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L’interrogatoire d’Amélie Antoine pour A poings fermés, quand le roman jeunesse flirte avec le mystère et le surnaturel...

Bepolar : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce roman ?
Amélie Antoine : J’avais très envie de poursuivre dans la lignée fantastique des deux premiers romans jeunesse que j’avais écrits (Maudite poupée et REVI3NS), car, quand j’étais enfant, j’adorais passer des soirées terrée dans mon lit à dévorer des histoires d’épouvante !
Mais j’avais aussi, plus ou moins consciemment, envie d’aborder des sujets qui me tenaient à coeur, notamment le mal-être d’un enfant, d’un adolescent, qui se retrouve à subir la séparation de ses parents et à devoir s’adapter à une nouvelle vie qu’il n’a jamais demandée...

Bepolar : Gaspard a 12 ans quand sa vie est bouleversée par la séparation de ses parents. Non seulement il divorce, mais en plus il doit partir loin de Paris où il a grandit. Vous aviez envie d’écrire sur la séparation vue par un enfant ?
Amélie Antoine :Oui, c’est exactement ça. J’avais envie de me mettre à la place d’un adolescent qui se retrouve confronté à un bouleversement total (divorce de ses parents, vie avec un seul d’entre eux, déménagement dans une tout autre région, loin de ses amis et de ses repères...), un bouleversement qui s’impose à lui de manière brutale et qui exige de lui de tout recommencer à zéro, entouré d’adultes qui ne parviennent pas vraiment à prendre en compte sa peine, sa colère, ou ses angoisses...

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Bepolar : Il est hanté par un balayeur à qui il a manqué de respect. Ses nuits sont terrifiantes. Comment fait-on peur aujourd’hui aux jeunes lecteurs ?
Amélie Antoine :C’est une bonne question ! Si je ne me suis jamais aventurée dans l’écriture d’un roman d’épouvante pour le lectorat adulte, c’est parce que je me suis toujours sentie bien incapable de terroriser qui que ce soit de mon âge...! Mais j’ai eu l’intuition qu’inventer des histoires effrayantes pour les enfants pourrait être dans mes cordes : non seulement que je serais capable d’écrire des scènes qui font peur en les visualisant de manière très concrète et en faisant appel à mes angoisses d’enfant, mais aussi que c’est quelque chose qui me plairait beaucoup !
Je crois qu’il suffit simplement de puiser dans ses plus grandes peurs... Et comme je suis assez trouillarde, j’ai énormément de matière première ;)

Bepolar : Votre roman fait référence aux paralysies du sommeil, un phénomène bien réel. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’en parler ?
Amélie Antoine :J’ai entendu parler de ce phénomène par pur hasard, en lisant un article dans un magazine. Immédiatement, ça m’a autant fascinée qu’effrayée, et j’ai été intéressée par le fait que ce phénomène était très peu connu. J’ai fait beaucoup de recherches sur le sujet : lectures, visionnage de documentaires, échanges avec des personnes subissant des paralysies du sommeil, etc.
Recherches qui m’ont confirmé qu’un phénomène aussi terrible serait un sujet formidable pour un roman d’épouvante : j’avais déjà en tête les principales scènes de nuit de l’histoire...

Bepolar : Vous avez désormais une belle bibliographie et vos romans pour la jeunesse ont souvent des éléments surnaturels. Est-ce que pour vous le fantastique est une bonne manière de parler de vos héros, de leurs enfance ou de leur adolescence ? De quoi pour vous le fantastique est-il le révélateur ?
Amélie Antoine :Je pense, effectivement, que le surnaturel, le fantastique a bien souvent une dimension très symbolique : dans A poings fermés, par bien des aspects, la malédiction que subit Gaspard est le reflet d’un mal-être véritable, de son incapacité à surmonter de manière sereine les épreuves que la vie lui apporte...
Enfant puis ado, la littérature fantastique m’a toujours beaucoup accompagnée. J’ai toujours aimé les histoires sombres, desquelles le héros ne sort pas obligatoirement indemne, j’ai toujours aimé avoir peur d’éteindre la lumière de ma chambre après avoir lu un roman d’épouvante... Alors, lorsque je me suis décidée à me lancer dans la littérature jeunesse, c’est d’instinct vers ce genre d’histoires, vers cet univers que je me suis sentie attirée !

Bepolar : Qu’est-ce que vous aimeriez que vos jeunes lecteurs et lectrices retiennent de ce roman une fois la dernière page tournée ?
Amélie Antoine :C’est une bonne question ! Je n’écris jamais un roman en ayant en tête un message ou une morale. Mais ce que j’aimerais peut être que les adolescents se disent en refermant A poings fermés, c’est que, pour tout le monde, la vie apporte son lot d’épreuves, et qu’il n’y a pas d’autre choix que d’avancer et de se battre...

Bepolar : Quels sont vos prochains projets ? Sur quoi travaillez-vous ?
Amélie Antoine :Un autre roman jeunesse, pour les 8-12 ans, va sortir cet été : Ma moche- mère et moi, une histoire cette fois plutôt loufoque et pleine d’humour !

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