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Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

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23 #AvisPolar
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Résumé :

Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d’un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l’heure de la défaite.C’est sa descente aux enfers et celle de sa famille que décide de raconter un reporter de guerre devenu son frère d’âme après les tragédies traversées « là-bas ».Un thriller psychologique dur et bouleversant sur les traumatismes des soldats et les sacrifices...

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Vos #AvisPolar

  • Sophie Loizeau 15 mars 2024
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Ça faisait quelque temps que je souhaitais découvrir vette autrice et j avoue avoir été scotchée par cette histoire.

    On va suivre la vie du soldat Braqui de retour de sa dernière mission ainsi du chemin parcouru pour en arriver à cet ultime instant

    L autrice nous présente aussi bien le point de vue du soldat que de sa famille avec l incompréhension qui s installe au fil du temps.

    Ce n est la faute de personne, sauf de la guerre et des décisions prises dans l ambiance feutrée d un bureau.

    La guerre s est moche, aussi bien pour les populations civiles qui se retrouvent au coeur du conflit, que des soldats et même de leurs familles.

    Une histoire poignante et un suspens jusqu au bout. Je n ai rien vu venir et ça donne un côté encore pous bouleversant à l histoire

    Belles lectures à tous

  • Cristina 11 octobre 2023
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    💮💮💮 Avis lecture #58 💮💮💮 @lire_ma.passion
    https://www.instagram.com/p/CsY_E-LqLSa/?igshid=MzRlODBiNWFlZA==

    Il était une fois la guerre
    Écrit par Estelle Tharreau

    🗼Est-il possible, en tant que soldat, de guérir de la guerre ? Une question abordée ici sous forme d’un thriller bien orchestré.

    🗼Une désincarnation et une déshumanisation de la mort font basculer un soldat dans l’abîme de son esprit soumis à un SPT (syndrome post traumatisque).

    🗼Sébastien, soldat envoyé à Shonga au Rwanda, en revient avec des images, des sons, des odeurs qui écrasent son esprit. Pas facile en effet de revenir de la terre des damnés du Shonga à son monde de paix de son sol natal sans avoir au préalable vider son esprit des horreurs vues et subies.

    🗼Ce roman est dur, il traite des dommages psychologiques dramatiques que la guerre peut causer, sous couvert d’un thriller psychologique perturbant et percutant. Ces dommages ont été pendant longtemps peu accompagnés par la société et ce travers est bien souligné ici.

    🗼L’écriture est bien rythmée par des chapitres courts qui alternent entre présent en sol natal de Sébastien et passé dans les missions de guerre. Le gouffre dans lequel s’installe Sébastien devient abyssal au fil des pages, rien ne semblant pouvoir détourner ce héros d’un destin funeste.

    🗼Un roman à découvrir pour nous heurter un peu dans notre bien-être et nous faire prendre conscience des conséquences psychologiques de la guerre.

    💥Une phrase : "Ankylosé dans les horreurs vues et commises, la légèreté de la vie lui était devenue insupportable."

    💥3 mots : GUERRE / TERRORISME / HORREURS.

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  • colorandbook 17 avril 2023
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    https://www.instagram.com/p/CmemurvqKbv/?igshid=YmMyMTA2M2Y=

    « Il était une fois la guerre » a été une très bonne lecture. Cet ouvrage ma grandement réconciliée avec l’auteure après deux lectures mitigées. Un roman riche, intéressant et touchant. Il m’a tenu en haleine du début à la fin. Sébastien est un homme passionnant à suivre. Cet homme a tout perdu à cause de la guerre ; son boulot, sa famille, le respect du pays et sa santé mentale. On va suivre toutes les répercussions de la guerre sur lui et tout ce que cela engendre. Un roman criant de réalisme. 

    Les + :

    * Les personnages de ce roman étaient passionnants. Je me suis facilement attachée à eux. Des personnages riches, réalistes, touchants, complexes, subtils et profonds. 

    * J’ai adoré l’histoire de ce roman. Suivre cet homme brisé par la guerre qui essaie de s’en remettre et de survivre était intéressant. J’ai également aimé voir la répercussion de ses démons intérieurs sur sa famille proche. 

    * La plume d’Estelle Tharreau est très visuelle et incisive. Elle a réussi à me captiver et à me toucher.

    Les – :

    * Quelques petites longueurs.

    * J’aurais aimé qu’on aille encore un peu plus en profondeur.

  • colorandbook 17 avril 2023
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    https://www.instagram.com/p/CmemurvqKbv/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
    « Il était une fois la guerre » a été une très bonne lecture. Cet ouvrage ma grandement réconciliée avec l’auteure après deux lectures mitigées. Un roman riche, intéressant et touchant. Il m’a tenu en haleine du début à la fin. Sébastien est un homme passionnant à suivre. Cet homme a tout perdu à cause de la guerre ; son boulot, sa famille, le respect du pays et sa santé mentale. On va suivre toutes les répercussions de la guerre sur lui et tout ce que cela engendre. Un roman criant de réalisme. 

    Les + :

    * Les personnages de ce roman étaient passionnants. Je me suis facilement attachée à eux. Des personnages riches, réalistes, touchants, complexes, subtils et profonds. 

    * J’ai adoré l’histoire de ce roman. Suivre cet homme brisé par la guerre qui essaie de s’en remettre et de survivre était intéressant. J’ai également aimé voir la répercussion de ses démons intérieurs sur sa famille proche. 

    * La plume d’Estelle Tharreau est très visuelle et incisive. Elle a réussi à me captiver et à me toucher.

    Les – :

    * Quelques petites longueurs.

    * J’aurais aimé qu’on aille encore un peu plus en profondeur.

  • Clem_YCR 24 février 2023
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Il y a deux raisons qui m’ont poussées à vouloir découvrir le nouveau roman d’Estelle Thareau : j’avais eu un coup de coeur pour le dernier (Les eaux sombres) et j’ai lu, à l’occasion de la rentrée littéraire, Ceux qui restent, qui parle des hommes qui font la guerre et de leur famille - je me suis dit qu’Il était une fois la guerre lui ferait peut-être écho.

