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Le lagon noir - Arnaldur Indridason

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Résumé :

Reykjavik, 1979. Le corps d’un homme est repêché dans ce qui va devenir le lagon bleu. Il s’agit d’un ingénieur employé à la base américaine de l’aéroport de Keflavik. Dans l’atmosphère de la guerre froide, l’attention de la police s’oriente vers de mystérieux vols effectués entre le Groenland et l’Islande. Les autorités américaines ne sont pas prêtes à coopérer et font même tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher la police islandaise de faire son travail. Dans un climat de tension, conscients des risques qu’ils prennent, Erlendur et Marion Briem poursuivent leur enquête avec l’aide d’une jeune femme noire, officier de la base. Le jeune inspecteur Erlendur vient d’entrer à la brigade d’enquêtes criminelles, il est curieux, passionné par son métier, soucieux des autres, mais il ne cache pas son opposition à la présence américaine sur le sol islandais. En parallèle, il travaille sur une vieille affaire non résolue. Une jeune fille disparue sur le chemin de l’école quarante ans plus tôt, à l’époque où la modernité arrivait clandestinement dans l’île, portée par les disques de rock et les jeans venus de la base américaine. Indridason construit un univers particulier, une atmosphère pénétrante et sans nostalgie, un personnage littéraire de plus en plus complexe, et le roman noir, efficace, est transformé par la littérature.

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Vos #AvisPolar

  • angelita 13 mai 2023
    Le lagon noir - Arnaldur Indridason

    Le lagon noir d’Arnaldur Indridason, présentation
    L’armée américaine est présente en Islande sur une base militaire. Un homme tombe d’un échafaudage.

    Dans ce lagon, elle pense qu’elle peut soulager ses problèmes de peau. Elle trouve un cadavre.

    Cela fait deux ans qu’Erlendur travaille à la Criminelle avec Marion.

    Avis Le lagon noir d’Arnaldur Indridason
    Erlendur #3

    Troisième enquête d’Erlendur que l’on retrouve, quelques années plus tard, travaillant avec Marion. Les deux policiers sont appelés dans un lagon car le cadavre d’un homme a été retrouvé. L’autopsie démontre que cet homme est tombé de très haut. Rien ne permet de l’identifier. Au fur et à mesure de l’enquête, Marion et Erlendur trouveront que cet homme, qui adorait l’Amérique pour y avoir vécu quelques années, travaillait comme mécanicien sur la base américaine. Il achetait de la drogue afin que sa soeur puisse moins souffrir à cause de son cancer, car il lui reste quelques mois à vivre.

    Outre cette enquête, Erlendur n’a pas oublié cette jeune fille qui a disparu il y a plus de 25 ans. Dans un journal, il découvre le décès d’un des parents de la jeune fille. Il prend contact avec la tante de cette dernière. Il ne lui promet rien mais elle lui raconte et donne plus de détails sur cette famille et cette jeune fille.

    Erlendur prend sur son temps libre pour tenter de résoudre cette disparition tout en étant très pointilleux sur le décès de cet homme. Erlendur est tenace, pas très sympathique au yeux de certains, même s’il peut faire preuve d’empathie pour ceux qu’il rencontre. On pourrait dire qu’il use et abuse de son statut, en s’incrustant chez les gens, en les forçant à avouer des faits qui se sont déroulés il y a plus de 20 ans. Mais il veut découvrir la vérité par tous les moyens à sa disposition. Quand Erlendur a une idée derrière la tête, il ne la lâche pas. En plus, il arrive à savoir à qui il a affaire, qui ne lui dit pas tout, qui peut lui mentir.

    L‘Islande, en matière d’enquête policière, quand cela implique la base américaine, doit faire très attention. Elle n’a pas le droit de faire ce qu’elle veut. Cette base, même installée en Islande, vit en cercle restreint et tout doit passer par les instances militaires. En Islande, il y a ceux qui sont pour cette présence et bien évidemment des contre. Histoire vraiment politique car depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, avec les bases installées, un marché noir s’était mis en place. Cela permettait à certains Islandais de faire du marché noir, de bénéficier de meilleures conditions de vie. Mais dans cette enquête, Marion et Erlendur seront aidés par une jeune femme qui va mettre en danger son travail au sein de la base. Après plusieurs tergiversations, elle les aidera car est-ce que les Etats-Unis profitent de leur position en Islande pour cacher des voyages jusqu’au Groenland avec des armes nucléaires. Tout cela afin de se protéger contre les Soviétiques.

