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Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

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Résumé :

Tout le monde est capable d’aimer. Même les pires ordures. 2012. La brutalité des hommes s’abat sur le village de Bumia, à l’est de la République Démocratique du Congo. Un groupe armé surnommé " les arracheurs " y commet les pires atrocités. Parmi les victimes, Gloria et sa fille Phionah. Seules survivantes, elles parviennent à prendre la fuite, l’âme blessée et le corps ravagé... 2017. Au coeur de Bruxelles, dans le quartier populaire de Matongé, un homme défiguré et énucléé est retrouvé dans un caniveau.
L’inspecteur Karel Jacobs reconnaît la signature des " arracheurs ". A l’approche du procès d’un des miliciens, il craint que les témoins du massacre de Bumia ne soient à nouveau en danger. Engagé dans une course contre la montre, il va devoir se plonger dans ses souvenirs pour sauver la vie des deux rescapées. Mais aussi de ses proches...
Pour son quatrième roman, Clarence Pitz, lauréate du Prix de l’auteur belge Club 2022, signe un récit poignant, à la fois dur et profondément humain.

Source : Editions Phénix Noir

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Vos #AvisPolar

  • lecture et livre 10 janvier 2024
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

    Pour une fois il va m’être difficile de faire une chronique, car ce n’est pas un simple roman qu’on lit, c’ est une histoire que l’on vit. Ecarquillement des yeux, coeur qui s’emballe, sourcils qui se froncent, larmes qui montent aux yeux.
    Tout cela grâce à l’écriture de l’auteure fluide et immersive, aux chapitres courts et rythmés. Ceci est un livre qu’on ne peut lâcher quand on le commence.

    Dans le passé, à Burma, en République du Congo, des hommes armés arrivent dans un village, violent les femmes, obligent celles-ci à regarder quand ils font la même chose à leurs filles. Si les hommes sont présents, ils leur arrachent les yeux pour que ce soit la dernière chose qu’ils voient. Gloria et sa fille gravement blessée vont réussir à s’échapper avant que tout le village ne soit massacré.

    Aujourd’hui à Bruxelles, un homme africain est retrouvé dans un caniveau. Il a été torturé, défiguré et énucléé.
    L’inspecteur Karel pense tout de suite aux "arracheurs", car il a vu les atrocités qu’ils commettaient quand il était au Congo
    Mais comment le passé en Afrique et le présent en Belgique peuvent ils être liés.

    L’auteure nous plonge avec ce roman dans la folie et la cruauté de l’humain
    Cette citation tirée de ce roman le résume bien " est-il possible d’aimer au point de devenir un monstre, ou les monstres sont-ils capable d’aimer"

    Surtout ne passez pas à côté de ce thriller qui est une pure merveille, tant au niveau de l’écriture que de l’intrigue.

  • lecture et livre 26 décembre 2023
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

    Pour une fois il va m’être difficile de faire une chronique, car ce n’est pas un simple roman qu’on lit, c’ est une histoire que l’on vit. Ecarquillement des yeux, coeur qui s’emballe, sourcils qui se froncent, larmes qui montent aux yeux.
    Tout cela grâce à l’écriture de l’auteure fluide et immersive, aux chapitres courts et rythmés. Ceci est un livre qu’on ne peut lâcher quand on le commence.

    Dans le passé, à Burma, en République du Congo, des hommes armés arrivent dans un village, violent les femmes, obligent celles-ci à regarder quand ils font la même chose à leurs filles. Si les hommes sont présents, ils leur arrachent les yeux pour que ce soit la dernière chose qu’ils voient. Gloria et sa fille gravement blessée vont réussir à s’échapper avant que tout le village ne soit massacré.

    Aujourd’hui à Bruxelles, un homme africain est retrouvé dans un caniveau. Il a été torturé, défiguré et énucléé.
    L’inspecteur Karel pense tout de suite aux "arracheurs", car il a vu les atrocités qu’ils commettaient quand il était au Congo
    Mais comment le passé en Afrique et le présent en Belgique peuvent ils être liés.

    L’auteure nous plonge avec ce roman dans la folie et la cruauté de l’humain
    Cette citation tirée de ce roman le résume bien " est-il possible d’aimer au point de devenir un monstre, ou les monstres sont-ils capable d’aimer"

    Surtout ne passez pas à côté de ce thriller qui est une pure merveille, tant au niveau de l’écriture que de l’intrigue.