    Si les deux livres sont finalement totalement différents, on y retrouve un point commun : la fraternité sans borne qui existe entre les hommes qui servent ensemble leur pays, au détriment de leur vie de famille. de leurs femmes, qui ne comprennent pas et se sentent exclues.

    J’ai retrouvé la plume captivante d’Estelle Thareau et ai complétement été scotchée par ce roman, la manière dont il est raconté, par la voix d’une tierce personne, qui comprend ce que vit le soldat Braqui, puisqu’il s’agit d’un reporter de guerre. Il m’a manqué une petite chose tout de même, pour vraiment appréhender le texte : dans quelles circonstances a-t-il été écrit ? Tout n’est-il que pure fiction ou l’auteure s’est-elle entretenue avec des militaires ?

    Le lecteur a l’impression de lire un récit contemporain, l’histoire de son voisin, qui est lui aussi militaire. Pourtant, pas une seule fois Estelle ne cite le nom du pays de Sébastien, seule la mention d’un hôpital peut donner une indication géographique. de même, le pays dans lequel Braqui est envoyé à plusieurs reprise semble fictif.

    J’ai été frappée par la manière dont l’auteure arrive à faire ressortir l’horreur de la situation de guerre, le décalage entre les ordres (politique) et ce que la conscience du soldat lui dicte. Mais surtout le mensonge médiatique (dicté par la politique) qui fait endosser les responsabilités aux hommes qui ont le plus contribué à essayer d’arranger les choses. La rage qui bouillonne en Braqui je l’ai ressentie aussi. J’ai fulminé des commentaires de ceux qui ne se mouillent pas mais qui sont les premiers à juger ; j’ai assisté, impuissante à la descente aux enfers de Braqui, au fossé qui se creuse avec sa famille, à son incapacité à gérer les horreurs qu’il voit sans être aidé. C’est l’un des nerfs du problème : Sébastien garde tout à l’intérieur, pas étonnant que ça finisse par exploser. Parce que oui, je ne vous l’ai pas dit, mais le récit s’articule dans un décompte jusqu’à l’explosion.

    J’ai également trouvé intéressant de découvrir les difficultés que rencontre sa femme, Claire. Seule pour élever sa fille, seule pour affronter le jugement des autres. Claire qui voit son mari s’éloigner, se renfermer, devenir dur. le point de vue de Virginie est également éloquent : entre un père absent et une mère qui en souffre, elle rejette en bloc la parole de cet inconnu qui a un impact néfaste dans sa vie ; elle ne lui laisse aucune chance.

    Sébastien apparait comme un homme bon, tourmenté par sa conscience, dépassé par ce qu’il a vécu. Je l’ai trouvé extrêmement touchant. Toute sa vie il aura été la bonne poire : à exécuter des ordres qu’on lui reproche par la suite, le privant de ce à quoi il a droit ; puis utilisé par ses collègues qui abusent de sa gentillesse pour le poignarder dans le dos ensuite... Il était une fois la guerre fait ressortir le mauvais côté des hommes et, contre toutes attentes, ce sont les respectables citoyens qui sont le plus nuisibles. Engoncés dans leur petit confort, ils n’ont de la considération que pour eux-mêmes.

    Il était un fois la guerre est percutant, poignant, mordant. Il laisse une forte impression fatalité. La fin est surprenante. Vraiment. Et permet quelque part de boucler une boucle.

    Enfin il y a l’épilogue, cet épilogue qui nous laisse sur une touche d’espoir. L’espoir que tout n’est pas perdu. Jamais.

  • Les lectures de Maryline 3 février 2023
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    De tous les thrillers que j’ai pu lire de cette maison d’édition, je crois que c’est celui que j’aime le moins, malheureusement. Non pas qu’il soit nul, mais plutôt parce qu’il parle d’un thème qui ne me touche pas trop. J’ai trouvé des longueurs qui m’ont empêchée d’apprécier ce titre à sa juste valeur...

    La guerre est le thème principal de ce roman. L’auteure parle du terrain et de ce qu’il s’y passe, mais elle nous invite à découvrir également les ravages de la guerre sur un soldat et sur sa famille. Alors attention, la lecture de ces mots n’est pas conseillée à tous, il faut avoir le cœur bien accroché pour accepter certaines vérités. Ces dernières ne m’ont pas dérangée, mais elle font mal.

    Sébastien Braqui est un soldat conduisant les convois vers des zones difficiles. Un jour, tout s’arrête. Mais à l’intérieur de lui, rien n’est à l’arrêt, c’est le contraire. On revit le quotidien de Sébastien à travers la voix de son ami reporter de guerre. On comprend vite où tout cela va mener, mais on attend de comprendre le pourquoi ! Et le plus intéressant dans tout ça, ce sont les familles et ce qu’elles vivent. Femme et enfants sont souvent les oubliés, et pourtant, cette guerre, ils la vivent eux aussi, à leur façon.

    Un roman puissant, très sombre, très noir, difficile à accepter, une histoire qui fait mal mais qui se doit d’être racontée. Le sujet ne m’intéresse pas forcément, mais l’histoire ne peut que me toucher, j’ai moi aussi un cœur qui bat et une famille aimante.

    Sébastien réussira-t-il à s’adapter à sa nouvelle vie loin de tout ça ? Le lecteur parviendra-t-il à apprécier ce fou, ce dangereux soldat qui crie toutes les nuits ? Est-il vraiment si dangereux, d’ailleurs ? Ou bien finalement simplement fragile ? À vous de vous faire votre propre idée du personnage...

  • lecturesdudimanche 23 janvier 2023
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    C’est toujours un immense plaisir de retrouver la plume d’Estelle Tharreau, d’une part parce qu’on la connait sensible et touchante, d’autre part parce que l’on sait qu’elle se renouvelle sans cesse, et chaque nouvel opus est une véritable surprise.

