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34m2 - Louise Mey

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Résumé :

Il y a deux heures ou peut-être mille ans, Juliette s’est réveillée. Elle a effectué les gestes qu’elle répète tous les jours : écouter le souffle de sa fille de huit mois, la prendre dans ses bras, chauffer le biberon et attendre Clare, la voisine qui toque chaque matin. Juliette ouvre la porte, seulement ce n’est pas Clare, c’est lui.

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  • Aude Bouquine 12 mai 2025
    34m2 - Louise Mey

    Louise Mey écrit des romans noirs qui traitent principalement de violences faites aux femmes. Dans « 34m2 », elle emmène son lecteur dans un huis clos suffocant d’une rare force inouïe, où la peur et la reconstruction s’entremêlent dans l’espace réduit d’un minuscule appartement qui résonne de souvenirs intimes. Ce très court roman oscille entre les descriptions d’un quotidien répétitif et bienheureux et la peinture d’une résilience en marche. Il aborde également l’emprise, la violence conjugale, la peur avec une sensibilité acérée.

    Le titre du roman, « 34m2 », fait référence à l’appartement où Juliette, jeune mère, vit avec sa fille Inès après avoir fui un compagnon violent. Cet espace, qui peut sembler étriqué, prend pourtant des reflets de cocon protecteur. Dans ce nid ouaté, à l’abri du monde, Juliette retrouve les gestes normaux du quotidien, ceux faits sans la peur au ventre. Elle offre de la douceur et de l’attention à la petite Inès. Mais dans ce décor minimaliste, la jeune mère vit sur le qui-vive, car, si ces murs la protègent, ils sont aussi les témoins d’une vigilance accrue, d’une peur viscérale liée au passé.

    L’écriture de Louise Mey saisit avec une acuité impressionnante la gravité de la peur post-traumatique, tant le climat qu’elle imagine dans « 34m2 » est oppressant, écrasé par un passé omniprésent. Loin d’être un simple « souvenir », l’ombre de son histoire personnelle liée à un homme se glisse dans chacun de ses gestes et de ses pensées. Malgré sa fuite, la terreur ressentie lors de cette période ne l’a jamais quittée. Elle est vit en hyper vigilance : ferme sa porte à double tour, s’est assurée de ne pas vivre au rez-de-chaussée, vérifie sans arrêt que sa fille respire… Juliette est marquée au fer rouge par sa « vie d’avant », et cet homme qui hante ses jours et ses nuits. Heureusement, Inès fait désormais partie de sa vie.

    L’arrivée de cette petite fille rend précisément « 34m2 » encore plus anxiogène. Non par sa présence, mais par un danger implicite qui plane sur elle. La relation entre la mère et la fille est à la fois le véritable cœur du roman, mais aussi la seule lumière qui en jaillit. Inès aide sa mère à retrouver un sens à sa vie, à renouer avec une forme de sérénité. Pourtant, la maternité n’est pas idéalisée : Louise Mey montre à quel point Juliette est saisie de doutes, d’angoisses, de fatigue, en sus des blessures profondes qu’elle transporte comme des sacs de sable terriblement lourds. Si l’autrice nous donne à savourer ces moments de joie, elle place aussi le lecteur dans une situation d’angoisse sourde, comme si un voile noir était susceptible de venir assombrir toutes ces joies du quotidien. Le lecteur, lui, est à l’affût.

    Car, Louise Mey ne se contente pas de décrire l’emprise et la violence conjugale, elle en décortique les mécanismes. Les différents flashbacks et pensées furtives de Juliette démontrent comment la domination s’est s’installée insidieusement, jusqu’à l’érosion totale de l’estime de soi. Juliette a été progressivement isolée, culpabilisée, rabaissée. Le schéma déroulé devant nos yeux fait froid dans le dos, et explore avec une intensité angoissante ce que vivent certaines femmes. Je me suis souvenue du confinement, de ces drames familiaux, de ces séquestrations obligatoires où les bourreaux avaient toute latitude sur leurs prisonnières. L’autrice montre très bien que fuir physiquement n’est pas synonyme de s’échapper mentalement. La prison psychologique de Juliette est une blessure à vie. L’ombre de l’agresseur est toujours aussi vivace, et les réflexes de Juliette anticipent un potentiel danger à chaque seconde, même délivrée. La reconstruction est lente, voire impossible, ce qui augmente de plusieurs crans l’atmosphère anxiogène de « 34m2 ».

    L’écriture de Louise Mey est d’une grande justesse : la fluidité du récit épouse la cadence des pensées de Juliette. Sa plume allie une minutie presque clinique à une vraie sensibilité, immergeant le lecteur dans le dédale psychologique de son héroïne. À travers des phrases denses et saccadées, elle retranscrit l’urgence de l’angoisse, le tonnerre des souvenirs intrusifs. Son écriture préfère la pudeur au pathos, laissant le lecteur combler les silences et ressentir l’intensité des émotions sous-entendues. Cette maîtrise stylistique confère à « 34m2 » une authenticité oppressante et un impact émotionnel vivace.

    « 34 m2 » est un roman qui saisit le lecteur et l’immerge dans une tension émotionnelle qui monte crescendo. Le personnage de Juliette, son sentiment d’oppression, sa peur viscérale sont parfaitement retranscrits, provoquant chez le lecteur non seulement un profond malaise, mais aussi une empathie immédiate. « 34m2 » navigue entre ombre et lumière, peur et résilience, accablement et soulagement. C’est un texte qui marque profondément l’âme et l’esprit, tant il étouffe et étrangle le lecteur. Jusqu’à la dernière page, avec ce final hallucinant, Louise Mey nous tient en haleine et nous donne à voir par une fenêtre entrouverte ce qui se déroule derrière une porte close. Tout à fait saisissant… et indubitablement nécessaire.

  • spitfire89 9 mai 2025
    34m2 - Louise Mey

    Un roman noir avec la plume incisive et singulière de Louise Mey. Un thriller domestique palpitant qui plonge le lecteur dans une ambiance pesante. Une intrigue qui monte en tension, une sensation de compte à rebours, nous sommes tenu en haleine par cette histoire percutante. Peu de suspense mais de la noirceur. Une lecture sensible et émouvante qui plonge dans l’horreur d’un huis clos suffocant.
    Relation toxique, Violence, Reconstruction, Survie et Douleurs.

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