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L’heure des fous - Nicolas Lebel

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25 #AvisPolar
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Résumé :

Une plongée dans l’univers des SDF. Paris : un SDF est poignardé à mort sur une voie ferrée de la gare de Lyon. « Vous me réglez ça. Rapide et propre, qu’on n’y passe pas Noël », ordonne le commissaire au capitaine Mehrlicht et à son équipe : le lieutenant Dossantos, exalté du code pénal et du bon droit, le lieutenant Sophie Latour qui panique dans les flash mobs, et le lieutenant stagiaire Ménard, souffre-douleur du capitaine à tête de grenouille, amateur de sudoku et de répliques d’Audiard... Mais ce qui s’annonçait comme un simple règlement de comptes entre SDF se complique quand le cadavre révèle son identité. L’affaire va entraîner le groupe d’enquêteurs dans les méandres de la Jungle, campement de fortune au coeur du bois de Vincennes, dans le dédale de l’illustre Sorbonne, jusqu’aux arrière-cours des troquets parisiens, pour s’achever en une course contre la montre dans les rues de la capitale. Il leur faut à tout prix empêcher que ne sonne l’heure des fous...

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Vos #AvisPolar

  • Annielecture 6 octobre 2023
    Marathon du polar 2023, équipe ANNIEPLUMESNOIRES
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Voici le premier ouvrage de cet auteur que je lis, et son capitaine Mehrlich, personnage haut en couleurs, s’il en est !

    Un livre fort agréable à lire, je dois dire, avec une belle écriture, qui vous invite à la lecture.

    L’histoire est remplie de rebondissements, ce qui donne un réel plus dès que l’on plonge dedans. Un vrai régal.

    Je ne peux que vous le recommander et vous conseiller la lecture de cet auteur, qui va se faire une place chez les grands, c’est sûr !

    Et puis, le langage de ce personnage atypique ravira vos pupilles ! Je lirai les suivants, c’est certain.

  • eTemporel 21 mai 2023
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Première excursion dans l’univers de Nicolas Lebel avec le tout début de la saga dédiée au Capitaine Mehrlicht, L’heure des fous. Un premier roman, un polar (trop) classique qui laisse un sentiment mitigé, avec des héros assez clichés au service d’une intrigue qui peine à décoller.

    Un SDF se fait poignarder par ses semblables gare de Lyon, à Paris. La police ne tarde pas à se rendre compte qu’il s’agissait en réalité d’un journaliste infiltré ayant, par le passé, déjà dénoncé l’absence de réaction du gouvernement face à la problématique des sans-abri. Le capitaine Mehrlicht et son équipe sont mandatés pour élucider ce crime. Leur enquête les mènera bien plus loin qu’ils ne s’y attendaient, dans les égouts de la capitale, sur les traces de Napoléon III.

    C’est toujours le même problème avec moi : quand je n’accroche pas aux personnages, je n’accroche pas au roman. Nous avons là : un capitaine qui jure comme un charretier et se sert de son stagiaire comme souffre-douleur ; un lieutenant épris de justice, capable de citer par cœur le code pénal, mais qui règle les problèmes à coups de poing américain ; une lieutenante presque transparente, incapable d’imposer son statut de flic à part entière à son supérieur ; et un bleu maltraité qui subit en silence ou presque. Plus classique, tu meurs ! Si les deux premiers m’ont tapé sur les nerfs, je crevais d’envie de secouer les deux autres. Compliqué…

    De son côté, l’intrigue n’est pas inintéressante, mais j’avais parfois le sentiment que l’auteur courait après plusieurs lièvres à la fois, comme s’il ne savait pas très bien quelle direction prendre ou voulait toutes les prendre en même temps. La cause des sans-abri, le terrorisme, l’intervention des politiques dans le travail de la police ? Le tout mâtiné de références littéraires et historiques un brin maladroites. Un joyeux mélange pas si joyeux que ça, qui donne une impression de surenchère et fait qu’on a un peu du mal à y croire.

    Un roman aussi vite oublié que lu, je le crains. Même en passant outre la gouaille agaçante du capitaine Mehrlicht, il m’a manqué ce petit frisson que savent si bien me procurer des auteurs comme Maxime Chattam, Cédric Sire ou encore Ghislain Gilberti. On n’est pas du tout dans le même registre, et sans m’être franchement ennuyée, j’ai été tout sauf transportée par l’intrigue. Je suis censée lire le tome 2 le mois prochain pour un challenge, pas sûre d’en avoir très envie…

  • Riz-Deux-ZzZ 31 octobre 2022
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    En bref, je découvre enfin le capitaine Merlicht dans un polar rythmé, complexe et maîtrisé !

    Comme je n’aime décidément pas faire les choses dans l’ordre, je lis le premier roman de Nicolas Lebel quelques jours après avoir refermé l’un de ses derniers... Et je dois dire qu’il avait déjà, dans ce premier essai, un fort potentiel qui lui promettait le succès qu’il rencontre aujourd’hui !

    Je l’ai déjà remarqué dans mon avis pour "Le gibier" mais l’auteur a un réel talent pour construire ses personnages, Merlicht en est la preuve incarnée ! Malgré quelques traits de caractère plutôt cliché des polars des années 70/80, avec un argot bien à lui et une personnalité très bougonne, j’ai beaucoup aimé me plonger dans son univers. Dès le départ, on aperçoit des failles dans sa carapace de flic et j’ai hâte de connaître son évolution.