    Cette fois, Estelle s’interroge sur les retombées d’une guerre sur un homme, sur un couple, sur l’opinion. Il y a ce qu’on sait, ce que l’on croit, ce que l’on nous raconte, ce que l’on s’imagine… Et quelque part entre tout ça, il y a la vérité. Bien sûr, chacun a sa vérité, et lorsque l’auteure nous fait vivre ce couple de l’intérieur, on comprend que pour un même fait, il y a toujours deux vérités. Et ces vérités sont tristes, blessantes. Pour le soldat Braqui, une chose est certaine : il faut protéger son épouse des horreurs de la guerre. Cette guerre où on l’a renvoyé à plusieurs reprises. Au début, les soldats étaient des héros que l’opinion publique encensait. Mais sur le terrain, les soldats ont vite compris que rien n’était aussi simple qu’il y paraissait. Pourtant, ils ont continué à exécuter les ordres au fil des missions. Tout avait de moins en moins de sens, l’horreur était présente à chaque minute. Des milliers de vies brisées. Alors, le soldat Braqui s’efforçait de ne rien ramener de tout cela dans son foyer, sauf ses cauchemars, car il n’était pas maître de ses nuits. Il voulait tenir sa famille à l’écart de sa descente aux enfers, sa famille s’est crue mise à l’écart tout court. Puis, quand les politiques ont senti tourner le vent, ils en ont rejeté la faute sur ces militaires, incapables de ramener la paix, au contraire. Et il aura suffi de quelques belles paroles pour que l’opinion publique cloue ses héros au pilori.

    Le soldat Braqui n’en est plus un. Il n’est plus qu’un Braqui qui sombre chaque jour un peu plus profondément, malgré une furieuse envie de retrouver sa place auprès des siens.

    Avec toujours cette même puissance, Estelle Tharreau est une fois de plus aux commandes d’un roman poignant et percutant. La détresse d’un soldat s’oppose à la tristesse d’une épouse, et tout cela à cause de manœuvres politiques qui détruisent tout sur leur passage. Sans aucun doute, c’est à nos cœurs et nos tripes que s’adresse l’auteure, et le message est fort ! En digne fille et petite-fille de militaires (qui, Dieu merci, n’ont pas eu à vivre autant d’horreurs), je remercie l’auteur d’avoir levé le voile sur cette part sombre cachée derrière un patriotisme qui n’a pas toujours de sens mais pour lequel les militaires sacrifient leur vie, parce que c’est leur devoir.

    Je remercie une nouvelle fois les éditions Taurnada pour cette lecture magnifique qui, s’il n’avait pas encore été édité, aurait dû finir dans mon top 2022.

  • Kirzy 23 décembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Il était une fois la guerre au Shonga, Etat fictif quelque part en Afrique Subsaharienne, des séparatistes au Nord qui sert de base arrière à de nombreuses mouvances terroristes, une guerre civile qui n’en finit plus. Et des soldats français envoyés en renfort de l’armée nationale impuissante, dans un contexte d’attentats terroristes sur le sol français. Sébastien Franqui est un de ses soldats, service logistique, chef de convoi. Plusieurs missions au Shonga sur 17 ans, avant la débâcle. le gouvernement français stoppe l’opération et décide de purger de l’armée tous les anciens du Shonga, jugés irrécupérables et ne faisant pas beau sur la photo d’une armée française qui essaie de se donner une nouvelle image, plus propre, plus souriante loin de la guerre sale du Shonga.

    Le narrateur est un reporter de guerre, frère d’âme de Sébastien. C’est par sa voix, forcément empathique que l’on découvre le parcours de Sébastien et sa bascule dans l’abîme. On sait d’emblée que le récit va être sombre, très sombre. La dernière phrase du prologue évoquant Sébastien « transformé en bombe à retardement que les hommes ont lentement amorcée jusqu’à l’explosion », puis les titres de chapitres qui suivent, « Bombe amorcée », « J-1095 », ne laissent aucune place au doute. Esthelle Tharreau maitrise parfaitement un suspense distillé goutte à goutte. On a l’impression d’entendre l’irréversible tic-tac dans notre tête.

    On a déjà beaucoup écrit ou filmé sur les traumatismes des soldats, toute guerre confondue. Sur ce point, le roman ne surprend guère mais impressionne par la qualité des détails sur les atrocités de guerre vues et vécues par Sébastien, notamment l’épisode du camp de réfugiés. La plume d’Esthelle Tharreau, alerte et fluide, épouse toutes les cabosses de la guerre, collée au plus près des émotions de Sébastien, comme lorsqu’il ne parvient à oublier le regard « scarifié par une larme » d’un enfant shongais avec lequel il s’était lié et qu’il a l’impression d’avoir abandonné, comme une malédiction qui le poursuit.

    Ce qui surprend le plus, c’est le choix de déplacer la focale sur la famille et ceux qui restent au pays, en l’occurrence Claire, l’épouse de Sébastien, et leur fille Virginie.

    La famille, c’est vraiment la grande oubliée des récits de guerre ( bien que récemment, j’ai vu un film sur le sujet, Mon légionnaire, de Rachel Lang, auquel j’ai pensé malgré un traitement très différent ). Esthelle Tharreau restitue avec une grande intelligence émotionnelle le quotidien de Claire et Virginie confrontées à l’absence, à la peur, aux manques de nouvelles, à l’hostilité du regard extérieur porté sur l’armée, et surtout à l’impossibilité de communiquer qui génère un mur d’incompréhensions et de malentendus. Sébastien est un homme brisé, qui ne parvient pas à entamer sereinement sa réinsertion dans une société qui rejette ces hommes de guerre emplis de cauchemars et de béances. Il s’enfonce dans une solitude taiseuse et douloureuse que seuls peuvent comprendre ceux qui ont fait la guerre. Peut-on seulement guérir de la guerre ?

