
- Auteur : Arnaldur Indridason
- Editeur : Points
- Date de sortie : 3 janvier 2008
- EAN : 978-2757807255

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Résumé :
Mauvaise publicité pour l’hôtel de luxe envahi par les touristes ! Le pantalon sur les chevilles, le Père Noël est retrouvé assassiné dans un sordide cagibi juste avant le traditionnel goûter d’enfants. La direction impose la discrétion, mais le commissaire Erlendur Sveinsson ne l’entend pas de cette oreille. Déprimé, assailli par des souvenirs d’enfance douloureux, il s’installe dans l’hôtel et en fouille obstinément les moindres recoins...
stokely 29 octobre 2021
La voix - Arnaldur Indridason
Je pense avoir retrouvé à nouveau un nouvel auteur que j’apprécie beaucoup dans la littérature nordique et pourtant ce n’est pas le genre de thriller après lequel je cours le plus, mais Indridason est en train de devenir un auteur dont j’apprécie de plus en plus les ouvrages.
Ici la quatrième de couverture indiquant un meurtre d’un homme déguisé en Père Noël est poignardé en plein coeur dans le sous sol d’un hôtel, celui est également retrouvé le sexe à l’air, cela semblant glauque à souhait j’ai foncé dans ma lecture.
Et j’aime toujours autant l’écriture de l’auteur, je trouve certaines répliques vraiment cyniques à souhait et cela me plait beaucoup, ici dans l’enquête qui va se dérouler dans l’hôtel plusieurs sujets sont évoqués comme la prostitution, le chant, l’homosexualité et l’enquête sur le passé de la victime est vraiment très intéressante.
J’ai dévoré ce récit et je suis très heureuse d’avoir la suite de cette saga dans ma bibliothèque, ils sont cependant resté un certains nombres d’années sagement à m’attendre dû à mon appréhension sur le polar nordique.
J’ai aimé ici aussi le contraste avec la période ou se déroule le récit durant la période des fêtes de Noël et ce meurtre plus que sordide.
Sharon 30 mars 2019
La voix - Arnaldur Indridason
Noël approche. La neige remplace la pluie incessante. La famille est au coeur de l’intrigue. Famille aimante pour Elinborg, qui déploie ses talents de cuisinière avec amour pour sa grande tribu. Famille à construire pour Sigurdur Oli, plus sympathique dans ce volume car nettement moins égocentré. Sa vie de couple est loin d’être rose et les scènes incessantes de sa femme sont loin de garantir une bonne entente. Famille à définir et à reconstruire pour Erlendur et sa fille. L’enquête, par une de ses coïncidences qui font la vie même, se remémore l’épisode douloureux de son enfance qui a construit l’homme qu’il est devenu. Il se livre enfin, à sa fille d’abord, parce qu’elle a frôlé la mort, et à une quasi-inconnue (même en Islande, il semble que cela soit plus facile de se livrer intimement à quelqu’un qui ne vous connaît pas). Si Eva Lind parle toujours avec ce ton inimitable, mélange de franchise, de grossièreté et de désinvolture, elle paraît véritablement touchée par les épreuves qu’elle a traversé (et que l’auteur nous fait partager). Elle est prête à s’en sortir, puisqu’elle reconnaît ses difficultés et ses échecs. Sa lucidité s’étend à ce qui l’entoure, et elle aide son père dans son enquête.
Même le crime sordide sur lequel enquête Erlendur reste un crime qui puise ses racines dans une histoire familiale complexe. La victime est un ancien enfant prodige avec lequel sa famille avait rompu trente ans plus tôt. La voix, qui donne son titre au roman est la sienne, enfant, capable même de bouleverser Erlendur. le thème de l’enfant prodige, s’il semble nous ramener implicitement au passé (voir le poster de Shirley Temple) est pourtant très actuel. Combien d’enfants sont mis sur le devant de la scène pour compenser les ambitions déçues de leurs parents et se faire aimer d’eux ? Beaucoup. Si la maltraitance est ici morale, la pédophile est néanmoins évoqué, par la figure du collectionneur trouble Henry Whapshott.
Le commissaire doit faire face à des résistances, de la part de cette famille qui ne veut pas se livrer et de la part du grand hôtel, qui a ses petits et grands secrets à cacher. A cette affaire se superpose une autre : un procès pour maltraitance d’enfants est sur le point de s’ouvrir, et bouleverse Elinborg, qui a enquêté et craint de ne pas avoir suffisamment d’éléments pour faire condamner le père maltraitant. Ces deux affaires ont en commun la nécessité pour les enquêteurs d’aller au-delà des apparences et de découvrir une vérité inattendue.
1001histoires 28 mars 2019
La voix - Arnaldur Indridason
La voix : publié en Islande sous le titre original de "Röddin" en 2002.
Presque huit mois après l’hospitalisation d’Eva Lind ( voir "La femme en vert" ) une nouvelle enquête est confiée à Erlendur. Noël approche , un corps est retrouvé poignardé dans les sous-sols d’un grand hôtel de Reijkjavik. Il s’agit de Gudlaugur, il occuait un emploi de portier mais il était aussi l’homme à tout faire de l’hôtel. Il s’apprêtait à faire le Père Noël pour les enfants du personnel de l’hôtel. Tout le monde était habitué à le voir mais personne ne le connaissait. Cela faisait vingt ans qu’il vivait dans un cagibi qui lui servait de chambre. Le personel de de l’hôtel est comme dénué de sentiments et de compassion envers la victime. Certains s’inquiètent plus de la réputation de l’établissement que du sort de Gudlaugur.
Erlendur prend une chambre dans l’hôtel pour s’immerger sur les lieux du crime au milieu des clients et du personnel. Sigurdur Oli s’occupe des recherches extérieures , notamment de retrouver la famille de Gudlaugur. Elinborg doit se consacrer à une autre enquête, une affaire émouvante de violence sur un enfant ; le lecteur et Erlendur sont tenus informé de cette tragédie jusqu’à son épilogue surprenant.
Erlendur s’efforce de retracer la vie de Gudlaugur . Pourquoi menait-il une vie si anonyme et solitaire ? Quel a été son enfance ? Pourquoi avait-il choisi comme unique décoration de sa minuscule chambre , une vieille affiche représentant l’enfant-star Shirley Temple dans le film "The Little Princess".
Le passé de la victime est relaté au moyen de flash-back mis en évidence dans des paragraphes imprimés en italiques ( comme un clin d’oeil de l’auteur qui a été critique cinématographique ). Le lecteur voit défiler les principaux épisodes de la vie de Gudlaugur , jusqu’à sa mort dans des conditions inattendues.
L’enfance est le thème central de ce roman qui permet de découvrir une partie de la jeunesse d’Erlendur à travers les confidences qu’il fait à Valgerdur , une femme membre de la Brigade scientifique de la Police et dont il tombe amoureux. Pris dans une tempête de neige avec son frère alors qu’il avait dix ans , Erlendur échappa de peu à la mort mais il lacha la main de son petit frère qui ne fut jamais retrouvé malgré des recherches assidues. Pourquoi , lui Erlendur a t-il survécu et pas son frère ? Il est hanté par cette question.
Erlendur ne quitte pas l’hôtel durant toute l’enquête. Comment ne pas être persuadé que la solution est là où Gudlaugur a passé les vingt dernières années de sa vie . Un seul lien relie Erlendur avec l’extérieur , Eva Lind lui rend visite régulièrement et il la voit peu à peu sombrer de nouveau dans la drogue.