qui a le pouvoir de redistribuer les cartes.

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Vos #AvisPolar

  • Root 9 décembre 2019
    Délicieuse - Marie Neuser

    Le monde de Martha vient de s’écrouler. Après vingt ans de mariage, Raph lui annonce qu’il la quitte. La raison ? Il a rencontré quelqu’un d’autre. Celle qui le fait vibrer, se sentir fort, se sentir homme, celle qui lui procure toutes ces émotions que Martha n’est plus capable d’éveiller en lui. Vingt ans de partage, de soutien mutuel, de complicité qui a donné naissance à un enfant, vingt ans d’amour, balayés un dimanche soir, par quelques phrases désormais impossibles à ravaler.

    Et Martha ? Martha essuie les reproches, ouvre les yeux sur les certitudes, affronte le dégout qu’elle n’aurait jamais cru inspirer à celui qui est toute sa vie. Martha n’est plus bonne à donner au chien. Mais elle ne va pas se laisser faire. Dans sa blessure, comme dépossédée de son identité, elle va trouver la force de faire payer à Raph et à sa maîtresse de l’avoir réduite à néant.

    Une banale histoire de femme plaquée ? Non. Marie Neuser a concocté bien plus diabolique que ça. Dans un long monologue, Martha Delombre, psychologue criminelle, va raconter la trahison, l’humiliation, la honte de la comparaison avec sa remplaçante, l’agonie de n’être plus rien dans les yeux de celui qu’elle aime, de perdre les repères d’une existence qu’elle croyait bâtie sur la confiance.

    Les cent premières pages valent à elles seules qu’on lise ce roman. J’ai commencé à relever certains passages, mais chaque virgule est à garder. Il y a une telle douleur, une telle colère qui émanent du personnage. Ce quotidien décrit par Martha, ces habitudes auxquelles on ne prête plus attention, ce feu sous la cendre que personne n’est venu attiser parleront à beaucoup. Je ne suis pas fan du tout du discours « Je suis une épouse, je suis une mère, j’ai oublié d’être une femme », mais l’auteur a su étoffer le sujet. Elle a bien mené sa barque, Marie Neuser. Un mot me vient à l’esprit quand j’y repense : machiavélique. Au fil des jours, Martha devient la vengeance qui l’anime, sans ménagement aucun (pas même pour elle-même). Si devais reprocher une chose à ce roman, c’est que dès la première page, j’ai deviné la fin. Est-ce que ça a gâché ma lecture ? Non. Délicieuse est un très bon bouquin, très bien écrit, qui n’abuse pas des clichés, et dans l’air du temps malgré son intrigue très classique – je suis toujours curieuse de voir de quelle manière un auteur, aujourd’hui, intègre les réseaux sociaux à son histoire. Tragique, ironique, violent.

  • Aude Lagandré 5 octobre 2019
    Délicieuse - Marie Neuser

    Je pourrai écrire que c’est l’histoire banale d’une séparation.
    Après 20 ans passés ensemble, Raph annonce à Martha qu’il ne l’aime plus, qu’il a rencontré la Femme de sa vie, son double, son autre moi et qu’il part vivre avec elle.
    « C’est si merveilleux, si exceptionnel, cette harmonie entre nous, c’est…surnaturel. Le même être dans un miroir. Des jumeaux d’âme. »
    Le temps de la mise à nue d’une vie entière est arrivé : les reproches, les certitudes, les excuses, les prédictions, la haine, la fureur, tout y passe.

    Sauf que ce n’est pas une histoire banale.
    C’est le cheminement d’une femme trompée, trahie, déchirée qui n’a rien rien vu venir et plus grand chose à perdre puisqu’elle a déjà tout perdu.
    C’est l’histoire tragique d’une femme face à elle même, qui regarde sa vie avec hauteur, en fait un film, et le poste sur utube.
    « Martha, il faut que je te parle. »
    La gravité des mots qui laisse entrevoir des paroles que ne pourront être reprises une fois prononcées. Et le contraste, saisissant, entre la douleur insupportable de l’un et le bonheur réjouissant de l’autre. Marie Neuser décrypte, dissèque, dépèce les émotions de l’un, les réactions de l’autre, les réflexions, les attitudes, avec un réalisme qui frôle ou le vécu, ou le génie.

