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5 polars cultes signés David Cronenberg

David Cronenberg est-il un metteur en scène majeur de polars ? Il suffit de se pencher sur son roman « Consumés  » (Gallimard, 2014) pour comprendre que le genre apparaît pour lui comme une idée fixe. Le moment est donc venu de passer sa filmographie au crible du film noir.

Pour quelques inconditionnels du pape canadien du bizarre et de l’étrange (« Chromosome 3 », « Vidéodrome  », « La Mouche »…), David Cronenberg cesse d’être lui-même à partir de « Dead Zone » (1983) et «  Faux-semblants » (1988) pour devenir le metteur en scène plus conceptuel, chéri par les festivals (à commencer par Cannes) que l’on sait. Il serait pourtant réducteur de percevoir son adoucissement – sa prise de distance avec le cinéma bis et gore – comme une véritable rupture. Car même lorsque ses longs-métrages deviennent plus cliniques et froids, persiste non seulement une horreur latente mais advient surtout une dimension qui n’affleurait qu’en filigrane : le mystère du polar et la fatalité du film noir. Ce n’est pas un hasard si peu à peu, le genre va d’ailleurs profondément s’immiscer dans son œuvre.

La première véritable incursion du polar intervient d’ailleurs chez lui dans «  Dead Zone », adapté de Stephen King. Et pour cause : l’accident de voiture qui transforme Johnny Smith (Christopher Walken), prof de province, en une sorte de médium capable de vivre dans le même temps passé, présent et futur, n’est jamais qu’une manière de propulser le personnage dans une enquête digne d’un thriller. Tous les codes du film noir, avec son détective désabusé, abondent. C’est glaçant et fascinant.

Huit ans plus tard avec «  Le Festin nu » (1991), en adaptant très librement le roman partiellement autobiographique de Burroughs, Cronenberg effectue une sorte de synthèse de ses obsessions. Résultat, son film entremêle les hallucinations, le polar noir et bien sûr le fantastique. Reste une atmosphère finalement pas si éloignée des classiques hollywoodiens du film noir, façon Le Faucon Maltais (Huston, 1946), avec son protagoniste mystérieux et son décor enfumé de l’Amérique fifties.

Avec « Spider  » (2002), le réalisateur canadien poursuit cette dynamique latente de polar via une enquête psychanalytique labyrinthique. Ruelles poisseuses, personnage multiple et piégé par la fatalité… les ingrédients sont bien là et même le spectateur s’avère invité à jouer les enquêteurs, à décrypter la « scène du crime ». Génial et horripilant à la fois tant l’intrigue se fait inextricable.

Il faut pourtant attendre « A History of Violence » (2005) pour que Cronenberg cesse de graviter autour du genre pour s’en emparer totalement. En père de famille modèle dissimulant sous ses plus beaux atours un passé nébuleux de tueur à gages, Tom Stall (Viggo Mortensen) – sur le modèle du Robert Mitchum de «  La Griffe du Passé » (Tourneur, 1947) – est certainement l’un des personnages les plus inoubliables du film noir. Film à tiroirs, « A History of Violence » est un chef d’œuvre.

Dans la foulée, avec le film de gangsters « Les Promesses de l’ombre » (2007), le Canadien continue d’exorciser sa fascination pour les truands et les meurtres. Plus proche cette fois d’une tradition à la manière du « Parrain  » ou encore de « Scarface  », Cronenberg explore la mafia russe en tragédien et pousse les personnages si loin qu’ils finissent par révéler leur envers insoupçonné. Naomi Watts voit sa vie trop rangée devenir un cauchemar. Viggo Mortensen, encore lui, signe l’une de ses plus grandes performances, entre virilité et sensibilité.

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