- Auteur : Jennifer Deneffe
- Genre : Thriller
- Editeur : Librinova
- Date de sortie : 17 août 2020
- EAN : 9791026257745
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Résumé :
Bruxelles, 2018 : Louis Théodore se retrouve inculpé du meurtre de sa femme. En pleine crise hallucinatoire, il doit consulter la psychiatre Audrey Renard, mandatée par la justice pour interpréter les délires du coupable présumé.Alors que l’inspecteur Boel est convaincu de sa culpabilité, la psychiatre, elle, est persuadée de l’innocence de son patient et rejoint l’enquête pour le prouver.En parallèle à cette affaire, Boel cherche à élucider le mobile obscur d’une série de cambriolages. Très vite, les deux affaires semblent se relier en un point : Médusa, l’oeuvre de Caravage. L’inspecteur et la psychiatre se lancent alors dans une chasse aux indices pour tenter de percer le mystère Médusa et lever le voile sur le drame du couple Théodore.Baignée dans une atmosphère de suspense haletant, l’intrigue mène tant à débusquer les protagonistes qu’à voyager dans les métamorphoses de l’âme humaine : de la normalité à la déviance, de la psychopathie à la folie. Un scénario original, ponctué de surréalisme. Une histoire parée de rebondissements, aux répliques incisives et au dénouement inattendu.




























































































































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universpolars 29 mai 2025
Médusa - Jennifer Deneffe
Jennifer Deneffe, auteure belge que je découvre, nous balance un prologue bien noir sur la nature humaine. Dès le départ, elle dévoile une écriture riche, dense, délicate et dure à la fois.
Ce livre est un condensé de délires, d’hallucinations et d’un grand déséquilibre. C’est dément. D’abord médusés, vous risquez bien ensuite d’être envahis par une certaine perplexité. Schizophrénie, paranoïa, névrose ? Il va bien falloir définir un symptôme pour pouvoir traiter cet homme perturbé à l’excès que nous découvrons dans cette histoire.
L’auteure mêle ici l’Art et la psychiatrie à l’humain complexe que nous sommes. Louis Théodore, cinquantenaire au passé difficile, se retrouve inculpé du meurtre de sa femme. Cet homme délirant, à l’âme malmenée et torturée, va susciter bien des contradictions. La police est convaincue de sa culpabilité. Quant à sa psy, qui le traite à la demande de la justice, elle n’y croit pas un seul instant. Dilemme.
Tel un combat de cerfs ou de reines – celles à cornes, pas à couronnes -, les deux entités vont se faire du rentre-dedans pour tenter de faire valoir leur hypothèse respective. Mais l’arrivée d’une nouvelle protagoniste, une naine aussi repoussante que manipulatrice, va carrément tout remettre en question.
Quels personnages ! Celles et ceux qui connaissent mes goûts savent alors que j’attache une importance capitale aux personnages. Ici, c’est du grand art. L’auteure est arrivée à leur donner une épaisseur et une complexité qui forcent le respect.
A cela s’ajoute une surprenante démesure quant à ce qui a trait à la condition humaine. L’auteure va très loin dans la perversité en plaçant dans son récit, aussi poétique que démoniaque, des actions immorales et cruelles telles que la manipulation, le conditionnement, la domination, voire l’abrutissement.
Le traumatisme sera ici un élément traité avec habilité. L’auteure enfonce le lecteur dans les douleurs de l’âme, un mal qui peut pousser un être humain à prendre de la hauteur pour se diriger vers une issue dramatique.
Malgré quelques longueurs, j’ai été séduit par ce récit un peu dingue qui est brillamment écrit.
Bonne lecture.