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Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

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Résumé :

La vengeance des victimes.
Elle est condamnée, il l’aime, elle l’entraîne dans sa vengeance mortelle.

A la sortie d’un bal, un couple pressé se réfugie dans le vieux cimetière, mais au cours de leurs ébats la jeune femme voit un cadavre sur une tombe et aperçoit une silhouette qui s’éloigne. Elle appelle la police tandis que son compagnon, lui, file en vitesse. Le commissaire Erlendur et son adjoint Sigurdur Oli arrivent sur les lieux pour découvrir la très jeune morte abandonnée sur la tombe fleurie d’un grand homme politique originaire des fjords de l’Ouest.
La victime a 16 ans, personne ne la connaît, elle se droguait. Erlendur questionne sa fille Eva Lind, qui connaît bien les milieux de la drogue pour en dépendre. Elle lui fournit des informations précieuses et gênantes à entendre pour un père. Il s’intéresse aussi à la tombe du héros national et va dans les fjords de l’Ouest où il découvre une amitié enfantine et une situation sociale alarmante. La vente des droits de pêche a créé un grand chômage et une émigration intérieure massive vers Reykjavík, dont les alentours se couvrent d’immeubles modernes pour loger les nouveaux arrivants. Sigurdur Oli, lui, s’intéresse plutôt à la jeune femme qui les a appelés.
Le parrain de la drogue, vieux rocker américanisé et proxénète, est enlevé au moment où la police révèle ses relations avec un promoteur immobilier amateur de très jeunes femmes. Pendant ce temps, contre toute déontologie, Sigurdur Oli tombe amoureux de son témoin.

Avec son duo d’enquêteur emblématique et classique, Erlendur, le râleur amoureux de l’Islande, et Sigurdur Oli, le jeune policier formé aux États-Unis, Indridason construit ses personnages et nous révèle leur passé, tout en développant une enquête impeccable dans laquelle on perçoit déjà ce qui fait l’originalité de ses romans : une grande tendresse pour ses personnages et une économie de l’intrigue exceptionnelle.

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Vos #AvisPolar

  • angelita 23 septembre 2023
    Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

    Les roses de la nuit d’Arnaldur Indridason, présentation
    Deus jeunes gens sortent ensemble. Ils découvrent le cadavre d’une jeune fille dans un cimetière, déposé aux pieds de la statue du héraut de l’indépendance d’Islande.

    Erlendur, la cinquantaine, est réveillé en pleine nuit. Il souffre d’insomnie car le soleil ne se couche jamais.

    Avec ce cadavre et le passé de sa fille, Erlendur prend des renseignements auprès d’elle.

    Avis Les roses de la nuit d’Arnaldur Indridason
    #Erlendur5

    Une jeune fille est retrouvée morte au pied de la statue du héraut de l’Indépendance de l’Islande. Il n’y a pas de témoins, sauf une jeune femme qui souhaitait faire l’amour dans un cimetière et qui voit une ombre disparaître. Cette jeune fille morte était droguée. Outre le caractère criminel, Erlendur pense qu’il y a un lien entre l’assassinat et le héraut de l’Indépendance. Mais ce ne sont que des suppositions et il emmènera avec lui Oli pour enquêter dans les fjords de l’Ouest.

    Il s’avère que Birta était droguée et qu’elle vendait son corps pour payer ses doses. La police va vite trouver celui qui est derrière tout ça, mais tout d’un coup il disparait. Erlendur, grâce à un appel téléphonique, est lancé sur des pistes.

    Etant donné qu’Erlendur a renoué avec ses enfants, il pourra obtenir des renseignements auprès de sa fille. Mais ce ne sont que des conjonctures et tant qu’ils n’ont pas de preuves réelles, ils ne pourront arrêter personne.

    Un cinquième tome et donc il a fallu attendre 5 tomes pour que j’apprécie réellement les aventures d’Erlendur. Ce tome est beaucoup plus personnel et s’attache aux relations d’Erlendur avec son coéquipier et son équipe, ses enfants. Il est donc beaucoup plus dévoilé. Les relations entre les deux équipiers sont agréables à lire. Ils se complètent et même s’ils acceptent peu les critiques, l’un envers l’autre, j’ai trouvé du respect dans leurs relations et également une forme d’amitié, même si c’est un bien grand mot. Ils ont appris à se connaître. Erlendur a très vite compris qu’Oli est tombé amoureux du seul témoin de l’affaire. Et il rappelle bien à Oli qu’il y a un conflit d’intérêt. Erlendur ne cherche plus l’amour, ne cherche plus les relations avec les femmes, mais Oli est jeune et il éprouve le besoin de ne plus papillonner à droite et à gauche. Il a besoin, maintenant, de stabilité.

