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De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

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52 #AvisPolar
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Résumé :

Un cadavre atrocement mutilé suspendu à la façade d’un bâtiment. Une ancienne ville soviétique envoûtante et terrifiante. Deux enquêteurs, aux motivations divergentes, face à un tueur fou qui signe ses crimes d’une hirondelle empaillée. Et l’ombre d’un double meurtre perpétré en 1986, la nuit où la centrale de Tchernobyl a explosé…Morgan Audic signe un thriller époustouflant dans une Ukraine disloquée où se mêlent conflits armés, effondrement économique et revendications écologiques.

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Vos #AvisPolar

  • Marielle69 29 décembre 2023
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    C’est le 1er roman que je lis de cet auteur et ce ne sera sûrement pas le dernier. J’ai adoré ce livre !
    Tous les codes du roman policier sont là pour faire un excellent polar : l’intrigue est très bien ficelée, très prenante, les personnages attachants, un dénouement auquel on ne s’attend pas.
    Il n’y a aucun temps mort dans ce roman de 600 pages ; les pages se tournent toutes seules.
    Ce que j’ai beaucoup aimé aussi, c’est le lieu de l’intrigue, la zone d’exclusion de Tchernobyl, et les nombreux retours dans le passé qui nous plongent en plein coeur de cette catastrophe de 1986.

  • lireencore93420 17 octobre 2023
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Un cadavre atrocement mutilé suspendu à la façade d’un bâtiment. Une ancienne ville soviétique envoûtante et terrifiante. Deux enquêteurs, aux motivations divergentes, face à un tueur fou qui signe ses crimes d’une hirondelle empaillée.
    Et l’ombre d’un double meurtre perpétré en 1986, la nuit où la centrale de Tchernobyl a explosé...

    J’ai trouvé cela tellement original de situer cette histoire au cœur de Pripiat, ville fantôme, depuis la tragédie de Tchernobyl de plus liée cela a un meurtre, c’est vraiment bien mené.

    La deuxième chose que j’ai aimée, c’est l’alternance du passé et le présent, cela donne plus de l’intensité au roman et de plus j’arrive toujours a mieux comprendre la problématique.

    Les protagonistes sont en plus atypiques, avec des traits de caractère bien tremper qui donne encore plus intérêt a la trame.

    Le contexte de Tchernobyl m’a plongé dans le réalisme de ce désastre écologique, il y a des moments difficiles, mais le sujet l’impose.

    Les investigations sont complexe comme je les préfèrent, et c’est aussi plaisant d’en apprendre plus sur un sujet d’actualité.

  • Isabelle MAURETTE 2 février 2023
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Voilà un écrivain français dont on fait peu de cas alors qu’il est manifestement talentueux !!

    Et ce livre m’a particulièrement fascinée ! Non pas seulement par le sujet qu’il aborde mais cette façon toute en aisance qu’a Morgan Audic de se mettre dans la peau et les pensées des personnages slaves dont la culture n’est pas proche de la nôtre !

    Ce thriller est brillant et j’aimerais (ou j’aurais aimé) qu’une suite lui soit donné !

    Auteur que je vais suivre et dont je vais attendre les livres avec impatience !

  • unevietoutesimple 6 novembre 2022
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Ce roman faisait partie de ma Pile à Lire depuis un peu plus de 2 ans, il était donc temps que je l’en sorte.

    J’ai beaucoup apprécié ce roman dont j’ai trouvé l’histoire très prenante. La situation actuelle en Ukraine rend ce livre complètement d’actualité bien qu’il ait été écrit en 2019 et que l’histoire semble se dérouler vers cette date (en tout cas entre 2016 et 2019 puisqu’il est fait mention dans le roman que les meurtres ont lieu un peu plus de 30 après l’explosion de la centrale nucléaire).

    Morgan Audic ne nous épargne pas les détails, que ce soit à propos des meurtres, des victimes de guerre ou des conséquences des expositions à la radioactivité. Cela apporte une dimension intéressante au récit, tout comme les informations qu’il sème au fil des pages et qui nous apprennent beaucoup sur la situation politique actuelle et passée du pays et ses liens avec l’ancienne URSS et la Russie actuelle. On en apprend aussi beaucoup sur comment peuvent être minimisés les conséquences de la radioactivité à tous les niveaux.

    Mais “De bonnes raisons de mourir” n’est pas que cela. Il y a cette enquête policière pleine de rebondissements, enquête menée par deux hommes disposant de moyens différents, n’avançant pas au même rythme mais allant dans la même direction.

    J’ai été surprise par la révélation finale à laquelle je ne m’attendais vraiment pas.

    “De bonnes raisons de mourir” est un polar glaçant à souhait.

  • Sazbook72 25 mars 2022
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    ✒Une fiction qui rejoint la réalité avec le conflit Russo-Ukrainien. J’ai trouvé ce polar intéressant, il nous fait découvrir la tragédie de Tchernobyl (26/04/1986) et ses répercussions 30 ans après (à la date ou le livre a été rédigé) !! Et la fin de l’Union Soviétique n’a pas arrangé les choses 😒 . On pourrait classer ce polar dans la catégorie du Polar historique. J’ai trouvé les personnages bien décrits et l’auteur a su traduire leurs sentiments sur leurs situations de vie.
    L’intrigue quant à elle, on sait très vite du l’identité du tueur sauf quel tête il a !! Une course poursuite digne des meilleurs polar qu’on a déjà lu ou vu à au cinéma.
    Le personnage du tueur est rusé comme un renard assoiffé d’une vengeance qu’il rumine depuis de nombreuses années😏.
    Je conseille quand même cette lecture pour le côté narratif qui est agréable à lire et donne une mine d’information sur cette période et sur cette catastrophe qui touché tout un peuple.
    Note : ❤❤❤/5
    Synopsis :
    Un car de touriste en visite à Pripyat, découvre accroché à la façade d’un bâtiment le corps d’un homme. Il s’agit de Leonid Sokolov fils d’un ex.ministre Russe de l’énergie.
    Viktor le père homme d’affaire richissime, recrute Rybalko flic, mourant qui voit là un moyen de mettre à l’abri (financièrement ) sa fille Tassia et son ex femme. Pouchkine (surnom d’enfance) débarque à Kiev et part rejoindre sa ville d’enfance Pripyat qu’il avait quitté le jour de la catastrophe à l’âge de 8 ans.
    Au même moment, du côté Ukrainien, le capitaine Melnik voit dans cette affaire une opportunité de quitter le commissariat Tchernobyl, il a été muté après avoir témoigné contre son supérieur pour corruption.
    Deux hommes pour une même enquête, chacun veut la résoudre mais remuer le passé n’est pas toujours sans danger !!

  • SIGPRO2022 27 décembre 2021
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    De bonnes raisons de mourir de Morgan Audic
    Sur le rayonnage de ma bibliothèque de campagne, une hirondelle en filigrane, survole un badge jaune signe d’un danger radionucléaire, barré par deux rangs de fils de fer barbelés a tout de suite attiré mon attention de lecteur de thriller. Outre le titre : De bonnes raisons de mourir, la quatrième page de couverture, m’a donné une irrésistible envie d’en savoir un peu plus. A Pripiat, ancienne ville soviétique confinée dans la zone d’exclusion de Tchernobyl , un cadavre atrocement mutilé est retrouvé suspendu à une façade d’un bâtiment. L’on apprendra qu’il s’agit du fils Léonid de l’ancien ministre de l’énergie oligarque rusé, Viktor Sokolov. Rapidement un rapprochement est fait avec la découverte de ce cadavre et la nuit du 26 avril 1986 ou lors de l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl l’épouse de ce ministre et l’une de ses amies, ont été sauvagement assassinées. Dans ces deux cas l’assassin a signé son crime en laissant sur place une hirondelle empaillée.
    Morgan Audic, nous présente minutieusement ces deux flics au parcours et aux motivations totalement différentes qui vont démêlés cette intrigue à tiroirs, avec leurs faiblesses, leurs attentes de reconnaissance, mais aussi leur courage et désespoir dans ce pays ravagé par la guerre et par l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Alexandre Rybalko, originaire de Pripiat, qui se voit offrir par Vektor Sokolov, ancien ministre de l’énergie 50 millions de roubles s’il trouve le meurtrier de son fils et le tue car l’enquête de la police Ukrainienne n’ayant rien donné. Le capitaine Joseph Melnyk et sa jeune et belle coéquipière Galina Novak, recherche l’auteur du meurtre d’Olga Sokolov, dont le dossier a été confisqué par le KGB et se trouve sûrement aux archives ultra-secrètes à Moscou.
    Si la motivation du capitaine Joseph Melnyk est la recherche de la vérité, celle d’Alexandre Rybalko est tout autre celle d’offrir à sa fille Tassia des soins que son état réclame.
    Morgan Audi, plante le décor de son roman : La guerre en Ukraine dans le Dobass, avec les corps des enfants, des vieillards, démembrés, les assassinats, les viols collectifs, les morgues qui empilent les cadavres en vue ou non d’une identification avec la crainte toujours présente des radiations.
    Les magouilles sur les matériaux retirés des zones d’exclusion de Tchernobyl et revendus métal et bois pour revenir dans les circuits commerciaux Européens, sans que l’on indique la provenance, ni le risque de radiologique. L’impact de cette catastrophe affichées en milliers d’années, sur les terres stériles, mais aussi sur les hommes et leurs descendances. Fille qui naisse sans organe génital, sans oreille, ablation de la thyroïde chez les hommes, malformation, physique mais aussi génétique. C’est avec minutieuse description que tout cet enfer est décrit par Morgan Audic.
    C’est aussi dans cet univers, les compromissions, les militaires ou politiques de l’ex-URSS, sont encore à la manœuvre, les traîtrises, les attaques commandos, la renaissance du nazisme, que ces deux policiers vont s’immerger et nous avec, grâce au talent de Morgan Audic. Au fur et à mesure que l’intrigue avance le caractère des personnages se dessinent, odieux, criminels, sans scrupules ou attachants. Les scènes se succèdent entre calme et tempête par des récits et des dialogues ciselés. Comme : lorsqu’ Alexandre Rybalko découvre que le corps de Léonid Sokolov « qui n’a pas été autopsié car trop irradié, porte d’innombrables traces de coupures, de brûlures et de contusions. le tueur a castré sa victime, remplacé ses yeux par des prothèses, derrière lesquelles ont été placés des kopecks de 1957 et 1986, l’année de la naissance et de la mort d’Olga Sokolov et dans son abdomen un faucon. Le corps est dans un état tel qu Alexandre Rybalko, qui en a vu pourtant d’autres en Tchétchénie est complètement dégoûté : tuer quelqu’un était une chose, mais démolir un homme était profondément inhumain. »
    Dans ce roman, de très nombreux personnages vont intervenir et notamment une jeune femme ornithologue qui a créée une association de protection de la nature, autour de Tchernobyl. Un combat très loin d’être gagné. Mais ce prénom vous n’êtes pas prêt de l’oublier, croyez moi !
    De bonnes raisons de mourir et sans nul doute une de mes meilleures découvertes de cette année. L’histoire, les caractères psychologiques des personnages, la description de villes et des villages avant et après la catastrophe de Tchernobyl, l’exploitation touristique de cet endroit à jamais irradié sont particulièrement bien rendu par une recherche et une documentation très complète. De bonnes raisons de mourir de Morgan Audic, c’est pour vous maintenant, de bonnes raisons de le découvrir, assurément. Bien à vous.

  • LoulouteForter 10 décembre 2021
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Un petit bijoux ce thriller, sur fond de tchernobyl et ses conséquences désastreuses, le tourisme noir, la pauvreté.

  • chpap18 29 juillet 2021
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Un roman historique à la fois poignant par le contexte de la catastrophe de Tchernobyl que par l’intrigue jalonnée de meurtres.

    Morgan Audic nous fait voyager entre passé et présent et nous tient en haleine tout au long de son roman. Les scènes que l’on imagine sont glaçantes et nous permettent une certaine ouverture d’esprit sur un sujet presque oublié.

    Je vous le conseille vivement !

  • eTemporel 7 avril 2021
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Morgan Audic est un auteur français né à Saint-Malo. Ni russe, ni ukrainien. C’est pourtant en Ukraine qu’il plante l’intrigue de son second roman, De bonnes raisons de mourir, en pleine zone interdite autour de la centrale de Tchernobyl. Un thriller effrayant et glauque, à la construction assez classique mais aux personnages déchirants, qui vous prennent aux tripes, et dont l’ambiance toxique vous colle à la peau.

    Nous sommes à Pripiat. Un cadavre est retrouvé suspendu à la façade d’un immeuble, mutilé. Il s’agit du fils d’un politicien russe dont la femme a été assassinée en 1986, le soir où la centrale a explosé. Serait-il possible qu’il y ait un lien entre les deux meurtres ? Deux enquêteurs : Melnyk, le flic local, et Rybalko, payé par le père de la victime pour faire la lumière sur cette affaire et buter l’assassin de son fils. Atteint d’un cancer inopérable, ce dernier se sait condamné alors aller traîner dans la zone irradiée en échange d’une belle somme pour sa famille, quelle importance ?