    Troisième enquête pour moi et ce n’est pas franchement une réussite. Je n’arrive pas à avoir encore de coup de coeur pour cette série. Mais je vais la continuer car j’ai demandé à ma libraire Kube de faire le nécessaire pour l’envoi de cette série. L’auteur dévoile très peu de la vie privée d’Erlendur. Depuis le début, on sait qu’il n’a pas accepté la disparition de son frère et que c’est pour cela que toutes les disparitions inexpliquées trouvent une inexplication. En tous les cas, Arnaldur Indridason offre un roman très documenté.

  • ChrysLit 23 avril 2023
    Le lagon noir - Arnaldur Indridason

    3e tome enquillé. J’ai vraiment cette ambiance presque feutrée, entretenue par deux taciturnes naturels qui avancent selon leur méthode rodée : poser toutes leurs questions, les rabâcher au point d’agacer illico et essuyer des refus, des claquages de porte au nez et y rester stoïque. Parce qu’à chaque fin de chapitre, ils savent que leur interlocuteur va rouvrir, piqué par sa curiosité ou parce qu’il aura changé d’avis. Mécanique identifiée depuis un moment et qui reste implacable quoique redondante quand on lit 70 pages d’affilée pour déjouer une insomnie. Pour le coup, je ne me suis pas rendormie du tout.

    Entre complot autour de la guerre froide et histoires d’hommes et de femmes infidèles qui s’ennuient dans leurs vies, sur fond d’un tout petit pays priori insignifiant mais qui occupe une place capitale au milieu de l’océan, cette histoire me fait surtout apercevoir une époque et un peuple qui lutte contre les discriminations et les préjugés de tous poils.
    Encore un tome riche et impressionnant dans son approche.

  • LesRêveriesd’Isis 8 octobre 2020
    Le lagon noir - Arnaldur Indridason

    Le Lagon noir est un polar fluide, la plume de l’auteur coule et nous entraîne dans son sillage, sans à coups. C’était ce qu’il me fallait.

    J’ai beaucoup aimé le personnage d’Erlendur, il est à la fois fin, tenace et déterminé. Non seulement, il travaille avec sa co-équipière, Marion, mais il avance, en parallèle sur une affaire non élucidée. Alors, bien entendu, dans la vraie vie, je me doute que c’est impossible de faire ainsi cavalier seul, au mépris des règles et des lois, de s’inviter chez les témoins, de faire pression, psychologiquement sur eux, sous prétexte que l’on a une intuition. Par contre, dans le roman, ça marche très bien, et cela permet de donner un deuxième souffle au récit, en faisant alterner les enquêtes et les démarches. Il faut dire d’ailleurs que l’enquête officielle est ardue, entravée par les militaires américains de la base située à côté du lagon où le corps a été repêché. Certains aspects justement de cette enquête m’ont perdue : toute la dimension politique autour de la présence américaine, la guerre froide, les conflits juridictionnels, la défiance entre population islandaise et soldats américains. Tout ne m’a pas échappé, il ne faut pas caricaturer, mais une partie est passée loin au dessus de ma tête. Une fois de plus, le problème n’est pas ici dans le livre, mais dans le moment où je l’ai lu. C’est donc à prendre avec des pincettes.

    L’enquête sur l’homme retrouvé mort dans le lagon est résistante à souhait. Des personnages mentent, dissimulent, éludent les questions, et sous le vernis de l’agressivité se cache parfois de lourds secrets. Un personnage par exemple m’a semblé à proprement parlé détestable jusqu’à ce que la vérité soit révélée. Dans leur enquête, Erlendur et Marion trouvent une aide inattendue et ce renversement de situation est intéressant. Pour ce qui est de la cold case, j’ai trouvé la révélation glaçante à souhait. Le coupable met très mal à l’aise et le passage qui nous offre les clefs du passé est très efficace.

    Ainsi, Le Lagon noir est un bon roman policier, pas forcément toujours crédible à cent pour cent, mais il offre un bon moment hors du temps. C’était pile ce qu’il me fallait lors de ma lecture. Il restera dans mon esprit marqué du sceau de cette journée, mais ça, cela n’a rien à voir avec le livre en lui-même et n’impactera en aucune façon votre lecture.

