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Le Goût du temps dans la bouche - L’interrogatoire de Séverine Vidal

Bepolar : Comment est né votre roman Le Goût du temps dans la bouche ? Quelle a été l’idée à l’origine de ce roman ?

Séverine Vidal : Je pars toujours des personnages ; l’histoire vient après. C’est Nico que j’avais en tête, d’abord. Je le voyais s’exiler en Suède, raconter qu’il n’avait plus de famille de France. Je le voyais musicien, solitaire, hanté par des souvenirs douloureux. Mais je n’avais aucune idée de la nature de cette douleur.
Parallèlement, j’avais le personnage de la voix dans la grotte ; dont on ne sait pas grand-chose au départ. J’avais envie que le secret passe par lui.
Ensuite, je commence à écrire à partir d’une scène, d’un dialogue et j’avance. La trame se construit petit à petit.

Bepolar : C’est un roman familial, une sorte de puzzle. Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire autour de la famille ?

Séverine Vidal : Un de mes thèmes de prédilection, un sillon que je creuse, de roman en roman, de BD en BD, d’album jeunesse en album jeunesse. La famille, dans une acception libre, la famille qu’on subit, celle qu’on se choisit, parfois loin des liens du sang. La famille vivante, mouvante qui se construit et se reconstruit. La transmission, bien sûr et la mémoire ; les traces qu’on laisse. Ici, je voulais vraiment parler de ce qui se transmet mal, des secrets qui rongent, qui ruissellent de génération en génération et finissent par faire des dégâts.

Bepolar : Un petit mot sur la Suède. Pourquoi avoir choisi ce pays comme cadre au départ de l’intrigue ?

Séverine Vidal : J’ai un lien particulier avec ce pays parce que ma belle-sœur est suédoise, mes neveux aussi. Un paysage en particulier, autour de Brunnby, et la si particulière plage de Nimis and Arx se sont imposés.

Bepolar : Il y a Nico, il y a Suzanne et il y a le lien entre eux. Comment pourriez-vous nous présenter ces deux personnages ?

Séverine Vidal : Nico a fui des voix qui le hantait, en partant de France.
Il a rompu avec sa famille.
Suzanne va avoir cent ans, elle lui demande de revenir à cette occasion ; elle le réclame. Ils ont un lien fort tous les deux, oui. Fait de tendresse, de douleurs partagées et d’humour. Dans cette famille, tout se transmet : les peines, les secrets et la force de savoir en rire.

Bepolar : C’est aussi une histoire de temps, d’âge, de lien entre les générations. Vous aviez envie d’écrire sur le temps qui passe ?

Séverine Vidal : On écrit souvent à partir de nos peurs. La mienne, puissante, est celle d’oublier.
J’ai la nostalgie tenace.

Bepolar : On entend aussi la voix d’un fantôme, un jeune homme mort un siècle plus tôt. Pourquoi avez-vous eu envie de lui donner une voix dans ce roman ?

Séverine Vidal : J’avais entendu il y a quelques années une émission sur un squelette retrouvé dans la montagne, un siècle après la mort. J’ai été marquée par ce fait divers. Une voix qui traverse le siècle, et qui se fait entendre. J’ai voulu que cette voix distille des indices tout au long du roman. J’avais en tête une phrase, tout au début, « mon corps va nourrir la grotte ».
Il y a une phrase de Bruce Springsteen que j’aime bien. Il dit qu’en analyse, « on s’efforce de transformer les fantômes qui nous hantent en ancêtres qui nous accompagnent ». Dans mon roman, c’est ce personnage qui se transforme.

Bepolar : Comment avez-vous composé le roman, la narration ?

Séverine Vidal : C’est un puzzle !
Une fois que les idées se clarifient, que les personnages m’ont embarquée avec eux et que je comprends ce qu’ils veulent raconter, je construis la trame comme un puzzle.
La dernière pièce à la toute fin du roman.

Bepolar : Maintenant qu’il est sorti, quelles sont vos prochaines dates de dédicaces ?

Séverine Vidal : Je serai à l’Escale du livre à Bordeaux les 9 et 10 avril.

Bepolar : Et quels sont vos projets, sur quoi travaillez-vous ?

Séverine Vidal : J’ai toujours plusieurs projets en même temps, à différents stades d’avancement.
Après le succès de ma BD sur George Sand, parue chez Delcourt, je me lance dans un travail biographique sur Colette. Je suis dans la phase de recherche.
J’ai plusieurs projets signés d’adaptation de mes romans jeunesse en BD (Pëppo, Nos Cœurs tordus, Roulette russe), une série jeunesse d’aventure et d’humour, Amanda Sparks (le tome 3 !), une BD racontant le parcours d’un réfugié Syrien passionné de cuisine. Et j’écris le texte d’un roman graphique sur les Aïnous, une minorité japonaise.
Je suis bien occupée !

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