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1974 - David Peace

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  • spitfire89 12 avril 2024
    1974 - David Peace

    Extrait :

    A cinq heures du matin, dix policiers, sous les ordres du superintendant Noble, défoncèrent la porte de la maison de ma mère à coups de masse, la giflèrent quand elle sortit dans le couloir et la repoussèrent dans la pièce, se précipitèrent dans l’escalier le fusil à main, me tirèrent hors du lit, m’arrachèrent des poignées de cheveux, me donnèrent des coups de pied qui me firent rouler dans l’escalier, me rouèrent de coups de poing quand j’arrivai en bas, me traînèrent dehors, sur le goudron puis à l’arrière d’une camionnette noire.Ils claquèrent la porte et démarrèrent.

    A l’arrière de la camionnette, ils me tabassèrent jusqu’à ce que je perde connaissance, puis me giflèrent et urinèrent sur moi jusqu’au moment où je repris conscience.

    Avis :
    Roman sombre, une réflexion intense, une intrigue déstabilisante.

  • Christian Laurent 9 juin 2023
    1974 - David Peace

    Eddie Dunford, « correspondant pour les affaires criminelles dans le Nord » à l’Evening Post, se voit chargé par son rédac’ chef d’assister Jack Whitehead, « reporter criminel de l’année », pour couvrir l’assassinat d’une fillette retrouvée violée et torturée. Mais lui, jeune et naïf, cherche la vérité, alors que « les gens n’ont que la vérité qu’ils méritent ». Et il ne tardera pas à s’en apercevoir, au fil d’une descente aux enfers qui lui arrachera des larmes de rage, d’impuissance et de chagrin devant l’impensable putain de corruption et de pourriture qui gangrène l’Angleterre des 70’s jusqu’à l’os : police qui incendie des camps de gitans, torture et tabasse de pauvres hères pour pouvoir désigner des coupables à une presse servile dont les plus prestigieux éléments, au courant des secrets, continuent d’écrire les mensonges officiels. Pour les autres, les rares qui, comme Eddie, s’accrocheraient un peu trop à la vérité, c’est la mort - accidentelle, bien sûr - qui les attend si jamais les menaces, les coups, les passages à tabac ne suffisent pas. Une police qui fait ce qu’elle veut (« C’est le Nord. On fait ce qu’on veut ! »), tant qu’elle couvre les crimes et délires d’entrepreneurs et d’élus véreux qui n’ont qu’une motivation : « cet argent. Toujours ce putain d’argent. »

    En suivant Eddie Dunford, hanté par les images de fillettes disparues, retrouvées violées, torturées et étranglées, auxquelles s’ajouteront bientôt tous les morts qui finiront par jalonner son chemin de croix, le lecteur s’enfonce dans une atmosphère de plus en plus sombre et poisseuse et découvre l’envers du décor, porté par l’écriture radicale et quasi hypnotique de Peace. Les USA ont Ellroy, la Grande-Bretagne a eu Ted Lewis, Robin Cook et David Peace. Qui écrit comme pour décaper l’histoire de son pays de toute cette crasse de mensonges et d’horreurs, de pourriture et de corruption. On en ressort sonné, lessivé, comme passé sous un rouleau compresseur.

    Quant à la France, il n’y a aucune raison pour que le système ne soit pas le même. Et pourtant, on attend toujours. Mais un tel auteur serait-il ne serait-ce qu’édité, de nos jours ? Aurait-il au moins l’occasion de percer la chape de plomb du système politico-médiatique ? Poser la question, c’est certainement y répondre. Après tout, « les gens ont la vérité qu’ils méritent ».
    En attendant, choisissez la pilule rouge, lisez David Peace.

  • Lau Lo 26 décembre 2018
    1974 - David Peace

    La vérité sous forme de mensonge, le mensonge sous la forme de la vérité, voilà ce que j’ai écrit.
    Ça faisait longtemps que j’entendais parler de la quadrilogie Le quatuor du Yorkshire de David Peace. Un ami m’a dit « c’est très dur et ça te fais te poser des questions ». Après quelques années de lectures de polars, il était évident que je devais découvrir cet auteur. J’ai tenu entre mes mains un polar époustouflant, ultra violent, dur, impitoyable, avec un personnage central unique, narrateur de cette histoire, et qui nous fait plonger parmi les autres protagonistes.
    Pourquoi ce polar est différent ? parce que tous ses aspects sont tous aussi travaillés et efficaces les uns que les autres et surtout parce que cette histoire est intemporelle.
    Parlons du décor. Nous sommes en décembre 1974. Le climat politique britannique est très sombre. L’IRA terrorise l’Angleterre, les prix flambent, la misère s’installe définitivement parmi la population des mineurs. Il fait froid, humide, sombre. Le roman se termine le 24 décembre 1974, je l’ai terminé exactement 44 ans plus tard alors que les prix flambent, que le peuple tente de se soulever contre une misère grandissante parmi les moins riches.
    Parlons de la trame de l’histoire. Une petite fille de 10 ans est enlevée, torturée, violée et assassinée. Un journaliste, Edward Dunford, remonte la piste de deux autres fillettes assassinées dans la même région. Petit à petit, les médias effacent ces petites victimes au profit du sport et des articles économiques. Edward, lui, ne renoncera à aucun prix.
    Dans quel monde nous vivons.
    On massacrait des enfants et tout le monde s’en foutait.
    Mais, par-dessus tout ça, Peace dénonce aussi la vénalité, la corruption, la cupidité et, dans une scène fantastique, l’extorsion d’aveux lors d’un interrogatoire totalement illégal par des policiers. Alors, oui, tout cela reste de la fiction officiellement, mais cela nous amène à nous interroger sur les présumés coupables qu’on nous sert à longueur d’année dans les médias, quand on voit les agissements de certains représentants des forces de l’ordre et, parfois, leurs mises en examen.
    Pour la première fois, mes prières ne furent pas pour moi, mais pour tous les autres, et je priais pour que toutes les choses qui étaient dans tous mes carnets, sur toutes ces bandes, dans toutes les enveloppes et les sacs qui se trouvaient dans ma chambre, pour que rien de tout ça ne soit vrai, pour que les morts soient vivants et les disparus retrouvés, et pour que toutes ces vies puissent être revécues.
    En lisant Peace, nous perdons peut-être nos dernières illusions.
    Ce qui est certain c’est qu’après l’avoir lu, on se dira qu’on n’avait jamais vraiment lu de polar et que tous les autres perdent de leur saveur.
    Je ne lirai pas les trois autres en suivant, voulant savourer cette plume précise, brutale aussi, sans fards, je l’étalerai sur l’an prochain, me refaisant un petit shoot de Peace de temps en temps, histoire de me rappeler pourquoi le Noir est ma couleur littéraire de prédilection.
    http://www.evadez-moi.com/archives/2018/12/26/36968701.html

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