    Indridason offre un roman politique, comme à chaque fois où il détaille ce qui ne va pas en Islande. Ici, ce sont ceux qui ont acheté les quotas de pêche, ceux qui se sont enrichis et ceux qui n’ont plus rien. Ces derniers doivent quitter ces endroits, maintenant désolés et déménager vers la plus grande ville d’Islande où ils pourront trouver à se loger, dans des endroits qui se construisent de plus en plus, où il pourront faire des achats. Ces marchés de la construction sont également détenus par ceux qui les ont expropriés. Est-ce pour les besoins du roman ou la réalité ? Il n’y a peu de crimes en Islande. La police n’est pas franchement formée à élucider des crimes, mais ili faut la ténacité d’un Erlendur et ses questionnements et également la formation américaine d’Oli, pour que l’un et l’autre mettent tout en commun.

    La drogue et la prostitution constituent un bon marché en Islande. Les jeunes femmes sont obligées de se prostituer afin de se payer leurs doses. Elles trouvent des souteneurs qui profitent d’elles, qui les envoient voir des hommes aux moeurs dissolues, qui leur proposent des actes contre nature, qui les frappent. C’est un monde de réelle violence pour ces jeunes filles qui perdent tout. En plus, ce tome 5, écrit il y a de nombreuses années, évoque le sida et sa transmission lorsque les drogués se piquent ou lors des relations sexuelles. Un système de vengeance pour certains.

    Le roman évoques les relations amicales et montre qu’il est impossible de sauver une personne lorsqu’elle a décidé de se détruire et que la mort se profile.

    Pas un coup de coeur mais cela y ressemble. Il me reste 10 tomes à lire.

  • angelita 23 septembre 2023
    Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

    Les roses de la nuit d’Arnaldur Indridason, présentation
    Deus jeunes gens sortent ensemble. Ils découvrent le cadavre d’une jeune fille dans un cimetière, déposé aux pieds de la statue du héraut de l’indépendance d’Islande.

    Erlendur, la cinquantaine, est réveillé en pleine nuit. Il souffre d’insomnie car le soleil ne se couche jamais.

    Avec ce cadavre et le passé de sa fille, Erlendur prend des renseignements auprès d’elle.

    Avis Les roses de la nuit d’Arnaldur Indridason
    #Erlendur5

    Une jeune fille est retrouvée morte au pied de la statue du héraut de l’Indépendance de l’Islande. Il n’y a pas de témoins, sauf une jeune femme qui souhaitait faire l’amour dans un cimetière et qui voit une ombre disparaître. Cette jeune fille morte était droguée. Outre le caractère criminel, Erlendur pense qu’il y a un lien entre l’assassinat et le héraut de l’Indépendance. Mais ce ne sont que des suppositions et il emmènera avec lui Oli pour enquêter dans les fjords de l’Ouest.

    Il s’avère que Birta était droguée et qu’elle vendait son corps pour payer ses doses. La police va vite trouver celui qui est derrière tout ça, mais tout d’un coup il disparait. Erlendur, grâce à un appel téléphonique, est lancé sur des pistes.

    Etant donné qu’Erlendur a renoué avec ses enfants, il pourra obtenir des renseignements auprès de sa fille. Mais ce ne sont que des conjonctures et tant qu’ils n’ont pas de preuves réelles, ils ne pourront arrêter personne.

    Un cinquième tome et donc il a fallu attendre 5 tomes pour que j’apprécie réellement les aventures d’Erlendur. Ce tome est beaucoup plus personnel et s’attache aux relations d’Erlendur avec son coéquipier et son équipe, ses enfants. Il est donc beaucoup plus dévoilé. Les relations entre les deux équipiers sont agréables à lire. Ils se complètent et même s’ils acceptent peu les critiques, l’un envers l’autre, j’ai trouvé du respect dans leurs relations et également une forme d’amitié, même si c’est un bien grand mot. Ils ont appris à se connaître. Erlendur a très vite compris qu’Oli est tombé amoureux du seul témoin de l’affaire. Et il rappelle bien à Oli qu’il y a un conflit d’intérêt. Erlendur ne cherche plus l’amour, ne cherche plus les relations avec les femmes, mais Oli est jeune et il éprouve le besoin de ne plus papillonner à droite et à gauche. Il a besoin, maintenant, de stabilité.

