Club Sang

Profitez de toutes nos fonctionnalités et bénéficiez de nos OFFRES EXCLUSIVES en vous inscrivant au CLUB.

JE REJOINS LE CLUB SANG

Le Samouraï : Melville à son meilleur

Club Sang

Inscrivez-vous ou connectez-vous pour pouvoir participer au Club !

0 #AvisPolar
0 enquêteur
l'a vu/lu
0 enquêteur
Veut la voir/lire

Résumé :

Jef Costello, dit le Samouraï est un tueur à gages. Alors qu’il sort du bureau où git le cadavre de Martey, sa dernière cible, il croise la pianiste du club, Valérie. En dépit d’un bon alibi, il est suspecté du meurtre par le commissaire chargé de l’enquête. Lorsqu’elle est interrogée par celui-ci, la pianiste feint ne pas le reconnaître. Relâché, Jeff cherche à comprendre la raison pour laquelle la jeune femme a agi de la sorte.

Et Melville inventa le héros melvillien : un homme quasiment mutique, dont la saisie behavoriste laisse au spectateur une appréciable liberté d’interprétation.

Comme un écho au hiératisme de son protagoniste, le réalisateur dispose un environnement cafardeux aux couleurs froides. Aucune éclaircie à l’horizon, ni dans l’appartement du tueur à gages Jef Costello, que personne ne songerait à occuper, sauf pour trouver un prolongement à sa déprime, ni dans les mornes faubourgs où semblent errer des personnages soumis à la fatalité, qui jamais ne semblent véritablement interagir avec leurs semblables. Même les policiers à la recherche des criminels n’ont pas la velléité de rendre le monde plus rassurant. Ainsi, la raideur mécanique du commissaire joué par François Périer le rend quasiment proche du tueur recherché, ce qui dessine les contours d’un univers sans manichéisme, fondamentalement déstabilisant.

Dans le rôle-titre, Alain Delon trouve l’un de ses plus beaux rôles qui contribuera à façonner son mythe, celui d’un interprète à la fois magnétique et mystérieux, que sa simple présence rend signifiant, dont la gestuelle suffit à traduire les sentiments. Pourtant, le criminel qu’il incarne enchaîne placidement les missions avec une concentration qui dément son rapport au monde, dans une configuration conforme à l’orthodoxie du polar (règlements de compte entre hommes, trahisons, suspens).
Mais Jean-Pierre Meville réinvente le genre en lui donnant une dimension métaphysique fascinante, car le héros qu’il met en scène demeure une énigme par son absence de détermination et ses finalités, comme s’il était, au-delà d’un être humain, traité en tant qu’abstraction.

PNG - 343.3 kio

Les amateurs de psychologie passeront volontiers leur chemin. Les autres pourront rapprocher Costello de "l’homme sans nom" imaginé par Sergio Leone, magnifié par la performance de Clint Eastwood. Sauf que Costello n’a même pas l’humour pour se rendre plus aimable.
Ce personnage prototypique survivra bien au-delà du long métrage, à la manière d’un cinéma qui influencera bien des grands réalisateurs, de John Woo à Quentin Tarantino.

L'œuvre vous intéresse ? Achetez-la chez nos partenaires !

En VOD, SVOD ou Streaming

En DVD ou Blu-Ray

Galerie photos

spip-slider
spip-bandeau

Votre #AvisPolar

Votre note :
Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?

Bepolar.fr respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. et nous veillons à n’illustrer nos articles qu’avec des photos fournis dans les dossiers de presse prévues pour cette utilisation. Cependant, si vous, lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe constatez qu’une photo est diffusée sur Bepolar.fr alors que les droits ne sont pas respectés, ayez la gentillesse de contacter la rédaction. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.