  • lecture et livre 26 décembre 2023
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

    Pour une fois il va m’être difficile de faire une chronique, car ce n’est pas un simple roman qu’on lit, c’ est une histoire que l’on vit. Ecarquillement des yeux, coeur qui s’emballe, sourcils qui se froncent, larmes qui montent aux yeux.
    Tout cela grâce à l’écriture de l’auteure fluide et immersive, aux chapitres courts et rythmés. Ceci est un livre qu’on ne peut lâcher quand on le commence.

    Dans le passé, à Burma, en République du Congo, des hommes armés arrivent dans un village, violent les femmes, obligent celles-ci à regarder quand ils font la même chose à leurs filles. Si les hommes sont présents, ils leur arrachent les yeux pour que ce soit la dernière chose qu’ils voient. Gloria et sa fille gravement blessée vont réussir à s’échapper avant que tout le village ne soit massacré.

    Aujourd’hui à Bruxelles, un homme africain est retrouvé dans un caniveau. Il a été torturé, défiguré et énucléé.
    L’inspecteur Karel pense tout de suite aux "arracheurs", car il a vu les atrocités qu’ils commettaient quand il était au Congo
    Mais comment le passé en Afrique et le présent en Belgique peuvent ils être liés.

    L’auteure nous plonge avec ce roman dans la folie et la cruauté de l’humain
    Cette citation tirée de ce roman le résume bien " est-il possible d’aimer au point de devenir un monstre, ou les monstres sont-ils capable d’aimer"

    Surtout ne passez pas à côté de ce thriller qui est une pure merveille, tant au niveau de l’écriture que de l’intrigue.

  • Jacques Cotrez 4 décembre 2023
    Marathon du polar 2023, équipe JACKYLEBOOK
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

    En lisant les différentes chroniques élogieuses des différents romans de Clarence Pitz, j’ai fini par être intrigué.
    Il fallait que je me fasse mon idée, mon choix s’est porté sur Les enfants du serpent, particulièrement loué.
    Et là, bing ! une grande baffe dans la tronche, pardonnez-moi d’être un peu trivial mais on ne peut pas rester neutre devant ce thriller à la limite du soutenable.
    Lecteurs sensibles s’abstenir, la violence et la tension ne nous lâchent pas de la première à la dernière page. En s’immisçant dans cette histoire fictive mais très vraisemblable, on passe par tous les sentiments possibles, angoisse, pitié.
    D’habiles petits chapitres, alternant passé et présent et lieu de l’action entre République démocratique du Congo et Bruxelles, ponctués par de subtiles phrases qui aiguisent l’inquiétude et titillent l’envie folle de connaître la suite de cette abomination, l’autrice nous maintient K.O. debout.
    Il faut se rappeler le génocide rwandais, en 1994 entre ethnies Hutu et Tutsi, qui a provoqué des mouvements de population vers les pays voisins. C’est tout une zone géographique qui est devenue aire de non-droit, où il faut se méfier de tout ce qui porte uniforme, milice, armée gouvernementale voire même soldat de l’ONU.
    En 2012 le village de Bumia, à l’est de la République démocratique du Congo, subit un massacre d’une sauvagerie innommable. Gloria et sa fille Phoniah, 9 ans, réussissent à s’enfuir. Seules rescapées de ce drame, leur vie est en danger, car les auteurs ne veulent laisser aucune trace ni aucun témoin de ce drame. Vivantes, plutôt survivantes car elles ont été victimes d’atrocités. La petite, surtout, violée et mutilée devant les yeux de sa mère. Elles fuient, à travers la forêt, vers le dispensaire du village le plus proche.
    Les hommes du village travaillaient, non loin, à la mine de coltan (minerai très utilisé dans diverses industries) au moment de l’agression. Toutefois, ils ne seront pas épargnés par les exactions, mutilés, énucléés et finalement tués. Un seul rescapé, Benjamin, le mari et père de Gloria et Phoniah. Dès lors une seule idée fixe le porte, retrouver ses proches.
    En 2017, à Bruxelles dans le quartier populaire de Matongé, un homme de couleur noire est retrouvé dans le caniveau complétement défiguré et énucléé. Pour l’inspecteur de police Karel Jacobs, qui a fait un séjour en Afrique chez son ami Jonas, médecin qui avait secouru nos fugitives, cela lui rappelle le modus operandi de la tragédie de Bumia. Les deux affaires sont, sans nul doute, liées. D’autant plus que la victime de l’agression de Bruxelles dit s’appeler Benjamin Gitarama. Mais tout n’est pas si simple et la pression augmente sur notre policier quand il apprend que sa fille Zita a été kidnappée…
    Ce récit poignant nous pousse à réfléchir sur la distorsion de l’âme humaine, capable d’empathie et dès plus vives atrocités. Au-delà, nos gènes peuvent ils être marqués par la violence et la reproduire ?
    Clarence Pitz, avec ce roman, devient véritablement la reine du thriller belge. Elle signe son quatrième ouvrage avec Les enfants du serpent et a déjà été primée par le Prix de l’auteur belge Club 2022 pour Meurs, mon ange. Pour sûr, déjà de nombreux lecteurs attendent avec impatience la sortie de son prochain livre.
    Un grand merci à la sympathique maison d’édition IFS et bravo pour sa collection du Phénix Noir.

