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Les romans de Mary Higgins Clark à l’écran

De son premier roman à suspense, La Maison du guet, publié en 1975, à son tout dernier récit, En Secret, édité l’année dernière, Mary Higgins Clark connut un succès qui ne s’est jamais démenti et qui engendra naturellement la convoitise des producteurs et réalisateurs. Mais un examen de ces transpositions suscite d’emblée une réaction : si les récits de l’auteure furent abondamment translatés en téléfilms, ils n’intéressèrent quasiment pas l’industrie cinématographique, contrairement à ceux d’un Stephen King, pour ne citer que lui.

Aucune adaptation n’a eu le même succès que ses livres.

Un autre constat s’impose : non seulement il n’apparaît pas que les récits les plus célèbres de l’auteure aient donné naissance aux adaptations les plus mémorables, mais il n’existe pas, pour ainsi dire, de films qui aient connu le même succès commercial que les polars écrits par Mary Higgins Clark.

Ainsi, La Nuit du renard fut le premier récit à prendre vie sur grand écran, grâce au médiocre réalisateur Sean S. Cunningham, auteur de la saga Vendredi 13 : à l’instar du roman, le film s’appelait A Stranger is Watching (1982), il fut réalisé comme un slasher lambda avec son lot de jump scares et de rebondissements plutôt faciles à prévoir. Deux ans après le grand succès de Friday 13th, le thriller du réalisateur, fidèle à la trame du texte, immergeait un jeune garçon au cœur même de l’horreur, puisque ce dernier est enlevé et séquestré par "Renard", pseudonyme par lequel le ravisseur se manifeste auprès du père de l’enfant. Rip Torn, le futur chef Zed dans Men In Black, incarne le tueur Arty Taggert.

Quatre ans plus tard, Where are the children ?, l’adaptation du premier roman de l’auteure, La maison du guet, sort au cinéma dans une indifférence générale, tourné par l’obscur réalisateur Bruce Malmuth, connu pour avoir signé Les Faucons de la nuit avec Sylvester Stallone, en 1981. Tout le barnum du roller coaster horrifique y passe, depuis la tempête qui se déchaîne, jusqu’aux portes et aux fenêtres qui claquent (le long-métrage a pris aux mots les éléments de la narration - "une maison très grande, très isolée, très exposée aux intempéries"), tandis que les acteurs au jeu outrancier, Jill Clayburgh en tête, dans le rôle de Nancy Holder Eldridge, sont à l’unisson d’une réalisation ratée.

Et puis ?
Et puis, c’est tout. Le reste se décline à la télévision, dans des productions américaines, canadiennes ou françaises. La majorité des récits de "MHC" se retrouve sur petit écran, mais grossièrement empaquetés, plombés par des mises en scène sans inspiration  : on citera exemplairement Un cri dans la nuit, dont le récit doit beaucoup à Psychose, par l’évocation d’un traumatisme lié à la mère et un dédoublement de personnalité. Or, dans le téléfilm franco-canadien réalisé par Robin Spry, avec Carol Higgins Clark, la propre fille de l’auteur, nantie du rôle-titre, le suspens s’étiole par la faute de longues séquences sentimentales et d’une direction d’acteurs absolument affligeante.

La France, terre de téléfilms...

De son côté, la France a consacré un cycle "Mary Higgins Clark", à partir de 2014, sur France 3. Deux petites filles en bleu fut le premier de la série, réalisé par Jean-Marc Thérin, produit par la société de Luc Besson, Europacorp, avec des personnages inégalement crédibles. Ce que vivent les roses est le dernier téléfilm en date, diffusé par la même chaîne en janvier 2018. Helena Noguerra y jouait le rôle de l’avocate générale. Notons que, par un semblable effet d’imprégnation qui démontre la culture cinématographique de l’auteure tout juste décédée, l’argument initial de ce roman publié en 1995 évoque immanquablement Les yeux sans visage, le classique de George Franju.

Espérons qu’un jour le cinéma saura tirer, à travers les multiples intrigues offertes par la romancière, la substance d’un film enfin mémorable.

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