    Concernant l’intrigue, là aussi, je suis assez bluffée. D’un "simple" meurtre de SDF, l’auteur va nous plonger au cœur de Paris, de son histoire, de ses enjeux politiques et des secrets que la ville renferme dans ses plus petits recoins. Je pense que les habitants de la capitale seront ravis de la voir sous un nouveau jour, peut-être plus sombre qu’on l’imagine, moins clinquante.
    Nicolas Lebel se permet d’aborder des sujets difficiles, notamment les difficultés dans la prise en charge des personnes défavorisées et en détresse, la précarité, en parallèle du côté faste, de la corruption et des passe-droits de la classe huppée.

    Le dénouement est captivant, plein de suspense grâce au lien fait avec un événement historique majeur du XXIe siècle et qui parle à tous les lecteurs.

  • SophiaJarion 12 août 2022
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Malheureusement, je n’ai pas réussi à le terminer.
    Je n’ai pas apprécié les personnages, que j’ai trouvé trop caricaturaux (voire même désagréable pour celui qui ne peut s’empêcher de dire putain à toutes ses répliques).
    A mon goût, l’intrigue manque d’originalité et de suspense. Je me suis arrêtée à peu près à la moitié. Un rendez-vous manqué donc, mais peut-être redonnerais-je une chance à l’auteur avec un autre de ses romans.

  • Virginie Vanhoye 11 février 2022
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    C’est la 1ère fois que je lisais une œuvre de cet auteur et franchement, elle m’a totalement happée.
    En effet, j’ai apprécié le style d’écriture : un style au top,rythmé avec une petite touche d’humour, tout ce que j’aime dans un polar.
    Petite passion naissante pour cette équipe très attachante, à la tête de laquelle se trouve ce fameux capitaine Mehrlicht : un personnage aigri, avec son franc parler, " ses putains !!!" ,sans oublier aussi ses sonneries de téléphone et ses répliques tirées des films d’Audiard.
    Ce fut une excellente découverte pour moi et j’ai hâte de poursuivre les aventures de cette chouette équipe de flics.

  • Cathy81 24 septembre 2021
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    n SDF assassiné gare de Lyon, qui cela intéresse ? C’est presque une affaire de routine pour l’équipe qui intervient... Sophie Latour et son stagiaire Ménard pensent en avoir vite fini mais voilà, tout n’est pas si simple.
    il s’avère que le SDF n’est pas un véritable SDF mais un journaliste , en immersion sur la piste d’illuminés révolutionnaires. L’enquête prend un autre tournant.
    Avec beaucoup d’humour et d’action l’auteur nous emmène dans une visite inattendue de Paris sur les traces d’un fou de Victor Hugo et fou tout court !
    Une belle découverte avec en prime le plaisir de connaître les lieux décrits.
    Un petit détour par la Sorbonne ça vous tente ?

  • Marielle69 15 juillet 2021
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Très bon polar qui nous plonge dans le monde des SDF parisiens, un autre monde : la Jungle.
    L’écriture de Nicolas Lebel est rythmée, pleine d’humour. L’enquête est originale.
    Mais surtout, j’ai craqué pour le Capitaine Mehrlicht et son équipe, des personnages auxquels on s’attache vite.
    Une très bonne lecture que je vous conseille.

  • loeilnoir 12 juillet 2021
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Une intrigue intemporelle, des personnages inclassables, je suis tout d’abord restée assez sceptique face à ce récit auquel je ne m’attendais pas. Surprise donc mais finalement plutôt ravie de cette découverte !

    L’équipe du capitaine Mehrlicht est sur le qui-vive : un SDF a été poignardé à mort sur une voie désaffectée près de la Gare de Lyon à Paris. Le commissaire Matiblout veut que l’affaire soit traitée vite fait bien fait, d’autant plus que des ouvriers témoins de l’agression prétendent que la victime a été tuée par trois autres SDF : le scénario d’un simple règlement de comptes entre vagabonds est privilégié… jusqu’à ce que soit révélée la véritable identité de la victime… Un jeu de piste qui va entrainer les enquêteurs au cœur du bois de Vincennes où vit en toute illégalité une communauté aux mœurs moyenâgeuses, sur les traces d’un journaliste et d’un étudiant en sociologie.

    Moi qui pensais lire un thriller actuel, « classique », il m’a fallu un temps d’adaptation avant d’apprécier ce roman policier décalé et improbable, surprenant et original, dont les personnages sont aussi fantasques qu’amusants… A commencer par le capitaine Mehrlicht, petit homme à l’allure de batracien dont la gouaille est inspirée par le cinéma de Blier ou d’Audiard (dont il est fan comme en témoigne les sonneries de son téléphone, répliques de célèbres films) : à lui seul il vaut le détour, j’ai souri et ri à la plupart de ses réparties, même si certaines n’ont pas fait mouche. Aussi travaillés que ce personnage atypique, les fidèles lieutenants du capitaine mènent l’enquête : Dossantos est un justicier, fervent connaisseur du code pénal, décidé à faire régner la justice en toute circonstance, peu importe le prix ; le lieutenant stagiaire François Ménard que Mehrlicht prend un malin plaisir à bizuter ; et Sophie Latour, assignée aux flash mob, chez qui l’on découvre au détour d’une page une humanité insoupçonnée. Quelle imagination faut-il avoir pour inventer de tels personnages ! Ceux de Nicolas Lebel sont dignes de Fred Vargas ou de Benoît Philippon. Le petit hic est que, avec des personnages qui emportent tout sur leur passage, je me suis plus attachée à eux qu’à l’intrigue elle-même : difficile avec autant d’originalité et de richesse dans leur caractères de se concentrer sur cette intrigue, qui finalement m’a semblée secondaire, je pense être passée un peu à côté…