  • Musemania 29 novembre 2023
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

    Quatrième thriller de l’autrice belge, Clarence Pitz et celui-ci est tout simplement grandiose. Alors qu’elle m’avait déjà bien accrochée par ses trois premiers, elle m’a définitivement conquise avec « Les enfants du serpent ».

    Quand vous lisez comme accroche sur la quatrième de couverture « Tout le monde est capable d’aimer, même les pires ordures », vous vous doutez bien que vous n’allez pas parcourir un album des Bisounours. Et effectivement, cela se confirme au travers des presque 500 pages suivantes. Clarence Pitz nous plonge dans les méandres de la psyché humaine et dans ce qu’elle a de plus sombre, de plus noire.

    L’histoire débute en 2012, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Des miliciens envahissent un petit village, celui de Bumia, qu’ils pillent, massacrent les habitants, violent femmes et enfants sous les yeux de leurs familles. Après ces exactions, les plus brutaux arrachent les yeux des maris et pères qui auront eu pour dernières images les sévices infligés à leurs épouses et filles.

    En 2017, dans le quartier africain de Bruxelles, Matongé, un homme est retrouvé sévèrement tabassé et énucléé. L’inspecteur en charge de l’affaire reconnait la signature des « arracheurs » à quelques jours de l’ouverture du procès de l’un de ces miliciens.

    J’ai trouvé que ce livre était le plus abouti de l’autrice. Même si les trois précédents étaient déjà fortement bien travaillés et réussis, « Les enfants du serpent » a quelque chose en plus, qui fait qu’il est mon préféré.

    Ce que j’ai particulièrement apprécié est le fait que l’autrice sait parfaitement se remettre en question et prendre en considération les remarques et les suggestions de ses lecteurs. En effet, malgré les qualités certaines de son avant-dernier, « Meurs, mon ange », la pléthore de personnages différents pouvait perdre le lecteur, comme je l’avais parfois été. Dans le cas présent, ce grief a complètement disparu.

    Malgré qu’il s’agisse d’une fiction, j’ai aussi trouvé que la réalité prenait le pli, tant la psychologie des personnages a été fouillée que les descriptions de l’environnement vont dans les moindres détails.

    Bien sûr, parfois, cela peut être dur à lire (comme les exactions commises en Afrique) mais elles sont nécessaires au récit pour s’accorder au mieux aux faits réels (notamment du génocide au Rwanda).

    Pour ceux qui aiment le suspens, ce livre est fait pour vous car le rythme et la tension augmentent au fil des pages et des chapitres pour – ensuite – se clore avec un twist final retentissant.

    Vous lirez sûrement en apnée ce thriller choc, comme je l’ai fait, en le terminant par un ultime uppercut. Vous le conseillant très fortement, il marquera indubitablement mon année de lecture 2023.

