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Clash : quand le fantastique français bredouille

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Résumé :

Une jeune femme qui vient d’aider des gangsters et qui s’est réfugiée dans une usine désaffectée mélange rêves et réalité.

Clash est la deuxième tentative de Raphaël Delpard, après La nuit de la mort, un nanar gore de première catégorie, sorti en 1980. L’avant-dernier long métrage du réalisateur ne suscita pas davantage l’approbation des critiques et du public. Il faut dire qu’en 1984, année où Clash fut proposé sur les écrans, les spectatrices et spectateurs avaient de quoi trembler sans forcément se triturer les neurones : Christine, Dead Zone ou Les griffes de la nuit inonderaient le marché et le film de Delpard, en compétition au festival d’Avoriaz (ancêtre de Gérardmer) resterait à quai, rejoignant la cohorte des rares tentatives horrifiques du cinéma français, paria d’une décennie où le genre, largement annexé par la production anglo-saxonne, ne laissait que des miettes aux velléités hexagonales.

Si l’on oublie les conditions de sortie chaotiques de cette œuvre, on dira qu’en lui-même le long métrage porte les signes de son insuccès. Non pas qu’il soit mauvais, mais son mince scénario n’augure pas un thriller haletant : en effet, une femme, jouée par Catherine Alric, aux faux airs d’une autre Catherine (Deneuve), se réfugie dans une usine désaffectée, avec l’argent d’un hold-up, puis attend qu’on lui donne d’autres nouvelles. La majeure partie de l’histoire documente cette attente, peuplant le lieu inquiétant et sombre de visions à la fois surréalistes et cauchemardesques, avec une forte propension à l’excès d’auteurisme, comme si Delpard cherchait une manière de reconnaissance, en investissant la forme.

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Hélas, les affèteries propres à cette posture condamnent rapidement Clash à fonctionner en vase clos et à tourner sur lui-même comme une toupie orpheline d’une nouvelle impulsion. Çà et là, on reconnaît quelques influences, en particulier celle de Luis Buñuel pour la dimension onirique. Mais la comparaison s’arrête là, même si on peut présumer que la présence de Pierre Clémenti dans la peau d’un protagoniste d’abord mutique, puis halluciné, témoigne d’une forme d’ambition culturelle. Nantie du premier rôle, Catherine Alric surjoue les scènes cauchemardesques, de sorte que jamais son personnage ne paraît crédible. De son côté, Bernard Fresson se contente de quelques rares apparitions. Il y est toujours aussi convaincant. Pour le reste, Clash est une tentative complètement ratée, un salmigondis prétentieux qui verse dans le grotesque. Après un dernier film, Vive le fric !, très vite oublié, lui aussi, Delpard abandonna le cinéma et se consacre au documentaire pour la télévision. Sage décision.

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