    C’est aussi l’histoire d’une femme qui a vieilli.
    Qui ne l’a pas senti, qui s’est toujours vue rayonner dans les yeux de l’autre et qui entrevoit, pour la première fois, la décrépitude du corps par les années parce qu’elle est confrontée à la présence de cette autre femme qui a dix ans de moins qu’elle.

    C’est l’histoire d’une femme qui est devenue mère, et qui a oublié d’être femme.
    Pas par choix conscient, par habitude inconsciente. Et personne ne l’a réveillée cette femme là.
    C’est vingt ans de couple, vingt ans de sexe… ou d’absence de sexe… ou de relations sexuelles molles, fades, qui n’existent encore que par habitude, quelques minutes entre la poire et le fromage, volées à l’horripilante machine de guerre qu’est le quotidien. Excuse banale, puisqu’il en faut une, d’être allé voir ailleurs.
    La machine intellectuelle se met en branle pour incomber à l’autre la faute et la justification d’avoir cherché ailleurs ce qu’il ne trouvait plus chez lui.
    « Tu as la libido au point mort (…), tu n’écoutes plus mes besoins (…) ton absence de désir a étouffé le mien (…). Elle, elle me veut. (…) Quand on fait l’amour, on est deux planètes en osmose. Elle me donne l’intensité qui est morte avec toi.(…) Tu es devenue asexuée Martha. Tu as rangé le sexe tout en bas de la pile. »

    L’histoire d’une femme qui passe par toutes les étapes d’un deuil : le choc et le déni, la colère, le marchandage, la dépression, l’acceptation.
    Toutes ces phases sont étudiées au microscope, passées au peigne fin de l’analyse par l’écriture inouïe et prodigieuse de Marie Neuser.
    Ce roman est écrit comme un gigantesque monologue qui peut rebuter, entrecoupés de dialogues sans dialogue qui peuvent laisser circonspect. Elle utilise des phrases longues pour marquer la tension nerveuse qui suit cette collision, une femme dont le débit de paroles est proportionnel à la force du choc, qui ne peut plus s’arrêter de parler, de penser, de raisonner.
    Une caméra qui filme le flot ininterrompu de ses paroles, comme le film qu’elle est entrain de tourner, et qu’elle postera plus tard sur les réseaux sociaux, les mêmes réseaux qui ont fait d’elle une femme aux abois.
    Dans la multitude des émotions qui sont transmises, le style n’est pas dénué d’humour.
    J’ai souri, et ri aussi, quand emportée par la révolte, Martha utilise la vulgarité, des mots crus et cinglants pour enfoncer les clous de sa pensée. Les paroles qu’on prononce quand on est rendu à être un animal blessé.
    « Oui je sais. La sacro-sainte intensité, tu l’as déjà dit. Est-ce que ce sera toujours aussi intense quand vous serez débarrassés des oripeaux de la clandestinité, quand vous partagerez au quotidien les haleines à l’ail et les odeurs de chiotte ? Quand votre union ne sera plus faite de fièvre corporelle et de séduction mais de vaisselles, de lessives et de poils aux pattes ? Et pardonne-moi de me faire l’avocate du diable, mais cette sublime gémellité dont tu me parles aujourd’hui, et qui concrètement n’est étayée par rien, excepté par l’argument on aime la peinture, quand tu devras vraiment construire un couple avec elle, est-ce que ça tiendra le coup ? »

    Je pourrai décrire aussi les passages sublimes de la reconquête de l’autre par le désir quand Martha redevient une femme sexuée et sexuelle, les passages brillants quand détentrice de tous les indices, elle parvient à remonter le fil de la trahison, les passages incroyables de transformation de l’état de victime à celui de guerrière, les réflexions si justes du mécanisme de fonctionnement de l’autre qu’après vingt ans on connaît si bien, la connaissance du fonctionnement de l’Homme, la clairvoyance sur le futur, mais aucune de mes phrases ne pourra retranscrire les papillons dans le ventre ressentis comme lorsque l’on désire quelqu’un pour la première fois, ou la douleur tripale de l’abandon.

