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Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

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Résumé :

Grand prix de Littérature policière 2021

Rosine Delsaux est une femme, une compagne, une amie, une mère parfaite. Pourtant, un jour, à l’heure du bain, elle noie ses deux filles. Tous s’interrogent : comment a-t-elle pu commettre ce geste irréparable ? Rosine, elle, ne donne aucune explication tangible à son acte, et elle ne cesse de répéter qu’elle est un monstre. Mais on ne tue pas ses enfants par hasard. C’est en tout cas ce dont Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, est persuadée. Forte de cette conviction, elle va chercher ce qui dans la vie de Rosine a pu mener à ce crime.

Source : Editions J’ai Lu

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Vos #AvisPolar

  • christian06 28 août 2023
    Marathon du polar 2023, équipe LESEXPERTSDUPOLAR
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Un récit glaçant qui plonge dans les méandres d’une histoire familiale taboue et d’un inconscient torturé.

    Clélia Rivoire est enquêtrice de personnalité, elle intervient quand un suspect est en passe d’être jugé. Elle ne cherche pas donc pas qui a tué mais pourquoi. Qu’est-ce qui fait qu’un jour un homme, une femme ordinaire, bascule et devient un criminel ordinaire ?
    Rosine Delsaux, une femme, une mère, une amie parfaite qui commet un jour l´irrémédiable.

  • christian06 28 août 2023
    Marathon du polar 2023, équipe LESEXPERTSDUPOLAR
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Un récit glaçant qui plonge dans les méandres d’une histoire familiale taboue et d’un inconscient torturé.

    Clélia Rivoire est enquêtrice de personnalité, elle intervient quand un suspect est en passe d’être jugé. Elle ne cherche pas donc pas qui a tué mais pourquoi. Qu’est-ce qui fait qu’un jour un homme, une femme ordinaire, bascule et devient un criminel ordinaire ?
    Rosine Delsaux, une femme, une mère, une amie parfaite qui commet un jour l´irrémédiable.

  • stokely 11 août 2023
    Marathon du polar 2023, équipe THRITHON
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Cela fait un petit moment que j’avais repéré ce titre sans cependant sauter le pas pour le lire et puis j’ai pu l’emprunter lors d’une virée à la bibliothèque.

    J’avais vu pas mal d’avis indiquant que ce livre n’a pas de chapitre, comme il est plutôt court moins de 300 pages j’ai pu le lire d’une traite.

    Je dois avouer qu’au début j’ai eu un petit mot de mal avec cette lecture, certes l’auteur nous décrit dès le départ les crimes commis par Rosine mais dès lors que le personnage de Clelia apparait il est difficile de s’attacher à la personnalité de Clelia. Celle-ci est justement en charge d’évaluer la personnalité de Rosine.

    Dès lors se retrouver avec deux personnages très particuliers est assez déstabilisant je crois même au final avoir plus détester Clelia que Rosine c’est dire.

    J’ai aimé au final remonter dans la vie de Rosine et en apprendre plus sur elle, sa famille, son enfance etc...Car comme dans la plupart des cas c’est dans le passé que l’on retrouve des éléments qui ont pu déclencher certains actes commis plus tard comme ici.

    Une lecture qui se lit d’une traite car l’on a envie de "comprendre" ce qui s’est passé dans la tête de Rosine à cet instant, c’est un récit fiction qui du coup n’a pas le côté pompeux ou trop journaliste de certains récits du genre.

  • lecturesdudimanche 14 juin 2023
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Cette année, je me suis lancé un challenge qui consiste à partir à la rencontre des plumes des louves du polar que je ne connais pas encore. Réaliser la série d’articles sur ces talentueuses auteures m’a évidemment mis l’eau à la bouche et ma wish-list s’est considérablement étoffée ! Mais certains titres étaient là, à portée de main, dans ma PAL.

    Rosine m’intriguait depuis longtemps, le moment était venu de faire enfin sa connaissance.