    Le rythme est lent, chacun des deux protagonistes menant son enquête de son côté, avec des indices et des partenaires qui lui sont propres. L’enquête ne s’accélère que dans le dernier quart du roman, quand ils se rejoignent enfin. Mais le voyage prime sur la destination encore une fois, et quel voyage ! C’est une zone dévastée que l’auteur nous décrit là, cernée de barbelés et dont l’entrée est contrôlée. Pourtant, de nombreux trafics malsains s’y déroulent, dont les conséquences sont désastreuses partout dans le monde. Les gens sont malades, les enfants mutilés, certaines scènes vous prennent à la gorge, c’est dur, c’est sombre, c’est glauque.

    Peut-être parce que je ne suis moi-même pas en super forme en ce moment, j’avoue que j’ai eu du mal à avancer. D’autant plus que l’un des deux personnages principaux est lui-même condamné et que le récit est parsemé de ses réflexions sur sa vie, ce qu’il a accompli ou pas, l’acceptation de sa mort annoncée. Il faut avoir le moral pour se lancer dans cette histoire, en fait ! Ce qui n’enlève rien à la qualité du roman, entendons-nous bien. L’intrigue tient parfaitement debout et elle est bien menée. On apprend plein de choses, dont la plupart font vraiment froid dans le dos.

    Au final, un roman de qualité, à l’intrigue parfaitement maîtrisée, aux personnages bien construits, dont le gros point fort réside dans l’atmosphère pesante qu’il dégage. Impossible de parler d’un bon moment de lecture, cela m’a trop secouée, mais des qualités indéniables et un auteur à suivre, assurément.

  • kathel 23 février 2021
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    « Une vie normale… Certains jours, Melnyk se demandait quant à lui, si l’Ukraine était vraiment faite pour la normalité. »

    Dans la ville de Pripiat, en Ukraine, en principe interdite, un certain nombre de personnes se croisent pourtant, et un jour, un groupe de pseudo-touristes remarque un corps suspendu à une façade. Deux policiers vont mener l’enquête, l’un officiellement, l’autre un peu moins, et pas avec les mêmes motivations. Un oiseau empaillé est posé à côté de la victime. Et il semble y avoir des liens avec un meurtre survenu en 1986, forcément éclipsé par l’accident de la centrale toute proche.

    Beaucoup de points forts à ce polar plutôt du genre thriller, qui fait effectivement frissonner de temps à autres. D’abord le lieu, bien évidemment, avec ses airs de ville-fantôme et des habitants ou occupants, on ne sait comment les appeler, qui ressemblent à des fantômes aussi. Ensuite, les deux époques, avril 1986, et trente ans plus tard, en plein conflit du Donbass entre Russie et Ukraine. L’auteur excelle à présenter sous toutes ses facettes les conséquences désastreuses de Tchernobyl sur la population et la nature, ainsi que les problèmes actuels de la région. Ensuite, les personnages de policiers sont vraiment intéressants, l’un est ukrainien, et l’autre, qui est russe, enquête de manière privée pour le compte du père de la victime. Les caractères secondaires ne sont pas oubliés, et sont bien dessinés également, dans une ambiance globalement très sombre.

    Je ne connaissais pas encore cet auteur, et j’ai dévoré ce solide roman bien mené, très bien documenté et intéressant pour l’aspect sociétal et la variété des personnages présentés. Tout à fait recommandable !

  • Les lectures du lac 15 février 2021
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    ☢ Pripiat, nuit du 26 avril 1986, les habitants dorment tranquillement. Pendant ce temps, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de tchernobyl explose. Le lendemain, tous se réveillent et reprennent leur vie, il a fallu attendre plus de 30h pour que l’armée décide d’évacuer la ville mais le mal est fait. Les habitants croyaient revenir. 30 ans après, la ville est fantôme et la nature reprend ses droits.

    ☢ mon avis : l’auteur relate énormément de faits réels et réussi à mêler dans l’horreur de cette catastrophe des cadavres mutilés avec une signature toute particulière.

    ☢ les mots me manquent pour vous dire à quel point ce livre est prenant. L’auteur fait preuve d’un talent fou. Je ne peux pas en dire plus sans révéler des éléments sur l’enquête.

    ☢ j’ai tellement appris sur l’Ukraine : sa situation politique, la chute de l’URSS la guerre froide, la catastrophe de tchernobyl, la zone d’exclusion et ses risques. Les répercussions de ces radiations que l’ont ne voit pas, que l’on entend et sent pas même si elles sont partout.

    Bref, c’est dingue de mailler avec autant de minutie le réel avec la fiction. ❤❤❤

    #debonnesraisonsdemourir #morganaudic @livredepoche #tchernobyl #pripiat #zonedexclusion #radioactivité #nucleaire #catastropheecologique #meurtre #grospave #pilealire #lecturefinie #booksta #coupdecoeurlitteraire #lecture #livreaddict #booklover #lire

  • Mélodie reno 31 décembre 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Meurtre, corruption, Tchernobyl... gagané à un concours chez l’éditeur, il a été une très belle découverte de 2019 !

  • genli 28 décembre 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    A lire absolument.

    Pour l’enquête bien sûr, mais surtout pour connaître l’histoire de Tchernobyl et les conséquences actuelles de la catastrophe nucléaire de 1986.
    Pour les personnages aussi, qui habitent le roman et sont aussi bien travaillés des premiers aux secondaires.

    C’est un polar plein de talent qui nous sort des sentiers battus par une narration ancrée dans la tragédie de l’explosion de la centrale et ses retombées actuelles, nourrie de réflexions pertinentes sur les relations conflictuelles entre la Russie et l’Ukraine.
    C’est intelligent, instructif, palpitant à souhait, parfaitement mené.
    Un récit dur, puissant, qui marque le lecteur.

  • IsaVP 21 décembre 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Après l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl en avril 1986, toute cette zone contaminée d’Ukraine a été évacuée. Et un double meurtre commis à Pripiat le jour même de la catastrophe n’a pas été la préoccupation principale de la police. Mais lorsque 30 ans plus tard, le fils d’une des victimes est retrouvé sauvagement assassiné dans la même ville, le père du jeune homme, un patron de l’industrie pétrolière russe, engage un ancien militaire de l’Armée rouge pour retrouver l’assassin de son fils.
    L’ex-lieutenant Rybalko, originaire de la zone contaminée, va mener son enquête en parallèle de l’enquête officielle du capitaine Melnyk de la police de Tchernobyl. Le militaire ukrainien et le flic russe vont, chacun de leur côté, converger vers le Tueur à l’hirondelle, un serial killer qui n’a pas fini de semer des cadavres derrière lui.
    Cette plongée dans la zone d’exclusion de Tchernobyl est impressionnante et en pénétrant dans le périmètre normalement déserté de la centrale, l’auteur nous révèle une réalité totalement étonnante. Des trafiquants de matériaux en tous genres côtoient des dealers sans scrupules, des groupes armés de chasseurs s’opposent aux activistes de la protection des animaux, et tout ce petit monde croise sans les voir des ribambelles de touristes qui visitent la zone en bus.
    L’enquête est pleine de rebondissements et Morgan AUDIC sait tenir ses lecteurs en haleine, mêlant les parcours de ses deux personnages atypiques avec talent, jusqu’à un final inattendu.
    Avec en toile de fond les séquelles dramatiques de la contamination nucléaire sur les habitants et leurs descendants, ce roman est à la fois un reportage vibrant de réalisme et un excellent polar.

  • leslecturesdecaroline 3 décembre 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Un excellent thriller sans temps mort et à l’ambiance angoissante qui débute sur la découverte d’un corps atrocement mutilé à Pripiat, ville dans la zone d’exclusion de Tchernobyl.

    J’ai beaucoup apprécié la plume de l’auteur, la personnalité et l’histoire personnelle des deux enquêteurs et le côté « géopolitique » de l’intrigue puisque l’auteur prend le temps de contextualiser son roman en parlant de l’accident de Tchernobyl et ses conséquences sur la population, de la guerre en Ukraine et des rapports complexes avec la Russie.

    Cela m’a évidemment rappelé la série Chernobyl (si vous ne l’avez pas vue, je ne peux que vous la conseiller).

    Je suis maintenant très curieuse de découvrir le premier roman de Morgan Audic : « Trop de morts au pays des merveilles ».

  • margo_m_lire 1er décembre 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    A Pripiat, ancienne ville soviétique en Ukraine, devenue ville fantôme depuis la catastrophe de Tchernobyl en 1986 ; un cadavre est retrouvé suspendu dans un bâtiment déserté. Ce crime signé d’une hirondelle, fait écho au double meurtre perpétré en 1986 le soir de l’explosion. Deux enquêteurs vont tout faire pour démêler cette affaire sur les sentiers irradiés d’une terrible catastrophe nucléaire ☢️

    Quelle lecture intense... impossible de le lâcher ! La recette de la double enquête a vraiment bien fonctionné sur moi. D’un côté, on suit un flic Russe un peu tête brûlée, engagé par le père de la victime car il n’a rien à perdre. De l’autre, on suit un policier Ukrainien, à l’enquête beaucoup plus conventionnelle mais tout aussi écorché par la vie.

    L’ambiance de ce roman est glaçante. Naviguer à travers cette zone d’exclusion donne un aspect très graphique et immersif à l’intrigue. J’ai vraiment trouvé que cela apportait une autre dimension au roman.

    Quant au dénouement ; je ne l’avais absolument pas vu venir ! Lors d’un bref un instant, j’ai pensé que j’étais la descendante de Sherlock, mais vous m’avez bien eue Monsieur Audic...

  • loeilnoir 5 novembre 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Tant de bonnes raisons de lire ce roman dont la portée va bien au-delà d’un simple thriller : une trame classique mais un contexte époustouflant et remarquablement développé.

    Le cadavre mutilé de Léonid Sokolov est retrouvé suspendu à la façade d’un bâtiment abandonné de Pripiat, Ukraine, devenue ville fantôme depuis l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Une ville qui attire pourtant hordes de « touristes » curieux, de squatteurs, et d’anciens habitants revenus y vivre en dépit de tout bon sens. Deux hommes vont mener l’enquête, séparément et pour des motivations bien différentes. Le capitaine de police Joseph Melnyk découvre que la mère de la victime a été assassinée avec une voisine le 26 avril 1986, jour de l’explosion de la centrale. Quant au père de Léonid Sokolov, il n’est autre qu’un ancien ministre de l’énergie sous Boris Eltsine, et dirigeant d’une grande firme pétrolière… Celui-ci offre une grosse somme d’argent à Alexandre Rybalko, un flic moscovite, pour qu’il retrouve le meurtrier de son fils et le tue. Le criminel signe ses crimes d’une hirondelle empaillée, ce qui guide les enquêteurs vers le monde de la taxidermie.

    Ce qui m’a intrigué et poussé à aller vers ce roman, c’est bien sûr l’endroit où l’auteur situe son intrigue : la zone interdite de Tchernobyl. L’idée de départ pour développer ce thriller est excellente, mais la pertinence de l’auteur ne s’arrête pas là : Morgan Audic fournit un travail extrêmement documenté sur la zone, son histoire et le contexte politique passé et présent entre la Russie et l’Ukraine. L’immersion est totale, à tel point que j’ai crû l’auteur natif d’Ukraine, alors qu’il est breton !

    L’écriture est maîtrisée et méticuleuse, l’auteur prend le temps pour les descriptions et accorde une grande importance à l’atmosphère que dégage le lieu : c’est ce que j’ai le plus aimé dans ce roman. Des personnages cernés à point, dont la vie nous prend aux tripes, évoluent dans une grisaille envahissante : rien de tel pour un thriller que les mauvaises ondes de Tchernobyl. Je m’attendais toutefois à ce que l’enquête prenne une autre tournure, plus politique peut-être, mais je n’ai pas été déçue car la force de ce roman réside dans la retranscription du contexte d’une tragédie à l’impact international et durable.

    Pour moi, un livre choc ! Coup de coeur !

  • Root 29 septembre 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    « Inutile de s’en faire toute une histoire. Je te parie qu’il s’agit d’un touriste qui a fait une crise cardiaque, ou d’un vieil ivrogne tombé d’un balcon. Ça sera réglé en moins de deux. Pas la peine d’imaginer le pire. »

    Capitaine Joseph Melnyk, complètement dans l’erreur.

    Pripiat, de nos jours. Une ville d’Ukraine tristement célèbre pour le drame survenu en 1986 : l’explosion du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Suspendu par des câbles à la façade d’un immeuble, un corps nu, les bras en croix. La victime, dont on a retrouvé le passeport, s’appelle Léonid Sokolov. Fils de l’ancien ministre de l’Énergie, Vektor Sokolov, et de feue Olga Sokolov, sauvagement assassinée… le 26 avril 1986, la nuit de l’explosion. Coïncidence ?

    Alex Rybalko. Flic tchétchène désœuvré, lourdement porté sur la bouteille. Son divorce, deux ans plus tôt, lui est insupportable. Tandis que son ex-femme partage le logement familial avec son nouveau compagnon, lui vit dans un appartement communautaire à la plomberie vétuste et aux murs qui s’écroulent. Lorsqu’un « ami » mafieux fait appel à lui pour enquêter sur le meurtre de Léonid Sokolov, Rybalko refuse : il ne remettra pas les pieds à Pripiat.