    De nombreuses références littéraires et historiques jalonnent ce roman, puisque l’auteur retranspose au 21ème siècle une « Cour des Miracles » en plein Paris comme on en trouvait au 17ème siècle : ces zones de non-droits étaient le refuge de mendiants qui étrangement y perdaient leur handicap la nuit venue… J’ai trouvé l’utilisation de ce fait historique particulièrement originale dans une intrigue telle que celle-ci. Et finalement je lirai volontiers la suite de cette série consacrée à l’équipe du capitaine Mehrlicht !

  • Savy 21 septembre 2020
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    au top , bon polar, j’apprécie l’histoire les personnages l’humour je vais rajouter cet auteur à ma liste de favoris !!

  • Postit.book 11 août 2020
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Il est des auteurs et des ouvrages que l’on découvre sur le tard. Souvent relégués, ils servent de socle à une PAL qui n’en finit jamais de s’élancer toujours plus haut. 📚 Je dois bien l’avouer, ni le titre ni la couverture ne me tentaient de faire le voyage entre le bois de Vincennes (pourtant à deux pas de chez moi) et les catacombes de Paris au contact des sans-abris 🔦
    .
    Quelle erreur❗
    Parce que ce livre c’est tout d’abord une intrigue parisienne plutôt originale, teintée d’humour (ce n’est pas beau d’exacerber les rivalités police/gendarmerie voyons 🤣) et riche en rebondissements crédibles. On surine mais à bon escient 🗡
    .
    De plus, c’est un voyage : le lecteur navigue dans des milieux extrêmement différents (Jungle, Sorbonne, Armée du Salut, DCRI, journalisme, égoutiers...), témoin passif de la dérive de nos sociétés. A la rencontre du plus haut comme du plus bas de l’échelle sociale (sur et sous terre) ainsi que de ses déviances, on est transporté dans un monde remplit de références culturelles et historiques : Audiard, Hugo, Napoléon III,.... ✴
    .
    Enfin, l’auteur nous présente une équipe de flics haute en couleurs et c’est le moins que l’on puisse dire. Loin des clichés des officiers de police parisiens accros à la bouteille et aux divorces multiples, les 4 enquêteurs qui forment la "team Mehrlicht" sont une brochette à laquelle on s’attache immédiatement 🥰
    .
    Que ce soit :
     ledit capitaine au franc parler, la clope au bec et à la dégaine de grenouille 🐸
     le colosse hyper protéiné adepte de sports de combat, dont la probité maladive lui permet de réciter par cœur le Code Pénal 🥋
     le stagiaire, geek souhaitant coupé le cordon ombilical, qui subit un bizutage réglementaire 💻
     la bretonne, amoureuse d’un sans papiers, seule femme de ce quatuor et dont on dénigre parfois la qualité 🛂
    .
    Je les ai tout simplement adorés et j’ai tellement hâte de les retrouver dans le Jour des Morts !!!🏴‍☠️

  • genli 13 mai 2020
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    J’ai adoré ce livre, dévoré en deux soirs. Il est instructif, inventif et plein d’humour malgré la gravité de la situation décrite : le monde des sans-abri à Paris. L’enquête, menée par des personnages hauts en couleurs, est le prétexte d’une dénonciation d’un système qui abandonne à la rue les victimes qu’il génère. Un polar social utile.

  • Ju lit les Mots 23 février 2020
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    L’heure est celle des fous mais l’auteur garde une grande maîtrise de son écriture : simple, directe et incisive qui nous entraine dans un récit haletant.

    Un vrai bon polar avec une histoire riche qui va crescendo jusqu’au grand final. On se laisse emporter dans les bas-fonds de Paris, vers une nouvelle Cour des Miracles, Pas de super héros à l’œuvre mais des policiers « ordinaires », avec beaucoup de défauts. Ce "pauvre" stagiaire qui se fait bizuter par Mehrlicht (mon personnage préféré) qui parle argot, à de la bouteille et un physique de grenouille :) Il y a aussi le fan de musculation qui avait sa carte au FN, la femme qui essaie de se faire une place, le chef de droite... Des personnages attachants et un humour constant tout au long des dialogues..

  • Kirzy 8 janvier 2020
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Nicolas Lebel a le talent de mener son polar dans les règles de l’art : du rythme, des rebondissements pertinents et une habile construction qui transforme une banale affaire de SDF assassiné en affaire d’Etat, des campements du bois de Vincennes aux catacombes , avec en prime une critique sociale pertinente qui monte en puissance sur le monde universitaire mais aussi sur le processus qui mène à devenir SDF.

    Si la trame est classique et efficace, le plus réjouissant dans ce polar est la bande de flics qui mènent l’enquête autour du truculent capitaine Mehrlicht, personnage tout droit sorti d’une film dialogué par Audiard : réactionnaire, érudit, fragile, cynique, insupportable, drôle, roi de la punchline assassine, on se régale d’autant plus en sa compagnie que ses acolytes sont à la hauteur. C’est au plus près de ses flics que Nicolas Lebel aiguise sa plume et nous délecte.