    J’écris cette chronique et j’ai mal au ventre, mal au coeur, mal partout.
    Marie Neuser est parvenue, par le seul biais de l’écriture à faire remonter des émotions, des sensations de la femme des premières fois. La femme que nous avons toute été un jour que le quotidien a simplement endormi. En ce sens, ce livre est un électrochoc qui frappe l’esprit d’incessants coups de boutoir et martèle à celui qui le lit de ne jamais oublier, de ne jamais s’endormir, d’être toujours sur ses gardes pour entretenir la flamme et le désir, de se souvenir qu’en un seul claquement de doigts, tout peut changer.

    Enfin, je pourrai vous dire que ce livre est bien un roman noir, vous parler du métier de Martha qui assoit ses capacités d’analyse, de l’incroyable twist qui survient à la page 330, de la fin si logique qui exacerbe et conclue, comme un feu d’artifice, les émotions d’une femme à cran, mais je n’en ai pas vraiment envie, parce que ce livre, c’est tellement plus que ça….

    Mangez-le, dégustez-le, avec ou sans curry mais gardez-en la substantifique moelle.
    Merci Marie.

  • Lettres et caractères 1er août 2019
    Délicieuse - Marie Neuser

    J’ai beau y réfléchir, je n’ai pas souvenir d’un roman où tous les personnages m’étaient antipathiques et où chacun représentait un trait de personnalité particulièrement détestable. Dans Délicieuse, le triangle amoureux réunit des êtres liés par le sentiment que l’on imagine le plus pur - l’amour - mais qui loin de les porter, les transformera en monstres d’égoïsme. Martha Delombre est une femme amoureuse de son mari depuis plus de 20 ans. Elle se contente d’un bonheur simple à ses côtés jusqu’au jour où Raph, son cher époux, lui annonce qu’il la quitte pour une autre. Cette autre, Aline Pélissier, a 10 ans de moins et une classe naturelle prompte à faire tourner la tête des maris lassés de leur union émoussée. A ce stade il est facile de juger Aline, la briseuse de ménage ou Raph, le mari infidèle et de s’apitoyer sur le sort de la pauvre Martha esseulée. Sauf que la vie est un peu plus compliquée que ça. Aline, Raph et Martha ont en commun de vouloir aimer et de vouloir croire à l’amour fou quitte à tout sacrifier pour ça. Qui peut les blâmer d’espérer ? Mais ce qui les unit - l’amour et le bonheur égoïste qui va avec - est précisément ce qui va courir à leur perte.

    Construit sur la base d’un monologue geignard d’une épouse trahie, Délicieuse est un roman en dents de scie. Je crois que je l’ai autant aimé pour son ambiance malsaine, les liens complexes qui unissent les personnages et les scènes dialoguées qui mettent enfin un peu de rythme à cette complainte de l’épouse délaissée capable de tout pour récupérer son grand amour ; que je l’ai détesté pour cette lamentation épuisante sur des pages et des pages de la pauvre Martha. J’ose espérer que c’est ce que l’auteure souhaitait : nous faire perdre petit à petit toute empathie pour l’épouse trahie sans pour autant être en mesure de la reporter sur Raph ou sur Aline. Si c’est ça, c’est brillamment mené. Quant à la fin, il n’y a strictement aucune surprise à en attendre, dès le titre on sait où l’on va, sauf qu’il va falloir 473 pages (je les ai comptées) pour y arriver et se fader d’ici là toutes les jérémiades de l’épouse trompée à qui j’aurais bien filé quelques claques, histoire qu’elle sache enfin pourquoi elle pleure…
    En conclusion, impossible de vous dire si j’ai aimé ou non ce roman ni si je le conseille, et de mémoire de lectrice, ça aussi c’est assez rare chez moi.

    Avis complet sur le blog lettres-et-caracteres.com

  • mimi85600 10 juillet 2019
    Délicieuse - Marie Neuser

    Délicieuse ou la lecture que je n’attendais pas. En effet, je n’avais pas arrêté mon choix sur ce livre lors de ma sélection de la rentrée littéraire mais a force d’entendre tout le monde s’impatienter à l’idée de le lire, j’ai fini par le demander aussi en service presse. Mais Fleuve ne m’ayant pas répondu et plusieurs semaines s’étant écoulées sans qu’il arrive chez moi, je m’étais fait une raison et c’était même presque un soulagement car au vu des avis qui déferlaient sur la toile, je n’avais plus vraiment envie de plonger dans ce roman très spécial.