    En 1986, Alex avait 8 ans. Son père, pompier, a été appelé à la centrale et n’en est jamais revenu. Aujourd’hui encore, ses souvenirs sont douloureux. Mais il a besoin du gros paquet d’argent offert pour cette mission. Alors, pour des raisons très personnelles, il accepte de rencontrer Sokolov père, le commanditaire, qui ignorait que Léonid était retourné dans la région de Tchernobyl, et qui soupçonne les autorités ukrainiennes de vouloir enterrer l’affaire…

    Arrivé sur place, Rybalko prend les choses en main et pousse quelques portes que certains auraient préféré garder fermées. Dont celle de la morgue, pour examiner le cadavre de Léonid Sokolov, trop irradié pour que quiconque se risque à une autopsie. Il a vu trop d’horreurs pour s’en émouvoir encore, mais la découverte d’un oiseau empaillé dans les entrailles de la victime a de quoi vous glacer le sang. Il est désormais à la poursuite d’un cinglé de tueur taxidermiste.

    Le capitaine Joseph Melnyk, en poste à Pripiat depuis 7 ans, au grand dam de sa femme, traque le même homme. Les similitudes entre le meurtre de Léonid et celui d’Olga guident ses recherches dans une autre direction, et il décide de fouiller dans les archives de 1986…

    Deux enquêtes, deux époques, deux personnages animés par des motivations différentes, mais touchés par la même tragédie. Le résultat ? Un excellent roman policier, au cadre original. Pendant ma lecture, j’ai regardé la série Chernobyl. Immersion : niveau maximal. Qui me permet de saluer le travail de documentation de l’auteur et son habileté à rendre compte d’une réalité politique et sociale – l’explosion du 26 avril 1986 sourd derrière chaque description, habite les dialogues, les consciences – sans jamais tomber dans le sensationnel ou la propagande. J’ai déjà été déçue par ce procédé d’Histoire dans l’histoire, mais là… il n’y a pas un seul point négatif à relever.

    Morgan Audic a donné beaucoup de caractère à ses personnages, si bien que passé les premiers chapitres, une sympathie certaine s’installe. On suit avec intérêt les méandres de l’assassinat morbide de Léonid Sokolov, avec l’envie de faire un bout de chemin avec Melnyk et Rybalko. Melnyk, vieux flic taciturne mû par le sens du devoir ; Rybalko, l’écorché vif qui n’a plus rien à perdre. On attend avec impatience la rencontre entre ces deux fortes têtes. On se laisse tellement prendre par leurs déboires personnels que lorsqu’on revient à l’intrigue principale, on est saisi par l’adrénaline, cet irrépressible besoin de savoir que l’auteur a fait naître dès le départ. Les émotions sonnent juste. Tout est imprégné de la froideur soviétique, des ravages du communisme, de la sinistrose d’un pays à l’économie effondrée. Quand il évoque le quotidien des jeunes soldats à jamais marqués par les horreurs auxquelles ils ont fait face, on voit le regard vide que ces hommes posent à présent sur le monde, qui semble ne plus vouloir d’eux et ne fait rien – ou si peu – pour les aider dans leur réinsertion. J’ai été très touchée par ses héros inconnus.

    Le suspense n’est pas en reste. La construction est intelligente, efficace (je ne vous donne volontairement pas plus de détails sur le tueur), et le style coule de source. Les mots sont choisis, les échanges entre les personnages sont naturels. Six cents pages ? Je ne les ai pas vues passer – le coup d’accélération final risque de vous faire transpirer. Porté par deux antihéros charismatiques, De bonnes raisons de mourir est un roman ambitieux et abouti. Un de ceux qui perturbent.

  • Kirzy 5 septembre 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Quelle idée géniale que de sortir des territoires habituels du polar pour situer la traque d’un tueur en série taxidermiste à Pripiat, ville fantôme depuis l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl ! Car c’est là, en pleine zone d’exclusion irradiée qu’un corps est retrouvé, atrocement mutilé, suspendu par des câbles à la façade d’un immeuble.

    Impossible de s’extraire de ce roman de 600 pages une fois démarré et ce, durant toute la lecture. L’intrigue est remarquablement menée, respectant à la lettre le cahier des charges « polar » attendu par le lecteur. L’auteur fait le choix judicieux d’une double temporalité : 1986, année de la catastrophe , et trente ans après selon le procédé classique du crime récent qui fait rebondir un cold case. Cette double enquête est menée en parallèle par deux flics qui ne travaillent pas ensemble et qui n’ont pas les mêmes motivations, deux personnages stéréotypés mais auxquels Morgan Audic parvient à insuffler un supplément d’âme qui touche direct au coeur : le vieux flic ukrainien animé par un sens du devoir et une dignité exceptionnels dans un pays rongé par la corruption, tremblant pour son fils parti faire la guerre au Donbass sans gilet pare-balles contre les séparatistes pro-russes ; le jeune fils russe borderline, né à Pripiat, engagé par le père de la victime, un oligarque russe caricatural, mu par la possibilité de payer à sa fille une opération chirurgicale vitale grâce à son salaire.

    La maîtrise du scénario est totale, juste une petite facilité (très souvent rencontrée dans les polars et qui m’agace toujours un peu … ) : dans la confrontation enquêteur / serial killer, celui-ci est étonnamment bavard et dans un monologue bravache balance toutes les explications à son parcours criminel. Soit. Un détail tant tout le reste du roman est formidable.
    Si la trame polar est classique, la vraie force de ce roman est la plongée hallucinante qu’il propose dans la tragédie de Tchernobyl, passé / présent. L’immersion est totale, précise, rigoureusement reconstituée, et fait écho à la brillante série Tchernobyl ( que je conseille vivement.) le lecteur est imprégné d’images fortes, ultra visuelles, de la zone d’exclusion : maisons et immeubles abandonnés, ruines colonisés par animaux sauvages, trafics en tout genre ( des tonnes de métaux potentiellement radioactifs sont dérobés depuis l’explosion ), tourisme macabre, multiplication des cancers et malformations … On sent flotter une menace invisible en permanence. Toutes ces informations sont intelligemment intégrées à l’enquête, sans jamais casser le rythme, avec un vrai souci de lisibilité.

    Tchernobyl n’est pas qu’un décor commode pour fabriquer du suspense à moindre frais, au contraire, ce cadre apporte énormément de densité à l’enquête en proposant un polar à l’opposé du hors-sol, offrant une analyse pertinente des relations tumultueuses entre la Russie et l’Ukraine, pays ravagé par la misère, avec un toile de fond la guerre du Donbass. Chaque page rappelle que les victimes de Tchernobyl ne sont pas encore nées, trente ans après ; que cette guerre « oubliée »,démarrée en 2014, n’est pas prête de s’arrêter. le polar prend une autre dimension dans ce foisonnant et passionnant roman, souvent glaçant dans le constat du monde qu’il dresse.

  • Michel BLAISE 27 août 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Voici bien plus qu’un formidable polar.

    La région de Tchernobyl, trente ans après l’effroyable catastrophe du 26 avril 1986, est devenue une attraction pittoresque. À Pripiat - ville à jamais désertée, toute proche du fatal réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire - sous le regard épouvanté de tout un bus bondé de touristes baltes et occidentaux, l’inspecteur Joseph Melnyk et sa partenaire, Galina Novak, fraiche émoulue de l’école de police, décrochent le corps d’un homme suspendu à la façade d’immeuble. Dans le bâtiment, Melnyk découvre de nombreux oiseaux récemment empaillés. La victime, Léonid Sokolov, est le fils d’un ancien ministre ukrainien des années 1980. Ce dernier, richissime et exilé en Russie, a une confiance limitée dans la police de Kiev. Aussi, il s’approprie, à grand renfort de dollars, les services l’inspecteur de police moscovite, Alexandre Rybalko, afin qu’il trouve l’assassin de son fils. C’est donc parallèlement que les deux policiers vont enquêter sur cette terre dévastée et d’exclusion de Tchernobyl sur laquelle tout est interdit et « permis », en même temps : pillages, trafics ou violences en tout genre.

    Ce polar est absolument génial. D’abord, deux hommes très différents, aussi bien par leur histoire que par leurs motivations, mais également fascinants, attachants et intenses. Mais surtout parce que cette « chasse » en terrain défendu est fascinante et saisissante de réalisme, je vous jure que c’est la pure réalité : la zone d’exclusion et ses habitants clandestins, l’affolement perpétuel des compteurs Geiger, le pillage des habitations abandonnées, le trafic du matériel irradié, des poupées d’enfant désarticulées que l’on trouve encore sur le bitume, des chiens errants, dont on se demande ce qui leur reste de domestique et si l’on ajoute à tout ça un tueur cinglé et empailleur, l’on obtient « de bonnes raisons de mourir » de Morgan Audic (Albin Michel, 2019).
    Bonne lecture.

    blogue FureurDeLire

  • Michel BLAISE 27 août 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Voici bien plus qu’un formidable polar.

    La région de Tchernobyl, trente ans après l’effroyable catastrophe du 26 avril 1986, est devenue une attraction pittoresque. À Pripiat - ville à jamais désertée, toute proche du fatal réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire - sous le regard épouvanté de tout un bus bondé de touristes baltes et occidentaux, l’inspecteur Joseph Melnyk et sa partenaire, Galina Novak, fraiche émoulue de l’école de police, décrochent le corps d’un homme suspendu à la façade d’immeuble. Dans le bâtiment, Melnyk découvre de nombreux oiseaux récemment empaillés. La victime, Léonid Sokolov, est le fils d’un ancien ministre ukrainien des années 1980. Ce dernier, richissime et exilé en Russie, a une confiance limitée dans la police de Kiev. Aussi, il s’approprie, à grand renfort de dollars, les services l’inspecteur de police moscovite, Alexandre Rybalko, afin qu’il trouve l’assassin de son fils. C’est donc parallèlement que les deux policiers vont enquêter sur cette terre dévastée et d’exclusion de Tchernobyl sur laquelle tout est interdit et « permis », en même temps : pillages, trafics ou violences en tout genre.

    Ce polar est absolument génial. D’abord, deux hommes très différents, aussi bien par leur histoire que par leurs motivations, mais également fascinants, attachants et intenses. Mais surtout parce que cette « chasse » en terrain défendu est fascinante et saisissante de réalisme, je vous jure que c’est la pure réalité : la zone d’exclusion et ses habitants clandestins, l’affolement perpétuel des compteurs Geiger, le pillage des habitations abandonnées, le trafic du matériel irradié, des poupées d’enfant désarticulées que l’on trouve encore sur le bitume, des chiens errants, dont on se demande ce qui leur reste de domestique et si l’on ajoute à tout ça un tueur cinglé et empailleur, l’on obtient « de bonnes raisons de mourir » deMorgan Audic (Albin Michel, 2019).

    Bonne lecture.

    Michel.

    [Blog, fureur de lire]

  • Alex-Mot-à-Mots 19 août 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    De l’auteur, j’avais adoré le premier roman Trop de morts au pays des merveilles. Et Morgan Audic a su me faire mentir : un second roman peut-être aussi bon que le premier.

    Imaginez un décor de rêve : l’Ukraine, l’eX grenier à blé de l’URSS ; son petit village touristique de Prypiat et sa célèbre centrale nucléaire ; sa guerre su Donbass qui n’en finit plus.

    C’est dans cette zone de rêve fermée au publique, mais pas aux touristes, que se déroule l’action de ce roman.

    J’ai aimé les personnages : Rybalko embauché par Vektor Sokolov ex-ministre pour découvrir qui avait tué, mutilé et exposé son fils sur une tour d’habitation de Prypiat ; Melnyk et sa subordonnée Novak qui enquête officiellement sur ce même meurtre. Nous les suivons alternativement à chaque partie.

    Si je connaissais un peu ce qu’il s’est passé à Tchernobyl, j’ai aimé l’hommage que rend l’auteur aux liquidateurs dont on ne connaitra jamais le nom et qui ont empêché que l’Europe soit rayée de la carte si l’eau contenue sous la centrale ne s’évacuait pas.

    J’ai découvert une zone de milliers d’hectares encore vivante : animaux et végétaux, mais aussi hommes qui continuent le business.

    Un polar que l’on ne lâche pas comme je les aime.

    Une citation :

    Au plus fort du trafic, c’était dix à quinze tonnes de métal que les équipes d’Agopian faisaient sortir chaque nuit de la zone, avec la complicité des flics qui surveillaient les check-points. L’or noir de Tchernobyl (irradié) était ensuite expédié dans l’est du pays, où il était refondu dans les forges du Donbass, puis envoyé en Chine ou en Inde pour y être transformé en capots de voitures, en escabeau ou en trottinettes qui se revendaient ensuite sur le marché européen. (p.508)

    L’image que je retiendrai :

    Celle de l’hirondelle empaillée tâchée de sang que le meurtrier dépose sur chaque scène de crime.

    https://alexmotamots.fr/de-bonnes-raisons-de-mourir-morgan-audic/

  • Lisez.du.polar 14 août 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    ☢️ Bienvenue aux portes de l’enfer ☢️

    Un sans faute pour ce thriller haletant qui puise toute son intensité dans son lieu d’exécution : la zone d’exclusion de Tchernobyl, aux premières loges de l’apocalypse.