    Indridason offre un roman politique, comme à chaque fois où il détaille ce qui ne va pas en Islande. Ici, ce sont ceux qui ont acheté les quotas de pêche, ceux qui se sont enrichis et ceux qui n’ont plus rien. Ces derniers doivent quitter ces endroits, maintenant désolés et déménager vers la plus grande ville d’Islande où ils pourront trouver à se loger, dans des endroits qui se construisent de plus en plus, où il pourront faire des achats. Ces marchés de la construction sont également détenus par ceux qui les ont expropriés. Est-ce pour les besoins du roman ou la réalité ? Il n’y a peu de crimes en Islande. La police n’est pas franchement formée à élucider des crimes, mais ili faut la ténacité d’un Erlendur et ses questionnements et également la formation américaine d’Oli, pour que l’un et l’autre mettent tout en commun.

    La drogue et la prostitution constituent un bon marché en Islande. Les jeunes femmes sont obligées de se prostituer afin de se payer leurs doses. Elles trouvent des souteneurs qui profitent d’elles, qui les envoient voir des hommes aux moeurs dissolues, qui leur proposent des actes contre nature, qui les frappent. C’est un monde de réelle violence pour ces jeunes filles qui perdent tout. En plus, ce tome 5, écrit il y a de nombreuses années, évoque le sida et sa transmission lorsque les drogués se piquent ou lors des relations sexuelles. Un système de vengeance pour certains.

    Le roman évoques les relations amicales et montre qu’il est impossible de sauver une personne lorsqu’elle a décidé de se détruire et que la mort se profile.

    Pas un coup de coeur mais cela y ressemble. Il me reste 10 tomes à lire.

  • Polpo 1er février 2023
    Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

    Paru récemment, et présenté comme une nouveauté, Les roses de la nuit est en fait l’une des premières enquêtes d’Erlendur - la deuxième si je ne m’abuse. Le commissaire et son camarade, le lieutenant Sigurdur Oli, enquêtent sur la mort d’une jeune femme, dont le corps a été retrouvé sur la tombe d’une légende politique islandaise. L’un des policiers, bougon, taciturne, incarne la vieille école, vit dans la nostalgie, s’accroche aux traditions qui s’enfuient. L’autre, revenu des États-Unis, représente la modernité, l’américanisation inévitable de la société. Leur opposition donne de la couleur à une intrigue sobre et efficace, prétexte pour plonger dans la noirceur de l’Islande, pour montrer la face immergée de l’iceberg. Les bas-fonds de Reykjavík, où règnent la drogue et la prostitution, où se perd la jeunesse des fjords, lassée de la rude vie de ces endroits isolés, sont impitoyables, ravagés par la drogue et l’alcool. Les fréquenter, c’est glisser vers la déchéance, être happé par la nuit... même quand règne le jour interminable du soleil de minuit.

    Indridason, dans la tradition du roman noir, pointe surtout les méfaits du capitalisme, le cynisme des hommes d’affaires. Il souligne les terribles conséquences individuelles qui découlent des choix de société, des décisions politiques. La violence du monde rejaillit dans le comportement des hommes, les transforme en monstres froids et insensibles. Le message est convenu, certes, mais asséné avec conviction, au travers d’un style limpide et de personnages forts. Un livre aussi beau que l’est son titre, aussi poignant qu’une beauté qui se déchire.

  • Sylvie Belgrand 12 août 2021
    Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

    Parmi la pléthore d’auteur(e)s de polars scandinaves, je découvre Arnaldur Indridason avec "Les roses de la nuit". Je dois dire que j’aime beaucoup et que je vais sans doute m’intéresser aux autres romans de cet auteur.
    L’enquête est menée par une improbable association de deux flics que tout oppose. Là est, je pense, toute la richesse de l’écriture d’Indridason. En effet, au-delà de l’intrigue, passionnante, les personnages sont extrêmement bien travaillés,vivants,authentiques. C’est aussi l’occasion de découvrir une partie de la réalité de l’Islande d’aujourd’hui, pays magnifique et complexe.

  • Honolu_lit 25 mars 2021
    Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

    Les roses de la nuit nous replace au début des aventures de notre cher Erlendur (bien que traduit récemment).
    Le corps d’une jeune femme est retrouvé nu et bien amoché sur la tombe de Jon Sigurdsson, héraut de l’indépendance islandaise. Comme ce dernier, elle était originaire des fjords de l’ouest. Par ailleurs, le parrain de la drogue local va disparaître dans de mystérieuses circonstances.
    Une enquête qui va mener Erlendur et son compère Sigurdur Oli jusque dans les fjords de l’ouest, où le chômage règne et les villages se vident tristement suite à la vente des quotas de pêche.