  • FLaure 21 novembre 2019
    Le lagon noir - Arnaldur Indridason

    Comme c’est ma première lecture de cet auteur, j’ai fait connaissance de l’inspecteur ERLENDUR à ses débuts. Il travaille depuis 1977 sous les ordres du commissaire Marion BRIEM et ne cache pas son aversion à la présence de l’armée américaine sur le sol Islandais.
    Il y a certainement des détails qui me manquent (Tome 12) pour connaître un peu plus les deux personnages principaux, le commissaire et l’inspecteur.
    Outre les deux énigmes policières, il est intéressant de découvrir l’aspect politique du pays et la présence des Américains, gênante pour certains et intéressante économiquement pour d’autres. La disparition de la jeune fille se passe en 1953, au moment de la guerre froide avec un pays qui a du mal à se relever. L’autre affaire s’est déroulée en 1979, l’économie va mieux.
    L’inspecteur ERLENDUR est persévérant et ne lâche pas son "affaire". On le sent seul, sans but dans sa vie privée. Il se cache pour apercevoir sa fille. La disparition de son frère explique peut-être qu’il s’intéresse aux personnes disparues.
    L’enquête principale se déroule tout doucement, sans grand rebondissement mais le souci du détail. On ne s’ennuie pourtant pas car la deuxième enquête apporte les rebonds que j’aime trouver dans un polar. Je ne le classerai pas en thriller.
    Les explications sur l’État de l’Islande en 1953 et 1979 sont très développées et nuisent à la rapidité du récit policier.
    Je dois reconnaître que l’auteur nous donne très envie de découvrir son pays.
    Intrigues policières enrichies par la découverte de l’Islande politique et culinaire. Intéressant, enrichissant mais pas oppressant, palpitant.

    https://vie-quotidienne-de-flaure.b...

  • Sharon 21 février 2019
    Le lagon noir - Arnaldur Indridason

    Ce roman nous permet de découvrir Arnaldur jeune enquêteur, peu loquace sur sa vie privée et personnelle. Pourtant, cela ne l’empêche pas, déjà, de faire preuve d’empathie envers les proches des victimes, comme Nanna, la soeur du jeune homme retrouvé assassiné, ou Svava, la tante de la jeune fille disparue presque trente ans plus tôt. de ténacité aussi, lorsqu’il interroge quelqu’un qui n’a pas envie de se livrer. Il faut dire qu’avec Marion, il est à bonne école : elle renonce très rarement et sait utiliser tous les arguments dont elle dispose pour parvenir à ses fins. Marion, ou l’art de maîtriser le langage et de l’utiliser à bon escient. La pugnacité aussi, comme il le prouvera lors du dénouement.
    N’anticipons pas trop. Pour l’instant, nous sommes non loin de la base américaine, et la victime avait des liens avec elle. Il avait fait ses études aux Etats-Unis, s’habillait de vêtements américains à une époque où ce n’était pas légion, et travaillait en liaison avec cette fameuse base américaine, qui comportait autant de fans que de détracteurs. La base jouit de la même impunité qu’une ambassade, et il est difficile de savoir ce qui s’y trame réellement. Et les américains ne sont pas tendres avec les islandais, qu’ils méprisent, voire insultent, comme si l’Islande ne devait être qu’une vaste base américaine (je paraphrase Erlendur).
    Ne rien lâcher, être patient, écouter, écouter même les silences qui en disent longs sur la volonté de ne pas se confier. Prendre des risques aussi. Marion pourra compter sur Caroline, une jeune officier de la base. Point qui ne sera dévoilé qu’au cours de l’enquête : Caroline est noire. Cela n’a pas d’importance pour Marion, cela en a pour certains membres de la base. Et cela en dit long sur eux, et sur la ténacité de Caroline, pour être parvenue jusque là.
    Le lagon noir est – encore – une très bonne double enquête d’Erlendur. Ne passez pas à côté d’elle, ce serait vraiment dommage.

  • maud 24 janvier 2019
    Le lagon noir - Arnaldur Indridason

    Un bon polar Islandais où nous retrouvons Erlendur policier à la criminelle de Reykjavik et sa collègue Marion. Et oui en Islande les gens sont identifiés par leur prénom ! C’est aussi ça le style Indridason, une description de la vie en Islande, ses paysages, sa culture, sa société, son histoire.

    Dans ce roman, les deux policiers enquêtent sur la mort d’un homme retrouvé mort das un lagon. Les recherches mèneront les deux enquêteurs à la base Américaine, sorte de mini Amérique au cœur de l’Islande. Des pratiques interdites dans le pays le sont ici, comme boire de la bière (et oui !), mais il y a aussi beaucoup de trafics d’alcool, de drogues...Est-ce à cause de ça que Kristvin a été assassiné ? ou y a-t-il des secrets tout autres cachés dans ce hangar 885 ? On se pose beaucoup de questions, on tourne, retourne les infos pour trouver la vérité et les américains ne facilitent pas la tâche des islandais (on pourrait croire qu’ils ont beaucoup de choses à cacher).
    A côté de ça l’inspecteur Erlendur va enquêter à titre personnel sur la disparition d’une jeune fille il y a 25 ans. J’ai beaucoup aimé cette enquête officieuse, Erlendur n’hésite pas à malmener certains témoins qui semblent ne pas dire toute la vérité ! On sent qu’il a besoin de savoir ce qui c’est passé.