    Voici comment il le décrit : « Le petit homme chétif en costume marron avait une tête de rainette, un peu à la Paul Préboist, mais en plus batracien encore. Ses yeux étaient deux boules sombres que l’on aurait juré indépendantes l’une de l’autre, capables de lorgner l’une la grille de sudoku, l’autre ce qui passait alentour. Nul n’aurait pu dire s’il avait une langue visqueuse, mais à l’instant où il quittait le bâtiment – ce qui se produisait toutes les demi-heures - , on voyait poindre de sa gueule un mégot laiteux qu’il suçait avec délectation, s’imbibant de sa teinte cireuse jusqu’au bout de ses doigts-ventouses. Au portrait s’ajoutaient des taches brunes qui ponctuaient chaotiquement son crâne fripé où vacillaient au vent du ventilateur les derniers lambeaux d’une chevelure défunte. »

    Même si j’ai tendance à préférer les polars plus complexes et sombres, ce premier roman est clairement très réussi et plaisant, accessible, sans excès de gore, bref aussi populaire que ce prix Livre de poche doit l’être ! Bien joué !

  • _bychloe 21 novembre 2019
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    J’ai beaucoup aimé L’heure des fous de Nicolas Lebel, mais mon avis est tout de même mitigé pour plusieurs raisons.

    Tout d’abord, et jusqu’au trois quarts du livre, on se demande où l’auteur veut nous emmener.
    On sait qu’une personne a été tuée. L’enquête avance, mais on ne parle d’aucun suspect, ce qui est un peu particulier pour un Policier.
    J’ai aussi trouvé qu’il y avait un peu trop de personnages, et au fil de ma lecture, je devais régulièrement faire une pause pour me remémorer qui était qui (le commissaire, le stagiaire, les différents policiers...).
    Enfin, je trouve le personnage de Merhlicht est un peu trop caricaturé : beaucoup de gros mots, ne connaît rien à la technologie, pas dans l’air du temps, utilise de vieilles expressions...

    Mis à part ça, j’ai beaucoup aimé le style d’écriture et l’intrigue.

    L’Heure des fous est un livre qui se lit bien, malgré les quelques longueurs.
    Cependant, la fin est un peu trop ouverte à mon sens. Un léger goût d’inachevé.

    *Livre lu dans le cadre du Prix des Lecteurs Livre de Poche, 2019*

  • Le Boobooker 27 octobre 2019
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Mon premier livre de Nicolas Lebel, et c’est sans conteste une belle réussite, même s’il m’a manqué le petit truc en plus qui rend le livre génial. Parce qu’il y a tout dans ce livre, du suspense, une enquête plus complexe que prévu, des personnages travaillés, une trame de fond plutôt originale, et une bonne dose d’humour quand il faut ! Bref tous les ingrédients sont réunis pour en faire un très bon livre.

    Entre les sonneries du téléphone portable du capitaine Mehrlicht tirés des films d’Audiard, le bizutage du stagiaire Ménard, et un règlement de copte entre SDF qui finit en meurtre et se complique une fois que l’on identifie le cadavre, le groupe d’enquêteurs aura fort à faire face à l’emballement que provoque cette affaire au sein de la maison police.

    L’écriture de Nicolas Lebel est fluide et directe, le vocabulaire plutôt riche, puis surtout il sait manié l’art de perdre (dans le sens positif du terme) dans les méandres de cette affaire de SDF. C’est jouissif de réaliser qu’une simple affaire de meurtre peut être le point de départ d’une affaire d’une plus grande envergure, qui ne laisse présager rien de bon. Habile, l’auteur nous démontre ici que notre société est divisée face à certains individus, et qu’une part de celle-ci reste encore inconnue, la Jungle...

    Une vraie bonne lecture, pleine de rythme et de rebondissement, saupoudrée d’humour, qui m’a ravi, et qui me donne juste envie d’en découvrir encore plus sur l’auteur qui sera d’ailleurs en dédicace fin Novembre à Saint-Etienne où je vais certainement me procurer un ou deux livres supplémentaires signés de sa plume ! J’ai hâte :D

  • lecturesdudimanche 20 septembre 2019
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Nicolas Lebel, c’est d’abord par Olivier Norek que je l’ai connu ! Les petites blagues, les clins d’œil littéraires… De quoi titiller ma curiosité, d’autant que les retours sur ses livres étaient tout aussi alléchants ! Et donc sous le soleil, armée des indispensables transat, parasol et apéro, je suis partie à la rencontre du fameux capitaine Mehrlicht. Alors pour le coup, on est loin, mais alors loin du glamour beau flic ténébreux et solitaire !

    L’enquête, au départ, semble bien peu alléchante : le cadavre d’un SDF est retrouvé et les hautes sphères s’attendent à un règlement rapide. Mehrlicht et son équipe s’y collent. Mehrlicht avec son physique abominable, qui dit putain tous les quatre mots et dont le passe-temps favori est de torturer son stagiaire débarque donc sur la scène de crime flanqué de son équipe de choc : Dossantos, une armoire à glace spécialisée en art-martiaux qui semblent déjeuner chaque matin avec des pages du code pénal qu’il nous ressert à la moindre occasion et Latour, la plus secrète, qui se sent un peu victime de la misogynie supposée de Mehrlicht et des assauts dragueurs bien lourds de Dossantos. En voilà une équipe hors normes ! Je vous passe la scène où le légiste rivalise avec Mehrlicht de blagues de mauvais goûts, durant laquelle je me suis attirée quelques regards curieux de mes voisins de plage parce que je pouffais de rire comme une minette qui glousse devant son maître-nageur !

