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Jean-Pierre Melville : trois polars cultes

Le plus iconoclaste des réalisateurs de polars continue de hanter le septième art. La preuve avec ce focus sur trois de ses plus grands polars.

Autodidacte et, d’une certaine façon, père spirituel de la Nouvelle vague dont il se démarqua néanmoins, Jean-Pierre Melville compte parmi les grands maîtres du polar. De nombreux metteurs en scène contemporains, à commencer par Quentin Tarantino, John Woo, Michael Mann, Joel Coen, Johnnie To ou encore Takeshi Kitano, le tiennent d’ailleurs pour le maître incontesté du film noir. Le style melvillien, pourtant, se démarque de celui des adorateurs sus cités. Feutré et statique, son approche aérienne contraste avec l’idée de l’action classique, se rapprochant plus de la manière d’un Jim Jarmusch (Ghost Dog, Limits of Control…). Schématiquement, sa mise en scène – synthèse des polars américains et des films de samouraï – est semblable aux estampes japonaises.

Tout ce qui importe pour les protagonistes n’est pas l’action en elle-même mais la précision des gestes et la droiture, la forme d’excellence acquise par le protagoniste dans un domaine spécifique, pour parvenir à cette même action. En résultent une ritualisation de tous les instants, un fétichisme pratiquement poétique. Mention spéciale pour le soin qu’apporte aussi toujours Melville aux musiques et aux scénarios de ses films, à l’image de celui du Doulos (1963), tiré du roman de Pierre Lesou. Voici trois de ses meilleurs films, tous tirés de son ultime tétralogie policière (manque Un flic, de 1972). Détective maudit, club de jazz… naviguer chez Melville, c’est un peu se couler dans l’œuvre littéraire d’un Patrick Modiano.

Le deuxième souffle, 1966

Avec une verve entre l’ironie d’un John Huston et le minimalisme minéral d’un Robert Bresson, Melville hisse ici le polar au rang d’œuvre d’art. Les dialogues, tous très écrits, sont rares, et la violence fait parfois irruption par brusque décharge. C’est brillant, avec Lino Ventura et Michel Constantin en prime.

Le samouraï, 1967

Delon, le chapeau, imper noir, musique de François Roubaix, Paris… des images qui hantent. Tout le film pourrait se résumer à son ouverture, une quinzaine de minutes où apparaît son personnage ne se définissant qu’à travers ses gestes, ne cessant d’entrer et de ressortir du cadre. Une science de l’épure dont se souviendront d’innombrables réalisateurs. Magistral.

Le cercle rouge, 1970

Quoique légèrement moins connu que Le SamouraÏ, Le cercle rouge est probablement le chef d’œuvre de Melville. Le réalisateur, qui s’inspire de la pensée du mystique Rama Krishna, ne cherche pas ici à pointer du doigt la criminalité mais au contraire à rapprocher la figure du gangster de celle du policier. Dès la première scène, Matteï et Vogel apparaissent d’ailleurs dans la voiture comme des frères. Magnifique parabole sur la culpabilité, sans doute inégalée, avec les monstres Delon – encore -, André Bourvil ou encore Yves Montand.

Mais aussi…
Bob, le flambeur, 1956
Deux hommes dans Manhattan, 1959
Le doulos, 1963
Un flic, 1972

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