Club Sang

Profitez de toutes nos fonctionnalités et bénéficiez de nos OFFRES EXCLUSIVES en vous inscrivant au CLUB.

JE REJOINS LE CLUB SANG

Service action - L’interrogatoire de Victor K.

Bepolar : Service action est votre premier roman. Comment est née l’idée de son intrigue ? Qu’est-ce qui vous a donné envie de l’écrire ?

Victor K : Révélation : Service Action-Cible Sierra n’est pas mon premier roman, c’est mon onzième texte publié, mais le premier écrit sous pseudo non pas pour me dissimuler, mais pour "griffer" une nouvelle série littéraire, et rompre avec ce que j’avais créé précédemment sous mon nom : Vincent Crouzet. Je caressais depuis longtemps l’envie de faire vivre une saga de personnages du Service Action de la DGSE, et de projeter ces silhouettes de fiction dans la grande histoire. Par ailleurs, dans mon parcours avec la DGSE, la plupart de mes officiers traitants étaient issus du Service Action. Je souhaite aussi leur rendre hommage à travers cette suite de romans, mais surtout raconter le travail et l’abnégation des agents qui composent cette unité aujourd’hui. Comme cette unité est particulièrement secrète, seule la fiction peut transcrire leurs missions.

Bepolar : La courte présentation de votre éditeur vous présente comme un ancien de la DGSE. On imagine évidemment qu’il y a des liens entre votre vie professionnelle et ce que vous avez écrit. Quelles sont les limites que vous avez mis entre réalité et fiction ?

Victor K : En fait, je n’ai pas fait partie du Service Action (SA), mais j’ai travaillé pour une entité assez proche, le Service Missions (alias le "Service Clandestin"), qui projette du personnel clandestin sur les zones de crise. Les deux groupes dépendent de la Direction des Opérations de la DGSE, et sont très complémentaires. J’ai donc pu accumuler pendant une vingtaine d’années une vraie somme de connaissances sur le SA, notamment sur l’atmosphère régnant dans l’unité, le vocabulaire employé, le ton, etc... J’ai voulu aussi créer une œuvre très réaliste, comme a su le faire Éric Rochant et son Bureau des Légendes, pour légitimer au mieux les intrigues. C’est vrai qu’il existe une limite impérative : ne rien écrire qui puisse nuire à une vraie opération sur le terrain, ou qui soit de nature à la compromettre. Aussi, j’essaie de faire "fuiter" le manuscrit dans de bonnes mains afin de ne pas commettre d’erreur majeure. On ne peut pas parler de collaboration, juste de bonne intelligence.

Bepolar : On y suit notamment Coralie, tout juste nommée à la tête du service Action, l’unité spéciale de la DGSE en charge des opérations les plus secrètes. Qui est-elle ? Quels sont vos liens avec elle ?

Victor K : Nombre de personnages dans Service Action m’ont été inspirés par d’anciens agents. Mais pas Coralie, personnage vraiment fantasmé. C’est à l’origine un officier supérieur de chasseurs alpins, qui, en sauvant le Président de la République d’un attentat à Beyrouth, est propulsée à la grâce du prince chef du SA. C’est une combattante, mais qui doit se former très vite à l’action clandestine, et devenir un agent secret. La première partie du roman est consacrée à cette (dure) initiation. Si j’ai pleinement inventé une héroïne, je l’ai conformée à quelques traits de caractère d’agents féminins avec lesquels j’ai travaillé dans le passé.

Bepolar : Le Point évoque "Mata Hari croisée avec Lara Croft" ; Est-ce que vous êtes d’accord avec cette présentation ?

Victor K : Oui, avec Lara Croft dans le sens où c’est une guerrière. Cette vision nous est hélas devenue familière ces derniers jours avec les images de femmes-soldats ukrainiennes. C’est vrai que les femmes sont plus facteurs et vecteurs de paix que les hommes, mais lorsqu’il le faut, elles peuvent se muer en redoutables combattantes, souvent plus dures, et plus résilientes. La différence avec Lara Croft c’est que Coralie est contrainte par une hiérarchie et des règles de commandement assez strictes, et elle doit respecter les codes de la DGSE, tout en conservant des parenthèses de liberté. J’ai surtout aussi voulu présenter une femme libre, au-delà du corset d’un service de renseignement.

Bepolar : Votre roman vient tout juste de sortir. Comment vivez-vous cette période ? Est-ce que l’anonymat n’est pas trop frustrant ?

Victor K : Les premières semaines où je suis resté dans l’ombre de ce pseudo ne m’ont surtout pas pesé. Mais je ne souhaitais pas tomber dans une situation où la question du pseudo l’emportait sur le sujet principal. Et je suis très heureux, sans plus me cacher, de continuer à publier la suite de Service Action sous l’alias Victor K.

Bepolar : Il s’agit d’un tome 1. Combien de tomes voulez-vous faire ? Est-ce que vous avez une idée en tête déjà des futurs romans ?

Victor K : L’idée développée avec Sophie Charnavel, directrice de Robert Laffont, et Françoise Delivet, mon éditrice, est de construire une série littéraire, à l’instar de ce que Gérard de Villiers a su remarquablement créer avec SAS, mais évidemment en s’inscrivant dans des univers plus contemporains. SAS était le reflet d’une époque dominée par les hommes. Dans Service Action, les femmes prennent le pouvoir, au grand dam des hommes d’ailleurs ! Le principe de la série sera d’inscrire les missions de l’unité dans les crises en cours, et Cible Sierra n’est que le "pilote" d’une série.

Bepolar : Est-ce que vous avez justement un nouveau livre en préparation sur votre table de travail

Victor K : J’écris en temps réel la projection de Coralie et son unité sur le théâtre des opérations ukrainien, m’obligeant à des précautions (toujours, ne surtout rien révéler), et en utilisant pleinement une intrigue fictionnelle dans une actualité forte. C’est un exercice assez exaltant, très prenant : je suis dans les rues désolées de Kiev avec tous mes personnages. Mais aussi particulièrement bousculant. C’est revenir, me concernant (j’ai travaillé sur les théâtres d’opération africains), des années plus tard, dans le cercle déchirant de la vraie tragédie. La guerre n’est pas un jeu vidéo. C’est une affaire d’humanité qui s’effondre, et se couler dans cette somme de destins sacrifiées m’atteint considérablement. Considérant que chaque destin est égal sur cette planète, je ne peux en aucun cas rester détaché de cette barbarie. Mais c’est un cas de conscience pour tous les agents de services de renseignement : prendre du recul, rester objectifs, conserver la lucidité nécessaire pour demeurer opérationnels. Heureusement, je ne suis plus tenu par cette exigence.

Galerie photos

Votre #AvisPolar

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?

Bepolar.fr respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. et nous veillons à n’illustrer nos articles qu’avec des photos fournis dans les dossiers de presse prévues pour cette utilisation. Cependant, si vous, lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe constatez qu’une photo est diffusée sur Bepolar.fr alors que les droits ne sont pas respectés, ayez la gentillesse de contacter la rédaction. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.