    Puis, un beau midi, alors que je ne l’attendais plus, je l’ai trouvé, attendant bien sagement dans ma boîte aux lettres d’aller rejoindre ma pal. Je n’avais donc plus le choix puisqu’il était là, il fallait bien que je m’y colle à un moment ou à un autre malgré mes réticences face à cette lecture qui me faisait, je dois bien l’avouer, très très peur. Me voilà donc confortablement installée sur mon canapé, Délicieuse en main, prête à l’attaquer. Et à ma grande surprise, les pages ont commencé à défiler avec une facilité déconcertante, le monologue face caméra de cette femme bafouée, Martha Delombre, me saisissant et me passionnant au delà de toute attente.

    L’écriture de Marie Neuser est telle qu’elle vous prend aux tripes bien malgré vous et l’histoire est si profonde et d’une justesse si parfaite que vous ne pouvez que savourer cette lecture digne d’une tragédie grecque. La première moitié ne m’a pas du tout semblée longue contrairement à ce que beaucoup en disaient, chaque mot étant scrupuleusement choisi et pesé, et l’ambiance savamment plantée. Toute la souffrance, toute la colère, toute la déception de Martha vous saute à la gorge et ne vous lâche plus jusqu’à la fin.

    Puis, j’ai commis une grave erreur. J’ai reposé mon livre pour en lire un autre afin d’en faire la chronique pour sa sortie. Quelques jours se sont donc écoulés avant que je ne retourne me plonger dans ce Délicieuse et lorsque je l’ai repris, j’ai eu beaucoup de mal à me remettre dedans puisque j’en avais coupé le rythme et la montée en puissance. Jusqu’aux 100/150 dernières pages où j’ai enfin retrouvé plaisir à ma lecture. A partir de ce moment où tout bascule, où tout s’accélère, où tout vous surprend tellement que vous prenez chaque phrase en pleine face. Cette fin est juste énorme et a largement rattrapé le flottement ressenti a la reprise de la seconde moitié. Ce flottement étant uniquement dû à mon interruption et en aucun cas à l’histoire elle-même et encore moins à l’écriture de Marie Neuser, je n’en tiens absolument pas compte pour rendre mon avis final.

    Oui, j’ai adoré ce roman à ma grande surprise et il est évident que dorénavant je suivrai cette grande autrice au style percutant.

    Merci beaucoup à Fleuve Éditions pour l’envoi de ce roman.

  • Les Lectures d’Anne-Sophie 8 janvier 2019
    Délicieuse - Marie Neuser

    Quelques mots, tellement inoffensifs pris séparément. Tellement destructeurs placés bout à bout. Assassins d’une vie et créateurs d’une haine qui prendra sa place. Parce que la nature a horreur du vide.

    Il faut que je te parle.

    Du contexte, à la fois aveu et mise en accusation, plaidoyer et sentence, preuve et alibi, lumière et ténèbres.

    D’elle, la gracieuse effondrée, la violente incomprise, la fée devenue sorcière.

    Du résultat de ces mots, du cœur en morceaux, du corps en sursis, de la dignité feinte, de la douleur cachée, de la haine nécessaire.

    De cette histoire, vieille comme le monde : trois, c’est un de trop.

    De cette lutte pour retenir, pour revenir. De la stupeur quand l’être idéalisé ne se révèle que commun. De l’élévation du cœur face aux besoins du corps. De l’impossible pardon. De la gestation de la colère. De la mise au monde du double, monstrueux, mais salutaire. De cette vengeance orchestrée, sublimée, mise en scène.

    Des moyens, le verbe comme arme, l’apostrophe guillotine, la virgule assassine. Le monde entier comme témoin. Les réseaux sociaux comme tribunaux.

    De ce livre enfin, si particulier. Fascinant et terrifiant. Qui ne ressemble à aucun autre. Qui sera adoré ou détesté, mais qui ne laissera pas indifférent. Parce qu’il parle d’un sujet si banal de façon si extraordinaire. Parce qu’il va aussi loin que là où nous avons, ou aurons, tous rêvé d’aller un jour.

    L’auteure ne nous laisse aucun répit dans la lecture, nous prenant à témoins comme son personnage le fait avec sa vidéo.

    Est-ce que ce livre est malsain ? Oh que oui. Comme le sont généralement ces histoires quand on les vit. Elle va juste un peu plus loin, un peu plus fort. Et c’est tout simplement excellent.