    Bref, finalement le pauvre SDF n’est pas si insignifiant que ça, et l’enquête prend une tournure sensiblement plus intéressante et embarrassante en haut-lieu ! D’une main de maître à l’humour totalement décalé, Lebel tire les ficelles d’une intrigue parfaitement maîtrisée qui régalera les amateurs du genre.

    Mehrlicht me semblait bien être un incontournable de la littérature noire, à l’instar d’un Sharko, d’un Coste ou d’un Servaz. Après lecture, je le confirme ! Savoureux et efficace ! On en redemande !

  • La Caverne du Polar 16 août 2019
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Aujourd’hui je vais vous parler de L’heure des fous le premier roman de Nicolas Lebel. Après avoir eu un gros coup de cœur pour De cauchemar et de feu, le quatrième tome mettant en scène le capitaine Daniel Mehrlicht, j’ai décidé de commencer cette saga par le début. C’est parti, suivez-moi en direction de Paris dans l’univers si spéciale de Nicolas Lebel.

    L’histoire commence par la découverte du corps d’un SDF retrouver sur les voies de la gare de Lyon. A première vue l’enquête semble assez banale, mais cela va très vite se compliquer. Toute l’équipe du capitaine Mehrlicht est sur le pont et leurs recherches nous mènent à travers des lieux mythiques de Paris. De Bercy à la Sorbonne, en passant par la Défense et le bois de Vincennes, le travail d’investigation va dévoiler au compte-gouttes de nouvelles informations qui vont nous permettre d’assembler les différentes pièces du puzzle. L’enquête est rondement menée, sans temps morts et avec des chapitres très courts.

    J’ai pris énormément de plaisir à retrouver le capitaine Daniel Mehrlicht, ancien candidat malheureux de question pour un champion, gros fumeur de Gitanes et grand fan de Sudoku, dont le téléphone sort des répliques d’Audiard à chaque appel. Les personnages sont d’ailleurs le point fort et la réussite principale de ce roman mais également de toute la saga. Ils sont tous très travaillés et font vraiment partie intégrante du roman. Que ce soit le lieutenant Mickael Dossantos adepte du code pénal et du sport, ou le lieutenant Sophie Latour qui tente de se faire respecter tant bien que mal face au machisme du capitaine. Le pauvre stagiaire qui est le véritable souffre-douleur du capitaine. Et bien entendu Jacques le collègue et ami atteint du cancer à qui Daniel rend fréquemment visite à l’hôpital. L’heure des fous est un mélange savant d’humanité, d’humour et de dialogues brillants.

    L’heure des fous est un très bon premier roman. Nicolas Lebel a vraiment son propre style et il nous propose une enquête originale et différente de ce que j’ai l’habitude de lire. Je suis vraiment fan du capitaine à la tête de grenouille. Je conseil vraiment à tout le monde de découvrir cet auteur unique qu’est Nicolas Lebel. Laissez-vous tenter par Mehrlicht et son équipe vous ne serez pas déçu.

  • Happy Manda Passions 6 juin 2019
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Grâce à un parfait équilibre entre le suspense et le portrait social, Nicolas Lebel nous livre un polar
    sombre et addictif. Certes au début nous pouvons être déroutés par le langage peu châtié de
    l’inspecteur Mehrlicht mais il apporte de la couleur à ce roman noir. L’intrigue est documentée et les
    rebondissements variés, ce qui permet une lecture sans temps mort et fort agréable.

  • Musemania 5 juin 2019
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Depuis le temps que je souhaitais lire un livre de Nicolas Lebel, la sélection de mai en lice pour le Prix des Lecteurs des éditions du Livre de Poche a exaucé mon voeu. En plus, c’est avec le premier de la série du capitaine Mehrlicht que je découvre enfin la plume de Nicolas Lebel.

    J’avais pu le rencontrer à la Foire du Livre de Bruxelles il y a plusieurs années et ce fut une très chouette rencontre. La « guerre » qu’il mène sur les réseaux sociaux à l’égard de l’auteur Olivier Norek vaut à elle seule le coup d’oeil.

    Mais pourquoi ai-je donc attendu autant de temps avant de lire Nicolas Lebel ? J’avoue qu’à part un manque de temps, aucune raison valable ne pouvait être invoquée. C’est avec beaucoup de délectation que j’ai découvert ce drôle de capitaine Mehrlicht, phénomène à lui tout seul mais aussi accompagné d’une équipe vaillante avec Dossantos, Latour et le stagiaire Ménard.

    Avec de nombreuses références aux films de Jacques Audiard et aux polars des années 60, le personnage du capitaine est truculent. Même si le livre date déjà de près de 6 ans puisqu’il est paru en première édition chez Marabout en 2013, plusieurs sujets évoqués dans ce récit restent encore d’actualité comme le terrorisme, la paupérisation des plus faibles, le parquage des sans-abris dans des camps de fortune….

    Au fil des pages, le suspens grandit. L’intrigue est finement ficelée et malin est celui qui pourra deviner le coupable et son mobile. Chacun des membres de cette fine équipe de policiers est haut en couleurs et réellement attachant. C’est parfois drôle, original mais aussi riche en rebondissements. Voilà donc une autre série policière que je suivrais avec beaucoup d’intérêt.