    Le personnage de Claire est très réussi, fidèle Pénélope usée qui ne parvient pas à raccrocher son homme à la vie. La narration passe de l’un à l’autre, revenant très pertinemment sur plusieurs scènes vues sous les deux angles, comme la scène bouleversante où Sébastien, revenu d’une de ses missions au Shonga, fait la connaissance de sa fille nouvellement née. Lorsque le narrateur confronte la première version, celle de Sébastien, à la version de Virginie, tout s’éclaire, tout se reconnecte et le regard du lecteur évolue totalement. J’ai énormément apprécié ces changements de focale qui apportent beaucoup de densité au récit.

    Un roman noir d’une grande finesse psychologique jusqu’à sa fin, inattendue qui rebondit dans une direction qu’on n’avait pas vu venir et qui semble pourtant tellement évidente.

  • Kirzy 23 décembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Il était une fois la guerre au Shonga, Etat fictif quelque part en Afrique Subsaharienne, des séparatistes au Nord qui sert de base arrière à de nombreuses mouvances terroristes, une guerre civile qui n’en finit plus. Et des soldats français envoyés en renfort de l’armée nationale impuissante, dans un contexte d’attentats terroristes sur le sol français. Sébastien Franqui est un de ses soldats, service logistique, chef de convoi. Plusieurs missions au Shonga sur 17 ans, avant la débâcle. le gouvernement français stoppe l’opération et décide de purger de l’armée tous les anciens du Shonga, jugés irrécupérables et ne faisant pas beau sur la photo d’une armée française qui essaie de se donner une nouvelle image, plus propre, plus souriante loin de la guerre sale du Shonga.

    Le narrateur est un reporter de guerre, frère d’âme de Sébastien. C’est par sa voix, forcément empathique que l’on découvre le parcours de Sébastien et sa bascule dans l’abîme. On sait d’emblée que le récit va être sombre, très sombre. La dernière phrase du prologue évoquant Sébastien « transformé en bombe à retardement que les hommes ont lentement amorcée jusqu’à l’explosion », puis les titres de chapitres qui suivent, « Bombe amorcée », « J-1095 », ne laissent aucune place au doute. Esthelle Tharreau maitrise parfaitement un suspense distillé goutte à goutte. On a l’impression d’entendre l’irréversible tic-tac dans notre tête.

    On a déjà beaucoup écrit ou filmé sur les traumatismes des soldats, toute guerre confondue. Sur ce point, le roman ne surprend guère mais impressionne par la qualité des détails sur les atrocités de guerre vues et vécues par Sébastien, notamment l’épisode du camp de réfugiés. La plume d’Esthelle Tharreau, alerte et fluide, épouse toutes les cabosses de la guerre, collée au plus près des émotions de Sébastien, comme lorsqu’il ne parvient à oublier le regard « scarifié par une larme » d’un enfant shongais avec lequel il s’était lié et qu’il a l’impression d’avoir abandonné, comme une malédiction qui le poursuit.

    Ce qui surprend le plus, c’est le choix de déplacer la focale sur la famille et ceux qui restent au pays, en l’occurrence Claire, l’épouse de Sébastien, et leur fille Virginie.

    La famille, c’est vraiment la grande oubliée des récits de guerre ( bien que récemment, j’ai vu un film sur le sujet, Mon légionnaire, de Rachel Lang, auquel j’ai pensé malgré un traitement très différent ). Esthelle Tharreau restitue avec une grande intelligence émotionnelle le quotidien de Claire et Virginie confrontées à l’absence, à la peur, aux manques de nouvelles, à l’hostilité du regard extérieur porté sur l’armée, et surtout à l’impossibilité de communiquer qui génère un mur d’incompréhensions et de malentendus. Sébastien est un homme brisé, qui ne parvient pas à entamer sereinement sa réinsertion dans une société qui rejette ces hommes de guerre emplis de cauchemars et de béances. Il s’enfonce dans une solitude taiseuse et douloureuse que seuls peuvent comprendre ceux qui ont fait la guerre. Peut-on seulement guérir de la guerre ?

    Le personnage de Claire est très réussi, fidèle Pénélope usée qui ne parvient pas à raccrocher son homme à la vie. La narration passe de l’un à l’autre, revenant très pertinemment sur plusieurs scènes vues sous les deux angles, comme la scène bouleversante où Sébastien, revenu d’une de ses missions au Shonga, fait la connaissance de sa fille nouvellement née. Lorsque le narrateur confronte la première version, celle de Sébastien, à la version de Virginie, tout s’éclaire, tout se reconnecte et le regard du lecteur évolue totalement. J’ai énormément apprécié ces changements de focale qui apportent beaucoup de densité au récit.

    Un roman noir d’une grande finesse psychologique jusqu’à sa fin, inattendue qui rebondit dans une direction qu’on n’avait pas vu venir et qui semble pourtant tellement évidente.

  • L’atelier de Litote 15 décembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    On imagine bien que la guerre peut vous changer un homme, mais on reste finalement bien loin du compte. Dans le livre d’Estelle Tharreau, ce ne sont pas seulement les faits de guerre aussi horribles soient ils qui vont bouleverser la vie de Sébastien et de sa famille. Mais le système militaire, la grande muette comme on appelle souvent l’armée qui va faire preuve d’une lâcheté coupable envers ses hommes. Le retour du soldat est difficile, se réintégrer à la vie civile est une grande douleur, l’abandon de la fraternité, de son corps d’arme est une blessure qui semble ne pas vouloir cicatriser et puis il y a les traumatismes. Le fameux Stress Post Traumatique qui n’est jamais pris en compte dans le roman et l’alcool aidant, ne va pas s’améliorer. Avec une écriture au plus près des événements, le conflit se passe dans un pays imaginaire d’Afrique mais remplacer le Songha par le Mali et vous avez là un parfait exemple. Contrairement à Ceux Qui Restent de Jean Michelin voir ma chronique, où l’écriture reste factuelle et permet au lecteur de garder un peu de recul, Il était une fois la guerre vous prend à la gorge et vous laisse un goût amer. Dans les deux livres la place des familles qui restent à attendre le retour du combattant est très bien abordée. L’éloignement, la distance qui se crée avec sa femme et sa fille est terrible. La narration se fait parfois par un personnage extérieur dont on apprendra qu’il était journaliste grand reporter de guerre, son point de vue est aussi pointu. Le pouvoir des mots s’exerce et nous sommes proche de la faillite annoncée de cette vie d’homme pour qui un jour tout s’écroule. Un roman où la violence des images suggérer, de l’enfance bafouée, des camps de réfugiés et des missions des soldats raisonneront encore en moi pendant longtemps. C’est percutant, bien écrit et ne laissera personne dans l’indifférence. Bonne lecture.