    Le contexte historique de l’histoire (l’explosion, l’évacuation de la ville désormais fantôme de Pripiat, le morcellement de L’ex-URSS et le conflit ukrainien qui en découle) est captivant. Parce que si l’explosion de la centrale nucléaire reste toujours présente dans les mémoires, la situation actuelle de cette zone ultra contaminée nous est finalement peu connue. On entre alors un monde à part, fantomatique, régi par le crépitement des dosimètres et la peur viscérale de l’irradiation. Ambiance pesante.
    Et si on s’imagine un no man’s land, on y découvre ce que le monde a voulu ignorer : la catastrophe sanitaire et écologique à très long terme, le désespoir et la condamnation des populations, les trafics en tout genre, et désormais une nouvelle forme de tourisme aux relents nauséabonds.

    Une intrigue palpitante, un décor d’apocalypse et des personnages forts font de ce roman "de (très) bonnes raisons de le lire" ! Mais pas que. Il est aussi une prise de conscience sur ce que l’humanité a minimisé : sa responsabilité dans la plus grande catastrophe sanitaire et ses conséquences pour des millénaires.

    Une lecture à ne pas manquer ! 💛🖤

  • Loiclivresque 19 juillet 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    j’ai plutôt bien aimé. Un thriller assez puissant, entre côté historique et histoire de politique. Thriller oppressant et tranchant, un suspense judicieusement construit et ammené. On sent que l’auteur s’est très bien documenté pour la partie historique de son roman. La construction et l’alternance entre l’histoire principale du roman et le côté historique est bien répartie et instructif sans être trop rébarbatif ou ennuyeux. Des personnages très profonds et intéressants. Et je terminerai sur la fin que je vais qualifier de "en feu d’artifices"

  • celinelecture 7 juillet 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Depuis le temps que ce thriller me faisait envie…

    Bon clairement le contexte de ce thriller est juste captivant.
    J’avais 6 ans lorsque le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl à explosé.
    Je me souviens encore du discours très rassurant du gouvernement de l’époque….😫
    30 ans plus tard, ce nom est synonyme de peur et c’est dans ce contexte glaçant que Morgan Audic a placé son histoire.
    Dans De bonnes raisons de mourir, un corps mutilé va être exposé à Pripiat, ville se trouvant juste à côté de Tchernobyl.

    Nous allons suivre deux enquêteurs qui vont, chacun à leur manière, apporter de la profondeur par leurs parcours de vie.

    Pendant ma lecture, j’entendais clairement dans ma tête ce crépitement caractéristique du compteur Geiger.

    La scène de l’hôpital m’a bouleversé, les passages sur la nuit et les conséquences de la catastrophe nucléaire sont immersives et si effroyables.

    Vous l’aurez donc compris c’est vraiment le contexte qui a fait tout le sel de cette histoire.

    J’avoue avoir été moins emballée par l’enquête proprement dite. Je n’ai pas eu beaucoup d’intérêt pour l’identité du tueur ou ses motivations.
    Enfin certaines longueurs ont parfois ralenti le rythme de lecture.

  • GoodBooksGoodFriends 26 juin 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Bandeau : "le nouveau prodige du thriller français".
    Pour quelqu’un dont l’addiction aux bandeaux est bien connue (promenez-vous un jour en librairie avec moi, vous comprendrez vite), cette entrée en matière ne pouvait que faire saliver.
    Et bien, la promesse fut tenue. Ce fut totalement accrocheur et captivant d’écouter cette enquête. Moi qui aime que les thrillers soient sombres, j’ai été servie !
    Lorsqu’un cadavre mis en scène de façon particulièrement macabre est retrouvé à Prypiat, en Ukraine, le policier Joseph Melnyk et sa coéquipière sont chargés de l’affaire. Mais le père de la victime, un homme riche et pas très recommandable, envoie sur les lieux Alexandre Rybalko, policier à Moscou mais originaire d’Ukraine, enquêter sur l’assassinat de son fils.
    Travailler à Prypiat, cerné par les radiations, n’est pas une situation enviable, mais Rybalko n’a plus que quelques mois à vivre et la mission est extrêmement bien payée.
    Chaque personnage est minutieusement construit ; entrer dans leurs psychés et découvrir leurs parts d’ombre apporte un vrai plus à l’intrigue principale.
    Au-delà de l’enquête, de bonnes raisons de mourir est un thriller très bien documenté et passionnant d’un point de vue historique.
    La guerre du Donbass, l’explosion de la centrale de Tchernobyl le 26 avril 1986, la vie après la catastrophe nucléaire, représentent des points centraux du roman.
    De bonnes raisons de mourir est un roman qui voit loin et qui est à la hauteur de ses ambitions.
    Le seul bémol que je vois est le lecteur qui surjoue un peu trop à mon goût dans les dialogues. J’avais parfois l’impression d’écouter une parodie.

    Audible - Lu par Jean-Christophe Lebert

  • BulleDeLecture 3 mai 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Sur fond d’apocalypse nucléaire l’auteur nous embrase avec un thriller super bien écrit, à l’intrigue palpitante et au dénouement très bien travaillé.

    Tchernobyl, tout le monde a en tête la catastrophe liée à ce lieu. L’ambiance est placée, la scène aussi avec cette ville presque fantôme. En plus, Morgan Audic a crée des personnages très attachants et charismatiques. On y croit vraiment, la réalité dépasse la fiction tant l’atmosphère est bien retranscrite.
    L’enquête nous mène dans les méandres de la manipulation sur fond de politique soviétique. Sans exagération, ni en faire de trop, l’auteur arrive à nous faire comprendre les rouages ombrageux autour des événements qu’il met en place.

    Sincèrement, ce roman est un excellent thriller que je vous conseille les yeux fermés.

  • Marie LivresSurTable 2 mai 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Excellent !

    Un auteur français qui a su se distinguer avec ce superbe polar extrêmement bien documenté !

    On croirait qu il a passé énormément de temps sur place,.. Mais non. Il a "juste" super bien bossé !

    J’ai appris beaucoup de choses, je me suis pris dans cette enquête passionnante, un livre bien construit,bien documenté sans être barban,un page turner efficace,.. !!

    Que du bonheur !!

    Alors, prêt à plonger dans le cœur de Tchernobyl ?

  • Karine Straub 26 février 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Avant de d’entamer ce livre de presque 500 pages, j’étais impatiente et réticente. Impatiente car les retours que j’avais lus étaient excellents et réticente parce que je suis une quiche en histoire et que le thème de Tchernobyl ne m’attirait pas particulièrement. Après lecture, je ne regrette pas d’être sortie de ma zone d confort : ce thriller hautement toxique m’a contaminé !
    L’intrigue débute à Pripiat, ville morte de l’ex-URSS, abandonnée depuis l’explosion d’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl, aujourd’hui habitée par des meutes de chiens sauvages et quelques humains irréductibles. Un corps mutilé est découvert pendu sur la façade d’un immeuble.
    Deux enquêteurs vont travailler sur cette affaire : l’officiel capitaine de police Joseph Melnyk et l’officieux détective Alexandre Rybalko.
    Muté à Tchernobyl, Melnyk se balade avec un détecteur de radiations en guise d’arme et est contraint par sa femme de se déshabiller sur le pallier chaque fois qu’il rentre chez lui. En parallèle, Rybalko, flic moscovite de sang mêlé, atteint d’une maladie incurable, se voit proposer de retourner dans la zone pour résoudre ce mystère contre une énorme somme d’argent et ainsi payer une opération chirurgicale à sa fille.
    Entre corruption et misère dans cette Ukraine complètement désemparée, un tueur fou va semer la mort afin d’assouvir une vengeance personnelle. Chacun de ses crimes sera signé d’un oiseau empaillé.
    A l’aide d’une plume visuelle et efficace, d’une documentation riche mais accessible, l’auteur nous livre ici un récit original et passionnant. La construction est complexe mais bien maîtrisée. le rythme est fluide et sans temps mort. Les personnages sont attachants. La chute de l’histoire est bien amenée.
    Morgan Audic aura eu le mérite de réussir un thriller hors norme et de me faire découvrir un pan d’histoire « oubliée ».
    Ce n’était pas gagné d’avance mais j’ai passé un très bon moment de lecture !

  • missNikita 19 février 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Une écriture qui vous emporte directement dans ce lieu si interdit pour la santé mais qui donne une telle envie de prendre l’avion et de s’y rendre et d’aller découvrir tous les lieux. Une plongée dans un thriller sur fond historique avec des détails perçants et tellement bien documentés tout en restant dans un style de romans. Vous n’en ressortirez pas indemne. Accrochez-vous bien parce qu’après l’avoir terminé, vous ne saurez pas lequel lire ensuite. Un vrai coup de coeur pour ma part

  • Sylvie Geoffrion 5 février 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Une enquête policière sur des meurtres atroces. Oui il y a terriblement de cruauté dans ces meurtres "signés" et où l’on découvre qu’ils sont les manifestations d’une vengeance mûrie durant près de 30 ans. Ça se passe en Ukraine, à la frontière de Tchernobyl et c’est ce qui m’a fasciné. Vivre aux limites de cette zone interdite, maudite où tout a chaviré en 1986 lors de l’explosion de la centrale nucléaire. Et au-delà du récit policier, des enquêteurs et de leurs motivations, des victimes et de leurs histoires, c’est le lieu qui prend toute la place dans cette histoire, qui en est la vedette pour moi. Oui fasciné car difficile de comprendre que certains retournent vivre dans la zone ou en squattent certains édifices. Difficile d’imaginer que d’autres font fortune en démantelant tout ce qui est resté de la vie quotidienne en transformant et revendant ces matériaux hautement irradiés. On s’entend que Pripiat et les villes alentours font sauter le dosimètre lorsque qu’enclenché et simplement penser y revenir vous irradie. Ce qui m’a intéressé aussi de ce titre c’est aussi le quotidien de ces citoyens ukrainiens, plus ou moins pauvres ou malades pour certains et obligés de côtoyer les oligarques ou les mafieux qui contrôlent le marché noir. Car il semble que vivre en Ukraine c’est vivre la guerre civile, c’est encore subir la transition du système d’économie russe vers celui de marché, c’est la vie moderne dans l’ombre des fantômes de l’ère soviétique. Mais lire De bonnes raisons de mourir c’est une bonne découverte et Morgan Audic est certes un auteur à suivre.

  • Cigale17 10 janvier 2020
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    J’ai beaucoup aimé ce polar, somme toute classique, mais qui sait, je crois, vivifier le genre en cumulant de nombreuses qualités. Ce roman est bien difficile à faire rentrer dans les cases habituelles. Tantôt roman noir (oh combien !), tantôt carrément « gore », parfois roman d’espionnage, parfois lanceur d’alerte, assurément thriller, page-turner et documentaire, tout ça à la fois, et tout ça particulièrement réussi !
    Morgan Audic met en scène deux enquêteurs de nationalités différentes, un Russe et un Ukrainien, aux motivations différentes et qui ont tous les deux des liens contemporains ou passés avec Pripiat, la ville nouvelle, vitrine de la Russie moderne, où vivaient la plupart des gens qui travaillaient à Tchernobyl jusqu’au 26 avril 1986… Chacun des enquêteurs est accompagné d’une femme qui ne se contente pas de jouer les faire-valoir, mais qui tient une place importante dans l’enquête et dans l’intrigue.
    J’avoue cependant que, tout autant que par l’enquête des deux protagonistes, j’ai été passionnée (et souvent horrifiée) par les aspects documentaires du roman : le fait que beaucoup de gens soient retournés vivre dans la zone d’exclusion, que des touristes en mal de sensations fortes s’y rendent en voyage organisé, que les habitants continuent à consommer des produits irradiés, que des commerçants sans scrupules exportent ces mêmes produits dans toute l’Europe, que les cancers, les anomalies, les malformations de toutes sortes pullulent et perdureront des centaines d’années et plus, que la corruption soit omniprésente, etc. Tous les personnages, y compris le tueur, sont écrasés par les conséquences de l’accident nucléaire : il a façonné leur vie, dirigé leurs intérêts, influencé leurs amours, bref, il continue à les dévorer dans tous les sens du terme. Morgan Audic donne aussi une excellente description de ce que peut être la vie dans un pays en guerre, même si celle-ci est plus ou moins officielle.
    J’ai retenu le premier roman de Morgan Audic (2016) à la bibliothèque, mais je suis en troisième position… sans doute à cause de la grande qualité de celui-ci. J’ai hâte de lire le premier et, forcément, j’attendrai le suivant avec impatience. À dévorer sans modération !