    Mais que le choix pour nous jurés du prix des Lecteurs a été difficile pour ce mois de mai. En effet, le niveau était très bon et la barre avait été placée haute. C’est avec un crève-coeur que j’ai dû voter car j’ai trouvé les trois thrillers (« Fantazmë » de Niko Tackian, « Le brasier » de Vincent Hauuy et ici, « L’heure des fous ») tous les trois excellents. Choisir parmi ces trois coups de coeur n’est vraiment pas chose évidente et s’est révélé un crève-coeur pour ma part. Pour terminer, mon vote s’est finalement porté sur « Fantazmë » et son commandant Khan, si attachant. Malgré tout, les trois auteurs méritaient amplement leur place pour la finale du Prix des Lecteurs.

  • Mes petits plaisirs à moi 29 mai 2019
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    J’ai un terrible défaut, je dois l’avouer, c’est de ne jamais lire les romans d’un même cycle dans l’ordre… J’ai déjà vécu cela avec Jacques Saussey. On ne devrait même pas parler de défaut me concernant mais plutôt de toc, ce qui joue d’autant sur mon appréciation des romans concernés. Alors oui, j’ai trouvé ce roman de Nicolas Lebel beaucoup moins ambitieux et original que le précédent que j’avais lu à savoir De cauchemar et de feu . Mais j’assume pleinement ma responsabilité. L’Heure des fous est, en fait, le premier roman de cet auteur et le premier donc du cycle consacré au Capitaine Mehrlicht alors que De cauchemar et de feu en est le quatrième. Vous voyez où je veux en venir ? Nicolas Lebel est un auteur à suivre car il se bonifie comme le bon vin. Il faut simplement lire ses œuvres dans l’ordre pour s’en rendre compte. Je fais donc ici officiellement mon mea culpa.

    Si vous avez donc suivi mon mauvais exemple, au seuil de la lecture de ce roman, pensez à totalement oublier l’ambiance irlandaise et le personnage de Seamus car Nicolas Lebel nous entraîne, ici, dans le microcosme du Paris des pauvres, des oubliés de la vie et des bas-fonds, donnant au passage un petit côté uchronique à son roman (vous le découvrirez dans l’avant-dernier chapitre). Ce thème est d’autant plus d’actualité aujourd’hui que l’auteur nous montre à quel point l’injustice et le ressentiment peuvent conduire aux extrêmes des gens désespérés. Cela pourrait parfois paraître exagéré tant les causes qui motivent certains personnages paraissent dérisoires mais l’actualité présente nous laisse hélas penser qu’un tel scénario serait tout à fait possible de nos jours. A certains moments, les hommes semblent condamner à l’impensable pour revendiquer simplement le droit d’exister et c’est ce que Nicolas Lebel illustre ici en reprenant avec justesse le topos de la Cour des Miracles si cher à Hugo. Plus qu’un roman policier, l’auteur nous offre ainsi un roman social où justice et désespoir tentent difficilement de faire bon ménage.

    Outre sa thématique, le roman se révèle particulièrement intéressant une nouvelle fois par les portraits des personnages de l’équipe du « batracien » Mehrlicht. Dossantos est touchant par sa rigueur extrême qui tourne parfois au ridicule et sa maladresse en matière de séduction amoureuse. Plus qu’un personnage empreint de féminisme, le lieutenant Latour brille avant tout par son humanité extrême et son désir d’aider son prochain quitte à mettre en péril sa propre carrière. Quant à Ménard, il semble n’être que le premier stagiaire souffre-douleur de Mehrlicht qui finira, toutefois, par tomber sous le charme des méthodes parfois contestables et contestées du capitaine au lexique fleuri particulièrement fourni. Une fois que vous rencontrerez cette équipe, vous ne pourrez plus vous en passer, d’autant qu’elle évolue dans un milieu policier qui ne ressort pas indemne de cette intrigue. L’attitude de certains personnages voire de certains services vous glaceraient presque le sang. On veut bien croire que la sécurité des français vaut tous les sacrifices mais certains sont plus difficiles à accepter que d’autres.

    En résumé, si vous n’avez encore jamais lu du Nicolas Lebel, foncez, vous ne le regretterez pas !

  • Komboloi 11 mai 2019
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Ce roman policier de Nicolas Lebel est pour moi un petit coup de coeur.

    Ce n’est pas tant l’enquête en elle-même qui m’a fait aimer ce livre même si elle est loin d’être inintéressante et met en avant des problématiques sociétales tout à fait actuelles.

    Non, la plus grande force de ce roman, et c’est ce qui ressort également le plus des critiques que j’ai pu lire à droite et à gauche, provient de cette galerie de personnage créée par l’auteur. Ces personnages vont tous apporter réellement quelque chose à ce roman par leur personnalité bien marquée. Certes, c’est parfois caricatural et peut-être un peu lourd sur certains passages avec quelques traits trop forcés et sur lesquels l’auteur insiste particulièrement mais l’ensemble fonctionne globalement très bien, en tout cas avec moi.

    Au-delà des personnages, l’écriture est agréable et rythmé, sans temps morts. L’ensemble est bourré de références et de traits d’humour. C’est plus ou moins fin mais toujours bien amené et parfaitement intégré au récit.

    Dans l’ensemble une belle réussite qui donne envie de se plonger rapidement dans la suite des enquêtes de cette équipe hors norme.