    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/12/15/39692882.html

  • Chineuse Deculture 3 décembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    La longue agonie psychique du soldat Braqui de son engagement à son traumatisme. Après les horreurs de la guerre, le syndrome post traumatique semble une fatalité qui détruit la moindre part restante d’humanité et recrée des monstres à son tour. Un propos lourd plus proche d’une étude sociologique que d’une œuvre littéraire pour moi, tant le style oscille entre faits de guerre et perte de repaires.

  • Riz-Deux-ZzZ 3 décembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    En bref, un récit de guerre(s) qui prend aux tripes. Estelle Tharreau nous présente un héros brisé par ses missions militaires, abandonné par l’Etat, désavoué par son peuple... Le triste revers de la médaille.

    Depuis "La peine du bourreau" en 2020, Estelle Tharreau semble avoir pris un tournant dans ses romans : de thrillers de fiction purs et durs, ses récits deviennent des romans noirs, avec pour thème des sujets forts et percutants.
    Ici, elle nous parle de la guerre, celle que l’on ne voit pas, celle que l’on n’imagine même pas en étant un simple citoyen français : les sacrifices, les blessures physiques et psychologiques des soldats qui partent en mission sur d’autres continents, souvent pour des enjeux politiques ou économiques qui les dépassent totalement.

    Je ne suis pas forcément fan des récits de guerre d’habitude, car toutes les parties tactiques et politiques. Mais l’auteure nous parle du côté humain de la guerre, de ce qu’il se passe pour ces hommes qui choisissent de défendre les intérêts de leur pays. On retrouve de nombreuses fois la dichotomie entre le départ glorieux des troupes vers les missions et le retour avec ces reproches, cette violence et ces clichés balancés à la figure des soldats, mais aussi des familles.

    J’ai été extrêmement touchée par la vie du soldat Braqui, malgré quelques passages où la chronologie est un peu floue, mêlant les différents départs en mission, les retours et les moments de vie en famille. Cependant, la dérive, lente et insidieuse, est bel et bien là, accentuée par l’abandon total de l’État et de la hiérarchie militaire pour la réinsertion des anciens soldats dans une vie qui leur semble vide et futile après tant d’horreurs endurées.
    Ce thème avait déjà été abordé dans ma lecture du roman de Jean-Christophe Rufin, "Le collier rouge" : un siècle a passé et rien n’a malheureusement changé.

    Un seul petit bémol me laisse un goût d’inachevé... Le final est un peu trop rapide pour moi, pour qu’on puisse prendre toute la dimension de l’impact psychologique sur le héros.

  • lireencore93420 2 décembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Sébastien Braqui est soldat. Sa mission : assurer les convois logistiques. Au volant de son camion, il assiste aux mutations d’un pays et de sa guerre. Homme brisé par les horreurs vécues, il devra subir le rejet de ses compatriotes lorsque sonnera l’heure de la défaite.

    Le stress post-traumatique est le sujet de fond de ce récit, j’ai ressenti le désarroi de ces soldats quand ils reviennent d’une guerre traumatisante, j’ai déjà lu des ouvrages sur ce thème, car je trouve cela très intéressant.

    J’ai bien aimé l’alternance du passé et du présent, cela m’a permis de réaliser les dégâts sur la vie familiale.

    Ce qui est surprenant dans ce récit est la place de ce journaliste qui va rencontrer Sébastien sur le front, et comment il va être là pour lui, ils ne font pas le même métier, mais ont vécu des émotions similaires.

    ll y a aucun autant temps mort, j’ai assisté à la déchéance de ce soldat, c’est dur mais tellement réaliste.

    C’est un texte très documenté, et je crois ce qu’il m’a plus choqué le plus c’est comment ils sont accueillis, l’accompagnement quasiment inexistant, je trouve cela tellement injuste.

    C’est noir et la partie psychologique est très présente et surtout hyper prenante, c’est tellement passionnant de se retrouver dans la tête de Sébastien.

    J’ai vraiment adoré ce livre et j’ai apprécié le cadre choisi pour parler de ce thème, deux frères d’armes : un journaliste de guerre et un soldat.

    Encore une publication de qualité pour cette maison d’édition que j’affectionne particulièrement.

  • Laconteuse 22 novembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Quand une personne vous dit qu’elle est à l’armée, on voit tout de suite le bon côté des choses : une belle situation, un beau salaire, une carrière finie bien avant l’âge légal de la pension... Mais il y a tous les à-côtés qui ne sont pas dites explicitement.

    C’est ce qu’a vécu Sébastien Braqui dans ce roman. Il a été dans un pays en guerre, a vu mourir un collègue avec qui il était très proche, le regard d’un enfant le suppliant de le reprendre avec lui et une famille qui vole en éclat.

    Estelle Tharreau nous montre à travers son roman le côté psychologique de l’armée. Elle n’y va pas par quatre chemins. Il y a tous ces allers-retours dans un pays en guerre qui peut détruire un homme, ainsi que le peu de temps passé en famille...

    L’autrice nous explique via ses mots que l’homme peut devenir une bombe humaine s’il n’est pas aidé, aussi bien physiquement que psychologiquement. C’est le cas de notre protagoniste qui a énormément du mal avec le retour à la réalité. Et quand on lit ce qu’il a enduré, cela ne m’étonne pas du tout !

  • unevietoutesimple 14 novembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Estelle Tharreau nous livre ici un roman noir dont la lecture peut être éprouvante d’un point de vue psychologique.