  • 1001histoires 7 décembre 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Morgan Audic enseigne l’Histoire et la géographie. "De bonnes raisons de mourir" est son deuxième roman après "Trop de morts au pays des merveilles" ( Editions du Rouergue - 2016 )

    De bonnes raisons de mourir Alexandre Rybalko n’en manque pas. Il est né en Ukraine mais la dislocation de l’URSS en 1991 l’a fait devenir citoyen de la Fédération de Russie. Il a combattu en Tchétchénie avant d’être flic à Moscou pendant dix huit ans. Il est divorcé de sa femme Marina qu’il a longtemps négligée pour son boulot de flic et pour mener une vie personnelle extrême afin d’oublier la Tchétchénie. Alexandre Rybalko va mourir d’un mal sournois et incurable. Alex va mourir dans quelques mois. Pour que sa fille Tassia, neuf ans, garde quelque chose de son père, il accepte un deal comme on n’en propose que dans les pays où règne la corruption. Après un dernier après-midi émouvant avec elle, Alex rejoint son pays natal et la ville où son père était pompier en service le 26 avril 1986, le jour où la centrale de Tchernobyl a explosé.

    Alexandre Rybalko a accepté d’enquêter sur la mort du fils de Vektor Sokolov, un ancien ministre devenu richissime oligarque. Alex devra tuer le coupable et il recevra une fortune qui sera pour sa fille.

    Le fils de Rybalko a été sauvagement assassiné et son cadavre a été exposé à Pripiat. Pripiat était une ville merveilleuse de l’URSS jusqu’à ce qu’elle soit totalement abandonnée aux lendemains du 26 avril 1986 et rendue à une nature radioactive.

    Sur place le capitaine Joseph Melnyk a commencé son enquête, c’est un ancien de la Crim’ de Kiev. L’assassinat de Léonid Rybalko sera son affaire, l’affaire qui lui permettra de quitter la zone où ses pas sont guidés par les craquements de son dosimètre mesurant la radioactivité.

    Quelle imagination ! Quelle travail de documentation ! Morgan Audic a remarquablement réussi a mêler fiction et vérité pour en faire une enquête des plus réalistes. Il y a le contexte géopolitique avec le divorce russo-ukrainien après tant d’années communes. De nos jours il reste une langue russe largement parlée en Ukraine, des russes devenus étrangers dans leur ancien pays ( en Crimée ou dans le Donbass où le fils de Melnyk combat ), des ukrainiens devenus russes ( comme Alex ) et des russes anciens hauts fonctionnaires communistes du KGB en Ukraine ( comme Vektor Sokolov ).

    J’ai été entraîné par l’action, le suspense et les rebondissements, effrayé par les conséquences de la catastrophe nucléaire, attendri par les yeux Baïkal de Ninel et la morosité de Galina, intrigué par les oiseaux empaillés retrouvés sur les scènes de crime, stupéfait par les mafias, les néonazis, les stalkers et les agence de voyage qui exploitent la zone d’exclusion contaminée. Et puis il y a ce compte à rebours, inéluctablement la fin approche pour Alex et le mystère du tueur à l’hirondelle reste entier.

    Quel exploit que ce roman de Morgan Audic qui maîtrise intelligemment tous les multiples sujets qu’il aborde !

    Scène de crimes en Europe

  • marvincaroly 4 novembre 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    J’ai trouvé original de situer l’intrigue autour de l’explosion de Tchernobyl et ses conséquences. Bien documenté, le tout est efficace et addictif.

  • jml38 27 octobre 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Pripiat est la ville où logeaient les employés de la centrale de Tchernobyl, ville fantôme depuis la catastrophe nucléaire de 1986.
    Enfin presque fantôme. Des visites sont organisées pour des touristes en recherche de sensations fortes dans « la zone », cette partie de territoire autour de la centrale interdite en raison du taux de radioactivité, mais où les trafics en tous genres prolifèrent autour de l’ambre, du bois et du métal.
    C’est le guide d’une des excursions qui prévient la police qu’un corps est suspendu à l’un des bâtiments.

    Novak et Melnyk, deux policiers affectés à la zone, sont chargés de l’enquête sur « la scène de crime la plus radioactive du monde », l’une sortant tout juste de l’académie, l’autre muté par punition, les deux ne demandant qu’à vite voir ailleurs.
    Rybalko est flic à Moscou, mais il est originaire de Pripiat où son père, pompier, est mort en héros en combattant l’incendie du réacteur.
    Il est recruté par Vektor Sokolov, un puissant homme d’affaires, qui le charge de venger son fils qui n’est autre que la victime.

    On suit les deux enquêtes en parallèle, en essayant de ne pas s’y perdre car Rybalko et les deux policiers ne découvrent pas les mêmes indices en suivant des voies différentes, l’argent de Sokolov permettant entre autres de contourner quelques blocages administratifs comme l’autopsie d’un corps fortement irradié. Une certaine convergence émerge malgré tout vers un lien avec des meurtres qui ont eu lieu le jour même de l’accident nucléaire, dont celui de l’épouse de Sokolov, et l’importance d’oiseaux empaillés dont la symbolique échappe aux enquêteurs.

    Le cadre est l’atout majeur de ce roman, avec tout le poids de l’histoire qui pèse sur cette région entre Ukraine et Biélorussie depuis la tragédie qui a marqué les esprits, endeuillé ces pays et dont les habitants subissent encore les effets pervers des décennies plus tard.
    Les descriptions sont marquantes de ces gens déplacés à Kiev, dans un ensemble de tours appelé « le pavillon des cancéreux » par les habitants des quartiers voisins. de ceux qui ont choisi de se réinstaller dans les villages périphériques considérés comme habitables et qui n’hésitent pas faire de la culture bio... sans pesticide.
    Un autre pan du quotidien ukrainien est abordé avec la guerre du Donbass, conflit en cours depuis la révolution de 2014, très présente en arrière-plan du récit.

    Une bonne intrigue et un bon suspense font de ce roman un très bon polar, et si je n’ai mis que quatre étoiles, c’est que le dénouement m’a moyennement enthousiasmé. Quelques rebondissements sont peu convaincants, et l’auteur en fait un peu trop à mon goût au niveau spectaculaire dans l’emballage final.

  • Titeloutre 16 octobre 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    "Toutes les victimes de Tchernobyl ne sont pas encore nées."

    Si le scénario se révèle quelque peu classique- un meurtrier aux pratiques sordides, un flic au passé trouble- la force de ce roman réside en son contexte : Tchernobyl, de l’explosion de la centrale à nos jours. Véritable état des lieux de ce qui représente l’une des plus grandes catastrophes que le monde ait connue, Morgan Audic n’hésite pas à nous faire parcourir les terres désolées victimes d’une radioactivité encore importante.

    Bien que le constat se révèle quelque peu dramatique, il est particulièrement agréable de lire un roman et d’en sortir instruit. Car oui, lire un polar ou un thriller, ce n’est généralement pas pour suivre un cours d’histoire. Et pourtant, c’est ce qui m’a attirée et m’a convaincue.
    Si la sortie de la série Tchernobyl a beaucoup fait parler d’elle, elle a aussi boosté le tourisme sur place.

    Pourtant, si désormais les faits sont connus, qui s’interroge sur ce que sont devenus les habitants, la faune et la flore ? La zone est-elle aussi déserte qu’on pourrait le penser ? Pas vraiment...

    Au-delà d’une écriture fluide er d’une enquête bien ficelée, ajoutez un contexte étouffant et vous avez entre les mains l’un des meilleurs polars de l’année, selon moi.

  • mavic 5 octobre 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Prenant. Dérangeant. Surprenant.

    Voilà comme je résumerais ce livre.

    Une intrigue qui s’imprègne de la catastrophe de Tchernobyl mais surtout de ses conséquences.

    Une intrigue où une ambiance pesante règne et où j’ai eu l’impression de passer sous une chappe de plomb. Littéralement.

    C’est austère, sombre et ahurissant à certains moments mais ça n’empêche que je me suis prise dans l’histoire dès les premières pages et que j’en suis ressortie avec la sensation d’avoir été quelque peu malmenée.

    Je vous parle aujourd’hui de De bonnes raisons de mourir de Morgan Audic aux éditions Albin Michel.

    [...]

    Me voilà prise dans les tripes de ce thriller, me voilà prise dans ces meurtres si sordides et glauques, me voilà prise la tête la première dans l’héritage qu’a laissé l’explosion de l’usine de Tchernobyl.

    Un héritage loin de vendre du rêve, vous pensez bien. La peur des radiations toujours présente, les conséquences sur les descendances touchés indirectement par cette catastrophe, ces zones redevenus sauvages car évacuées de toute habitation. C’est sombre, c’est malaisant et pourtant j’étais là à suivre cette enquête comme une moule qui s’accroche à son rocher.

    [...]

    Rybalko et Melnyk sont deux flics, l’un exerçant en Russie, l’autre en Ukraine, à Pripiat. Chacun enquête de son côté motivés par des raisons différentes mais honorables. Chacun utilise ses propres méthodes. Mais tous deux ont la même amertume face à ce qu’ils côtoient jour après jour et tous deux se donnent corps et âmes pour résoudre ce meurtre qui a des airs de déjà-vu.
    [...]

    Et au-delà de la catastrophe de Tchernobyl et de ses conséquences, l’auteur nous dévoile la vie en Ukraine de nos jours. Les guerres civiles, la pauvreté, la corruption, la peur… un beau melting pot où on pourrait avoir peine à croire que s’acheter un simple gilet pare balles devient une véritable croisade. Mélangé le tout avec une intrigue qui vous prend aux tripes, qui vous fait passer par une multitude d’émotions et voilà qu’au final la lecture que vous pouviez appréhender au début ne devient que pur bonheur.

    En bref,
    Pour ma part c’est tout ça qui a fait que je me suis immergée dans ma lecture, que j’ai vécu chaque moment comme si tout cela était réel et que ma gorge s’est serrée à plusieurs reprises.

    On avance dans une ambiance particulière, austère et sombre appuyé par le décor environnant. Les descriptions de l’auteur donne un peu la sensation d’avancer dans un monde avec plein de nuances de gris et très peu de couleurs. Même la douceur d’un foyer ne parvient pas à raviver les couleurs. C’est lourd, c’est pesant et le temps qui règne sur la ville ne fait que rajouter à cette sensation. Le froid, la neige, le silence.

    Lisez-le. Savourez-le.

    https://unlivretoujours.wordpress.com/2019/10/05/de-bonnes-raisons-de-mourir-morgan-audic/

  • lecturesdudimanche 20 septembre 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Unanimement salué par la critique, Morgan Audic nous emmène faire une balade mortelle dans une contrée sinistrée : Tchernobyl ! Lieu prisé par des touristes d’un genre nouveau, le théâtre de la catastrophe nucléaire de 1986 devient également celui d’un meurtre particulièrement barbare. Le cadavre affreusement mutilé, suspendu à la façade d’un bâtiment de la zone, n’est autre que celui du fils d’un puissant homme d’affaire russe qui était justement ministre de l’énergie en 1986… Et coïncidence plus terrifiante encore, la mère de la victime est morte assassinée à quelques pas du drame nucléaire la nuit-même où celui-ci est survenu…

    Dans cette zone où personne ne veut se rendre, il n’y aura que la ténacité des flics de la zone qui cherchent à briller pour briguer un mandat dans une contrée plus clémente ou celle d’un condamné qui souhaite mettre à l’abri sa fille pour mener l’enquête. Les uns travaillant officiellement, l’autre pour le compte du père de la victime, tous ont en tête de découvrir la vérité, même s’il faut pour cela déterrer de vieilles histoires, au risque de contrarier les mauvaises personnes.

    Outre une intrigue complexe, le roman nous plonge dans un contexte politico-économique parfaitement maîtrisé par l’auteur qui informe sans noyer, permettant au lecteur d’en apprendre beaucoup à la fois sur les causes et les conséquences de la catastrophe nucléaire ainsi que sur les enjeux de la guerre en Ukraine.

    Le récit est dur et tranchant tout en restant dynamique et addictif. Il n’y a que de bonnes raisons de lire ce thriller, et je citerai par exemple les personnages très travaillés qui enquête dans un contexte original sur un meurtre aux nombreuses ramifications. Une pépite pour qui souhaite plonger dans un thriller pur jus !

  • QuoiLire 4 septembre 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Avec un titre comme De bonnes raisons de mourir, nous sommes pour le moins aguichés, attirés par ce roman dans lequel nous mettons beaucoup d’espoirs.

    On se dit que l’on va avoir une intrigue policière assez classique, mais l’originalité provient du lieu dans lequel se trouve le corps : le village roche de la centrale nucléaire de Tchernobyl et fermé au public. Ce n’est pas ce faux-semblant de huis-clos qui va propulser l’enquête dans une autre dimension, mais bien l’ennemi invisible des lieux : la radiation. Car contrairement à un meurtre commis dans un univers "sain", on ne fait pas ce que l’on dans cette zone avec ce qui s’y trouve. IL faut déjà trouver des enquêteurs qui acceptent (ou sont contraints) de s’y rendre, pouvoir extraire des indices de la zone et les exploiter suivant certains protocoles. Ainsi on ne peut pas autopsier un corps irradié comme un autre.

    On l’aura compris sous couvert d’une enquête policière Morgan Audic, un peu comme Olivier Norek dans Surface, souhaite nous faire découvrir un pays, ses coutumes, ses pratiques. Dans De bonnes raisons de mourir c’est avant tout de dénoncer la gestion de cet accident nucléaire qui a impacté la région et ses habitants, mais le monde dans son ensemble ; tant sur le moment mais aussi et surtout de nos jours. Il est incroyable de voir le laxisme des autorités corrompues ou focalisées sur leur désir de pouvoir.

