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Les Gentils - Michaël MENTION

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Résumé :

Franck, disquaire à Pigalle, avait tout : une femme formidable, une petite fille espiègle.
Et puis un jour de juin 1977, tout s’effondre lorsqu’un type braque une boulangerie de Belleville, dévalise la caisse et blesse mortellement la gamine.
Six mois plus tard, Franck, devenu l’ombre de lui-même, attend toujours des flics cette réponse qui ne vient pas : l’identité du salaud qui a tué sa fille. Alors il se lance, se mue en enquêteur aux méthodes violentes, sadiques.
Une piste vers le Sud, à la recherche d’un toxicomane tatoué d’un symbole Anarchie sur l’épaule. Yannick. Pour le retrouver, Franck a chargé tout ce qui lui reste dans sa R5. Le fantôme de sa môme, à l’arrière, sur la banquette.
Mais sa course vengeresse ne va pas s’arrêter là. Les eaux bleues de la Méditerranée ne seront pas le théâtre de représailles salvatrices. Car Yannick est parti. Loin, en Guyane, là où vivent des hippies qui l’aideront à racheter sa conscience...
La voix la plus singulière du polar français fait son grand retour. Un roman noir ciselé, émouvant et terrible pour conter le plus odieux des deuils, la plus insatiable des vengeances et peindre le portrait d’un
homme et d’un monde qui vacillent.

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Vos #AvisPolar

  • kris_k 22 mars 2023
    Les Gentils - Michaël MENTION

    Les gentils, ou quand Franck perd complètement les pédales après la mort de sa fille dans un braquage. Il aimerait bien voir l’assassin derrière les barreaux, mais voilà que 6 mois après toujours rien, alors Franck désespère et part lui-même à la recherche du braqueur.

    Un roman noir, ou devrais-je plutôt dire un road trip sur fond noir avec un air de rock & roll en fond sonore et une jolie descente aux enfers pour le personnage principal.
    J’ai juste trouvé dommage qu’en milieu de livre tout n’était pas très crédible à mes yeux, et c’est donc la raison pour laquelle je n’ai pas complètement été emporté par cette histoire.
    Mais soit, avec ces chapitres courts et son écriture agréable, ce livre se lit assez vite.
    Et puis la fin du livre qui m’a semblé farfelu, s’avère être une histoire véridique… mais je n’en dirai pas plus.

    En conclusion, un livre que j’ai assez bien aimé lire mais qui ne m’aura pas complètement emporté, dommage.

  • Killing79 13 mars 2023
    Les Gentils - Michaël MENTION

    J’avais découvert Michael Mention grâce à un recueil de nouvelles. Ce premier contact m’avait plu et je me faisais une joie d’approfondir notre relation avec son dernier livre.

    « Les gentils » raconte l’histoire d’un homme, abattu de tristesse, qui n’a plus qu’une seule idée en tête, se venger. Afin d’éponger sa soif de justice, il se lance à la poursuite du suspect. Le voilà entraîné dans un voyage chaotique qui le conduit aux quatre coins de la France puis à l’autre bout du monde. Il rencontre dans son périple des personnages hauts en couleurs et vit des situations pour le moins extraordinaires. L’auteur nous fait vivre un ensemble de scènes dignes d’un roman d’aventure.

    Cette histoire de vengeance ne connaît aucun temps mort. Dès les premières pages, on est happé par le délire obsessionnel. Grâce à de courts chapitres dans lequel il s’adresse à sa défunte fille, on le suit à un rythme effréné dans sa quête personnelle. L’écriture est originale et agréable. Les péripéties ne manquent pas d’originalité et c’est assez dépaysant.

    Le seul reproche que je pourrais lui faire concerne son manque d’humour. En effet, comme le destin s’acharne sur le narrateur et qui lui arrive des péripéties improbables, une certaine légèreté aurait rendu les énormités du scénario moins gênantes à la lecture. Des écrivains comme Benoit Philippon, Fabcaro ou Jacky Schwartzmann le font très bien. Ici, les scènes sont rocambolesques, impossibles, mais présentées comme sérieuses. Résultat, on n’y croit pas et l’intrigue en devient tirée par les cheveux !

    Heureusement, le dernier quart du livre, basé sur une histoire vraie, redonne une légitimité au propos. Malgré mon petit bémol, j’ai passé un bon moment de détente aux cotés de ce père en colère, qui m’a fait voyager et m’a sorti de mon quotidien plan-plan ! Divertissant !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/03/13/832-michael-mention-les-gentils/

  • Aude Lagandré 2 février 2023
    Les Gentils - Michaël MENTION

    Pour décrire « Les gentils », le nouveau roman de Michael Mention, j’ai envie d’utiliser cette citation de Charles Baudelaire. « Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille. » En effet, dans les 50 premières pages, je n’ai ressenti que de la douleur, une douleur si forte qu’elle m’a broyé les tripes. Il y a l’histoire que l’auteur présente ici, écrite avec des mots très précis, une rythmique singulière présente dans tous ses romans, et il y a les mots invisibles. Ceux qu’on devine, entre les lignes, ceux qui n’existent pas vraiment, mais qui jaillissent entre chaque ligne. La souffrance comme compagne ordinaire, comme moteur de chaque lever, comme somnifère de chaque coucher. J’ai toujours pensé qu’il y avait chez Mention une vraie dextérité, un art de dire les choses. Mais il possède également ce don de faire sentir à ses lecteurs ce qui n’est pas écrit, à lui faire ressentir l’acmé de ses émotions. Au commencement de « Les gentils », il y a tout ça. Le dit et le non-dit.

