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#Mafia : « Nocturne à la Havane » de T.J. English

N°27 au palmarès des meilleurs livres du crime organisé selon BePolar

On revient au document avec un passionnant témoignage qui se lit comme un polar : Nocturne à la Havane de T.J. English, l’un des plus grands spécialistes du crime organisé. Où l’on découvre comment la mafia américaine, ivre de grandeur et de blanchiment à grande échelle, décida de faire d’un pays entier son arrière-cour.

Mais, comme souvent, quand la mafia se montre, elle se perd et c’est d’un jeune avocat idéaliste que viendra la chute. Son nom ? Vous le connaissez peut-être : Fidel Castro… À cette époque, un libérateur, assurément. Avec le temps, pour les Cubains, ce fut d’une mafia l’autre…

L’histoire :

Décembre 1946 : les principaux caïds de la mafia américaine se réunissent à l’Hotel Nacional de La Havane, à l’invitation de Meyer Lansky et Charlie "Lucky" Luciano. Leur but ? Faire de Cuba, avec la bénédiction du dictateur Fulgencio Batista, l’un des empires du jeu et du divertissement les plus extravagants que le monde ait connus. Juin 1948 : jeune étudiant en droit, Fidel Castro est accusé du meurtre d’un policier. Le leader révolutionnaire est encore très loin du pouvoir. Deux trajectoires, mafia contre révolution, se croisent jusqu’à leur collision à la fin des années 1950. La partition qui se joue dans les chaudes nuits havanaises, au son des mambos et des complaintes jazzy, annonce le Cuba d’aujourd’hui et ses rapports conflictuels avec les États-Unis.

Pourquoi ce livre est important :

Mafiosos versus Barbudos : jamais l’Histoire n’aura autant ressemblé à la fiction que dans la tragique et récente histoire cubaine. Paroxysme du pouvoir de la mafia nord-américaine, la quasi prise de contrôle d’un pays de plus de 10 millions d’habitants par le crime organisé était alors inédite et reste quasi-inégalée à ce jour. Alors que l’argent coulait à flot, c’est sûrement la cupidité des comparses qui poussa le peuple cubain appauvri, acculé, à la révolution.

Outre son aspect historique et politique, ce « roman vrai » met aussi en scène de manière très documentée des figures mythiques tant de la mafia que de la politique internationale. Ainsi, à la célèbre « conférence de la Havane » (1946), calquée sur les grandes conférences internationales ayant eu lieu pendant et après la Seconde Guerre mondiale, on pouvait trouver le « cerveau de la mafia » Meyer Lanski, tête de pont entre la Yiddish Connection (ou Kosher Nostra) et Cosa Nostra, « Lucky » Luciano, Capo dei Capi de la mafia américaine, Frank « The Prime Minister » Costello, parrain de la famille Luciano de New York et New-Jersey, des délégués des familles de Chicago, Buffalo, la Nouvelle Orléans, Tampa…

Ce document est aussi un passionnant témoignage sur la force et les faiblesses des passions humaines : la soif de pouvoir, la démesure, le culte de l’argent, les frontières floues entre les pouvoirs économiques et politiques et bien sûr l’orgueil qui poussa de « brillants » truands à sous-estimer la menace Castro. A cet égard, la mise en parallèle de l’ascension des uns et de la chute des autres n’est pas sans nous laisser songeur sur la nature réelle du pouvoir… et de sa continuité.

Ce qu’il faut retenir (pour briller en société) :

1. T.J. English est l’un des plus grands spécialistes contemporains des mafias : il a ainsi écrit des livres et articles reconnus sur les gangs irlando-américain (« les Westies ») et vietnamien dans l’aire new-yorkaise, puis une histoire de la mafia américaine d’origine irlandaise, l’histoire mafieuse de Cuba (évoquée ici), sur les nouveaux visages du crime organisé, sur les guerres que se livrent les narcotrafiquants au Mexique à la frontière américaine. Très peu ont été traduits mais c’est le cas d’une de ses dernières enquêtes sur l’une des plus puissantes mafias américaines contemporaines, d’origine cubaine, à découvrir dans le passionnant La Corporation (Flammarion).

2. A la célèbre conférence de la Havane, l’ambition de la mafia n’avait pas de limites. Pour assurer l’animation des soirées de gala, on ne fit rien de moins qu’appel à… Frank Sinatra. C’est ces liens avec Cosa Nostra qui valurent au célèbre crooner l’un de ses plus fameux surnoms : « le gangster d’Hoboken ».

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