    Ce roman donne plus d’informations géo-politiques sur la Russie et l’Ukraine que la plupart des journaux et magasines d’informations de la presse écrite ou télévisuelle.

    S’il y avait un défaut dans ce roman serait la symétrie des deux équipes enquêtant sur ces morts, au risque parfois de troubler le lecteur et de le tromper dans l’identification de l’équipe. Mais cela ne devrait arriver que si vous lisez ce livre par petits bouts, avec de fréquents arrêts. Autant dire que cela ne devrait que très rarement se produire une fois que vous serez pris par l’histoire et l’ambiance du livre.
    https://quoilire.wordpress.com/2019/09/04/morgan-audic-de-bonnes-raisons-de-mourir/

  • meslivresetmoi33 31 août 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Ce fut une excellente lecture !!!
    Dans l’Ukraine d’aujourd’hui, plus précisément dans la zone de Tchernobyl un corps est retrouvé affreusement mutilé. Vu l’identité de la victime le rapprochement est vite fait avec deux autres meurtres commis le soir de l’explosion de le centrale en 1986.

    L’auteur nous emmène à travers cette Ukraine, bouffée par la corruption et son passé soviétique, pour une enquête au plus près de Tchernobyl.
    J’ai adoré cette lecture. Étant née en 1984 je connaissais la catastrophe de Tchernobyl mais j’étais loin d’imaginer que les conséquences étant encore aussi présentes. La peur des radiations, les touristes, les maladies encore bien présentes 33 ans après et malgré tout des personnes qui sont retournées vivre dans la zone d’exclusion. Sans parler de tous les trafics que cela engendre. .
    Au-delà de l’aspect historique qui est très complet, j’ai adoré la double enquête, la manipulation, les personnages...et les révélations à la fin !
    Bref un livre à lire !

  • Komboloi 27 août 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Une très belle surprise que ce roman policier signé Morgan Audic !

    Le cadre est parfaitement posé par l’auteur qui arrive à donner une atmosphère particulière à son récit. Il faut dire que la zone "interdite" de Tchernobyl se prête particulièrement bien à ce genre d’ambiance un peu angoissante, oppressante. Les descriptions de cet environnement, c’est vraiment LE gros point fort de ce roman. On peut également ajouter à cela les éléments de contexte apportés par l’auteur qui enrichissent le récit (tensions et guerre Russie / Ukraine, accident de Tchernobyl...).

    Autre point fort de ce roman, ce sont les personnages qui sont bien travaillés, chacun apportant un petit plus à l’histoire. On change régulièrement de narrateur au fil de l’histoire. La construction apporte d’ailleurs réellement quelque chose puisque l’on va suivre deux enquêteurs qui vont avancer chacun de leur côté s’approchant de la solution par des chemins différents, j’ai trouvé ça plutôt intéressant et surtout parfaitement maîtrisé.

    L’enquête est sympa à suivre même si sans grande originalité. Il y a quelques éléments un peu trop prévisibles et une fin peut-être un peu précipitée mais qui a le mérite de tenir en haleine le lecteur qui ne lâchera plus le livre. Ça nuance un peu mon propos mais ne vous y trompez pas, cela reste un excellent polar !

    Je recommande à tous les fans de romans policiers (et aussi à ceux qui souhaitent découvrir le genre), vous apprécierez l’ambiance de ce roman ainsi que la qualité et la fluidité de la plume de cet auteur très prometteur et que je vais continuer à suivre.

  • C’est Contagieux 25 août 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    « De bonnes raisons de mourir » de Morgan Audic - La chronique qui n’est pas pressée d’en trouver une ! Roman de l’été !

    C’est une voix atypique qui s’élève dans le paysage du thriller français. Une voix aux relents toxiques et radioactifs qui va contaminer quiconque pose les doigts sur ce roman. Car vous l’avez deviné, ce bouquin est hautement contagieux !

    On y retrouve la même excitation qu’à la lecture du premier « Yeruldelgger » de Ian Manook, cette sensation de défricher des territoires vierges, d’explorer des contrées jusqu’alors peu ou pas exploitées dans le polar. Manook situait le sien dans la Mongolie, proposant un voyage picaresque et étendu, alors qu’ici c’est à Pripriat en Ukraine, terre aride et désolée, que vous allez promener vos guêtres, lecteurs et lectrices en goguette.
    L’histoire démarre d’ailleurs le 26 avril 1986, jour de l’explosion du réacteur de la célèbre centrale nucléaire qui va enclencher inexorablement la plupart des actions et ramifications du roman qui se passe de nos jours.

    Au-delà d’un scénario impeccable, on sent un vrai travail de recherche sans que ce soit roboratif. Néophytes des événements autour de Tchernobyl, pas de panique, l’auteur vulgarise le propos. Audic détaille, Audic explique, Audic passionne. Si vous couplez votre lecture à la vision de la mini-série HBO « Chernobyl » (disponible sur OCS) qui relate les événements funestes de manière quasi-documentaire autour de l’explosion de la dite centrale, vous aurez le panorama complet et une promesse d’immersion complète.

    Comme le rappelle la quatrième de couverture, c’est un meurtre bien crade aux relents de « Seven » (le film) qui lance l’un des personnages principaux en Ukraine, tel un pitbull enragé, sur la piste du tueur. Et puisqu’on parle des personnages, l’auteur s’y entend pour nous les personnifier et les rendre attachants. Ses flics ont un supplément d’âme que d’autres n’ont pas, une fêlure dans leur cuirasse, un éclair brisé dans leur regard…

    « De bonnes raisons de mourir » est un thriller haletant au rythme trépidant, un page-turner éblouissant dans une ambiance délétère de fin du monde. De fausses pistes en fausses pistes, Audic joue avec nos nerfs, la marque d’une écriture maîtrisée, solide.

    C’est un aussi un roman sur les mecs paumés. Paumés sans les femmes car même si Audic dépeint une ambiance de vrais durs et de tatoués et que l’intrigue suit deux flics mâles, ce sont les femmes qui sont la clé de voûte du roman. Des femmes qui occupent une place centrale dans l’équilibre ou pas de tous ces hommes en perdition ou en quête de rédemption. D’ailleurs, à chaque instant on recherche une femme : une femme morte, une femme perdue, une femme qu’on aimerait retrouver, une femme avec qui on se verrait bien poursuivre son chemin…

    Le final est un enchevêtrement de poupées russes, tant les réponses sont à l’intérieur de réponses qui elles-mêmes sont à l’intérieur de réponses... et sans qu’on y décèle la moindre incohérence. On saluera la puissance du storytelling de l’auteur !

    Morgan Audic est assurément un auteur à suivre, Albin Michel a eu du nez en le signant. A vous d’en avoir en vous jetant dessus pour en faire un succès public et nous assurer du retour rapide du sieur Audic pour un prochain roman !

    De bonnes raisons de mourir certes mais surtout de bonnes raisons de lire ce bouquin.

    https://cestcontagieux.com/2019/08/25/de-bonnes-raisons-de-mourir-de-morgan-audic-la-chronique-qui-nest-pas-pressee-den-trouver-une-roman-de-lete/

  • valmyvoyou lit 19 août 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Alors que des touristes visitent Tchernobyl, un cadavre est découvert suspendu à un bâtiment. Les mutilations sont effroyables. Deux enquêtes sont menées en parallèle : celle de la Police et celle d’un enquêteur privé. Les investigations vont relier ce crime aux meurtres de deux femmes, la nuit de l’explosion de la centrale, en 1986.

    Ce livre est inclassable. C’est un thriller, mais c’est aussi un ouvrage historique, géopolitique et sociologique. J’ai eu la sensation d’être dans une dimension parallèle alors que Morgan Audic décrit des faits existants. Ma première surprise a été de découvrir que des personnes allaient volontairement sur le lieu de la catastrophe, alors que c’est extrêmement dangereux. J’ai appris aussi, avec effroi, que des gens vivent encore à proximité et l’auteur explique les conséquences sur la population. On se croirait dans un livre d’horreur tant les conditions de vie et les effets de la radioactivité sont effarants. La partie contemporaine se déroule pendant la guerre du Bondass. La nuit de l’explosion est dépeinte précisément, on sent que l’auteur s’est énormément documenté et j’ai vraiment pris conscience que je ne savais rien sur le sujet. C’est tout un pan de l’Histoire de l’Ukraine qui est révélé. Ce thriller traite également de trafics qui font froid dans le dos.

    En ce qui concerne l’intrigue, le suspense est mené de main de maître. L’enquête actuelle est menée en période de conflit entre la Russie et l’Ukraine, dans un climat dominé par la corruption. Celle de 1986 a eu lieu à l’époque de l’URSS, avec les méthodes soviétiques. J’ai ressenti la pression constante et oppressante sur les protagonistes et j’ai été épatée par les retournements de situation. Je n’avais rien deviné des mobiles ni résolu les enquêtes. Le brouillard qui pèse sur elles, en raison du contexte géopolitique, m’a emmenée dans de fausses directions, j’ai été manipulée pour mon plus grand plaisir. Au début, il m’a fallu me familiariser avec les noms des personnages en raison de leur consonance étrangère, une fois cette étape passée, plus rien ne comptait que de reprendre ma lecture.

    Conclusion

    J’ai eu un coup de cœur pour ce thriller qui m’a ouvert les yeux sur un monde que je ne soupçonnais pas et qui est, pourtant, proche de nous, géographiquement et temporellement. Je suis glacée par tout ce que j’ai appris et sur les répercussions encore visibles et aussi sur celles qui sont tues. J’ai aussi été captivée par l’intrigue qui m’a fait des nœuds au cerveau. De plus, des éléments de la fin m’ont complètement scotchée. De bonnes raisons de mourir est un thriller atypique en raison du travail extraordinaire de documentation de Morgan Audic. C’était un pari risqué, mais il est incroyablement réussi, de choisir Tchernobyl comme décor. Je ne me remets pas de ce livre qui m’a complètement soufflée.

  • Sangpages 12 août 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Je dois avouer que j’étais un peu réticente... Tchernobyl, sujet plus qu’épineux sur lequel j’ai la fâcheuse tendance à jouer l’autruche.
    Et après lecture de ce récit, je vais sans doute jouer à la taupe et ne plus jamais ressortir. La trame est tellement bien menée, tellement prenante, qu’elle t’amènera tous ces faits historiques, cette problématique, cette politique et ce qui en découle d’une manière si humaine que tu les vivras comme jamais tu n’aurai imaginé les vivre.
    Tu t’immergeras dans l’histoire, vivras cette catastrophe au travers de ces personnages tellement intensément qu’au final, tout te semblera bien plus percutant que tout ce que l’on a pu te raconter jusqu’à présent.
    Munis-toi impérativement de ton compteur Geiger. Son crépitement en bruit de fond ne t’empêchera malheureusement pas d’être très vite irradié par cette pépite chargée à l’uranium.
    Deux meurtres, deux époques. L’avant et l’après l’explosion de la centrale de Tchernobyl. Deux meurtres qui pourraient avoir un lien…ou pas ?
    Alexandre Rybalko de la police de Moscou, originaire de Pripiat, est mandaté par Vektor Sokolov, richissime propriétaire de PetroRus et père de la dernière victime.
    La police ukrainienne n’avance pas assez vite pour lui alors que pourtant Melnyk et Novak font de leur mieux pour élucider cette sombre affaire. Mais dans un pays où règne la haine et la corruption. Un pays, une région drastiquement atteinte par son passé ou même par son présent. Quand ton enquête est sous fond de conflit ukrainien. Quand elle a des relents de guerre en Afghanistan ou en Tchétchénie. Quand elle exprime toute la douleur d’un peuple, il est bien difficile de s’y retrouver et de dénouer les liens d’un terrible meurtre.
    Au travers des différents personnages, l’auteur a réussi à glisser de manière habile tous les aspects politiques, toute la problématique de ce pays devenu deux. Extrêmement bien documenté, ce récit t’apprendra bon nombre de choses et ce n’est pas monnaie courante.
    L’auteur porte un regard pertinent sur la vie d’avant et surtout celle de l’après. Sur ce qu’ils endurent encore, sur ce que nous endurons tous, sans doute, et sans le savoir vraiment et ce, sans tomber dans le cliché ou l’excès. Il aborde aussi la bêtise humaine avec ce tourisme en plein essor de cette zone ultra dangereuse.
    Un regard juste. Une intrigue de haut vol menée de main de maître. Excellente de bout en bout sans avoir peur de malmener ses héros (et ça tu le sais, j’adore 😜). Des descriptifs exceptionnels, très cinématographiques. Une documentation parfaite. Une réalité brillamment utilisée pour en faire une fiction redoutable ou est-ce l’inverse ? Tu ne le sauras plus très bien…
    Il s’agit là du deuxième livre de l’auteur et il est difficile de croire que ce soit le cas tant il est abouti et développé...Tellement bluffée, d’ailleurs, que j’ai attaqué direct son premier roman "Trop de morts au pays des merveilles" et je ne peux que te recommander cette autre excellente lecture !
    Bref t’as capté ?
    Et surtout n’oublie pas de laisser ton compteur Geiger crépiter, grésiller pour te rappeler tout au long que ce livre brille dans la nuit !

