- Auteur : Yves Laurent
- Dessinateur : Monolithe Design
- Genre : Drame, Policier / Thriller, Suspense
- Editeur : Esfera
- Date de sortie : 10 avril 2017
- EAN : 9782930950006
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Résumé :
« Ce coup-ci n’était qu’un “essai” afin de m’assurer que je n’avais pas tout à fait perdu la main, mais, pour ma prochaine victime, je lui réserve une véritable petite œuvre d’art. Mon vieux Corduno, il va falloir te préparer à en baver grave. » Après deux années d’interruption, le tueur en série qui donnait des cauchemars au célèbre Inspecteur Principal David Corduno et à son équipe, décide de refaire surface afin de poursuivre sa danse macabrement perverse. Le point commun de la sixième victime avec les précédentes ? Une nouvelle phalange emportée, mais à la main gauche, cette fois. Le sang-froid de Corduno va être mis à rude épreuve au cours de cette enquête bruxelloise ponctuée de traits d’humour et de bains de sang. Mais pourquoi le meurtrier semble-t-il si bien connaître son traqueur ?





































































































































unevietoutesimple 14 décembre 2025
Jeux de mains - Yves Laurent
J’ai lu ce roman (et sa suite) dans le cadre d’un challenge organisé sur Instagram par Anthony « Les chroniques du polar » qui nous proposait de découvrir les romans « Jeux de mains… » et « …Jeux de vilains » qui l’avaient profondément marqué. Le fait qu’il ajoute « âmes sensibles s’abstenir » a achevé de me convaincre.
Derrière le nom de Yves Laurent se cachent en fait deux auteurs belges : Yves Vandeberg et Laurent Vranjes. Ils m’étaient totalement inconnus et cette écriture à quatre mains est une réussite. Et effectivement, âmes sensibles s’abstenir et si vous tentez quand même l’expérience, sachez que vous serez malmenés car les auteurs ne vous épargneront pas question détails (vous ne verrez plus les boules jaunes des oeufs Kinder de la même façon après la lecture de ce roman).
Il faut dire que le tueur est particulièrement sadique. J’ai pourtant lu pas mal de romans assez glauques et il en faut beaucoup pour me chambouler mais je n’étais pas préparée à certaines scènes (notamment la scène de l’autopsie de la 9ème victime).
Il m’a néanmoins fallu un petit moment avant d’entrer dans l’histoire, mais c’est tout simplement parce que je n’étais pas concentrée. Lorsque je me suis reprise en main, j’ai plongé à fond dans l’histoire.
Le récit est très visuel et vous n’avez aucun mal à vous imaginer les scènes de crime (la scène de la voiture…) mais ce n’est pas pour vous en mettre plein la vue ou créer une surenchère d’hémoglobine. Non, c’est tout simplement pour vous immerger et vous transporter aux côtés de l’équipe des enquêteurs. Qui sera gagnant dans ce jeu du chat et de la souris ?
L’intrigue est très bien ficelée, nous attendons l’erreur que fera enfin le tueur car il n’en commet aucune. Au contraire, il semble avoir toujours une longueur d’avance sur la police. Y aurait-il un informateur au sein de l’équipe ? Serait-ce un des membres ? Vous finissez pas soupçonner tout le monde. Cependant, une phrase m’a fait penser plus particulièrement à un personnage et il s’est avéré que j’avais raison.
Petit bémol qui m’a un peu dérangée au cours de ma lecture, ce sont les expressions belges. Il y a un lexique à la fin du roman, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus pratique avec une liseuse. Cela dit, on devine ou suppose ce que cela signifie et au final, cela ne gêne pas trop la compréhension du texte.
C’est sanglant, c’est sadique, c’est intense, c’est visuel, c’est rondement mené. Bref, c’est une excellente découverte de deux auteurs machiavéliques. Si tout ce que je viens d’écrire ne vous fait pas peur, foncez le lire !
lecturesdudimanche 11 septembre 2024
Jeux de mains - Yves Laurent
La déconvenue liée à l’annulation du salon « Iris Noir de Bruxelles » à une semaine de sa tenue a été difficile… D’autant plus que je devais y être bénévole, avec ma binôme polardeuse Christel. J’avais prévu d’y rencontrer Yves Laurent, en réalité Yves ET Laurent, qui écrivent à quatre mains et que beaucoup semblent apprécier. En avance sur moi, Christel avait déjà lu « Jeux de mains » et me l’avait chaudement recommandé. Pour me consoler (et aussi pour mon anniversaire 😋) elle a donc choisi de me l’offrir, ainsi que sa suite, « Jeux de vilains ».
Et me voilà donc partie pas très loin de chez moi, puisque l’équipe d’enquêteurs de David Corduno est active à Bruxelles. Et cette équipe, justement, va avoir du pain sur la planche ! On est mis dans le bain directement, entrant dans les pensées d’un bon vieux cinglé, en stand-by depuis deux ans, qui reprend du service. Son taf consiste à dégommer des victimes le plus atrocement possible sans laisser la moindre trace, et donc la moindre chance, à Corduno et son équipe de le coincer. Et il semble même qu’il en veuille personnellement à l’enquêteur, qui est pourtant un sympathique chef de groupe. Son décompte macabre, il le fait à coups de phalanges tranchées ! Il ne reste à Corduno et à son équipe qu’à tenter de se glisser dans la peau de ce malade pour faire cesser le bain de sang, et par la même occasion, cette éprouvante enquête.
Un tueur qui nargue, une équipe dynamique composée de membres aux personnalités aussi diverses que leurs compétences, ce sont les ingrédients de ce thriller cent pour cent (sang !) Belge, saupoudré d’expressions locales incongrues. Pour nous, les Belges, que du connu, mais les auteurs ont pensé à tout puisqu’un lexique de notre langage national fleuri est annexé au livre ! Comme je l’avais ressenti dans « Ineffaçables » de Clarence Pitz (on s’en souvient ici), cette touche belge allège l’atmosphère lourde de ce thriller, qui n’en est pas moins un véritable page turner. Les personnages ont des failles ; le tueur, des motivations. Tout est intelligemment construit et savoureusement conté. Une magnifique réussite bien de chez nous dont j’espère qu’elle s’exportera un maximum !
Musemania 10 janvier 2022
Jeux de mains - Yves Laurent
Eh les schattekes, vous cherchez un thriller bien de chez nous où vous allez pouvoir retrouver des coins de notre chère Bruxelles ? Ecrit dans le ton du braaf brusseleir, je vous l’ai tout trouvé et en plus, il est très réussi. Non, je ne suis pas klet ou zot et ne vous dis pas de carabistouille. Voilà une tof enquête criminelle bien atypique où les saveurs belges se retrouvent à chacune des pages.
Franchement, je me suis éclatée tout au long du récit. En plus d’être original par le fait qu’il se déroule dans mon cher et plat pays, plus particulièrement à Bruxelles, des spécificités bien de chez nous se retrouvent à chacune des pages. Quel plaisir de retrouver tout cela dans mes lectures avec un style d’écriture très plaisant et malgré tout, un suspens grandissant durant l’enquête.
Il s’agit avant tout d’un roman bien noir mais il n’en reste pas moins qu’une touche d’humour y figure également. Pour les non belgophiles, ne vous inquiétez pas, un index des expressions et mots bien de chez nous est présent dans les dernières pages.
Sachez que la suite de « Jeux de mains » est déjà disponible aux Editions Esfera. Non peut-être ! Je vous en parlerai. Là-dessus, je vous fais une bais’ et vous dis à bientôt.