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Magali - Caryl Férey

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Résumé :

L’affaire Magali Blandin : histoire d’un désastre familial.
Février 2021, Magali Blandin disparaît. Un mois plus tard, son cadavre est découvert dans le bois de Boisgervilly (Ille-et-Vilaine), à proximité de son domicile. Mère de quatre enfants, Magali a été assassinée par son mari.
Caryl Férey se penche sur ce féminicide aux ramifications multiples pour comprendre et ne pas oublier, car " Magali n’est pas anonyme, elle est toutes les femmes. "

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  • lecturesdudimanche 1er août 2025
    Magali - Caryl Férey

    Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre en ouvrant Magali. Un roman signé Caryl Férey, c’est souvent un cocktail de noirceur, de violence sociale, de colère géopolitique et de personnages cabossés par des systèmes qui broyent. Mais ici, l’auteur nous prend à contre-pied, et c’est sans doute ce qui rend ce livre si fort, si déroutant, mais surtout si juste. Magali, c’est le prénom d’une femme : Magali Blandin. En 2021, dans un petit village breton, elle disparaît. Un mois plus tard, son corps est retrouvé. C’est son mari qui l’a assassinée.

    Le fait divers a marqué les esprits. Mais pour Caryl Férey, le bouleversement est important. Ça s’est déroulé dans le village de son enfance. Pour lui, ces gros titres des journaux, ça n’est plus un visage anonyme. C’est le visage d’une femme qui vivait dans des lieux qu’il connaît. Un drame dans un décor familier, et voilà l’auteur déstabilisé.

    Alors, Férey prend son arme la plus puissante : sa plume. Non pas pour enquêter, car tout (ou presque) a déjà été dit. Non pas pour disculper non plus. Mais pour empêcher que Magali ne meure une seconde fois, dans l’oubli, le silence, ou la banalité.

    Mais cette histoire, c’est aussi pour l’auteur un retour personnel et intime sur les terres de son enfance. En enquêtant sur cette affaire, Caryl Férey replonge dans son propre passé, dans l’insouciance de son enfance dans ce petit village breton, dans une société qu’il regarde aujourd’hui avec plus de lucidité, plus de colère parfois. Ce drame lui sert de miroir, révélant les failles d’un monde qu’il croyait connaître. Il interroge son regard d’alors, celui d’un gamin d’une époque « normale », puis celui d’un adulte confronté à l’horreur au coin de la rue.

    Cette introspection discrète donne au texte une résonance particulière à laquelle je ne m’attendais pas non plus. Mais ce qui m’a profondément touchée dans ce texte, c’est la retenue. Caryl Férey, à la plume habituellement tranchante, simplifie son écriture comme on baisse la voix dans un lieu sacré. Il parle de Magali avec pudeur, avec sobriété, avec justesse. Il écrit pour ne pas trahir. Et il fait pour cela le choix d’un procédé très fort : seuls Magali et son assassin sont nommés. Tous les autres personnages, témoins, proches, voisins, sont désignés par un nom commun et un adjectif. « Pharma stoïque », « Mitraillette passionnée »… Comme si l’humanité de ce drame ne devait pas être diluée dans des individualités anonymes, mais concentrée sur ce qui se joue entre deux êtres : une femme, qui tente de revivre ; un homme, qui refuse qu’elle lui échappe.

    C’est là tout le paradoxe de ce récit. On n’y découvre rien de sensationnel. Pas de révélation inédite, pas d’enquête haletante, pas de twist. Et pourtant… on en ressort avec le cœur serré. Parce que l’auteur nous montre tout ce que les médias ne disent pas. Le silence, les signaux d’alerte ignorés. L’effondrement lent d’une femme « sans histoire ».
    Et ce vertige immense : comment peut-on en arriver là ?

    Sans jamais excuser, l’auteur explore ce que le mot « féminicide » recouvre sous des dehors de banalité : l’effroyable, l’invisible.

    Magali est un texte à part. Ce n’est pas un roman, c’est un cri. Une tentative de réparation. Pas de voyeurisme, ici, pas de sensationnalisme non plus. Juste une écriture dépouillée au service de la mémoire. Un hommage aussi à toutes celles que l’on oublie trop vite. On n’en apprend pas « plus », mais on comprend peut-être « mieux ». Et c’est sans doute ça, la vraie force de « Magali ». Il ne s’agit pas de lire pour savoir. Il s’agit de lire pour ressentir, pour se rappeler, pour ne pas détourner les yeux. Un texte à lire le cœur grand ouvert.

  • Chineuse Delecture 18 septembre 2024
    Magali - Caryl Férey

    Court, surprenant, incisif, Ferey est un marionnettiste comme nul autre. Rare plume francophone a obtenir mes faveurs. Ce volet très personnel délivre un côté intime de l’auteur que nous méconnaissons et qui ajoute un supplément d’âme à son œuvre prolifique et dense. Hâte de lire son prochain.

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