    Elle y décrit l’humain comme on dissèque une grenouille, morceau par morceau. Nous mettant face aux choix de Martha comme si elle nous tendait un miroir, déformant, mais au fond tellement ressemblant.

    Délicieuse nous coupe le souffle, nous malmène. Roman noir de jais, il nous entraîne vers un lieu d’horreur absolue : les tréfonds de l’âme humaine.

    Dans ce livre Marie Neuser intellectualise la douleur et ses conséquences avec une plume sanguinaire et magistrale.

    À lire, bien sûr, absolument même.

  • Happy Manda Passions 7 décembre 2018
    Délicieuse - Marie Neuser

    Un rendez vous sacrément manqué pour ma part. Je n’ai pas du tout adhéré au style narratif. SI l’histoire de la femme trompée quittée bafouée m’a de suite attiré j’ai vraiment eu du mal à me plonger dedans.

    L’écriture est difficile, car le personnage principal parle d’elle presque à la troisième personne. Est ce un parallèle avec la troisième personne du couple finalement ?

    Nous allons la suivre dans ses pensées, remontant l’histoire, cherchant des explications, c’est interessant dans la psychologie mais très alambiqué.

    Et la chute ? et bien peut etre est ce en cela que l’on trouve le livre spectaculaire, et là pour moi coup de massue.
    La couverture ne me plaisait pas du tout et j’ai compris pourquoi à la fin, mon inconscient etait dérangé et quand ma conscience s’est réveillée avec le final elle a fuit !

    https://happymandapassions.blogspot.fr/

  • universpolars 20 novembre 2018
    Délicieuse - Marie Neuser

    Voici un texte qui t’arrache les tripes ! Quel exercice de style ! Je vais vous parler ici uniquement de ce style, des émotions qui nous gagnent et ce que l’auteure démontre par cette trame - du moins, avec ma perception. Je ne vous parlerai même pas de l’histoire !

    Marie Neuser nous offre une introduction franche, catégorique et énigmatique, à l’image de la femme qui a l’honneur d’ouvrir le bal de ce thriller. Une femme qui a visiblement besoin de rendre des comptes !

    La communication n’aura pas trop de mal à passer étant donné que cette femme a décidé de laver son linge sale en utilisant les réseaux sociaux. Faire le buzz sera son intention. Une lubie ? Un besoin vital ! Elle nous l’expliquera très en détail ; une mise à nue et une mise au point total !

    L’auteure, par ce personnage bafoué et humilié, nous déploie un texte d’une telle intensité qu’elle nous donne presque la chair de poule. Quelle maîtrise des mots ! C’est puissant, profond et déroutant. Quelle franchise dans les propos tenus ! Quelle baffe aussi ! C’est sûr que le ton est donné dès le départ. Un ton sur lequel il sera très difficile de s’accorder pour l’un des personnages.

    Ce roman est un miroir qui se brise en mille morceaux, une feuille de papier qu’on déchire d’un coup sec, avec rage, un cœur qui s’arrête, une faux qui s’abat sur la nuque. Les mots sont si démonstratifs et convaincants qu’ils en deviennent presque contagieux. La situation, bien que banale et fréquente, malheureusement, en devient tragique et dure tellement les mots sont forts et pertinents. D’une certaine manière, c’est très violent !

    C’est une personne en perdition que nous avons devant les yeux, une femme qui aligne les paradoxes dans son âme, dans sa mémoire ou dans ses prises de décision, tellement elle est paumée. C’est un animal blessé, à l’agonie, qui s’exprime devant nous, ou plutôt une bête mortellement touchée, atteinte au cœur, dans l’âme, dans son amour-propre ou encore dans sa fierté.

    Cette histoire va finalement nous démontrer comment un être blessé, trompé et humilié peut réagir dans un état d’émotion atteignant son paroxysme.

    Ce récit est dense, profond, riche et, surtout, totalement maîtrisé. Marie Neuser utilise un style pesant qui vient nous arracher les tripes à travers la peau. Elle pose dans son texte énormément de détails qui décrivent une situation lourde de sens et, surtout, qui révèlent la forte présence d’une âme perdue qui panique et angoisse.