    Dans “Il était une fois la guerre”, il est question des conséquences que la guerre peut avoir sur les soldats qui la font, leurs familles et les civils qui la subissent.

    L’histoire est narrée par un reporter de guerre et relate des faits se déroulant de nos jours et lors des différentes missions du soldat qui est le personnage principal du roman.

    Parlons-en de ce personnage principal. Sébastien Braqui est militaire de métier, plein de fougue lors de sa première mission, il va peu à peu la perdre lors de ses allers-retours entre la France et le Shonga. Que ce soit dans un pays ou dans l’autre, il va faire face au regard que portent les autres sur les actions des militaires. Il va peu à peu se sentir rejeté et abandonné (à tort ou à raison) par ses deux familles (son épouse et sa fille et l’Armée).

    Braqui ne veut pas voir un psy parce que les psy c’est pour les fous et que non, il n’est pas fou. Alors il n’a pas d’autre choix que de (tenter de) gérer tout seul les différents traumatismes auxquels il est confronté au cours de ses missions et la culpabilité qu’il ressent. Insidieusement, tout cela va le ronger de l’intérieur, le couper des autres, le briser. Mais les répercussions vont également atteindre sa famille.

    Certains passages sont très durs psychologiquement parlant et également de par leurs descriptions.

    Je ne connais pas l’univers militaire mais on sent le travail de recherche effectué par Estelle Tharreau pour dépeindre la situation. J’ignore quel lien elle a avec l’armée mais le récit est très documenté au point où je me suis demandée si ce n’était pas inspiré d’une histoire vraie. Néanmoins, l’écriture reste fluide et la lecture est aisée (si l’on passe outre le côté sombre qui peut heurter les personnes sensibles).

    J’ai beaucoup apprécié les titres des différentes parties qui nous indiquent un compte à rebours. On a peur et on spécule sur vers quoi nous mène l’auteure. On forge des hypothèses, on espère se tromper et on tourne les pages pour se rapprocher le plus vite possible de cette échéance.

    Je remercie Joël des Editions Taurnada pour l’envoi de ce roman (psychologique) noir bouleversant et percutant.

  • Le Monde de Marie 11 novembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Une fois de plus l’auteure m’a totalement emportée. Un récit qui nous plonge dans une noirceur très intense. Une histoire forte et violente criante de vérité.

    L’auteure dénonce à travers ses protagonistes les défauts et les fausses promesses de la réinsertion de ces hommes qui ont pourtant tout donné pour leur pays. Eux qui ont toujours suivi les ordres, eux qui ont vécu l’enfer, eux qui se sont perdus, sont désignés comme responsables de la défaite. Ils sont purgés, délaissés et abonnés.

    A travers ses lignes, on découvre un présent en plein effondrement et un passé atroce, déchirant, la guerre dans tout ce qu’elle a de plus horrible. Il y a un avant, un pendant et un après où personne, que ce soit le militaire ou ses proches, n’en ressortira indemne.

    Un récit avec une psychologie très fine et très juste qui nous dépeint les ressentis du militaire mais aussi ceux de sa famille. Elle qu’on oublie souvent mais qui, loin des champs de bataille, doit elle aussi survivre. A l’attente de nouvelles, à la peur d’en recevoir, aux injures de ceux qui ne comprennent pas et se permettent de juger sans fondement. C’est une mère et sa fille qui vont, elles aussi, vivre l’enfer.

    Les émotions partagées sont puissantes. On est pris dans l’intrigue et on sent notre coeur qui palpite avec celui des personnages. On ressent leur haine, leur colère, leur détresse. Et plus le récit avance, plus on a peur du dénouement.

    Un présentation originale sous forme de témoignage qui donne plus de poids au texte en nous le rendant plus réaliste. L’auteure n’a pas choisi un sujet facile mais elle l’a parfaitement exploité pour nous écrire ce récit qui est une belle réussite.

    https://mespassionsmesenvieslemondedemarie.blogspot.com/2022/11/il-etait-une-fois-la-guerre-estelle.html?m=1

  • Lectures noires pour nuits blanches 7 novembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    La guerre ne fait pas partie de mes thématiques favorites mais comme le roman est écrit par Estelle Tharreau, je me suis lancée aveuglément dans sa lecture. En cinq romans, je n’ai jamais été déçue, ce dernier ne fera pas exception et je vous le dis d’entrée, je ne pensais pas qu’il me ferait pareil effet.
    Elle sait varier les genres avec talent et s’attaque à des sujets forts et percutants qui restent longtemps en mémoire. J’aime la manière dont elle construit ses intrigues, la force qu’elle met dans chacun de ses mots, mais surtout le travail sur la psychologie des personnages, domaine où elle excelle.

    Ce roman nous raconte la guerre bien sûr, avec son lot de scènes dures, d’horreurs, de cruauté et d’inhumanité. À travers le personnage de Sébastien Braqui, vous allez la vivre de l’intérieur. Avant, pendant et l’après. Vous serez aux premières loges pour assister à toutes les atrocités, sa longue descente aux enfers et celle de sa famille. En bon soldat, Seb part confiant, il obéit aux ordres et se plonge à coeur perdu dans ses missions. Il reviendra quelques années plus tard traumatisé et profondément affecté par ce qu’il a vu et vécu. C’est un homme brisé qui refuse de l’admettre. Il tentera de se réhabiliter, de reconquérir sa famille si longtemps délaissée. Mais la guerre dérange et la défaite encore plus. Quand tout le monde le lâche et lui tourne le dos, il ne peut le supporter. Il plonge dans une spirale infernale dont il ne voit plus la fin.

    Dans un décompte des plus angoissant, Estelle vous fait vivre des moments très forts aux côtés de Seb et des siens et vous passez par tout un panel d’émotions. Elle pointe du doigt et dénonce les nombreuses failles de l’armée qui abandonne ses soldats sans aucune aide. Elle nous parle des douleurs, des sacrifices, des promesses non tenues.

