
- Auteur : Sandrine Collette
- Genre : Polar
- Editeur : Hachette Romans
- Date de sortie : 24 août 2022
- EAN : 9782709670661
Disponible sur

Inscrivez-vous ou connectez-vous pour pouvoir participer au Club !
Résumé :
Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié.
Source : Babelio
Roni 8 août 2023
Marathon du polar 2023, équipe MARATHONIENNES
On était des loups - Sandrine Collette
ce roman se lit d’une traite. Au début, il est très difficile de s’attacher au personnage de Liam qui déteste son enfant parce qu’il ne l’a pas désiré, puis au fur et à mesure du récit, il finit quand même par développer des sentiments à son encontre. Par contre, le petit Aru est quant à lui émouvant.
Un livre sur l’instinct paternel et sur la nature qui peut se révéler aussi sauvage que l’humain
Matildany 4 juillet 2023
On était des loups - Sandrine Collette
Liam a choisi, dans ses chères montagnes, une vie dure et simple, qui lui plaît. Il a épousé Ada, rencontrée lors d’un de ses rares passages en ville, qui a tout quitté pour le suivre, et quelques années plus tard, ils ont eu un fils, Aru.
Liam cotoie son noyau familial de loin en loin, et lorsqu’il rentre d’une partie de chasse pour trouver son épouse agonisante après une attaque d’ours, il n’a qu’une idée : ne plus être en charge de son fils, qui a maintenant cinq ans, il n’a jamais souhaité d’enfants, trouvant le monde trop rude pour eux. Commence un périple pour le père et le fils, où les sentiments se dévoilent au gré des pas des chevaux, où la nature est complexe, belle et traître, où l’on passe de la noirceur de sentiments à la lumière d’un gamin en adoration pour son père, où l’humain révèle toute son animalité.
Un roman qui prend aux tripes, qui dit beaucoup en peu de mots. Le langage oral nous immerge encore plus dans les pensées de ce père, homme fruste, qui sait se contenter de peu. Son monologue mêle ses pensées, ses souvenirs, et ce périple devient en quelque sorte un cheminement initiatique pour révéler un père.
C’est sombre, brutal, pudique, inconfortable, mais fort et beau, ...comme une naissance, en somme.
Pour moi, il y avait "La Route" de McCarthy, "On était des loups" l’accompagne dorénavant dans les meilleures histoires que j’ai lues sur la filiation. Coup de cœur complet !!
https://instagram.com /danygillet
Matildany 4 juillet 2023
On était des loups - Sandrine Collette
Liam a choisi, dans ses chères montagnes, une vie dure et simple, qui lui plaît. Il a épousé Ada, rencontrée lors d’un de ses rares passages en ville, qui a tout quitté pour le suivre, et quelques années plus tard, ils ont eu un fils, Aru.
Liam cotoie son noyau familial de loin en loin, et lorsqu’il rentre d’une partie de chasse pour trouver son épouse agonisante après une attaque d’ours, il n’a qu’une idée : ne plus être en charge de son fils, qui a maintenant cinq ans, il n’a jamais souhaité d’enfants, trouvant le monde trop rude pour eux. Commence un périple pour le père et le fils, où les sentiments se dévoilent au gré des pas des chevaux, où la nature est complexe, belle et traître, où l’on passe de la noirceur de sentiments à la lumière d’un gamin en adoration pour son père, où l’humain révèle toute son animalité.
Un roman qui prend aux tripes, qui dit beaucoup en peu de mots. Le langage oral nous immerge encore plus dans les pensées de ce père, homme fruste, qui sait se contenter de peu. Son monologue mêle ses pensées, ses souvenirs, et ce périple devient en quelque sorte un cheminement initiatique pour révéler un père.
C’est sombre, brutal, pudique, inconfortable, mais fort et beau, ...comme une naissance, en somme.
Pour moi, il y avait "La Route" de McCarthy, "On était des loups" l’accompagne dorénavant dans les meilleures histoires que j’ai lues sur la filiation. Coup de cœur complet !!
https://instagram.com /danygillet
Musemania 3 juin 2023
On était des loups - Sandrine Collette
Sandrine Collette est une autrice française que j’aime particulièrement. Choisir de se plonger dans un de ses livres est une valeur sûre, je n’ai jamais été déçue par ses romans !
Paru lors de la rentrée littéraire de l’année dernière, « On était des loups », poursuit ce cap. Je suis, à chaque fois, épatée par la justesse des mots utilisés pour exprimer tant de sentiments au travers de ses livres.
Comptant seulement près de 200 pages, c’est pourtant une histoire complète, où aucun passage n’est de trop et malgré tout, le lecteur n’est pas frustré d’avoir certaines questions laissées sans réponse.
