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Les mystères d’un homme mort... L’interrogatoire d’Emmanuelle Faguer pour Les Désobéissantes

Emmanuelle Faguer a réussit un excellent premier roman avec Les Désobéissantes chez Harper Collins. Un immense artiste meurt brutalement d’une overdose de morphine à soixante-dix ans. Mais qui était-il ? Des femmes importantes de sa vie le racontent, lui et ses mystères...

Bepolar : Votre présentation dit de vous que vous êtes scénariste et que les Désobéissantes est votre premier roman. Qu’est-ce que vous a donné envie d’écrire ce livre plutôt qu’un scénario ?  
Emmanuelle Faguer : « Les désobéissantes » était au départ un scénario, justement. C’est un projet que j’ai en tête depuis des années, alors que j’étais encore étudiante. Mais je l’ai laissé dans un coin et pendant le confinement, j’ai repris cette histoire. Dès que je me suis mise à écrire, la forme du roman est venue naturellement…

BepolarVous vous intéressez à la vie d’un artiste de 70 ans, Marcus Solar, retrouvé mort dans sa maison d’une overdose de morphine alors qu’il allait faire son grand retour. Qu’est-ce qui vous intéressait dans la figure de l’artiste vieillissant ?  
Emmanuelle Faguer : Ce qui m’intéressait, c’était de me poser cette question : à partir de quand on cesse d’être un artiste ? Quand on arrête de (se) produire ? Marcus est un artiste toute sa vie, pourtant trente ans s’écoule où il ne joue pas. Qui est-il durant toute sa période de sa vie, et quelle relation entretient-il avec la musique ? Je voulais m’interroger là-dessus. Quand Marcus décide de revenir, le monde de la musique a changé, mais on s’enthousiasme sur son retour. Son brusque départ l’a mythifié. C’est un peu comme J.D. Salinger, qui a passé l’essentiel de sa vie reclus, sans rien écrire ni rien publier. Que ce serait-il passé s’il avait décidé de publier un texte à la fin de sa vie ?

BepolarLa jeune inspectrice Leïla Cherfa et le capitaine de police Ronan Weber vont mener l’enquête sur cette disparition. Comment les voyez-vous ? Quel regard portez-vous sur ce duo ? 
Emmanuelle Faguer : Je voulais créer un duo d’enquêteurs à égalité : oui Leïla est une jeune inspectrice et c’est sa première grosse enquête, elle est donc plus « novice », moins désabusée par son métier. Elle est aussi plus apte à vouloir contourner les règles pour comprendre le mystère qui entoure Marcus. Mais Ronan (son supérieur) ne le lui fait pas ressentir la hiérarchie. Il l’accompagne, la soutient, sans jamais que leur relation ne dépasse le cadre professionnel. J’ai travaillé avec une policière sur l’enquête, et elle a inspiré ces deux figures de policiers positives, qu’on aurait envie de suivre et d’aimer.

BepolarToute sa vie, Marcus Solar aura été entouré de femmes, jusqu’à sa fidèle domestique, Elizabeth qui mourra le même jour que lui. Pourquoi avoir mis en scène les quatre femmes de sa vie ? Que des femmes ?
Emmanuelle Faguer : Je suis partie de ce vieux diction misogyne « derrière chaque grand homme se cache une femme » et je l’ai détourné. Quand le roman débute, on a l’impression qu’on s’enfonce dans une enquête sur le mystère d’un homme. Et il y a cette femme morte ses côtés, Elizabeth, une vieille dame sans passé qui a été dans son ombre toute sa vie. Qui est-elle ? Pourquoi est-elle morte en même temps que lui ? Au fil des pages, on découvre trois autres femmes, une ex-fiancée, une ancienne amie disparue, une fille spirituelle… Et on se rend vite compte que ce sont elles qui détiennent les clés du mystère. Choisir uniquement des héroïnes, ça me permettait de parler de la place des femmes dans notre société, à différentes époques, dans différents milieux sociaux. Elles rencontrent Marcus, et impactent sa vie.

BepolarVous avez un art du suspens. Comment avez-vous travaillé l’écriture de ce roman ? Et est-ce que c’est la même chose qu’écrire un scénario ? Votre métier de scénariste vous a-t-il aidé ou au contraire handicapé ? 
Emmanuelle Faguer : L’écriture romanesque est beaucoup plus solitaire que l’écriture de scénario. Quand je travaille sur une série, je suis accompagnée de plusieurs auteurs que je vois régulièrement en ateliers d’écriture, le roman offre une immense liberté, mais ça peut être vertigineux, justement. Si ce sont deux écritures radicalement différentes, mon métier de scénariste m’aide dans la construction de mon histoire, surtout dans le polar : l’importance du « cliffhanger », du suspense, du « page-turner »… tout cela vient des séries !

BepolarCe premier roman est en libraire depuis quelques semaines. Comment vivez-vous cette période ?  
Emmanuelle Faguer : C’est un moment assez fou et très excitant. Je rêve de devenir romancière depuis que je suis adolescente, bien avant que je ne devienne scénariste. C’est aussi assez étrange de se confronter aux premiers avis et retours… Une fois publiée, l’histoire ne nous appartient plus, je crois que j’ai encore du mal à me familiariser avec cette idée ! Mais ce n’est que du positif. Je vais faire pas mal de salons dans les prochains mois un peu partout en France pour rencontrer mes (futurs) lecteurs. J’ai hâte, c’est vraiment précieux. C’est la raison pour laquelle je fais ce métier.

BepolarQuels sont désormais vos projets ? Sur quoi travaillez-vous ?  
Emmanuelle Faguer : Je travaille actuellement sur deux séries qui arriveront sur vos écrans à la rentrée de septembre 2023 ou début 2024. Une comédie policière pour TF1, et une série thriller pour la plateforme OCS. En parallèle, je m’apprête à développer un projet personnel avec un producteur : une mini-série thriller. Mais je ne perds pas de vue l’écriture d’un second roman… j’ai même déjà commencé à y réfléchir !


Photo ©Melania Avanzato

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