    C’était forcément avec un grand plaisir que j’ai retrouvé un de mes enquêteurs préférés de toute la littérature noire, qui forme avec son compère Sigurdur Oli un duo vraiment emblématique. Le jeune Sigurdur, moderne, à l’américaine, et le Erlendur, flic un peu à l’ancienne. Ces deux-là ensemble sont 👌👌👌

    J’aime toujours autant la façon dont Indriðason mêle habilement enquête rondement menée et critique de la société. Dans ce roman, il est question d’immigration "forcée" vers Reykjavík, qui se modernise et s’étend à vitesse grand V, d’une jeunesse écorchée qui trouve refuge dans de sombres "plaisirs".
    Mais il dépeint toujours ses personnages avec beaucoup de tendresse, je trouve.

    La construction du récit tout en douceur est toujours terriblement efficace. Mais il m’a manqué un tout petit quelque chose pour en faire un de ces romans d’Indriðason qui marque. Un petit manque de densité peut-être, un sentiment de pas assez. Peut-être parce que finalement celui-ci est un des premiers tomes de la série,et qu’il n’est pas aussi poussé que les suivants. Après je chipote un peu, puisque j’ai passé un très bon moment malgré tout.

  • Edwige 18 février 2021
    Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

    J’ai découvert cet auteur que je ne connaissais pas et j’ai apprécié cette lecture différente des autres auteurs. Nous découvrons l’Islande autrement, et faisons la connaissance de deux inspecteurs aux méthodes bien différentes. L’un est de la veille école et tiens beaucoup aux valeurs du patrimoine, et le plus jeune à fait des études aux états unis et applique les nouvelles méthodes. Ce livre nous tient en halène jusqu’à la fin, on découvre le meurtrier de la jeune fille seulement dans les dernière page. Donc si vous voulez savoir qui est le tueur, lisez le jusqu’au bout.

  • Sylvie Geoffrion 29 janvier 2021
    Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

    Retrouver ce grand bougon d’Erlendur est toujours un plaisir. Un plaisir décuplé ici car le soleil de minuit empêche notre commissaire de bien dormir ce qui , vous le devinez , n’améliore en rien son humeur et nous assisterons à des échanges hauts en couleur entre son acolyte Sigurdur Oli et lui. . Et au-delà de l’enquête qu’il mène ( ici sur le meurtre d’une jeune femme retrouvée dans un cimetière) ce sont les réflexions qu’il pose sur son monde, la société islandaise, la modernisation, la mémoire qui se perd, la mondialisation...Le meurtre de cette jeune femme sera aussi l’occasion pour Erlendur de constater les ravages de la drogue, de la prostitution, de revisiter ce monde louche, malfamé, dur, impitoyable. Cette enquête le conduira également dans le monde des grands promoteurs immobiliers, de l’urbanisation florissante, des financiers des grands chantiers, de l’exode rural et de la perte de tout un monde de traditions de pêche. Nous aurons aussi l’occasion d’assister à certaines retrouvailles d’Erlendur avec ses enfants, sa fille et son fils, qui ont de grandes difficultés et avec qui rien n’est simple. Encore une fois, et grâce à Erlendur nous en apprenons un peu plus sur cette petite île nordique du 66e parallèle, aux paysages spectaculaires et aux habitants peu communs. Très bon opus ce titre mais attention, écrit en 1998 par Indridason c’est plutôt le 2e titres des enquêtes d’Erlendur.

  • 1001histoires 8 août 2020
    Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

    Les roses de la nuit : publié en 1998, titre original "Dauðarósir". Traduction en français d’Eric Boury, publication par les Éditions Métailié en octobre 2019.

    Le cadavre d’une jeune toxico est découvert dans le cimetière de la rue Sudurgata à Reykjavik, sur la tombe de Jon Sigurdsson ( 1811 - 1879 ) héraut de l’Indépendance ayant plaidé la cause islandaise à Copenhague. Une gamine des rues a été étranglée, elle se droguait et sans doute se prostituait pour se payer sa came. Son identification va se révéler extrêmement difficile. Personne ne la connait. Erlendur, Sigurdur Oli et Elinborg ( en équipe avec Thorkell ) entament une longue enquête qui vont les mener inéluctablement vers des impasses.