    Rosine, c’est cette jeune femme que tout le monde s’accorde à décrire comme particulièrement douce et aimante, et qui pourtant a noyé ses deux filles. Comment peut-on être cette mère parfaite, cette amie parfaite, cette ex-femme parfaite, et pourtant noyer ses enfants ? Pire, comment peut-on noyer ses enfants puis les pleurer ? Qu’est-ce qui a disjoncté ? C’est le travail de Clélia Rivoire de le comprendre. Clélia est « enquêtrice de personnalité ». Mais Clélia est surtout une volcanique jeune femme, dont la sensibilité à fleur de peau dicte les actes. Tout ce qu’elle fait, elle le fait avec ses tripes, avec son cœur, et elle porte haut et fort ses convictions, pas toujours de la manière la plus diplomatique qui soit…

    Rosine, on ne peut que la détester ! Non, mais elle a noyé ses enfants ! Elle est coupable, elle le sait, elle le dit. Alors pourquoi perdre son temps à la comprendre ? C’est contre ça que Clélia va se battre à la place de Rosine, d’abord, avec son aide, ensuite. Car Clélia en est sûre : quelque chose se cache au plus profond de Rosine, et ce monstre tapi doit être exhumé afin qu’on comprenne, que surtout, Rosine comprenne et parvienne à se pardonner.

    Si l’histoire de Rosine est au centre de tout, la vraie héroïne de ces pages est Clélia. Clélia qui est aussi instable qu’un bâton de dynamite et aussi attachante qu’un chiot sans défense.

    L’écriture est particulière, déroutante comme l’est Clélia. Il faut un moment pour s’adapter et se caler au rythme. Après quoi, il nous tardera de comprendre, nous aussi, à défaut d’excuser. Du moins c’est ce qu’on se dit, car il paraît inconcevable de pouvoir excuser ce geste ! Jusqu’à ce que Clélia lève le voile et libère le monstre et la vérité.

    La thématique est très lourde, mais Rosine et Clélia font partie de ces personnages marquants qu’un lecteur n’oubliera jamais. Je ne les oublierai jamais.

  • Marielle69 5 mai 2023
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Cela faisait un moment que ce livre était dans ma PAL. Peut-être ai-je attendu trop longtemps pour le lire ? Peut-être que j’en attendais trop avec ces nombreuses supers critiques ?
    De mon côté, je n’ai pas adhéré à 100% comme je l’espérais. L’histoire est vraiment bien, voire même passionnante ; Rosine est hyper attachante malgré son crime. L’intrigue est bien menée. Mais j’ai trouvée l’écriture une peu "lourde" ; des pages entières sans renvoi à la ligne, sans pause, des passages un peu longs... j’avais l’impression d’étouffer dans ma lecture.
    C’est tout de même un roman que je vous conseille. Et n’oubliez pas, "il faut comprendre pour juger".

  • Hank Moody 17 mars 2023
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Un livre passionnant, puissant et accrocheur qui ne se pose qu’une fois qu’on a terminé.

  • Ginnyzz 3 mars 2023
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Rosine Delsaux est une femme, une compagne, une amie, une mère parfaite. Pourtant, un jour, à l’heure du bain, elle noie ses deux filles. Tous s’interrogent : comment a-t-elle pu commettre ce geste irréparable ? Rosine, elle, ne donne aucune explication tangible à son acte, et elle ne cesse de répéter qu’elle est un monstre. Mais on ne tue pas ses enfants par hasard. C’est en tout cas ce dont Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux de Paris, est persuadée. Forte de cette conviction, elle va chercher ce qui dans la vie de Rosine a pu mener à ce crime.

    Grand prix 2021 de la littérature policière.

    6 juin 2018. Il est 20h. Comme chaque jour, Rosine donne les bains a ses filles : Manon, 6 ans, et Chloé, 4 ans. Sauf qu’aujourd’hui, Nicolas lui a dit qu’il souhaitait réfléchir. Juste ça : il souhaite réfléchir. C’est vrai, quoi, il a juste 25 ans. Il a beau aimer Rosine, s’engager avec elle signifie aussi devenir le beau-père de deux jeunes enfants. C’est là que Rosine bascule : l’une après l’autre, elle noie ses filles dans l’eau du bain.

