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unevietoutesimple 7 juin 2020
Par le vent pleuré - Ron Rash
Cela faisait un petit moment que ce roman traînait dans ma bibliothèque et je repoussais sans cesse sa lecture sans trop savoir pourquoi. Cherchant un roman court, j’ai fini par me décider.
Sournoisement, ce roman s’est infiltré dans mon esprit et je me suis laissée (em)porter par l’histoire de ces deux frères, chacun portant un fardeau sur ses épaules.
Le récit oscille entre l’été 69 lors de leur rencontre avec la belle et manipulatrice Ligeia et le présent, moment où les restes de la belle sont retrouvés. Ces flashback sont nécessaires à la compréhension du lien qui s’est créé entre les trois personnages et sont habilement insérés dans la narration.
En 1969, Bill et Eugene vivent sous la coupe de leur grand-père, médecin généraliste régentant non seulement sa famille mais également la petite ville où il vit et exerce. Cet homme, très strict, est craint par tout le monde et les deux frères n’osent pas le moindre écart. Leur rencontre avec Ligeia, une jolie adolescente rebelle qui n’a pas froid aux yeux va les pousser à transgresser les interdits posés pas le patriarche.
Quarante six années plus tard, Bill est devenu un chirurgien réputé, père de famille alors qu’Eugene a sombré dans l’alcool et raté sa vie. La découverte des ossements de Ligeia va amener Eugene à se poser des questions sur l’implication de son frère dans sa mort.
La psychologie des personnages est travaillée , chacun a ses forces et ses faiblesses. La tension est palpable tout au long du récit ce qui permet de maintenir l’attention du lecteur . L’auteur ne nous perd pas dans des descriptions inutiles, tout est bien dosé.
Étrangement, je me suis retrouvée surprise d’être déjà arrivée à la fin de l’histoire, un peu à regret. Chose à laquelle je n’aurais jamais cru avec ce genre de roman auquel je ne suis pas habituée. Le talent de Ron Rash est de rendre ce roman, plus complexe qu’il n’y parait, d’une fluidité incroyable, vous êtes happé par le courant et vous vous laissez glisser au fil de l’eau jusqu’à ce qu’elle vous rejette sur le rivage.
Un roman sombre qui fait la part belle à ses personnages et une très belle découverte.
Asmo Stark 26 janvier 2020
Par le vent pleuré - Ron Rash
🏞 Par le vent pleuré - Ron Rash 🏞
Traduction : Isabelle Reinharez @editionspoints
Lecture du mois du #picaboriverbookclub
Et si les ossements découverts près de la rivière appartenaient à celle qui a bouleversé leur vie ? Quand Ligeia a débarqué de Floride, avide de liberté, véritable sirène enjôleuse, elle a séduit Bill et Eugene. Pour lui plaire, les deux frères ont bravé les interdits. le temps d’un été, la jeune nymphe les a entraînés dans un tourbillon de tentations, avant de disparaître brutalement.
Roman court qui traite de la rivalité fraternelle, de la culpabilité, de l’expiation, de l’adolescence. Bill, l’aîné, est promis à un grand avenir dans la médecine, poussé par son grand-père tyrannique qui décide tout, alors que Eugene est relégué au second plan n’ayant pas le potentiel de son frère. Malgré tout les deux frères s’entendent très bien, unis par la peur de leur grand-père. Jusqu’au jour où Ligiea, sirène délurée, droguée et à la sexualité très libre, entre dans leurs vies et sème la zizanie entre eux. Eugène se voit pour la première fois de sa vie considéré comme meilleur que Bill. Ligiea le manipule, se servant de la naïveté adolescente qui accompagne les premiers émois, pour obtenir ce qu’elle veut. Mais tout ne se passera pas comme prévu pour elle...
J’ai adoré cette lecture simple et efficace.
VALERIE FREDERICK 11 juin 2019
Par le vent pleuré - Ron Rash
J’ai bien aimé ce roman noir à l’atmosphère pesante, pleine de non-dits, dont les protagonistes sont deux frères et une jeune fille aux moeurs légères qu’ils vont se partager le temps d’un été.