    C’est avec très peu de dialogues que nous allons vivre cette tragédie. Cela peut paraître déroutant - j’aurais été le premier à le prétendre -, mais là je dois admettre que ce style donne une force incroyable dans les mots, dans la transmission des émotions. Nous prenons possession de la situation, nous nous l’accaparons et nous la vivons.

    Cette écriture nous étouffe et nous ouvre les yeux à la fois. Ce mélange de poésie et de froideur donne un rythme soutenu pour cette prose déchirante. Cette histoire peut nous arriver à toutes et à tous, plus vite que nous le croyons, et nous touche alors davantage.

    Ce qui ressort vraiment dans cette histoire, c’est la psychologie complexe des personnages face à un événement presque banal mais fort au niveau des émotions. Complexe au point de carrément dédoubler sa personnalité pour tenter de gérer une situation en prenant en compte tous les paramètres possibles. Quel chapelet de contradictions !

    Cette histoire est une perpétuelle tourmente, une douce destruction mais aussi, finalement, un bel enseignement pour tenter d’éviter le pire. Dans cette histoire, le pire n’est que le prénom.

    En parallèle, par le métier du personnage principal, l’auteur nous plongera dans le milieu malsain des dérangés de la caboche : notre interlocutrice est psychologue criminelle. Entre boulot et vie privée, l’aspect émotionnel ne sera pas facile à gérer. Le parallèle qui est fait ici, psychologiquement parlant, est tout simplement brillant. Je n’en dirai pas plus, même si j’en crève d’envie.

    Les réseaux sociaux feront également partie de la donne. L’auteure, d’une manière très concrète, nous démontrera comment il est facile d’être ou de devenir sadique sur ces plateformes. Plus que des plateformes, un nouvel art de « vivre », de « réfléchir », de ressentir et de s’exprimer. Vaste sujet, vaste débat, vaste débâcle.

    La possession, le mensonge, la manipulation, l’amour et la haine vont nous conduire vers un dénouement violent, malsain et très inattendu. Violent et tendre à la fois, comme de la chair fraîche.

    Cette histoire, d’une consistance impressionnante, m’a touché en plein cœur. Que demander de plus…

    Bonne lecture.

  • Sangpages 7 novembre 2018
    Délicieuse - Marie Neuser

    L’avis d’Elisa, 16 ans :
    Que feriez-vous si votre mari vous quittait après vingt ans de vie commune ?
    J’ai essayé, en vain, de comprendre comment Martha a pu autant partir en vrille lorsque son mari a décidé de la quitter.
    Derrière les mots durs de Marie Neuser, on sent la souffrance de Martha nous envahir un peu plus à chaque page tournée.
    Rarement, j’ai lu une écriture si prenante. Chaque phrase est magnifique. Les mots sont si justes. Ce que je peux vous dire, c’est que j’en ai relevé des phrases et des phrases de ce livre. C’est tellement beau et puissant !
    Le côté émotionnel est insoutenable. Cela été un roman difficile car Marie Neuser a remis en question toutes les notions d’amour et d’attachement que je pouvais avoir. « Est-ce que ça vaut vraiment la peine d’aimer si c’est pour souffrir de cette manière ? » Je ne qualifierais, cependant, pas cette remarque comme « négative ».
    Le personnage de Martha m’a beaucoup perturbé. Par moment j’arrivais à éprouver de l’empathie pour elle et par moment je ne pouvais pas comprendre à quel point elle devenait obsédée par cette femme qui l’a remplacée.
    Le seul point négatif que je pourrais soulever c’est que dans certains passages, je trouvais le rythme un peu lent mais c’est loin d’être un obstacle réel à la lecture de ce roman.
    Et pour la petite notion de suspens, je peux vous dire que la fin est vraiment très inattendue ! 😜

  • Sangpages 30 septembre 2018
    Délicieuse - Marie Neuser

    Quand Raphaël annonce à sa femme Martha qu’après 20 ans de mariage, il ne l’aime plus et qu’il en aime une autre, Martha perd pied…
    Martha décide alors de jeter son histoire en pâture aux internautes et se confesse, face à une caméra. A poil. Sans tabou. Sans restriction. Juste son ambiguïté, sa douleur et sa rage.