  • mouffette_masquee 5 août 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Alerte coup de cœur pour ce thriller toxique ! J’avais craqué sur ce livre en lisant la chronique de @thebooktaster, mais après avoir vu beaucoup d’éloges, je craignais d’avoir des attentes trop grandes... Mais non ! Quel livre ! Tout d’abord l’ambiance, presque surnaturelle, qui émane de cette ville fantôme et qui fait froid dans le dos. Les personnages, extrêmement bien décrits, avec leurs failles et leurs espoirs dans ce climat politique et économique effroyable, sont attachants. Et l’intrigue, machiavélique, impensable, qu’on découvre au fil de cette double enquête : haletante et explosive. Le switch final est grandiose ; dès qu’on pense avoir tout compris, on découvre de nouvelles révélations stupéfiantes ! Si comme moi vous êtes un navet en histoire de l’ex-URSS, vous serez peut-être un peu perdus au début, mais j’ai élargi mes connaissance en la matière grâce à l’histoire très bien documentée. Un auteur à suivre.

  • bookliseuse 4 août 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Tchernobyl de nos jours

    Un corps atrocement mutilé est retrouvé. Autant dire qu’au vu du taux de radioactivité, tant l’autopsie, que l’enquête sont rapidement bouclées.

    C’était sans compter sur le richissime et puissant Sokolov, père de la victime, qui veut venger son fils. Pour cela, il demande, moyennant une forte somme d’agent, au policier Rybalko, de se rendre à Tchernobyl, où il est né afin d’enquêter. Après plusieurs hésitations et n’ayant plus grand chose à perdre, il accepte afin d’assurer l’avenir de sa fille et surtout rattraper auprès de son ex-femme toutes les erreurs passées.

    Rapidement, il comprend que ce crime, est lié au meurtre à Tchernobyl, de l’épouse de Sokolov, et de sa voisine, la terrible nuit de 1986, la même nuit, où la centrale nucléaire explosa. A l’époque, dans la confusion générale, il fut impossible de mener l’enquête correctement.

    Melnyk, en charge de l’enquête, quant à lui comprend rapidement que s’il veut être muté ailleurs pour le bien de son couple, va devoir découvrir qui est l’assassin du jeune homme, mais pour ça, il va devoir également découvrir ce qui s’est passé en 1986.

    Dans ce roman, on découvre l’horreur qu’a été Tchernobyl pendant et après la catastrophe, les répercussions que ce drame a eu sur des milliers de personnes. Des vies détruites, laissant des séquelles inimaginables, se prolongeant dans le temps…

    Un livre sans temps mort, une histoire prenante que l’on lit d’une traite. De l’action, du suspens, une intrigue bien menée jusqu’à la fin avec un final explosif ! L’auteur s’est extrêmement bien documenté, avec des descriptions tellement réaliste que l’on avait la sensation de se balader, dans cette ville fantôme où le temps s’est arrêté. Un énorme coup de coeur, un thème que je n’avais jamais lu dans aucun autre livre. Un auteur à suivre de très près !

    Après cette lecture, vous ne ressortirez pas indemne. En fermant ce livre, j’ai eu l’envie irrésistible d’en savoir encore plus sur ce drame, j’ai entre autres regardé des vidéos qui m’ont touché profondément. Je vous conseille d’aller voir cette excellente vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=EL6N645Qj7w . De jeunes français ont été visiter le Tchernobyl d’aujourd’hui.

  • livrement-ka 7 juillet 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Un deuxième livre pour cet auteur que je ne connaissais pas mais que je vais suivre de très près.

    Début du livre

    C’est vraiment le pire endroit où mourir, déclara l’officier Galina Nowak.

    L’auteur nous plonge en Ukraine et en Russie, aux abords de tchernobyl, quelques années après la catastrophe.

    Un homme est retrouvé assassiné de la plus horrible des manières et surtout le meurtrier a suspendu son corps à la façade d’un batiment situé dans la zone terrifiante proche de l’explosion, où le taux de radioactivité dépasse toutes les mesures les plus fortes.

    Qui retrouve ce cadavre ? Un bus de touristes, mené par un guide, comme tous les jours pour visiter cette zone, des touristes totalement inconscients du danger de la radioactivité.

    Deux enquêteurs sont dépéchés sur les lieux pour enquêter et retrouver ce tueur qui se pavane en posant sur chaque lieu de ses crimes une hirondelle empaillée.

    Puis parallèlement, un homme est emBauché par le père de la victime pour découvrir la vérité.

    Ce crime semble très proche d’un double meurtre perpétré en 1986 le jour de l’explosion de la centrale.

    Entre politique, armée, écologie et taxidermie, nous nous retrouvons plongés dans une enquête où tous les moyens seront bons pour arriver à ses fins : le mensonge, la trahison, les fausses alliances et surtout où les dommages collatéraux seront de rigueur.

    Les personnages :

    Rybalko : Policier qui vient d’apprendre une bien mauvaise nouvelle. Fraichement divorcé, il a une fille qu’il aime plus que tout et pour qui il sera prêt à faire l’impossible et à prendre de gros risques en acceptant le marché proposé par Sokolov.

    Ninel : jeune femme que Sokolov va envoyer à Rybalko pour l’aider dans sa mission. Cette personne a de nombreux secrets tous liés à l’intrigue. Elle fait partie de l’ONG 1986 qui a été créée suite à l’explosion.

    Melnyk : Policier en charge de l’enquête. Formant un duo avec Nowak, il va essayer de trouver l’assassin et surtout de découvrir le lien avec le double meurtre de 1986.

    Sokolov : Personnage très sombre qui cherche l’assassin non pas par sentimentalisme, mais plutôt par vengeance. Et il est prêt à tout pour arriver à ses fins. Il cache de nombreux secrets horribles et surtout il est immensément riche, ce qui lui permet de vivre en toute impunité.

    Le point fort de l’histoire : Une intrigue en plein milieu de la zone de Tchernobyl. Entre meurtres et dangers dûs à la radioactivité, on va avancer à pas de loups pour découvrir le fin mot de l’histoire.

    Et tout cela ne sera pas sans conséquences. 

    Un petit apparté pour l’ONG 1986 que j’ai vraiment trouvée à sa place dans le livre. De nombreux enfants ayant une malformation dûe à l’explosion y vivent à l’abri des regards.

    Le style de l’auteur

    Un nouvel auteur encore pour moi. Entre la couverture qui est absolument magnifique, et ses lettres en reliefs, et le style de l’auteur, je me suis tout simplement délectée de cette superbe histoire sur fond de radioactivité.

    Les décors sont totalement dans le sujet avec des zones désertes ou peuplées d’espèces particulières.

    Quant aux noms, à consonnance russe ou ukrainienne, ils sont faciles facile à retenir. Car j’ai parffois du mal avec certains romans où les prénoms des personnages me font perdent le fil de l’histoire.

    Entre un homme qui n’a rien à perdre pour gagner le maximum d’argent, un homme qui vit dans le pouvoir l’argent et surtout l’illégalité, et le duo de policiers, le lecteur aura plaisir à se plonger dans cette enquête hors du commun.

    Entre corruption dans cette Ukraine totalement disloquée, et conséquences dûes à l’explosion, le lecteur va assister impuissant à toutes ces victimes de la radioactivité : entre cancer et malformations. 

    Puis à côté de toutes ces horreurs, nous avons un tueur fou qui semble avoir comme passion la taxidermie, qu’il met à profit pour revendiquer ses meurtres liées semble t’il, à un évènement passé inaperçu lors de la catastrophe de Tchernobyl.

    Le genre

    Un thriller sur fond de radioactivité.

    La forme de l histoire

    Le récit est divisé en plusieurs parties dont le titre est un préambule à l’histoire. Puis les parties sont divisées elle-même en chapitres.

    On suit parallèlement, Rybalko d’une part, et le duo Melnyk et Nowak d’autres part pour une enquête où toute l’aide est la bienvenue.

    Le texte est très aéré et l’écriture est fluide. Ce qui en fait une lecture très agréable. La plume est dynamique et arrive à tenir en haleine le lecteur du début à la fin du livre.

    Conclusion :

    Une magnifique intrigue alliant la "pègre" et la catastrophe de Tchernobyl.

    Je vous le conseille les yeux fermés.

    Un auteur à suivre.....

  • Mes petits plaisirs à moi 30 juin 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Deux enquêtes, deux destins de flics

    Ce roman a été une excellente surprise. Je n’ai pour ma part pas lu le précédent roman de Morgan Audic, Trop de morts au pays des merveilles , mais au vu de cette lecture, je pense que je ne vais pas tarder à me le procurer tant la plume de cet auteur me semble assurément addictive.

    La première réussite de ce roman, c’est sa fluidité. C’est un véritable bonbon. On a à peine terminé un chapitre qu’on en redemande. Les pages défilent et on ne redoute qu’une chose, c’est d’arriver à la fin. De plus, le style de Morgan Audic est d’une clarté et d’une efficacité redoutables, ce qui ne gâche rien à l’affaire. En cela, il me rappelle un peu le style de Nicolas Lebel mais le fait qu’ils soient tous les deux profs n’est sans doute pas étranger à tout cela.

    Le choix du thème retenu ici n’est pas des plus folichons. En effet, Morgan Audic nous propose un petit tour operator de la zone environnant Tchernobyl. On a déjà vu plus glamour comme destination de vacances. Et pourtant, on découvre dans ce roman que la région attire nombre de touristes prêts à braver les radiations. Cela me paraît, pour ma part, complètement dingue mais bon, l’irradiation est peut-être le bronzage du XXIe siècle. Il faut de tout pour faire un monde, me direz-vous ! Morgan Audic nous confirme également combien cette zone se révèle aujourd’hui complètement anéantie écologiquement parlant mais, chose surprenante, pas vraiment désertée. Il y a ceux qui sont revenus plus par obligation que par choix. Quand vous avez toujours vécu à un endroit, il est effectivement difficile de renoncer à ses racines, le conflit russo-ukrainien n’aidant pas non plus à la migration. Et puis il y a ceux qui ont bien compris l’intérêt d’une zone censée être surveillée par l’armée mais devenue finalement, à coups de dessous de table, le paradis des trafiquants, magouilleurs et criminels en tous genres. Tchernobyl n’est aujourd’hui qu’un no man’s land officieux où il est fortement déconseillé de se promener la nuit… et le jour aussi.

    L’ensemble du roman repose, en fait, sur une double enquête lancée par la découverte du cadavre d’un homme accroché sur la paroi d’un immeuble abandonné à Pripiat. Double enquête, en effet, car l’une, officielle, menée par le capitaine Joseph Melnyk et sa jeune collègue, Galina Novak et l’autre, commandée bien moins légalement par Vektor Sokolov, ancien ministre de Boris Eltsine, et assurée par Alexandre Rybalko, flic un peu en déshérence depuis son divorce et la naissance de sa fille atteinte de surdité. Ce qui est intéressant ici, c’est que les trois personnages ont chacun une raison personnelle de mener à bien cette enquête. Melnyk le fait pour retrouver un équilibre familial, Rybalko pour tenter un coup de jackpot avec le destin. Quant à Novak, je vous laisse découvrir vous-mêmes ses motivations. Une chose est sûre en tout cas : aucun d’entre eux n’enquête de gaieté de cœur sur ce dossier qui sent particulièrement mauvais au fur et à mesure que les indices se dévoilent.

    Et c’est surtout cette histoire d’oiseaux empaillés qui donne à l’intrigue cette ambiance angoissante laissant croire quasiment à un criminel fétichiste tant les volatiles semblent l’obséder. En effet, il y en a partout : on en retrouve sur les lieux des crimes voire parfois à l’intérieur des cadavres. Plusieurs questions se posent alors : a-t-on ici affaire à un serial killer passionné d’ornithologie, à des crimes purement politiques lié au conflit sous-jacent entre l’Ukraine et le Russie, à un règlement de comptes plus personnel ? Les groupes extrémistes seraient-ils également dans le coup et ce, afin de préserver leur petit business ? Le dénouement risque de vous surprendre tant il est, hélas, à l’image de la mentalité d’une partie de l’humanité qui me surprend encore aujourd’hui.

    J’oubliais ! Après avoir lu ce roman, sachez que vous ne verrez plus du tout de la même manière votre table de salon Ikéa !

    Mes chouchous à moi

    Melnyk et Rybalko. Le premier pour sa culpabilité éprouvée envers sa famille, son désir d’y mettre fin quitte à prendre des risques inconsidérés et le regard quasi paternaliste qu’il finira à son grand dam par porter sur sa collègue Novak. Le second pour le trop plein d’amour qu’il éprouve non seulement envers son ex-femme mais surtout sa fille pour laquelle il est prêt à tout. On aime particulièrement le besoin presque sacrificiel de Rybalko de se racheter vis-à-vis d’elles, faute d’avoir été un mari et un père exemplaires jusqu’alors.

    Au final, un excellent roman à mettre impérativement dans vos bagages pour cet été !

