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L’interrogatoire de François Baranger pour Tepuy

Bepolar : Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce roman ?
François Baranger : Après l’écriture de « L’effet domino », un thriller historique qui m’avait demandé beaucoup de recherches et un long travail préparatoire, j’avais envie d’un roman plus intuitif, dont l’écriture serait plus directe, qui ne nécessiterait pas des semaines de préparation. J’ai donc repris une idée que j’avais notée quelques années plus tôt : un personnage se réveille amnésique au sommet d’un tepuy, l’un de ces hauts plateaux très spectaculaires du Venezuela, cernés de falaises abruptes de 1000m. Situation délicate ! J’avais aussi envie de m’essayer à l’écriture du « page turner », ces romans construits de telle manière qu’on ne peut plus les lâcher après les avoir commencés !

Bepolar : Comment pourriez-vous nous présenter vos deux personnages principaux, Clinton Fisher et Ruzena, l’héroïne amnésique ?
François Baranger : Pas évident de les présenter sans trop divulgâcher ! Concernant Ruzena, je ne peux vraiment rien dire puisque toute l’idée du livre est que, étant amnésique, elle ne sait plus rien d’elle-même et doit le découvrir peu à peu. Si je révèle quoi que ce soit sur elle, une partie du livre perdra de son intérêt.

Quant à Clinton Fisher, c’est un détective privé un peu paresseux, qui se passionne davantage pour la lecture que pour les enquêtes, et qui va se trouver entraîné lui aussi dans cette histoire, quoique pour des raisons bien différentes que celles de Ruzena. Clinton, c’est aussi l’image trompeuse du type sympa, débonnaire, facile à embobiner, mais qui va se révéler bien plus retors que certains ne le pensaient au début.

Bepolar : Qu’est-ce qui vous intéressait dans les tepuys ? Leur côté inaccessible ?
François Baranger : Comme on peut le voir dans mes illustrations, je suis très sensible aux décors, ils m’inspirent beaucoup. Pour moi, ces hauts-plateaux à peine croyables avaient donc tout du cadre idéal pour l’action d’un roman !
Un petit mot rapide d’explication pour ceux qui ne connaitraient pas les tepuys : sont de gigantesques plateaux aux contours particulièrement abrupts, présents dans la forêt amazonienne (au sud du Venezuela, pour la majorité d’entre eux). Les plus grands mesurent plusieurs centaines de kilomètres carrés et s’élèvent à plus de 1000 mètres au-dessus de la jungle. De fait, leur surface est virtuellement séparée du reste de la forêt, et la plupart des espèces qu’on y trouve sont endémiques.

Tout ceci en fait un décor naturel très tentant pour un auteur de fiction. Je ne suis d’ailleurs pas le premier à y avoir pensé puisque Arthur Conan Doyle avait situé les dinosaures de son "Monde perdu" (1912) au sommet de l’un d’entre eux. C’est un roman que j’avais dévoré lorsque j’étais adolescent et j’avais toujours gardé dans un coin de l’esprit l’idée de m’en servir un jour.

Bepolar : Votre thriller flirte avec le fantastique et la science-fiction. C’était prévu dès le départ ? Qu’aviez-vous envie de faire ?
François Baranger : Oui, je savais dès le début que le récit basculerait à un moment vers quelque chose d’un peu moins réaliste. Il ne s’agissait pas pour moi d’écrire un pur « survival thriller ». En effet, le roman commence comme un survival, puis, peu à peu, les personnages comprennent que le tepuy cache un secret très particulier…

Bepolar : Votre précédent thriller était plus historique puisqu’il se passait en 1907. Auparavant on avait pu lire de vous de la science-fiction avec Dominium Mundi, sans oublier vos bandes dessinées et vos livres illustrés de Lovecraft. Avez-vous identifié vos processus créatifs ? Qu’est-ce qui vous donne envie de raconter une histoire : des personnages, une époque, une ambiance ?
François Baranger : J’avoue que je serais bien en peine de répondre à cette question. Pourquoi ai-je envie de raconter telle histoire plutôt qu’une autre ? Je ne sais tout simplement pas. Des idées d’histoires me viennent en tête tout le temps. La plupart n’ont aucun intérêt. De temps en temps, l’une d’elles me paraît receler quelque chose, un potentiel. Alors je la note et je n’y pense plus. Lorsque je retombe dessus, des mois ou des années plus tard, parfois elle me semble elle aussi sans intérêt… et parfois non. Dans ces cas-là, j’essaie de l’approfondir. J’en développe un peu l’univers, j’en imagine quelques personnages. À ce moment, deux possibilités : soit la sauce ne prend pas et je laisse tomber, soit la magie opère et les idées viennent toutes seules. Là, je sais que je tiens quelque chose qui vaut la peine d’être creusé. Jusqu’à présent, tous mes romans ont débuté comme ça.

Bepolar : Quels sont vos projets ? Sur quoi travaillez-vous ?
François Baranger : Actuellement, je termine le tome 2 des Montagnes hallucinées, ma dernière adaptation illustrée d’H.P. Lovecraft, qui devrait sortir mi-octobre. J’ai aussi commencé à écrire mon prochain roman. Je préfère ne pas vous dire de quoi il parlera, mais, comme à mon habitude, il n’aura rien à voir avec mes trois précédents livres. Tout ce que je peux dire à ce stade, c’est qu’il s’agira probablement d’une saga…

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