  • Mes évasions livresques 28 avril 2019
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Rencontre avec le capitaine Mehrlicht et son équipe. Nicolas Lebel nous offre une équipe charismatique avec chacun ses failles et ses forces qui se complète parfaitement.

    J’ai beaucoup aimé le capitaine Mehrlicht, personnage en apparence imbuvable mais profondément humain et protecteur envers ses ouailles. Flic old-school, ses expressions d’une autre époque vont à l’encontre de la modernité de son équipe. Un peu macho avec les femmes, un peu tyrannique avec ses stagiaires et très protecteur avec Dossantos, son contraire physiquement mais avec qui il partage de nombreuses valeurs.
    Sophie Latour, Daniel Dossantos et François Ménard, bien qu’aux antipodes vont compléter harmonieusement l’équipe de Mehrlicht et faire des merveilles sur le terrain.

    Ici, nous entrons dans le milieu des SDF, ces laisser pour compte invisibles qui n’intéressent plus la société active. L’auteur nous précise que ces hommes et femmes de la rue ne sont pas arrivés là par fainéantise ou faiblesse : la plupart d’entre eux avait une profession ou une famille, voire les deux et ce sont les aléas de la vie qui les ont menés dans cette situation et ne méritent nullement le mépris dont ils font l’objet.

    En plus de cette étude sociologique des SDF, Nicolas Lebel nous plonge dans l’histoire avec un fait historique s’étant déroulé sous Napoléon III que je ne connaissais pas du tout (le fait, pas Napoléon III, je suis blonde mais quand même^^) et nous entraîne dans une intrigue insoupçonnée mêlant l’Histoire et Victor Hugo et une révolte de SDF.

    J’ai beaucoup aimé cette première incursion dans le monde de Mehrlicht qui, grâce à la plume très documentée de l’auteur, m’a fait passé une excellente évasion livresque très instructive et passionnante.

    Un livre bien sombre avec des personnages attachants, une première incursion très réussie de l’auteur dans le polar.

  • universpolars 20 novembre 2018
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    L’heure des fous est le premier roman de Nicolas Lebel. Oui, j’ai un peu de retard sur les œuvres de cet auteur, c’est vrai, mais je compte au moins y aller dans l’ordre, ce qui est assez louable !

    Alors j’adhère totalement ! Lebel, vous pouvez l’écrire dans tous les sens, cela restera Lebel, et c’est tant mieux !

    Bref, ce n’est pas vraiment ça qui compte et nous allons entrer dans le vif du sujet. Tiens, vif est justement un mot approprié pour définir le personnage qui dirige l’enquête qui nous préoccupe ici, le capitaine Mehrlicht ! Ce dinosaure du commissariat est la caricature du vieux flic aigri : donc... aigri, pas si vieux si l’on se réfère à son passeport, mais vieux si on l’observe, acariâtre, impatient, machiste, perspicace, vif et, au fond, un sacré bon type. Un chef qui ne veut pas vraiment l’être mais qui mérite de l’être. Il a du charisme !

    Je peux vous dire tout cela en ayant juste tourné quelques pages, car l’auteur déploie de bonnes facultés pour décrire et dépeindre vite et bien la situation. Le commissariat du XIIème arrondissement dans lequel nous entrons nous est vite familier. Mais nous allons vite y ressortir, pas seuls, soit en compagnie de Mehrlicht et de ses hommes. Un clochard a été retrouvé poignardé sur les voies de la SNCF, près de la gare de Lyon.

    L’enquête débute classiquement mais très juste. Il n’y a d’ailleurs pas mille manières de débuter une enquête ! Scène de crime au peigne fin, identification, recherches, témoins, autopsie, enquête de voisinage et renseignements.

    Un clodo assassiné, c’est une affaire - factuellement ! - vite réglée. Mais cela ne sera de loin pas le cas. Derrière ce SDF se cachait un homme qui commençait à gêner. Nous resterons alors dans le milieu des sans-abris, mais l’affaire va prendre une tournure inquiétant le beau gratin parisien avec les patates chaudes qui vont avec !

    Ce qui va pimenter encore davantage ce récit, ce sont les quelques personnes - on ne sait pas vraiment qui elles sont - qui préparent visiblement quelque chose qui leur tient vraiment à cœur ! Nous ne savons pas ce que c’est, mais nous devinons sans trop nous creuser la tête que ce n’est pas un acte de bienveillance.

    « Affaire d’Etat ! », « pour le bien de l’Etat ! ». Allez, il faut manipuler, museler, contrôler, contraindre, écraser, surveiller ou encore écarter. Il y a parfois des décisions prises qui reviennent irrémédiablement claquer dans la gueule comme un élastique bien trop tendu. Ça fait mal, mais il faut l’assumer ! Il y aura de ça ici.

    D’une manière subtile, l’auteur ajoutera quelques faits historiques qui vont fondre et couler vers des événements actuels. Mêler l’Histoire à l’histoire qui nous préoccupe donne une belle consistance à cette trame.

    Bref ! Déambuler aux côtés des personnages de ce polar est un régal. Les interactions sont parfois monumentales et souvent hautes en couleurs ! L’auteur semble très à l’aise pour coucher les personnages sur le papier et ainsi les laisser faire le reste. C’est très vivant ! Le capitaine est un gars mythique qui restera gravé dans la caboche du lecteur, je m’en porte garant.