    Un monologue de Martha. Pas très vendeur hein ? Je t’entends d’ici (si, si je te jure) "Hein ? Quoi ? Un monologue de 480 pages ? Ca va le chalet ou bien ? (Expression bien de chez moi pour les non-initiés 😜)
    Moi j’y ai vu l’excellence d’une plume capable d’aller dans une profondeur insoupçonnable, capable de te transpercer comme un glaive affuté pour te laisser pantelante et ce, sans aucun temps mort !

    J’ai commencé ce récit et en quelques lignes à peine, j’ai su que ça allait être dur. J’ai su que j’allais me retrouver en immersion et que la boule au ventre ne me quitterait pas.

    Des livres, j’en ai lu des milliers mais peu m’ont autant parlé, m’ont autant percuté pour de vrai, exactement, parfaitement. Relatant quelque chose que je pouvais à ce point avoir ressenti une fois dans ma vie.
    D’ailleurs, je n’ai pas pu le lire d’une traite. J’ai dû le poser par moment pour reprendre mon souffle, pour digérer alors qu’il me brûlait de le continuer pour ne jamais le finir.

    Marie Neuser raconte l’amour. Elle le décortique avec grand art. Elle nous montre à quel point c’est un sentiment compliqué, doux, enivrant. A quel point c’est une addiction qui suscite la rage, la haine, l’envie, le désir. A quel point c’est dur, perfide, sournois et destructeur. Un puit sans fond dans lequel on peut se perdre. Un puit dans lequel Martha plongera tête la première...

    Ce livre, pour moi, n’est pas un coup de coeur mais un coup de foudre. Véritablement, littéralement. Un livre inoubliable. Un chef d’oeuvre. Des extraits, j’aurai voulu en mettre des milliers tant les phrases sont belles. Te réécrire le livre, là, sur mon blog pour être sûre que tu le lises. Te montrer la poésie des mots, la force de l’histoire...
    Ma tête tourne à l’idée de faire une chronique à la hauteur de ce récit. Te donner réellement envie de le dévorer...non de le déguster...comme un bon plat...et je suis même sûre que tu en reprendras…

    Délicieuse, c’est un regard amusé ? Amusant ? Sur les réseaux sociaux. Faudrait-il dire effrayant mais tellement réaliste. Des médias, des réseaux mis en exergue. C’est ironique, sarcastique, c’est brillant !
    C’est la preuve A + B qu’une femme bafouée est sans doute le prédateur le plus dangereux de la planète. Rotor, machiavélique. Qui, d’ailleurs, pourrait jurer que Machiavel était uniquement un homme ? Hein ? 😜
    La violence derrière les mots de Martha est par moment insoutenable. Les mots d’une femme qui n’a plus rien à perdre si ce n’est elle-même au travers de son amour déchu.
    C’est aussi un mélange entre les deux vies de Martha. Sa vie privée et son métier de psychologue criminelle qui nous emporte vers des esprits torturées qui feront clairement écho.
    C’est le vase brisé de l’amour que tu peux tenter de recoller mais qui, lorsque tu y mettras de l’eau, pissera de tous les côtés...Quoi qu’il en soit...

    Si toi, tu t’es retrouvé(e) dans ce rôle de l’homme ou de la femme trompée(e) —> Tu vas souffrir !
    Si toi tu vis le grand amour —> Tu vas souffrir aussi car tu auras peur de ce que tu pourrais potentiellement vivre !

    Un final flamboyant, ravageur, terrifiant mais prévisible... Prévisible parce que la trame ne tient pas ? Oh que non...Prévisible parce qu’évident...pour moi...Simplement parce que je crois bien que j’aurai fait presque pareil…(J’ai dit presque hein ? 😉)

    Un véritable orgasme littéraire et même multiple. C’est pas souvent et c’est diablement bon. C’est d’ailleurs ce moment où tu te rends compte que si tu lis encore et encore, c’est dans l’espoir de trouver LE livre qui te fera cet effet là…Me voilà bonne pour quelques années !

    Chapeau Marie ! Vraiment !