    Arnaldur Indridason place son intrigue peu après le solstice d’été, période de douceur et de jour éternel en Islande. Et il nous parle de la face sombre du quotidien islandais. La drogue, fléau-refuge pour des jeunes livrés à eux mêmes, prêts à tout pour gagner un peu d’argent et se payer une dose. D’abord la petite délinquance, puis le deal, la prostitution et parfois devenir une mule. Les jeunes touchés viennent de toute l’Islande, fuyant la campagne sans avenir pour l’eldorado espéré à Reykjavik. Ils y trouvent l’enfer.

    Qui peut bien connaître une junkie ? Personne ! Personne ne s’étonne de son décès. Les boîtes de strip-tease, les tatoueurs, autant d’impasses. Erlendur, sans trop croire au motif politique du crime, se déplace dans la région des fjords de l’Ouest, dans les province de Gilsfjördur et de Bardaströnd. Jon Sigurdsson y est né, dans le petit port de pêche de Hrafnseyri. En Islande les zones côtières vivent au ralenti. L’exode rural a frappé. Les quotas de pêche ont été rachetés par de riches investisseurs. Privés de tout moyen de subsistance, les petits pêcheurs n’ont qu’un seul recours, Reykjavik où ils retrouvent les mêmes investisseurs qui spéculent dans l’immobilier et les centres commerciaux. Pour les jeunes livrés à eux mêmes dans la capitale, ils perdent vite le contrôle de leur vie emportés par la drogue, la prostitution avant que le sida ne les emporte.

    Ce roman vaut aussi pour les portraits dressés par l’auteur. Ceux de Sigurdur Oli et Elinborg bien sûr mais Erlendur n’échappe pas au regard acéré et lucide de l’auteur. Les premiers indices qui font progresser l’enquête sont apportés par Eva Lind la fille d’Erlendur, elle même toxico. Il va devoir s’interroger sur le rôle de père qu’il a mal assumé. Son fils Sindri Snaer a emprunté un autre chemin d’autodestruction, l’alcool. C’est le deuxième roman d’Arnaldur Indridason ( pour le premier, voir ici ) et il se révèle véritablement le conteur que j’apprécie, fin psychologue, érudit connaisseur de l’Islande et de son Histoire et critique social lucide qui dénonce l’immunité dont jouissent ceux qui confisquent l’avenir des islandais.

    Je vais relire "La cité des Jarres", c’est avec ce titre que j’ai découvert Arnaldur Indridason mais cette fois-ci sera une nouvelle approche et avec un regard différent.

    Bibliographie de l’auteur ICI

  • L’atelier de Litote 27 novembre 2019
    Les Roses de la nuit - Arnaldur Indridason

    Un couple d’amoureux trouve refuge dans un cimetière pour héberger leurs amours clandestines. La jeune femme découvre le corps d’une junkie déposé sur la tombe du très célèbre Jon Sigurdsson héros de l’indépendance islandaise. Le commissaire Erlendur et son co-équipier Sigurdur Oli vont suivre la piste des fjords de l’Ouest d’où le grand homme était natif. On découvre à cette occasion la situation déplorable des petits pêcheurs qui se retrouvent au chômage et sont obligés d’émigrer vers la capitale à cause de la modification des quotas de pêche. Cela donne beaucoup d’informations qui ne sont pas forcément utile à l’intrigue mais nous font nous questionner sur les dessous sombres de cette société islandaise dite « parfaite ». Ils partent de presque rien pas de nom, pas de motif mais peut-être un témoin. Au même moment un des suspects, proxénète et trafiquant de drogue est enlevé juste après son interrogatoire. La tension monte et prend une ampleur dans ce pays où le calme règne la plus part du temps. Indridason , comme toujours sait parfaitement nous montrer l’envers de la carte postale Islandaise, en se focalisant sur les marginaux de la société, jusqu’où peuvent aller les gens pour gagner leur vie. Une enquête menée avec brio et qui tient bien la route tout en restant très minimaliste au final. On s’attache rapidement aux différents personnages mais je dois dire que le duo d’enquêteurs est un précieux atout. Il y a un côté très humain et beaucoup de tendresse dans les rapports complexes qu’entretient Erlendur avec ses enfants ou encore son collègue. Dommage que dans cette histoire, il n’y ait pas eu de surprise car, j’avais pressenti le coupable assez tôt dans le récit. Cependant cela n’enlève rien aux qualités narratives de l’auteur qui nous fait entrer dans l’ambiance et la culture islandaise comme personne. Bonne lecture.
    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2019/11/27/37714368.html

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