    Sandrine Cohen est comédienne, réalisatrice, autrice. Ce roman découle directement d’une suite de trois documentaires de Sandrine Cohen (Le mystère de Manuela Calo, Meurtre devant un club échangiste et Une grand-mère assassinée) qui ont donné les bases de l’histoire de Rosine. Notamment Une grand-mère assassinée, dont l’assassin donne vie à l’un des personnages apparaissant en toile de fond de Rosine une criminelle ordinaire. Dans la démarche aussi, puisque le reportage s’attache à faire ressortir ce qui, dans l’histoire d’Anthony Paga, l’a amené à commettre l’irréparable.

    Ce qui donne un texte fort. Rosine reste quand même le récit d’un double infanticide, sans raison apparente, si ce n’est de ne pas perdre son compagnon. C’est le postulat de départ : Rosine sacrifie ses filles parce qu’elles sont un obstacle à sa relation avec Nicolas.

    C’est là qu’intervient Clélia, enquêtrice de personnalité et de moralité. Elle va tout mettre en oeuvre pour découvrir ce qui a fait qu’à cet instant-là, Rosine est devenue une criminelle. Parce que Rosine est décrite comme une mère parfaite, une épouse parfaite, une fille parfaite, une amie parfaite. Une très jolie façade. Clélia va aller gratter le vernis pour révéler les failles, parce que Rosine n’est pas passée à l’acte comme ça, tout d’un coup. Alors malgré Rosine, malgré les empêcheurs de tourner en rond, Clélia va révéler qui est vraiment Rosine, et ce qui dans son passé l’a faite basculer à l’instant T. Clélia va dévoiler la Rosine « endormie », celle que personne ne connaît, même pas Rosine elle-même…

    C’est un roman puissant, qui raconte beaucoup de choses. Comme le fait qu’on ne bascule pas dans le crime par hasard, même si ce n’est pas évident au départ. Comme le fait que les « monstres », les coupables, ne sont pas toujours ceux que l’on croit, et pas forcément les plus évidents. Comme le fait de faire taire les traumatismes, de cacher les secrets de famille. Comme l’incidence des non-dits sur les générations successives. Entre autres…

    Rosine est une « héroïne » magnifique, douce et fragile. Elle fait face aux conséquences de ses actes sans chercher à s’en dédouaner. Le personnage de Clélia est également très fort : brillante, droite, humaine, explosive et bourrée de failles elle aussi. C’est ce qui la rend aussi pugnace. Elle ne lâche rien, et va obliger Rosine à aller chercher en elle ce qu’elle a enfoui dans son inconscient. Elle va démontrer que si Rosine est bien coupable de son crime, elle n’en est pas pour autant la seule responsable.

    Un roman impossible à lâcher, très efficace. Un style franc et direct, sans fioritures ni concessions. Une réflexion très intéressante sur la culpabilité, le cheminement qui mène au passage à l’acte, le système judiciaire et carcéral.

  • escritor 8 décembre 2021
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    J’aime beaucoup !

  • Sandrine Cohen 19 juillet 2021
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Oh merci beaucoup ! Je n’avais pas lu. Ca me touche beaucoup. En toute liberté et si ça ne vous importune pas, puis partager votre chronique sur FB ? (et peut-etre pouvez vous la mettre aussi sur Babelio ?) Merci encore, très touchée.

  • IsaVP 17 juin 2021
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Le 6 juin 2018, Rosine Delsaux, 35 ans, tue ses deux petites filles Chloé 4 ans et Manon 6 ans, en les noyant dans leur bain.
    Pourtant Rosine avait tout pour faire des envieux, un couple parfait, des fillettes adorables, des parents aimants et un métier d’assistante sociale dans une PMI qui la satisfaisait pleinement.
    Mais Clélia, l’enquêtrice de personnalité déléguée par le juge d’instruction chargé de l’affaire, est persuadée qu’il y a forcément un événement, dans le passé de cette criminelle, qui a déclenché son passage à l’acte et elle est bien décidé à le mettre au jour.
    Il faut dire que Clélia a l’habitude de bousculer les préjugés et son mentor et protecteur, Isaac, le juge, dit d’elle qu’elle est « une empêcheuse de penser en rond ». Ses méthodes sont peu banales, elle est impulsive, excessive, elle aime les hommes et la moto et elle est surtout une brillante psychologue.
    Ce roman retrace, à la manière d’un essai, les manœuvres d’approche psychologique employées par Clélia pour amener les protagonistes de ce drame à se révéler, les uns après les autres. Alors que Rosine est incarcérée en état de prostration, elle enquête au sein de cette famille parfaite jusqu’à pousser chacun dans ses retranchements, se moquant souvent des procédures officielles.
    Une histoire passionnante tant le sujet est sensible que je l’ai lu d’une traite, en retenant mon souffle, sans pouvoir la lâcher jusqu’au verdict final.
    Tout est intéressant dans ce roman écrit dans un style percutant et sans concession, depuis la vie débridée de Clélia jusqu’au comportement incompréhensible de cette mère de famille, en passant par le déroulement d’un procès d’assises.
    Sandrine Cohen signe ici un premier roman de haut vol qui restera, pour moi, un des meilleurs thrillers de l’année.

