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L’interrogatoire d’Estelle Tharreau pour L’Alpha et l’Oméga

"Cédric est l’enfant non désiré de Nadège Solignac, tueuse en série." Voici la phrase choc de la quatrième de couverture de L’Alpha & l’Oméga d’Estelle Tharreau. Comment ne pas lui poser quelques questions !

Bepolar : On est dans le récit de l’enfant d’une tueuse en série. D’où vous vient cette idée ? Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire ce roman ?
Estelle Tharreau : Cette idée est en droite ligne avec mon précédent roman Mon ombre assassine dans lequel apparaît Nadège, la mère, pour la première fois. Je raconte la construction psychologique de cette tueuse en série. Je voulais donc retrouver ce personnage auquel je suis profondément attachée et aller plus loin avec elle en la faisant devenir mère. Mais je souhaitais également réfléchir sur la manière dont peut se construire un enfant à l’ombre d’une mère aussi marginale et dangereuse.

Bepolar : C’est une histoire familiale particulière puisque Nadège est une tueuse qui vient d’avoir un enfant. Elle va donc l’élever, mais on sait nous qu’elle est capable du pire. Vous vouliez explorer son lien à la maternité ou filer une métaphore des mères possiblement malveillante ?
Estelle Tharreau : Plutôt explorer le lien à la maternité en cheminant sur cette ligne de crête entre haine et amour. Ce chemin étroit sur lequel le moindre faux pas, tout comme le moindre signe d’affectation, peuvent faire basculer d’un côté ou d’un autre. Pour la première fois de sa vie, cette meurtrière va se rendre compte qu’il est possible d’aimer. Dans sa logique meurtrière et animale, cette découverte ne peut rester sans conséquences.

Bepolar : On a découvert Nadège Solignac avec Mon ombre assassine. Vous nous y racontiez notamment son parcours et son enfance. Avec l’histoire de son fils, vous aviez l’impression de boucler la boucle en quelque sorte ?
Estelle Tharreau : Oui, en quelque sorte, mais la boucle est-elle réellement bouclée lorsque nous avons un enfant ? Nous l’avons fait naître, nous l’avons élevé ou pas, mais, quoi qu’il en soit, nous l’avons fait entrer dans ce monde, parmi les autres avec ce que nous lui avons transmis ou pas. La boucle peut-elle donc être vraiment bouclée ?

Bepolar : Je demande aux auteurs et autrices leurs liens vis-à-vis de leurs personnages. Mais là, Nadège Solignac est une tueuse. Quel regard portez-vous sur elle ? D’autant que vous utilisez le "Je"...
Estelle Tharreau : Nadège est le personnage avec lequel j’entretiens un lien viscéral. Elle représente une sorte de part sombre de notre humanité, cette noirceur dans laquelle nous enfonçons plus ou moins profondément. Elle se nourrit des idées noires de nos nuits d’insomnies, des pulsions et des frustrations que nous enfouissons, mais qui restent tapies en nous. Elle est notre mauvaise conscience pour toutes nos lâchetés, nos compromissions et nos trahisons.

Bepolar : Qu’est-ce que vous aimeriez que vos lecteurs et lectrices gardent une fois la dernière page tournée ? L’image de cette mère et de son fils ? La tension qui nimbe vos chapitres ?
Estelle Tharreau : Indéniablement, l’image de cette mère à l’amour infini pour son fils.

Bepolar : Quels sont vos projets, sur quoi travaillez-vous ?
Estelle Tharreau : Un prochain roman sortira en 2025 tandis que je suis en cours d’écriture d’un nouveau projet tout en réfléchissant à deux autres idées de romans. Ils sont tous très différents, mais s’inscrivent toujours dans l’univers du noir psychologique.

Bepolar : Qu’est-ce qui fait un bon polar ?
Estelle Tharreau : Le cœur et les tripes de son auteur.

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