  • unevietoutesimple 19 novembre 2023
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

    J’ai lu ce roman dans le cadre d’une masse critique Babelio. Je l’avais vu passer à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux accompagné de très bons retours de lecture mais j’avoue que je ne m’étais pas vraiment penchée sur ce dont il était question et cette masse critique était une excellente occasion de le découvrir.

    Que dire de ce roman ? Si vous recherchez un roman qui vous prendra aux tripes, c’est celui-ci qu’il vous faut.

    Je ne connaissais pas du tout l’auteure et j’ai aimé son écriture incisive, percutante, visuelle et fluide et dès le premier chapitre elle vous plonge dans l’horreur. Vous comprenez dès lors que rien ne vous sera épargné, que ce sera vraisemblablement une lecture difficile de par ce qui va vous être raconté, mais que vous irez jusqu’au bout car vous voudrez savoir.

    Alors oui, j’ai souffert parce que ce que les personnages endurent est terrible, parce que ce sont des femmes, des enfants, des innocents, parce que ce qu’ils ont subi les a brisé à jamais, les a transformé et que malgré tout ce qui sera fait, ils vivront à jamais dans la peur, dans la honte, avec l’envie de vengeance, que la violence sera toujours leur quotidien… Mais que j’ai aimé cette lecture !

    Certaines scènes sont insoutenables et l’on sait que malheureusement elles se sont déroulées ou se déroulent encore dans certaines parties du globe.

    Les personnages sont très bien construits, on s’attache à certains alors que d’autres nous révulsent et lorsque l’on comprend certaines choses, on ne sait plus quoi penser.

    Le récit se déroule selon deux temporalités et deux lieux mais rapidement le lien se tisse jusqu’à ce que tout se rejoigne dans une maitrise parfaite. Le rythme narratif est soutenu et s’accélère encore vers une fin qui vous laisse abasourdi lorsque toutes les pièces du puzzle s’assemblent.

    Les enfants du serpent est un roman poignant, bouleversant et intense qui vous marquera.

  • Julieetsapassionlivresque 4 novembre 2023
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

    🧡Alerte coup de cœur 🧡

    En premier lieu, je dirais que si vous êtes sensible, passez votre chemin mais vous risquez de rater ce roman qui est je pense mon plus gros coup de cœur de l’année.

    Dès le premier chapitre, je versais ma première larme, le ton était donné. Ce roman est poignant, bouleversant, triste et en même temps rempli de force et d’espoir.

    L’auteure est une magicienne des mots, ce livre est impossible à lâcher et en même temps, à 30 pages de la fin, j’ai fait une pause car je n’avais pas envie que cela se termine (c’est contradictoire n’est-ce pas ? 😅).

    La plume est percutante, visuelle, immersive, fluide et carrément addictive (parfaite quoi ! )

    Les chapitres sont courts ce qui apporte un rythme haletant. Je pense être restée en apnée quelques fois ! On oscille entre le passé en Afrique, le présent à Bruxelles et ensuite le présent dans les deux lieux. Tout s’enchaîne. Le passé et le présent se rejoignent et l’on comprend au fur et à mesure ce qu’il se passe.

    La psychologie des personnages est parfaite. Ils sont attachants, détestables, on souffre, on a peur, on retrouve l’espoir et ainsi de suite jusqu’au dénouement final.

    C’est tellement bien écrit et la plume tellement visuelle qu’on a l’impression d’être à côté d’eux, d’observer les scènes (très dures) à proximité, d’entendre les pas dans la forêt, …. vous l’aurez compris ce récit m’a bouleversée.

    On ne sort pas indemne de cette lecture. Ha oui j’oubliais, je conseille également d’éviter de manger en lisant ce roman, enfin je dis ça, je dis rien 🤣

    En résumé : énorme coup de coeur pour ce récit douloureux, poignant et majestueux.

  • Julieetsapassionlivresque 4 novembre 2023
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

    🧡Alerte coup de cœur 🧡

    En premier lieu, je dirais que si vous êtes sensible, passez votre chemin mais vous risquez de rater ce roman qui est je pense mon plus gros coup de cœur de l’année.

    Dès le premier chapitre, je versais ma première larme, le ton était donné. Ce roman est poignant, bouleversant, triste et en même temps rempli de force et d’espoir.