    Vous l’aurez donc compris j’ai beaucoup aimé ce livre, ces deux enquêtes complètement différentes et bien sûr ce personnage d’Erlendur qui lui aussi possède une part d’ombre, pourquoi est-il passionné par ses histoires de disparition ? j’ai hâte de lire la suite !

  • La bibliothèque de Céline 3 juillet 2018
    Le lagon noir - Arnaldur Indridason

    Je retrouve Erlendur ! Pour les amateurs du maître du polar islandais qu’est Arnaldur Indridason, je ne le présente plus. Pour les autres, laissez-moi vous en toucher deux mots. Le commissaire Erlendur Sveinsson est le personnage récurrent de l’auteur islandais, bien qu’il n’apparaisse pas à chaque fois. Dans cet opus, il n’est encore qu’un tout jeune policier de la criminelle sous les ordres de sa supérieure Marion Briem. Son instructeur. Son menton avec qui, il tisse peu à peu des liens. A sa façon…
    Erlendur est donc tout jeune ici. Pourtant, Le lagon noir est l’avant dernier titre paru de l’auteur. C’est que, Arnaldur Indridason aime bien revenir sur les jeunes années de l’enquêteur et se livre à cet exercice dans certains de ses bouquins. C’est aussi le cas dans un des titres qui précède Le lagon noir et qui s’intitule Les nuits de Reykjavik.
    Quand je débute un polar d’un de mes auteurs préférés, c’est un moment de grande émotion accompagné de tout un rituel. Tout d’abord, j’admire la couverture. Toujours très sombre (il ne pourrait en être autrement). Mais j’aime ça ! Puis, je lis la biographie de l’auteur qu’avec le temps, je connais pas cœur. Il faut dire que les éditions Points imprime immuablement les mêmes phrases donc à force…Enfin, je me lance et là, ce n’est que pur régal ! Je peux vraiment dire que cet auteur me transporte littéralement. Instantanément, je suis en Islande. La nature aussi apaisante qu’angoissante. Souvent âpre. Parfois hostile. De la lave. Des volcans. Un lagon. Et immanquablement, un cadavre.
    Je dirais que dans Le lagon noir, l’intérêt du polar ne réside pas dans la résolution de l’enquête. Loin de là. C’est bien plus complexe et intéressant que cela. Ce qui importe ici, c’est l’ambiance qui règne. Ce qui domine, c’est la découverte de l’identité islandaise que l’auteur s’attache à faire découvrir à ses lecteurs. En parallèle de l’enquête officielle, Erlendur a pour habitude de mener sa propre enquête, à titre officieux, sur une disparition non résolue et dont plus personne ou presque ne se souvient. Le jeune homme est passionné, que dis-je, obsédé par la recherche de personnes disparues dans des circonstances troubles. Originaire des fjords de l’est, sa préférence va habituellement aux disparitions liées à la nature hostile et au climat peu clément que l’Islande connaît si bien. Pourquoi cette obsession ? Le savez-vous ?! 😉
    – Je m’intéresse à ceux qui résistent, avait précisé Erlendur. A ces gens qui survivent à des conditions extrêmes. Comment y parviennent-ils ? Pourquoi certains survivent-ils alors que d’autres périssent quand ils sont confrontés aux mêmes dangers ? Pourquoi certains se perdent-ils et d’autres pas ? Quelles erreurs commettent-ils ? Comment peut-on éviter les erreurs en question ?
    – Mais je sens autre chose derrière l’intérêt que tu portes à ces histoires.
    – Je ne vois pas.
    – J’ai l’impression que ces récits ont pour toi un sens bien particulier.
    – Non, je…
    – Je me trompe ?
    Erlendur avait longuement regardé Marion, se demandant s’il devait lui dire le fond de sa pensée.
    – Ce n’est peut-être pas forcément…peut-être pas uniquement la question de ceux qui meurent ou qui se perdent, mais plutôt…
    – Oui ?
    – …plutôt de ceux qui restent, ceux qui doivent lutter contre les questions laissées en suspens. C’est peut-être ça qui est le plus intéressant.
    – Est-ce que ces histoires parlent aussi de ceux qui restent ?
    – Bien trop rarement.
    – Si je comprends bien, ce qui t’intéresse, ce sont ceux qui restent et se débattent avec le deuil ?
    – Peut-être, avait reconnu Erlendur. Eux aussi, ils sont importants. « Lequel des deux je suis, celui qui survit ou l’autre qui meurt ? ». Je me pose parfois la question.
    Beaucoup de personnages apparaissent malheureux dans Le lagon noir. Ceux qui restent semblent déjà un peu morts. Une certaine tension plane. L’angoisse se veut permanente mais si bien narrée que je n’ai pu que la trouver belle…
    En toile de fond : la présence de l’armée américaine en Islande. De toute évidence, Arnaldur Indridason fait d’Erlendur son porte-parole sur ce sujet dont on devine très clairement ses pensées….
    Je suis vraiment heureuse de retrouver son style qu’il avait, à mon sens, quelque peu abandonné dans Opération Napoléon : cette course poursuite à l’américaine à laquelle se livraient les héros et dans laquelle on ne retrouvait pas du tout la plume de l’auteur.
    Certains trouvent les polars nordiques et ceux d’Indridason trop lents. A mon goût, ils sont juste parfaits. Question de goûts.