    Le père de ce roman se prénomme Franck. Et Franck vit un drame. Il perd sa fille dans un banal casse de boulangerie. Le truc improbable. La faute à pas de chance. Au mauvais endroit, au mauvais moment. Sa gamine prend un mauvais coup sur la tête, un très mauvais coup, un coup fatal. Fracture, hémorragie cérébrale. Décès. Au moment où Franck apprend le drame, il écoute « Death walks behind you ». Karma is a bitch. Il se demandera souvent quelle aurait été l’issue de ces cinq minutes passées dans la boulangerie pour acheter une sucette Pierrot Gourmand s’il avait écouté autre chose. À partir du moment où Franck invoque le « Et si », il ne peut plus vivre ni respirer. Le braqueur s’est enfui et n’a jamais été retrouvé. Franck ne peut penser qu’à ça. Il veut la justice, mais plus encore il appelle la vengeance. La mort de sa fille lui coûte son couple, les rêves à deux et à trois, sa raison d’exister. Le retrouver. Retrouver Yannick. Yannick. Yannick. Yannick.

    « – Et t’as pas peur qu’il te tue, toi aussi ?

    - Non.

    - Pourquoi ?

    - Parce que je suis déjà mort. Allez, dors, on a encore beaucoup de route. »

    « Le temps est assassin et emporte avec lui le rire des enfants. » Le rire des enfants s’est enfui. Le rire de sa fille s’est envolé, mais pas ses conversations avec elle. C’est ce qui engendre tant d’émotions. Fracassé par le deuil, Franck continue à converser avec elle. Il lui parle, elle lui répond. Stayin’ Alive. Chacun trouve sa manière de rester en vie, même si sa vie à lui ressemble à une existence de zombie. Nous sommes en 1978, Franck est disquaire. Il vend des vinyles à des clients en recherche de produits rares. « Mon job, passion, devenue refuge. La boutique, c’est tout ce qu’il me reste. (…) Face au pire, chacun sa réaction. D’autres auraient sombré dans l’alcool ou se seraient foutus en l’air, mais moi, j’ai choisi de me suicider à la vie. »

    Que Franck exerce cette profession n’est pas un hasard. Ça correspond bien à la « marque de fabrique Mention ». Boom boom tchak, Boom boom tchak, Boom boom tchak. Son écriture est rythmique. La musique s’adapte à son texte, aux actions, aux émotions de son personnage principal. Le désir de vengeance, omniprésent, va emporter Franck au-delà de ce qu’il imaginait au début de sa quête. Il va expérimenter les conséquences de sa vendetta. Pour exprimer cela, le roman a une rythmique différente, selon que Franck soit à Paris ou en Amazonie. À Paris, les phrases sont courtes, parfois un seul mot. Tout va à 100 à l’heure, le lecteur est emporté dans ce tourbillon avec Franck. En Amazonie, c’est la perte des repères. Franck découvre un nouvel environnement. « Ivresse de couleurs, de senteurs mêlées de sève et d’humus. Cette nature, si hostile auparavant, se révèle incroyablement généreuse et m’accueille en son sein. Plus je l’admire, et plus elle gagne en splendeur, comme si ce paradis se créait en direct sous mes yeux émerveillés. Si on m’avait dit qu’un jour, on vivrait ça, ensemble. » Sa fille est toujours là.

    Dans « Les gentils », il y a l’histoire bien sûr de ce père qui doit trouver l’assassin de sa fille. C’est la trame de fond. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est le personnage de Franck. D’abord, le dialogue intérieur avec sa fille décédée qui apporte un vrai supplément d’âme à cet homme. Ensuite, ses faiblesses. Il se noie littéralement dans son désir de vengeance. Sa quête l’emporte au bout de lui-même, au fond du gouffre dans la sueur et dans le sang. Paradoxalement, plus il approche du but, moins il va bien. Durant tout le roman, il est sans arrêt en mouvement, lancé dans une course poursuite pour retrouver Yannick. Mais psychologiquement, il est totalement figé. Le monde autour de lui continue de tourner, et c’est sans doute là ce que tout homme dans sa situation doit trouver le plus injuste. « La touche Mention », c’est cette écriture calquée sur un rythme musical. Même s’il m’a manqué des références, j’ai pris la peine d’aller écouter quelques titres, comme je l’avais fait en lisant son roman « Manhattan Chaos ». À chaque roman, c’est une véritable expérience sensorielle que l’auteur propose à son lecteur. « Les gentils » possède quelque chose de plus, la douleur, l’expression d’une souffrance intense, qui va bien au-delà du roman, bien au-delà de l’intrigue, une douleur intrinsèque, une douleur qui fait partie de lui, une douleur qu’il faut dégager sous peine d’en crever.

    « Life goin’ nowhere, somebody help me

    Somebody help me, yeah

    Life goin’ nowhere, somebody help me, yeah

    I’m stayin’ alive »

    Dans la catégorie, écrire comme un exutoire, écrire pour faire passer des émotions, Michael Mention est certainement l’un des auteurs les plus doués de sa génération.

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