  • Alex-Mot-à-Mots 20 mai 2021
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Elle aurait pu m’énerver, Clélia qui ne recule devant rien ni personne. Mais sa détermination à connaître le pourquoi du geste meurtrier de Rosine m’a épatée. Elle ne lâche jamais et c’est tant mieux.

    Rosine est une mère, une femme, une amie parfaite. Pourtant, un soir, elle tue ses deux filles. Elle les noie. Elle culpabilise, elle dit qu’elle est un monstre. Clélia, enquêtrice de personnalité auprès des tribunaux, n’y croit pas. Il y a forcément quelque chose dans l’histoire de Rosine qui a « permis » ce crime.

    Avec l’aide de Rosine, Clélia va rechercher quoi.

    Ce roman noir est une quête d’explication dans les méandres de la famille : qu’est-ce qui a été refoulé, oublié et que Rosine met tragiquement en lumière.

    J’ai aimé cette introspection qui est venue résonner avec ma propre histoire familiale.

    J’ai failli casser la tête au père de Rosine qui ne veut rien lâcher, même devant l’évidence (mais bon, ça se comprend : si il admet la vérité, son monde idyllique s’écroule).

    J’ai eu du mal à suivre le rapport de Clélia avec Isaac, et j’aurais aimé que Samuel apparaisse plus souvent dans le récit.

    J’ai aimé la petite phrase répétée : Juger, c’est comprendre. Et il faut parfois remonter dans la généalogie pas toujours reluisante pour comprendre l’origine d’un crime.

    J’espère retrouver Clélia dans une prochaine enquête de personnalité.

    L’image que je retiendrai :

    Celle des scènes de sexe assez torrides avec Cédric.

    https://alexmotamots.fr/rosine-une-criminelle-ordinaire-sandrine-cohen/

  • titoulematou 20 février 2021
    Rosine une criminelle ordinaire - Sandrine Cohen

    Mon résumé :

    Au dire de ses amis, de sa famille, de ses collègues, Rosine est une amie, une mère, une femme et une collègue parfaite. Toujours d’humeur égale, sociable, attentionnée. Elle adore ses deux filles de Chloé (4 ans) et Manon (6 ans). Rien de plus « normal » puisqu’elle est, elle-même, la fille d’un couple modèle. Seule la mort de sa mère, un an avant, a séparé ses parents après 50 ans de mariage.

    Mais alors, pourquoi, ce soir du 6 juin 2018, a-t-elle maintenu les têtes de ses deux filles sous l’eau ? Est-ce parce que son compagnon lui a annoncé qu’il allait « réfléchir » ?

    Clélia, enquêtrice de personnalité auprès du tribunal, parviendra-t-elle a trouver une explication « rationnelle » à un tel crime ?

    Mon avis :

    Certains livres se lisent en apnée. A peine déchiffrée la première phrase vous ne pouvez vous empêcher de lire la suivante, et celle d’encore après… et cela jusqu’au point final.

    Parce que vous avez envie de savoir.

    Parce que vous devez savoir.

    Parce qu’il vous faut l’explication de ce qui s’est passé.

    Et aussi parce que dès le début, les personnages, l’écriture, un « truc » dans la première phrase vous ont donné envie de savoir. Vous savez que si vous arrêtez votre lecture, si vous posez le livre avant la fin, il vous manquera quelque chose, une sensation d’inachevé vous poursuivra.

    A mon humble avis de lectrice, « Rosine, une criminelle ordinaire » en fait partie de ces livres impossible à lâcher.