  • 1001histoires 3 janvier 2018
    Le lagon noir - Arnaldur Indridason

    Le lagon noir : publié en Islande en 2014 sous le titre original de "Kamp Knox".

    De nos jours le Lagon bleu est un lieu réputé du tourisme en Islande.

    Mais avant ...

    ... il y avait Illahraun, un champ de lave de sinistre réputation. Puis en 1974, il y a été mis en service la centrale géothermique de Svartsengi. Ses rejets d’eau chaude puisée à grande profondeur sont à l’origine de ce lagon. Mais c’était encore un lieu lugubre en 1979.

    Dans "Les nuits de Reykjavik" Marion Briem avait proposé à Erlendur de rejoindre la Criminelle. Il a attendu trois ans avant de se décider. En 1979, durant l’hiver, Erlendur a deux ans d’ancienneté et la découverte d’un cadavre immergé dans le lagon sera peut-être sa première grosse affaire criminelle.

    J’ai vraiment éprouvé un immense plaisir à retrouver Erlendur. Arnaldur Indridason reconstitue peu-à-peu le puzzle de la vie de son héros récurrent le plus connu. Cela permet également d’explorer l’Histoire récente de l’Islande. Ce pays isolé au milieu de l’Atlatique semble avoir porté malgré lui le poids de l’Histoire mondiale. Durant la seconde Guerre mondiale, l’île fut occupée par l’armée britannique puis par les Américains. Après le départ des soldats, les baraquements vides, comme par exemple ceux de Kamp Knox, le plus grand des camps, avaient servis de logements aux islandais les plus pauvres. Ils étaient devenus en quelque sorte des bidonvilles.

    La Guerre froide avait de nouveau attiré l’attention des grandes nations sur l’Islande. L’OTAN y a installé une gigantesque base stratégique qui pouvait accueillir les avions de combat les plus modernes mais normalement sans armes nucléaires qui restaient stockées au Groenland. Cette base dans la lande de Midnesheidi est située tout près du lagon où le cadavre mutilé a été retrouvé. L’enquête rapproche plus-en-plus Erlendur et Marion de la base militaire, une véritable ville dont les activités secrètes n’empêchent pas les islandais de percevoir un mode de vie totalement nouveau et attirant, surtout pour les jeunes et des petits trafics en tout genre font leur apparition. Ils ne peuvent travailler seuls, dans l’enclave US, ils sont constamment avec Caroline Murphy, sous-lieutenant de la police militaire, une femme de couleur. Son aide sera déterminante car le crime du lagon pourrait être lié à une affaire d’espionnage.

    Erlendur est un personnage solitaire et taciturne. En 1979, divorcé et privé de ses enfants, il fuit son quotidien. L’enquête du lagon ne lui suffit pas. Il mène parallèlement une investigation personnelle sur une disparition non élucidée. Dagbjört a disparu en novembre 1953 sans laisser de trace sur le chemin de l’école. Son chemin longeait les bidonvilles de Kamp Knox. Dagjjört était une adolescente qui rêvait de musique américaine, ses parents lui avaient offert un électrophone et elle avait réussi à se procurer quelques quarante-cinq tours récents venus tout droit d’Amérique. Puis elle a disparu.

    Superbe roman policier ! Deux pages d’Histoire. Deux affaires criminelles. La première est pleine de nostalgie avec un final classique. La seconde est moderne, sombre avec de multiples rebondissements. Les deux racontent des tragédies.

    http://cercle-du-polar-polaire.over-blog.com/2017/12/arnaldur-indridason-suite.html

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