    Dire que ce livre m’a touché c’est bien peu, il m’a ému aux larmes de manière totalement inattendue. Depuis que je l’ai terminé il y a deux jours, je peine à mettre des mots sur mon ressenti. Voilà pourquoi je fuis souvent les romans qui parlent de guerre, je finis toujours ébranlée avec les émotions qui s’entrechoquent. Ce livre est dur parce qu’il est terriblement réaliste et on le sait, la réalité dépasse souvent la fiction.

    Estelle Tharreau fait encore preuve de son immense talent dans ce roman noir très immersif, puissant, poignant, bouleversant et parfaitement maîtrisé. Tout comme son héros Seb, il hantera longtemps mon esprit. À lire !

    https://www.facebook.com/lecturesno...

  • Sonia Boulimique des Livres 5 novembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Un roman de chez Taurnada, c’est toujours le même rituel : je me dégage deux jours, en général un week end, pas trop chargé socialement, où je sais que je serai tranquille pour lire. « Il était une fois la guerre » aura été lu en une seule petite journée. Pas d’une traite, mais pas loin. Pourtant, on ne peut pas dire que l’univers de l’Armée et de la guerre me passionne. Mais j’ai fait confiance à Estelle et j’ai bien eu raison.

    Le ton est donné dès le départ. On est bien loin du conte de fée, le titre est là juste pour bousculer nos repères. On sent bien que cette histoire laissera ses stigmates. Sébastien Braqui, la quarantaine, est un soldat français. Ses différentes missions à l’étranger l’ont rendues amer et usé. Marié avec Claire depuis vingt ans, ils ont une fille, Virginie. Toutes les deux deviendront des victimes collatérales, nous le comprendrons au fil des chapitres.

    « Pour elle, c’est le métier qui rentre. Bientôt, elle saura que « pas de nouvelles, bonnes nouvelles ». Tant qu’y a pas le chef de corps en grande tenue à sa porte pour lui annoncer que tu reviens dans un sac à viande. »

    Les chapitres, d’ailleurs, parlons-en. Un décompte macabre, et plus on se rapproche de la fin, plus les chapitres sont courts. Le rythme est absolument effrayant, la pression monte inexorablement. En alternant le passé au cœur des missions de Sébastien à Shonga, territoire africain, et le présent, avec la purge dont est victime Sébastien, réformé de l’armée, qui s’enfonce inexorablement dans un syndrome post-traumatique destructeur, Estelle impose le rythme.

    Elle ne fait pas dans la dentelle. A la page 38, déjà, mon cœur se brise. Première mission de Sébastien à Shonga. Il se lie avec Momar, un gamin faisant du troc avec les soldats pour survivre.

    « T’as pas vu son petit frère et son sac. Tu l’as caché alors que t’en avais pas le droit. Il a cru que tu ferais la même chose pour le ramener avec toi. »

    Ce gamin va hanter Sébastien toute sa vie. Qu’est-il devenu ? A-t-il survécu à la guerre ? Et lorsque Sébastien deviendra père, le visage du petit Momar viendra se superposer à celui de Virginie, lui rappelant son échec et sa défaite.

    La construction est originale, Estelle utilise le « Je », qui est la voix d’un reporter de guerre, décidant d’écrire un livre sur le destin de ces militaires envoyés combattre à Shonga, conspués, rejetés, humiliés à leur retour. Car il est là, le nœud du récit d’Estelle : les séquelles des combats sur les soldats, et leur position dans la société à leur retour, lorsque c’est la défaite qui les accompagne. Car après quatre missions à Shonga, où ils auront tout vu, tout supporté, Sébastien et ses troupes reviendront vaincus, obligés de fuir. Comment retrouver une vie normale après cela, reprendre une vie de famille, lorsque les cauchemars vous hantent et que la pris en charge psychologique est minimale, voire inexistante ? Lorsque l’Armée vous oublie, sciemment, tout simplement, parce que cela dérange. Le constat est absolument terrifiant.

    La plume d’Estelle est efficace, travaillée, dense, dure même. Elle développe la psychologie de ses personnages à la perfection. Sébastien, tout d’abord, mais également des collègues soldats, qui réagiront tous différemment à la situation, et sa famille, ensuite, Claire et Virginie. Claire, qui tente coût que coûte de sauver son couple, qui veut y croire, malgré les signes révélant le contraire, et Virginie, qui rejette ce père trop absent, trop « différent ». Estelle pousse le curseur loin, elle décortique, creuse, analyse sans vergogne, avec moult détails, ne laissant rien au hasard. Quel travail !

    « La mort d’un homme au terme d’une vie est une peine, celle d’un enfant massacré est un traumatisme pour l’esprit, une parcelle d’humanité qui se sépare de l’âme. Toutes les morts ne pèsent pas de la même manière sur une conscience. »

    Un récit à mi-chemin entre roman noir et thriller psychologique, une immersion dans un univers s’assombrissant de plus en plus jusqu’à la fin, que j’ai lue en apnée, accrochée au bouquin, que mes yeux refusaient de lire, et pourtant, il a bien fallu comprendre les mots couchés sur le papier. Et le switch final, que j’ai relu deux fois, pour être sûre de bien saisir.

    Vous l’aurez compris, « Il était une fois la guerre » est un roman qui mettra certes, vos nerfs à rude épreuve, mais qui comblera les amateurs. Je me suis régalée, je vous le conseille vivement. Prenez votre barda, agrippez-vous à votre fusil d’assaut, et n’hésitez plus : partez au Shonga avec Sébastien.

    Je remercie Joël pour cette lecture et sa confiance renouvelée.

    #Ilétaitunefoislaguerre #EstelleTharreau #Taurnada

  • kris_k 4 novembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    ✒ Il était une fois la guerre est l’histoire, racontée par un reporter de guerre, de Sébastien Braqui, un soldat qui effectue des missions en Afrique.
    L’écrivaine va nous montrer via son histoire ce que ces différentes missions on comme impact psychologique et les répercutions que cela fait dans sa vie et son entourage.