    Je vous ai parlé de ce capitaine, mais les autres ne sont pas en reste ! Entre un stagiaire qui en ramasse plein la gueule, un inspecteur avec toutes les pages du code pénal collées dans la cervelle, qui se considère comme le protecteur de la veuve et de l’orphelin, ou encore cette inspectrice très sociable, qui a de la peine à trouver sa place, nous avons de quoi passer de bons moments ! Avez-vous déjà suivi les dialogues et les scènes des polars de l’auteur sicilien Andrea Camilleri ? J’y ai parfois décelé une similitude et, croyez-moi, c’est plutôt un compliment !

    En marge de l’enquête, l’auteur traitera quelques points assez intéressants et pertinents, à l’image de ces flash mob qui se déroulent de temps en temps dans les lieux publics. Problématique ? La moindre. Tout genre de rassemblement de personnes est devenu une hantise pour les forces de l’ordre et les responsables de la sécurité publique !

    Dans le cadre de ce récit, nous aborderons aussi la mort, la maladie, avec humour et beaucoup d’humanité. L’aspect humain sera en fait traité de différentes manières, que ce soit côté flics ou civils. Nous sommes finalement tous pareils avec nos qualités, nos défauts, nos émotions et surtout nos états d’âme ! Pas vraiment d’exemptions.

    Intéressant aussi, dans le cadre de cette enquête, de découvrir une « vie parallèle » des laissés-pour-compte, au beau milieu du Bois de Vincennes. Hiérarchie, vie sociale, défense ou encore « imposition ». Fascinant et, réel ?

    Niveau visite guidée, Nicolas Lebel nous fera découvrir Paris à travers une enquête qui nous emmènera notamment à la prestigieuse Université de la Sorbonne, dans les bois de Vincennes - qui risquent de vous surprendre -, mais aussi à maints endroits de la capitale. Le capitaine Mehrlicht, aussi détestable que hautement cultivé, vous en apprendra un rayon entre deux tirées de Gitane.

    Cette trame est une guerre contre la société, un cri de rage des laissés-pour-compte, une vengeance, finalement, contre ce qu’ils étaient peut-être. L’art de la guerre est un élément qui sera mis en avant dans cette histoire. Pour les détails, le capitaine Mehrlicht vous expliquera cela bien mieux que moi.

    La manipulation de masse n’est de loin pas une invention récente. C’est même un art stratégique qui existe depuis bien des siècles. Le bluff, la force de persuasion ou l’art de motiver sont des armes redoutables. La guerre psychologique. Nous aurons l’occasion de le constater ici.

    Le dénouement va nous conduire hors de Paris, mais pas vraiment non plus. Ambiance étouffante garantie, dans tous les sens du terme. L’auteur laisse ici, avec cette histoire, un message assez fort, mais très logique. Finalement, lorsque nous humilions quelqu’un, que nous l’écrasons, que nous le blessons ou que nous le mettons de côté, il faut s’attendre à prendre un magistral retour dans la gueule. Sans voir venir ? Certainement. Les gens que l’on ignore - jusqu’à leur existence ! -, on ne peut évidemment pas les voir venir. Les sous-estimer reste également une grosse erreur !

    La maxime « qui sème le vent, récolte la tempête » est de mise ici. Belle leçon !

    Bonne lecture.

  • unevietoutesimple 30 octobre 2018
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    Ce roman est un polar dans la pure tradition avec, ce que j’appellerais, des personnages à l’ancienne sans pour autant tomber dans les clichés abusifs. Le commissaire Mehrlicht est un vieux briscard, il est vieux jeu, un poil macho, ponctue toutes ses phrases du mot “putain” et est un puits de connaissances, cela dit, son personnage est bien développé et plus complexe qu’il n’y parait au premier abord et l’on s’aperçoit rapidement qu’il est bien au-delà de ce cliché qui pourrait suinter à travers cette description. A ses côtés nous retrouvons Dossantos, sportif à l’excès et qui peut vous réciter le Code pénal sans aucune peine, Latour, la seule femme du groupe qui fait de son mieux pour s’imposer au sein de cette équipe masculine et il y a également Ménard, stagiaire adepte des nouvelles technologies et souffre-douleur de Mehrlicht qui a une façon bien particulière de lui montrer le métier.

    Ce qui s’annonce comme une affaire simple avec un règlement de comptes entre SDF prend rapidement une tournure plus complexe lorsque l’identité du mort est découverte. Je n’en dirai pas plus sur l’histoire.

    Pour ce qui est de l’écriture, celle-ci est fluide, c’est rythmé aussi bien dans l’action que dans les dialogues avec une pointe d’humour… cynique. Oui vous avez bien lu, ce polar vous fera, peut-être pas rire, mais en tout cas sourire, à certains moments. Les personnages centraux sont bien campés et les personnages secondaires ne restent pas en retrait pour autant.

    Il ne faut pas oublier les sonneries du téléphone de Mehrlicht, ces répliques tirées des films d’Audiard tombent toujours à point nommé et apportent une vraie dose d’humour et une pointe de légèreté.

    Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde tout au long de ma lecture.

  • Pati Vore 12 mai 2018
    L’heure des fous - Nicolas Lebel

    J’avais très envie de lire le premier roman de Nicolas Lebel : j’ai été vraiment emballée et je lirai les romans suivants c’es sûr. Un style excellent, des personnages et une ambiance intenses, des détails importants, des références historiques, de l’humour... Un très bon polar français et un auteur à suivre !

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