Nous sommes en 1969 et les jeunes portent tous des "love beads" ornés du sigle "peace and love" autour cou. On se défonce avec tout ce qui passe et on partage son corps avec qui veut bien fournir les substances illicites, en écoutant "This is the end" des Doors...
Nos deux ados au look de "bouseux" (autrement dit, jean coupé) vont tomber sous le charme de Ligeia, rousse incandescence qu’un oncle tente de remettre sur le bon chemin... jusqu’à ce que celle-ci disparaisse mystérieusement.
La découverte d’ossements quelques décennies plus tard vont raviver les blessures entre les deux frères, sur un fond, indicible, de suspicion et de jalousie...
Charthémiss 13 mars 2019
Par le vent pleuré - Ron Rash
Une couverture qui ne peut pas laisser indifférent et un titre aussi énigmatique que beau tiré d’un roman de Thomas Wolfe pour la version française (rien à voir avec celui en anglais « The risen » qui veut dire « Le ressuscité » et que j’aime beaucoup aussi)…
On oscille entre le passé et le présent dans la peau d’Eugene.
Des ossements retrouvés dans la rivière de la ville qu’il n’a jamais quittée, Sylva (Caroline du Nord), vont lui remémorer sa relation avec une fille au prénom énigmatique, Ligeia, qu’il avait partagée avec son frère Bill et qui avait disparue aussi soudainement qu’elle était apparue.
Au-delà de l’histoire, une réflexion laissée à l’appréciation du lecteur sur la famille (ses rivalités, ses secrets), l’adolescence, les libertés insufflées par la période hippie… sur l’emprise, la force et la faiblesse de destinées construites sur des non-dits et des mensonges.
Sans oublier les paysages, les éléments, éternels et sublimes sujets de la littérature américaine.
Ce livre irrésistiblement envoûtant qui se dévore (trop) vite est tout simplement MAGNIFIQUE.
Belle lecture à tous !
kateginger63 12 mars 2019
Par le vent pleuré - Ron Rash
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Eté 69, année de tous les dangers
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Ceci est le deuxieme roman de Ron Rash que je découvre.
Autant @serena m’avait transporté littéralement dans les forêts des Appalaches au milieu de la tragédie , autant celui-ci m’a laissé de marbre.
Je ne dirais pas qu’il m’a déçu, mais il ne m’a pas convaincu par son scénario et ses personnages.
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Ici aussi la nature est hostile, sombre et dangereuse. Cet écrin sournois permettant la création d’ une atmosphère angoissante. J’attendais toutefois des actions se passant "en extérieur". Là, on se trouve dans un huis-clos très "intimiste" et introspectif.
Eugène, le narrateur déroule sa lourde culpabilité, ses déceptions, cette adolescence chaotique qui l’ont conduit à une vie d’adulte hantée par l’alcoolisme. J’ai eu du mal à m’attacher à cet "anti-héros". de même avec les personnages secondaires.
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C’est un drame intimiste opposant deux frères qui se joue sous nos yeux, avec des allers-retours réguliers dans le temps, pour bien comprendre cette relation délétère avec le grand-père.
Une intrigue un peu convenue qui apporte des réponses et laisse d’autres questions en suspens.
Un roman noir au style poétique mais néanmoins avec une concision de mots pour appuyer les propos. J’ai bien retrouvé là "la patte" de l’auteur (lisez Serena, et vous comprendrez). Une écriture sauvage et lyrique.
Pour résumer, je vous dirais que ce n’est pas celui-ci que je vous conseillerais en premier si vous débutez dans la découverte de cet auteur formidable.
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Lu dans le cadre de la LC de novembre au #picaboriverbookclub
et pour le challenge du #theblacknovember
madame.tapioca 4 mars 2019
Par le vent pleuré - Ron Rash
"Quoi ? Toi qui aimes la littérature américaine, t’as jamais lu Ron Rash ?"
Bé non, j’avais jamais lu....
Mais ça c’était avant. Je viens de combler cette lacune avec la sortie toute récente de "Par le vent pleuré". Et effectivement c’était une grande erreur de ma part que de ne pas connaître cet auteur. Il y a tout ce que j’aime.
Un livre percutant, entre roman noir et roman psychologique, avec des personnages complexes, une nature omniprésente et le tout sans un mot de trop