
- Auteur : Arnaldur Indridason
- Editeur : Points
- Date de sortie : 4 juin 2009
- EAN : 978-2757812877

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Résumé :
Il dormait au fond d’un lac depuis soixante ans. Il aura fallu un tremblement de terre pour que l’eau se retire et dévoile son squelette, lesté par un émetteur radio recouvert d’inscriptions en caractères cyrilliques à demi effacés. Qui est donc l’homme du lac ? L’enquête révèlera au commissaire Erlendur le destin tragique d’étudiants islandais confrontés aux rouages implacables de la Stasi.
Traduit de l’islandais par Éric Boury
Prix du polar européen du Point 2008
cricri08 31 janvier 2023
L’homme du lac - Arnaldur Indridason
Le cadavre d’un homme est retrouvé dans le lac de Kleifarvatn. le niveau du lac diminuant de manière très inhabituelle, le cadavre abandonné là depuis la fin des années 60 est maintenant visible. Il présente un trou à l’arrière du crâne.
Erlendur Sveinsson, bien que censé être en congés, est appelé sur les lieux. Il va plonger, avec ses collègues habituels, Elinborg et Sigurdur Oli, dans la période de la guerre froide : présence américaine en Islande, étudiants islandais plein d’idéaux partis étudier en Allemagne de l’est (à la fois à l’université et dans une société communiste), espionnage et débat d’idées.
Ce qui est fascinant chez Indridasson, c’est qu’une enquête plutôt anodine nous emmène à la découverte d’un pan de l’histoire islandaise et mondiale ! Une excellente lecture.
Sharon 30 mars 2019
L’homme du lac - Arnaldur Indridason
Je suis un peu désolée de le dire, ce roman m’a moins plu et moins touché que les précédents. La structure est pourtant la même que dans La femme en vert : d’un côté, un récit au présent, qui s’étire sur presque une année, de l’autre, un personnage, non nommé au début, qui se remémore son passé d’étudiant et est lié à ce corps qui vient d’être retrouvé.
Ce qui m’a dérangé ? J’ai eu l’impression que le ton était plus froid, plus distancié. Erlendur, qui semble avoir baissé les bras au sujet de sa fille, renoue avec son fils, ce qui est un point positif. Celui-ci lui raconte des événements marquants de son enfance, notamment l’opposition entre Eva Lind et sa mère. Elinborg paraît tendue, mais ravie du lancement de son livre de recette - à croire qu’elle aussi prend ses distances avec le métier d’enquêteur. Sigurdur Oli est devenu le soutien moral d’un homme qui a tout perdu - un rôle difficile pour l’enquêteur qui-a-fait-ses-études-aux-Etats-Unis.
L’enquête n’est pas simple non plus, car l’instruction initiale a été bâclée - l’occasion pour le commissaire de visiter Marion, son ancienne chef, mourante et pugnace. Erlendur doit rattraper les erreurs du passé et remuer les fantômes de la Guerre Froide, contourner les obstacles administratifs au plus haut niveau. Sa froideur apparente vient peut-être du fait qu’il est confronté à des personnes dont la vie "normale" s’est figée un jour - comme la sienne s’est figée lorsqu’il avait dix ans, dans une attente éternelle.
Roman politique, L’homme du lac nous en apprend beaucoup sur une génération sacrifiée et oubliée - qui se souvient encore des terribles répressions dans les pays de l’Est ? le dénouement du roman n’a apporté de réconfort à personne, pas même une lumière d’espoir, comme le personnage de Mikkelina dans Une femme en vert. Que nous apportera Hiver arctique, le volume suivant ?