  • Livresse du Noir 29 juin 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    ENORME COUP DE COEUR !!!

    Son premier roman Trop de morts au pays des merveilles a été une révélation et un coup de coeur pour moi.
    Comment vous dire ma fébrilité et mon excitation au moment d’ouvrir De bonnes raisons de mourir. J’ai dévoré les 496 pages de ce roman avec un immense plaisir, en retenant ma respiration.

    Une scène d’ouverture assez forte. Un cadavre mutilé, suspendu sur la façade d’un bâtiment de Pripiat, une petite ville d’Ukraine. Vous ne la connaissez sans doute pas, mais si je vous dis qu’elle se situe à côté de la centrale nucléaire de Tchernobyl où a eu lieu la catastrophe de 1986, vous situez mieux ? Le cadavre est le fils de Sokolov, un richissime oligarque russe et ce crime réveille de douloureux souvenirs. Sa femme a été assassinée à Pripiat, trente ans plus tôt, le soir de l’explosion de la centrale. Les deux meurtres seraient-ils liés ? Est-ce le même tueur fou qui récidive trente ans plus tard ? Et pourquoi ? Sokolov engage un enquêteur privé Rybalko pour découvrir la vérité. De son côté, la police ukrainienne envoie Melnyk et sa toute jeune collègue Novak sur les lieux du crime. Le mystérieux tueur continue à frapper. Plongés dans un véritable chaos, l’enquêteur et les policiers auront bien du mal à démêler l’écheveau, ballotés de fausses pistes en surprises, passé et présent vont se croiser.

    Morgan Audic nous immerge complètement dans cette ambiance glaçante, envoûtante et étouffante, grâce à son style très cinématographique, c’est l’une des grandes forces de ce récit.
    Il nous offre un thriller à couper le souffle, sans aucun temps mort, une fois commencé, on ne lâche pas l’histoire. La construction est complexe mais parfaitement maîtrisée. L’intrigue est riche et passionnante, avec en toile de fond : la corruption et les politiciens pourris, les revendications écologiques, l’après Tchernobyl, tout est irradié et les désastres continuent, les mensonges de l’Etat, les conflits armés, l’économie effondrée, la pauvreté et les trafics. C’est bien documenté, hyper fouillé, loin des clichés, très intelligent (l’auteur est professeur d’histoire et de géographie), nous apprenons énormément de choses, nous découvrons des facettes inconnues d’un pays sans avoir l’impression d’être sur un banc d’école.

    Les personnages incroyablement touchants et émouvants apportent une belle sensibilité à l’histoire.

    Morgan Audic confirme son immense talent, il signe un véritable exploit avec ce thriller original et bluffant de bout en bout. Un coup de maître... il faudrait être fou pour passer à côté !

  • L’atelier de Litote 13 juin 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    La catastrophe nucléaire de Tchernobyl qui a eu lieu le 26/04/1986. Cet événement majeur a eu des conséquences terribles sur les habitants et sur la région du fait des irradiations et a entraîné la fermeture de la zone à cause la contamination. Trente années ont passé depuis et c’est dans la ville de Pripiat, ville construite dès 1974 spécialement pour accueillir les employés et leur famille que l’on va découvrir le cadavre d’un homme suspendu à la façade d’un bâtiment désaffecté. Deux enquêteur vont être mis sur l’affaire un officiellement le capitaine de police Joseph Melnyk et l’autre officieusement engagé par le père de la victime l’inspecteur de police moscovite Alexandre Rybalko qui sera grassement payé s’il réussit à découvrir le dangereux tueur qui laisse derrière lui des oiseaux empaillés. Ce roman comporte tous les éléments qui vont en faire un thriller exceptionnel. On y trouve du suspense, des meurtres inexpliqués, un tueur insaisissable sur fond de la zone irradiée de Tchernobyl. L’intrigue ou devrais-je dire les intrigues sont intelligentes et bien pensées. Il n’y a rien de plus captivant que d’entrevoir la lumière sur ce drame et ses innombrables répercutions tant écologiques, humaines, sanitaires, économiques que politiques dans ce grand pays qu’a été l’Union Soviétique. On sent derrière les 500 pages qui composent ce thriller un grand travail de recherche et de documentation sur toute la période et le pays. L’auteur a su ne pas se disperser dans les écueils qu’auraient pu être le prosélytisme ; la propagande politique ou encore un parti pris. J’ai vraiment apprécié les personnalités différentes des deux enquêteurs et leur façon de penser et de faire. Il y a de très beaux personnages secondaires comme la jeune adjointe de Melnyk qui restera longtemps dans mon cœur. Un thriller qui nous sort de notre zone géographique habituelle, une belle originalité et bien sûr une crédibilité qui sans cela n’aurait pas donné autant de pouvoir au récit. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/06/13/37342135.html

  • Musemania 2 juin 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Voilà la bonne claque que j’attendais et que j’adore recevoir (ne croyez pas pour autant que je sois sado-maso ;). Tout dans ce thriller m’a plu : une ambiance pesante, une même enquête menée par deux enquêteurs diamétralement opposés (deux pour le prix d’un si je puis dire), une écriture dynamique et incisive,… Je suis navrée mais je ne pourrai pas vous trouver des choses que je n’ai pas aimé dans cette lecture.

    Tout commence avec la découverte d’un corps mutilé et torturé mis en spectacle dans la ville fantôme de Pripiat, abandonnée depuis l’explosion d’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Le destin funeste de cette victime est intimement lié à un double meurtre qui a eu lieu en 1986, lors de cette fameuse nuit qui changea le visage de l’Ukraine. L’enquête sera menée d’une part par un duo de miliciens affecté à la zone de Tchernobyl : Novak et Melnyk et d’autre part, par Alex Rybalko, mort en sursis et engagé par le père de la victime. 

    Comme vous l’aurez compris la grande originalité de ce thriller est d’avoir déposé ses bagages en Ukraine et plus particulièrement, aux abords de la centrale nucléaire tristement célèbre de Tchernobyl. Cela nous change des thrillers qui se déroulent dans nos métropoles européennes ou américaines. Bien entendu, ce décor est loin des cartes postales de rêve. Mais l’atmosphère fantasmagorique qui y règne est parfaite pour y implanter des décors glaçants. 

    N’ayant qu’un an aux moments des faits de cette catastrophe, je ne connaissais ces faits que par les reportages que j’ai pu voir et les livres documentaires que j’ai pu lire à ce sujet. Cet événement dramatique m’a intéressé depuis mon plus âge ; pas pour des questions de curiosité malsaine mais parce que les familles de mon école accueillaient durant les vacances scolaires des enfants venant de cette région d’Ukraine pour leur faire profiter d’un air plus sain.

    Aux travers des pages, j’ai beaucoup appris sur l’incident nucléaire, sur le régime soviétique qui y régnait alors ainsi que sur les événements de 2014 opposant l’Ukraine et la Russie. Ces mouvements ont occasionnés de nombreux décès et cette lutte intestine est loin d’être terminée malgré le silence des médias occidentaux. Politique, économie, écologie sont abordés intelligemment et sans jamais tombés dans la propagande ou le sentimentalisme crasse.

    Je trouve cela particulièrement plaisant de lire un livre d’un genre que j’aime (un thriller), tout en apprenant des choses et surtout, sur une région aux portes de l’Europe que pourtant, je ne connais que très vaguement. Le travail que l’auteur a dû mener en recherches politiques et scientifiques a dû être très impressionnant et mérite d’être souligné. 

    Doté de près de 500 pages, il n’y a pourtant aucun temps mort. Je me suis laissée parfois surprise tant j’étais prise dans l’histoire et ne voyais pas le temps passé. Suspens captivant, l’auteur Morgan Audic, enseignant de profession nous offre un très grand thriller original et crédible.

    Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour cette Masse Critique privilégiée. C’est un livre qui mérite d’être lu de par sa qualité et de par le travail de recherches que l’auteur a mené pour ce thriller très efficace. Merci à lui !

    N’ayez pas peur de vous lancer dans la lecture de ce bouquin malgré les noms russes et ukrainiens des villes et personnages. Même moi, je ne m’y suis pas perdue et je ne m’y suis pas emmêlée les pinceaux.

    Pour votre information et pour ceux qui souhaiterait prolonger leur plaisir en se replongeant dans l’écriture de Morgan Audic, il s’agit de son deuxième livre. Le premier « Trop de morts au pays des merveilles » est sorti en 2016 aux éditions du Rouergue. Pour ma part, je ne le manquerai certainement pas et me le procurerai prochainement.

    Chronique sur mon nouveau blog : https://www.musemaniasbooks.be/2019/06/02/de-bonnes-raisons-de-mourir-de-morgan-audic-thriller/

  • Angie - Blog Culturez-moi 10 mai 2019
    De bonnes raisons de mourir - Morgan Audic

    Un polar terriblement efficace
    Ce thriller policier débute de manière assez « classique ». Un cadavre est retrouvé suspendu à un bâtiment avec des traces de torture sur l’ensemble du corps. Classique… si ce n’est que ce bâtiment est au cœur Pripiat, une ville fantôme située à seulement quelques kilomètres de l’ancienne centrale de Tchernobyl (on y revient dans la seconde partie de la chronique).

    Par bien des aspects, ce meurtre sera très vite relié à un précédent crime survenu plus de 30 ans auparavant la nuit où la centrale a explosé. S’en suit une enquête (ou plutôt une course contre la montre et contre la mort) où les policiers comprendront que ce « tueur à l’hirondelle » semble être intimement lié à cette nuit apocalyptique.

    L’enquête est totalement maîtrisée. Aucun temps mort. Les codes utilisés sont des classiques du thriller policier. Mais quoi de plus efficace qu’une enquête vive et déroutante ? La particularité et la force de ce polar tient dans le fait que les investigations sont menées par deux enquêteurs en parallèle. Mais ces deux policiers ne se connaissent pas et ne travaillent pas ensemble. Deux enquêtes simultanées, deux motivations bien différentes pour débusquer ce tueur fou. L’alternance des deux trames est très bien orchestrée et le rythme m’a tenu en haleine du début à la fin. L’auteur n’épargne personne, ni le lecteur, ni ses personnages et nous amène inexorablement vers un final explosif, percutant et émouvant.

    La mère patrie
    Au-delà de son excellente trame policière, De bonnes raisons de mourir nous offre au passage un dépaysement des plus complets. Oui, vous connaissez l’histoire de la centrale de nucléaire de Tchernobyl. Vous savez qu’en 1986 le cœur d’un des réacteurs est entré en fusion et que le pire s’est produit. Vous savez qu’un nuage de particules radioactives s’est répandu sur le reste de l’Europe. Mais savez-vous ce qu’il est advenu des populations qui vivaient dans la zone contaminée ? Savez-vous qu’elles sont les répercutions actuelles, le quotidien des habitants de cette région ? C’est pire, bien pire que ce que j’aurais imaginé…

    Morgan Audic pose le cadre de son intrigue en Ukraine, ce pays qui, au moment du drame de Tchernobyl, faisait encore partie de l’immense bloc soviétique. De la puissante et terrible URSS. A travers ce roman, j’ai découvert en détail un pays profondément meurtri sur lequel plane encore l’ombre de « La mère Patrie ». Ces dernières années ont vu l’Ukraine secouée par une guerre civile, notamment dans la région de Crimée, où se sont affrontés les séparatistes voulant se rallier à la Russie et les pro-européens souhaitant garder une Ukraine unie et forte au sein de l’Europe. C’est un pays au contexte géopolitique extrêmement compliqué où l’alcool, la corruption et la pauvreté sont encore légion. Un très bon choix de la part de l’auteur pour ce décor qui décuple la force et l’atmosphère presque toxique de ce roman.

    J’ai été complètement envoûtée par le décor et ce pays que je ne connaissais finalement très peu. Décrite en détail, la zone d’exclusion de Tchernobyl et de ses alentours est tout simplement hypnotisante. Une région désertique, privée de toute vie humaine où le destin de milliers d’hommes et de femmes a basculé en l’espace d’une nuit. Un paysage de mort, empoisonné, irradié pour encore des milliers d’années. J’ai appris énormément de choses à la lecture de ce roman. J’ai découvert des faits historiques totalement pétrifiants, des anecdotes glaçantes et des répercussions jusqu’à nos jours au-delà de l’imaginable. Rassurez-vous, ce n’est pas un manuel d’histoire que nous propose Morgan Audic. Tous les éléments historiques ou descriptifs sont distillées avec parcimonie et servent toujours l’intrigue, la compréhension du lieu ou le vécu des personnages.

    En bref
    Que dire de plus. C’est pour des romans comme De bonnes raisons de mourir que j’aime autant la lecture. Tout en étant divertie par une enquête policière dont les ficelles sont tirées à la perfection, j’ai pu découvrir une autre facette de l’Europe et de son histoire. Ressortir enrichie d’une lecture en refermant la dernière page, c’est un sentiment que j’apprécie par dessus tout. Il ne m’aura fallu que deux petits jours pour engloutir les 500 pages de ce roman. Je ne vous fais pas un dessin… C’est un grand, un énorme OUI et je ne peux que vous encourager à découvrir ce livre passionnant.

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