    L’auteure est une magicienne des mots, ce livre est impossible à lâcher et en même temps, à 30 pages de la fin, j’ai fait une pause car je n’avais pas envie que cela se termine (c’est contradictoire n’est-ce pas ? 😅).

    La plume est percutante, visuelle, immersive, fluide et carrément addictive (parfaite quoi ! )

    Les chapitres sont courts ce qui apporte un rythme haletant. Je pense être restée en apnée quelques fois ! On oscille entre le passé en Afrique, le présent à Bruxelles et ensuite le présent dans les deux lieux. Tout s’enchaîne. Le passé et le présent se rejoignent et l’on comprend au fur et à mesure ce qu’il se passe.

    La psychologie des personnages est parfaite. Ils sont attachants, détestables, on souffre, on a peur, on retrouve l’espoir et ainsi de suite jusqu’au dénouement final.

    C’est tellement bien écrit et la plume tellement visuelle qu’on a l’impression d’être à côté d’eux, d’observer les scènes (très dures) à proximité, d’entendre les pas dans la forêt, …. vous l’aurez compris ce récit m’a bouleversée.

    On ne sort pas indemne de cette lecture. Ha oui j’oubliais, je conseille également d’éviter de manger en lisant ce roman, enfin je dis ça, je dis rien 🤣

    En résumé : énorme coup de coeur pour ce récit douloureux, poignant et majestueux.

  • Aude Lagandré 3 novembre 2023
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

    « Les enfants du serpent » est le premier roman que je lis de Clarence Pitz. Ce texte s’ouvre sur une scène abominable, qui sans conteste sert le récit. Comme cela est précisé dans les notes de l’auteure, « Vous allez être le témoin de scènes qui ont pu, qui pourraient, et qui pourront un jour avoir lieu. » Il existe sur cette terre, des endroits où des familles entières vivent l’enfer. Nous sommes dans un récit à double temporalité. La première se déroule en République démocratique du Congo, dans la région du Kivu, l’intrigue de la seconde a lieu au présent à Bruxelles.

    Si vous prenez la peine d’aller chercher la petite comptine « Yembélé, Yembélé » qui est chantée dans le premier chapitre, et de l’écouter jusqu’au bout pour mesure la joie, l’allégresse, et l’innocence de ce texte, vous prendrez toute la mesure de cette abomination qui se déroule sous vos yeux. Une comptine que chaque Maman chante à son enfant, chantée ici par une petite fille, Phionah pour faire s’évader son esprit et tranquilliser sa mère, Gloria témoin de son calvaire. « Il faut que ton esprit s’évade vers la rivière. Imagine-nous plonger les bras dans l’eau au rythme de cette comptine. »

    Lorsque le silence retombe dans le village de Bumia, il ne reste que des gémissements, des pleurs, du désespoir. « Les hommes armés se sont retirés, repus de violence, gavés de sévices, déchargés de toute leur bestialité. » Cette scène imaginée par Clarence Pitz donne ton. Lorsqu’on est un grand amateur de thriller, on est souvent à la recherche d’une scène marquante pour entrapercevoir la force du récit, mais aussi la puissance narrative de l’auteure. Il est clair que l’horreur absolue nous attend dans « Les enfants du serpent » et que Clarence ne va pas nous épargner.

    Dans le chapitre deux, nous sommes à Bruxelles dans une scène de la vie courante qui deviendra une scène de crime. Plus tard, deux enquêteurs, Karel et son coéquipier Fred sont appelés sur cette enquête. Quand l’un pense qu’il s’agit là d’une guerre de gang bruxelloise, l’autre a bien plus de doutes… quelque chose flotte dans l’air, un goût, une odeur de terre qui lui rappelle Kivu… Tous les sens sont à l’affût.

    Dans « Les enfants du serpent », le lecteur navigue sans cesse entre ces deux temporalités et je dois avouer que j’ai été suspendue à celle qui se déroule en Afrique, car le devenir de Gloria et de sa petite fille m’obsédait. Sur cette terre rouge, nous faisons la connaissance d’un médecin, dont les nuits sont hantées par toutes les horreurs vécues et tous ces corps à réparer, mais nous attendons également le retour de Benjamin, mari de Gloria, disparu durant l’attaque du village. Cependant, l’enquête à Bruxelles n’est absolument pas négligée grâce à l’attachement progressif que j’ai ressenti pour Karel.