  • Louison Lit 27 septembre 2018
    Délicieuse - Marie Neuser

    Je ne dirai qu’un mot, Waouh ! Quel livre infernal ! Nous allons suivre Martha dans une confession intense qui débute devant une caméra et un bon repas. Le jour où son mari décide de tirer un trait sur leurs vingt ans de mariage, sur la famille qu’ils ont fondé avec le petit Alex au profit d’une plus jeune, d’une plus belle, Martha est sonnée. Pourtant cette psychologue criminelle dont le métier consiste à rencontrer des tueurs abominables, à écouter tous ce qu’ils ont à dire, ne va pas se laisser faire. Elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour tenter de récupérer son homme. Marie Neuser a pris le partie de ne pas faire de Raphaël (le mari) un salaud, juste un homme rattrapé par le démon de midi, la quarantaine, l’ennui dans sa vie de couple et la tentation en la personne d’Aline.
    J’ai beaucoup aimé les références à la mythologie, à tous ces mythes qui ont encore une importance quasi psychanalytique dans la compréhension des travers des humains. J’y ai découvert le mythe de Philomèle et Procné. Même dans le choix de ses prénoms il y a ces références « Messaline », « Narcisse » qui sont très bien trouvées. Martha aura ainsi accès à plusieurs personnalités sombres dont elle saura tirer une force insoupçonnée et notamment, celle d’Héra (déesse extrêmement jalouse, qui se plaît à persécuter les maîtresses de Zeus. Ce dédoublement de personnalité n’est que le début d’une lente transformation qui apporte au lecteur étonnement et stupéfaction. Les deux premiers tiers du livre, ont manqué à mon goût de rythme et d’action, on subit un long monologue qui heureusement est entrecoupé par les chapitres concernant les séances de thérapies carcérales. Martha rencontre et écoute les confessions de différents tueurs, jusqu’à ce qu’apparaisse le fameux tueur de Montréal : Luka Perotta Magnotta. C’était génial, après avoir lu « Une forêt obscure » de Fabio M.Mitchelli de découvrir de quelle façon Marie Neuser a choisi de pointer avec son personnage de « Petit Narcisse » la place importance des réseaux sociaux dans Délicieuse.
    Le dernier tiers est venu me faucher comme un grand coup de poing, c’était puissant et d’une intensité incroyable, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir en suivant le cours nouveau de ce récit aboutit et dont la fin n’aurait certainement pas eu la même portée sans la lente montée en puissance des deux premiers tiers. Bonne lecture.

  • Lau Lo 20 septembre 2018
    Délicieuse - Marie Neuser

    Délicieuse…mais l’est-elle vraiment ?

    Martha a décidé de faire une vidéo qu’elle espère deviendra virale sur les réseaux. Dans cette vidéo, elle s’adresse à son mari infidèle pour qu’il comprenne sa douleur, son humiliation.

    Je découvre avec ce roman l’écriture de Marie Nauser. Bien que celui-ci soit son cinquième roman, j’avoue ne pas m’être intéressée aux quatre précédents. J’ai certainement eu tort car le texte que je viens de finir est stupéfiant.

    Ce n’est pas seulement que c’est bien écrit. L’idée de cette femme qui, en fait, tout au long du roman, parle à une caméra, est une trame totalement originale. Elle s’adresse directement au lecteur, comme si Martha était seule avec vous. Martha se met à nu avec un verbe parfois cru, toujours cinglant.

    Délation ou confession, un peu des deux, l’auteur nous fait pénétrer dans les pensées de Martha, nous fais ressentir ses émotions, nous les fait partager et, forcément, le mécanisme empathique est très vite enclenché. D’autant plus vite que Martha ça peut être nous demain, ce soir, ou ça l’a été hier ou il y a 6 mois.

    Par delà les doutes et les regrets de Martha, sa (faible) remise en question, c’est tout un ensemble de thèmes qui sont abordés ici : l’amour, le sexe, le « démon de midi », mais aussi et surtout cet outil qu’on appelle un « réseau social », beaucoup plus nocif qu’on ne le croit. Véritable lieu de décharge de haine, de violence et arme de destruction massive pour les personnes facilement manipulables. Martha s’en servira en créant Sakura, son double, amenant en elle cette dose de schizophrénie qui peut tout faire basculer.

    Marie Neuser nous emmène lentement vers ce point de rupture pour un final complètement inattendu dans son accomplissement mais que pour ma part, j’ai trouvé totalement jubilatoire.

    Un texte superbe et original, écrit par une auteure dont je découvre la plume certes tard, mais que je suivrai dès à présent.

    Chronique entière sur Evadez-Moi

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