Véritable évasion littéraire dans des forêts sauvages, on y fait la rencontre de Liam qui, au retour d’une chasse, découvre le corps sans vie de sa femme, Ava, mortellement blessée par un ours et donc la dépouille cachait leur fils, Aru, âgé seulement de 5 ans. Le désir d’avoir un enfant venait principalement de sa défunte femme. Mais Liam, le solitaire un peu rustre, se doit alors de découvrir ce fils qu’il ne connaît que si peu mais dont l’existence risque d’apporter tant de difficultés dans ses contrées magnifiques mais si hostiles.
Sous la forme d’un long monologue de Liam, ce livre imagine cette nouvelle naissance d’Aru par rapport à Liam, son père ayant grandi dans une famille toxique et violente. Comment apprendre à aimer cet enfant dont il ne voulait pas ? Comment vivre avec ce fils alors qu’on est un trappeur taciturne et en campagne de chasse la plupart du temps ? Est-ce qu’il est possible de changer des sentiments si fortement ancrés ?
J’ai beaucoup aimé la justesse de ce livre. Ne tombant jamais dans le larmoyant, Sandrine Collette offre un roman quelque peu solaire malgré le caractère de Liam, si taiseux dans ces décors dans lequel le lecteur a l’impression lui-même d’évoluer.
Quant à l’écoute du livre, la voix de Thierry Hancisse se confond parfaitement bien par rapport à qu’on pourrait imaginer pour Liam, personnage principal. C’est un peu comme si le lecteur nous confiait un pan de sa propre vie. J’ai trouvé que le choix de confier la lecture à Thierry Hancisse était parfaitement judicieux.
jeanmid 10 octobre 2022
On était des loups - Sandrine Collette
C’est un court roman qui pourrait être lu en quelques heures mais qu’il faut laisser mijoter de temps en temps afin qu’il exhale toutes ses saveurs.
C’est un roman avec très peu de ponctuation. Comme une urgence de témoigner . Comme une absolue nécessité que cette fiction se transforme en un récit oral, débité d’un seul trait par un homme qui parle peu, avec un vocabulaire réduit , mais qui parle un langage de vérité comme la nature qui l’entoure. Dans ces montagnes il faut en effet savoir se débrouiller seul, partir chasser des jours pour ramener des gibiers qui permettront de passer l’hiver sans encombre.Il faut accepter ce que la nature vous donne, mais peut vous prendre parfois.
Liam l’a craint tous les jours, loin de chez lui à traquer le gibier, laissant seuls sa femme Ava et Aru, son petit garçon de cinq ans. Malheureusement ce jour est arrivé quand il découvre le corps inerte de sa femme, le corps déchiqueté par les griffes d’un ours avec sous elle , Aru, vivant.
La peine est là, oui, d’avoir perdu son amour mais elle se transforme rapidement en craintes : que faire de son fils, trop jeune pour pouvoir vivre dans cet univers sauvage et impitoyable. Que faire d’un enfant pour un homme comme lui, dont la vie n’a de sens qu’à parcourir les montagnes en toute liberté avec ses chevaux et son fusil ? Une vie à l’écart du monde qui ne peut être fait pour ce gamin haut comme trois pommes aussi taiseux que son paternel…mais qui va lui réserver de sacrés surprises.
On retrouve avec ce nouveau roman cette nature déjà omniprésente dans “ Et toujours les forêts”. Une nature hostile mais que les hommes sont tentés d’apprivoiser. Une nature qui peut aussi offrir un cadeau inestimable à celui qui sait le mériter : sa renaissance.
Tout au long du livre n’assiste-t-on pas à la transfiguration de Liam ? Un homme aussi sauvage que les animaux qu’il côtoient ou qu’il attend d’apparaître dans la mire de son fusil ? Un homme qui a préféré se mettre de côté, loin de la civilisation, loin de la violence des hommes et de ses parents.
Grâce à la prose sans filtre de Liam et de sa vibrante sémantique, on va donc suivre l’improbable cohabitation d’Aru et de son père, aussi prolixes l’un que l’autre mais qui vont peu à peu apprendre à vivre ensemble. Malgré les risques de leur voyage à cheval, malgré la météo aussi imprévisible que foudroyante, une proximité va naître, la notion de filiation va alors germer dans l’esprit de Liam avant qu’elle ne devienne une évidence.
Comme dans la plupart des récits de Sandrine Collette, l’émotion nous prend par surprise, comme une bénédiction, comme un rayon de soleil qui apparaît dans l’obscurité. Elle transforme d’un livre à l’autre son style comme son écriture tel un prestidigitateur afin que ses personnages crèvent les pages, pour leur donner une véritable consistance qui ne peut que nous toucher. Elle les confronte une nouvelle fois à cette nature exubérante et indomptable qui va les transformer. Une nature d’une beauté insoupçonnable à qui l’auteure rend justice. Une nature parfois oppressante mais qui attire l’animal qui est en nous. Une nature qui peut aussi permettre à l’homme de se révéler dans toute sa complexité.