    À mon sens, outre l’enquête et cette double temporalité, ce qui fait la force de ce roman réside dans la puissance des personnages. Tous, même les personnages secondaires sont très travaillés et autorisent une belle incursion dans leurs esprits. Le challenge était de faire suffisamment comprendre les motivations de certains actes pour autoriser la compassion. Autant dire que l’exercice était périlleux. Clarence parvient par un miracle que je ne m’explique toujours pas à jongler entre le bien et le mal tout en restant funambule sur le fil rouge de l’histoire.

    « Les enfants du serpent » est un thriller dense comme je les aime puisqu’il développe une thématique de société (la violence faite aux femmes lors de conflits armés), une partie historique (guerre du Congo bien que non datée, et souvenir d’un autre conflit extrêmement meurtrier), et un message final percutant. De plus, Clarence Pitz ne verse jamais dans la facilité et n’épargne pas ses personnages. Il y a un courage d’écriture auquel je ne m’attendais pas et une volonté d’aller chercher au cœur des hommes le beau comme le plus abject. Elle joue merveilleusement bien avec les identités, personne n’est jamais réellement qui il dit être et pourtant, le fil ne se rompt pas.

    Pour dire deux mots sur le message final sans le dévoiler, je vous renvoie à son prologue « N’oubliez pas que tout le monde est capable d’amour. Même les pires ordures. » En fin de lecture, prenez le temps d’aller à la rencontre de ces enfants serpents.

    Enfin, j’ai trouvé l’écriture solide et déterminée : pas d’hésitations, aucun flottement, l’auteure sait exactement où elle va. L’atmosphère très oppressante contribue à faire émerger ce message final absolument terrible et sans appel.

    « Les enfants du serpent » saura ravir les amateurs du genre !

  • Maïa Hoti 3 novembre 2023
    Les enfants du Serpent - Clarence Pitz

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    Bonsoir @#bookstagram

    Je vous présente Les enfants du serpent, écrit par @clarence_pitz_auteur .

    Une nouveauté littéraire qui envoie du lourd 😱. Influencée par Insta, je me suis procurée cet ouvrage et... La dernière fois que j’ai été happée de la sorte, ce fût avec Karine Giebel. Il faudra maintenant que je compose avec les sorties de ces deux grandes autrices, car oui, Clarence Pitz est sur un podium 🏆

    Dès le début, le ton est donné avec une sordide affaire : un homme est laissé pour mort, ses yeux jonchant au sol, de l’autre côté de la chaussée.
    Malgré les horreurs perpétrées, les multiples meurtres et les atroces sévices, la lecture est fluide et addictive. Les chapitres sont cours et alternent entre les lieux et les différents personnages.
    En immersion, nous sommes spectateurs de sinistres scènes dont personne ne souhaiterait être l’acteur. Et pourtant...
    Loin des yeux, loin des responsabilités ?

    Dans ce roman, 2 temporalités, deux pays. 2012 et 2017, en République démocratique du Congo et en Belgique.

    Clarence Pitz nous embarque dans de petits villages congolais où règnent la pauvreté, la survie et l’esclavagisme.
    Un groupe armé offre toute la brutalité et la sauvagerie donc l’humain est capable au village de Bumia. Seules Gloria et sa fille réussissent à s’échapper vivantes, non sans séquelles.
    Les lieux sont décrits avec finesse, tout comme l’ensemble des actes de barbarie. Un réalisme écœurant. Nous assistons aussi à des croyances, une politique discutable, une sécurité défaillante, et des personnages très attachants.

    En parallèle, en Belgique, l’inspecteur Jacobs superpose des liens entre l’énuclé et les tragiques événements au Congo. À l’approche du procès d’un militaire de l’époque, une épée de Damoclès semble planer sur les témoins. Mais dans quels méandres cette enquête va t’il le traîner ?

    Un roman sombre, au suspense décapant, criant d’injustice, assoiffé de vengeance, mais aussi d’amour. Lorsque la corruption semble tisser des liens inébranlables au quatre coins de la planète, lorsque la justice individuelle semble la seule alternative, jusqu’où l’Homme est-il prêt à révéler le pire de lui-même ?

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