    Malheureusement j’ai eu un début difficile avec ce livre, je n’ai pas tout de suite compris qui racontait l’histoire ce n’est qu’au bout de certaines pages que ma lanterne c’est éclairée et que j’ai compris que c’était raconté par un reporter de guerre.
    Puis j’ai eu aussi parfois du mal à situer l’histoire, avec les missions en Afrique et les retours passée/présent, ce n’était pour moi parfois pas clair, mais à part ces petits désagréments j’ai beaucoup aimé lire ce livre.
    L’histoire est très intéressante, la descente en enfer d’un militaire n’est pas évidente et encore moins pour la famille qui est impuissante.
    J’ai aussi beaucoup aimé les personnages, je me suis beaucoup attachée à eux.

    ✔ Ce livre est donc une très bonne histoire que j’ai assez bien aimé lire, mais pour moi il manquait parfois un peu plus d’informations pour mieux comprendre certaines choses, ben oui quand on a le cerveau d’une blonde lol

    Merci à Joël des editions Taurnada ainsi que l’auteur Estelle Tharreau de m’avoir permis de lire ce livre.

  • Les livres de Cédrick 3 novembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    La notion de thriller est très large et regroupe des approches très différentes. Le roman que je vais vous présenter est du côté du récit où le suspense n’est pas vraiment prioritaire. L’intrigue est diluée dans chaque page, saupoudrée au contraire du fond qui est très lourd, voire pesant... "Il était une fois la guerre" est écrit par Estelle Tharreau et publié par les éditions Taurnada.

    En ouvrant ce livre, je m’attendais à autre chose. J’ai persévéré pour le lire entièrement mais avec un arrière goût de déception. L’autrice ne nous fait aucun cadeau en décrivant la guerre dans plusieurs de ses aspects les plus sombres, avec à la fois l’horreur des exactions sur le terrain et les ravages constatés sur les soldats et leur famille. Le chemin était donc particulièrement accidenté et l’écriture habile de l’autrice nous y projette. Les souffrances s’accumulent, page après page, et détruisent le personnage principal passant de militaire héroïque à gueule cassée que l’on souhaite cacher, effacer.

    L’autrice nous relate la chute d’une vision de l’armée et de tous ceux qu’elle entraîne avec elle. En lisant ces lignes, on est sur le terrain, on respire le même air piquant, angoissant, étouffant. Âmes sensibles s’abstenir ! Ajoutez à cela la souffrance de la famille du soldat Braqui et vous capturerez l’atmosphère de ce roman. La réalité n’est pas toujours belle à lire.

    Loin d’être conquis, je pense que ce livre mérite un lectorat averti, à la recherche de ces univers de souffrance.

  • La liseuse heureuse 3 novembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    IL ETAIT UNE FOIS LA GUERRE Si le début du titre sonne comme un conte de fée, il n’en est rien pour la suite. C’est au coeur de la
    souffrance et des traumatismes que nous plongeons, impossible de sortir indemne de cette lecture.

    une lecture qui peut déstabiliser, déjà parce qu’il est extrêmement dur. Pour ma part, j’en ressors bouleversée. Petit bémol par contre sur la narration, j’ai été un peu déroutée et j’ai eu du mal à prendre mes repères temporels au début.

    Je ne pourrais pas classer ce roman dans mes favoris de l’auteure, mais ce fut une expérience de lecture unique. Un roman qui nous montre une autre vision de la guerre, une guerre intérieure, qui soulève des questions sur la place de ces soldats qu’on se sert et puis qu’on jette comme des machines usagées.

    Roman noir bouleversant

    https://laliseuseheureuse.blogspot.com/2022/10/iletait-unefois-laguerre-estelle-tharreau.html

  • Sylvie Belgrand 3 novembre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Pour moi, cette histoire n’est pas exactement un thriller. Par contre, c’est un excellent roman noir. La narration en compte à rebours fait monter la pression de façon implacable et on s’attache un peu plus à chaque étape à ce soldat contre qui tout se ligue. Son attitude, même si parfois il fait peur, force le respect. La dimension sociale et humaine est une des composantes majeures de ce récit plein de suspense, et lui donne une consistance qui en fait un roman à part. Un très très bon moment de lecture.

  • mama1326 24 octobre 2022
    Il était une fois la guerre - Estelle Tharreau

    Bonjour mes amis !
    Je remercie la maison d’éditions Taurnada, de m’avoir fait découvrir cet excellent auteur, dont c’est le premier que je lis mais pas le dernier :
    Titre : Il était une fois la guerre
    AUTEUR : Estelle Tharreau
    J’ai adoré ce thriller psychologique, écrit d’une plume vivante, sans temps mort et quelle vérité !
    Vous connaissez, vous une guerre propre sans armes, avec beaucoup de bla bla, moi non !
    C’est ce qu’a pensé Sébastien Braqui, soldat, parti en mission en Afrique, au Shonga, au tout début de sa carrière, mais rien ne l’avait préparé à la réalité ! La foule acclame ses militaires partis défendre l’Afrique !
    Claire, sa femme, enceinte, le regarde partir, fière !
    Une mission, deux, trois, Sébastien, voit l’horreur, l’abandon de son pays !
    Il revient désabusé, abandonné par ses pairs, meurtri, rejeté par cette même foule, qui l’avait acclamé ! Même dans la nouvelle armée il ne se reconnait pas !
    Ami d’un reporter de guerre qui a vu l’horreur comme lui, et le seul à le comprendre !
    Je me suis attachée à ce soldat, perdu, ne récoltant qu’insultes lui qui avait tant donné, bien sur je comprends aussi le comportement de sa femme et de sa fille, mais des ses supérieurs non !
    Comment peut on juger de ce que nous ne connaissons pas, trop facile !
    Quel talent à cet auteur de nous faire vibrer d’émotions, et de sentiments à fleur de peau, qui m’ont mis les larmes aux yeux !
    Je vous le conseille !
    Je mets 5 étoiles !
    Votre Martine !

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