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Alice ou la dernière fugue : une incursion mémorable de Chabrol dans le fantastique

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Résumé :

Par une nuit noire, une voiture roule sous une pluie torrentielle, dérape et vient percuter un obstacle. Alice, la conductrice, sortie miraculeusement indemne, se met à la recherche d’un abri. La lumière d’une maison isolée l’attire, son propriétaire semble la connaître et l’invite à passer la nuit. Le matin venu, elle se retrouve seule. Déconcertée, Alice veut quitter les lieux, mais la fuite s’avère impossible, tous les chemins empruntés la ramènent à son point de départ...

Alice ou la dernière fugue est vraiment un film à part dans la carrière de son auteur : Chabrol s’y essaie au genre fantastique, rendant à la fois hommage au cinéma expressionniste (le long métrage est dédié à Fritz Lang), tout en continuant de multiplier les références à l’un de ses maîtres, Alfred Hitchcock : ainsi, la fuite solitaire de l’héroïne, dans une voiture assaillie par une pluie torrentielle, ne manque pas d’évoquer Psychose. De plus, Sylvia Kristel, auréolée du succès d’Emmanuelle, compose ici un personnage à la froideur élégante et désincarnée, auquel elle prête un jeu tout à fait particulier, qui sonne volontiers faux. Mais rien n’est normal depuis le début de l’histoire, où un homme gratifie sa compagne d’un monologue interminable, tandis que la jeune femme écoute, avant de lui annoncer d’une voix quasi abstraite son départ immédiat.

En vérité, Alice est la lointaine descendante du célèbre récit de Lewis Caroll (Chabrol lui donne d’ailleurs son nom, d’une manière plutot lourdingue, comme si l’on n’avait pas compris). Et le décor dans lequel elle évolue est un manoir inquiétant tout droit sorti d’un conte de Perrault, soumis aux lois du surnaturel, dont le sol couvert de damiers constitue un clin d’oeil appuyé à l’auteur des Aventures d’Alice au pays des merveilles. Fidèle à son influence littéraire, le film lorgne aussi sur le surréalisme, jusqu’à convoquer le célèbre tableau de Magritte, Le Thérapeute, dans une scène bucolique : un adolescent y dialogue de manière sibylline avec la protagoniste captive. Car cette dernière ne parvient pas à quitter la vaste demeure près de laquelle elle s’est arrêtée malgré elle et les gens qu’elle rencontre refusent de répondre à ses questions. Où est la vérité de cette situation qui ressemble à un mauvais rêve ? On laisse au spectateur le soin de découvrir le fin mot de l’histoire, en même temps que l’atmosphère de cet ovni chabrolien, quelque part entre Jean Rollin et David Lynch, avec de longues plages silencieuses qui exhalent un parfum mortifère.

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