    Pourquoi ?

    D’abord par les personnages. Que ce soit Rosine, Clélia, Isaac, Samuel, ou les autres ils sont tous forts, attachants.

    Parce que Rosine, même si elle a commis un double infanticide, est aussi celle qui va accepter de réfléchir sur son passé, sur ce qui a pu la conduire, elle la femme « ordinaire » à cet acte horrible. Une tâche ardue qui implique de revisiter son passé, d’accepter de concevoir que sa vie si « idyllique » a pu être bâtie sur des mensonges, des mensonges des autres mais aussi des mensonges qu’elle a pu se faire à elle-même. Il n’est pas simple d’accepter de se remettre ainsi en question toute son existence.

    Parce que Christophe, qui est l’ex-mari de Rosine, le père des 2 victimes, pourrait basculer dans la haine de son ex-femme Mais il ne le fait pas. Au contraire, il va être celui qui la soutient, celui qui l’aide dans sa recherche de la vérité, dans sa recherche de clé(s) de compréhension. Parce que Christophe a compris que la haine ne ramènera pas les deux enfants. Parce qu’il fait le choix de la compréhension plutôt que celui du jugement.

    Parce qu’Isaac Delcourt, juge d’instruction, est lui qui charge Clélia d’enquêter. Il est celui qui réfléchit avec elle, qui l’aide dans son analyse de la situation. J’ai aimé le duo Isaac-Clélia, la façon dont ils « pensent » à deux, dont ils construisent leur réflexion en mettant en commun leurs idées, leurs ressentis et leurs analyses. J’ai aimé aussi la façon dont Isaac pose des limites à Clélia, l’empêche de déborder sans pourtant la « brider ».

    Enfin parce qu’il y a Clélia. C’est elle qui est chargée d’enquêter sur la personnalité de Rosine, elle qui va fouiller le passé de cette « criminelle ordinaire » pour aller à la recherche de ce qui a fait basculer cette femme, à la vie quasi « idéale » du côté l’infanticide. Comment ne pas être d’accord avec sa conviction que « Il y a toujours ou presque une raison, un élément de vie qui permet de comprendre un passage à l’acte criminel, personne ne tue juste comme ça ». Comment ne pas admirer sa ténacité vis-à-vis de la recherche des causes véritables de l’infanticide. Comment ne pas l’admirer, elle, dont on sent bien pourtant qu’elle cache des choses sur son passé. Au fil de pages le lecteur ne peut s’empêcher de se poser des questions : Pourquoi la future libération d’un certain Varennes lui fait-elle aussi peur ? Quel est le lien qui l’unit à Isaac ? professionnel ? Amical ? Amoureux ? J’ai vraiment apprécié ce personnage de femme, impulsive, prête à tout pour connaitre la vérité. J’ai aimé à la fois sa droiture, son intransigeance et son regard sur l’être humain, son regard sur les crimes, sa perception des rapports humains.

    Si je devais donner un fil conducteur de ce livre ce serait l’idée que le passé contient souvent une explication du présent. Attention, à aucun moment il n’est question d’excuser pas le présent mais plutôt de l’expliquer, de l’éclairer sous un autre jour. J’adhère vraiment à cette idée que connaitre le passé, les relations des enfants avec leurs parents, des parents entre eux, des gens entre eux peut permettre de mieux comprendre le présent, et peut-être aider à changer le futur.

    J’ai aussi aimé l’écriture de Mme Cohen, qui a aucun moment ne tombe dans le misérabilisme. A aucun moment, l’auteur ne tombe dans le travers de dire qu’il « n’est pas grave d’avoir tué ses enfants ». J’ai vraiment été touchée par les réflexions de l’auteur sur les relations familiales, sur les crimes et leur raison.

    Vers la fin du livre il est écrit « Il reste toujours des traces après cette plongée en apnée dans la vie d’un criminel ordinaire ». Alors, Mme Cohen, pour répondre à votre gentille dédicace (dont je vous remercie) je peux vous dire que, vos personnages ne m’ont pas seulement touchée et émue, ils vont laisser une trace dans ma vie de lectrice. Et j’espère très bientôt retrouver Clélia et Isaac…

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